Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a délibérément choisi de reprendre les thèses insupportables du Front National afin de devenir le candidat de la droite et de l’extrême droite. Il doit absolument être battu.
Lucide sur les insuffisances et les ambiguïtés du programme de la candidate socialiste, j’appelle sans hésitation tous les hommes et toutes les femmes de gauche, toutes et tous les démocrates, à voter et faire voter le 6 mai Ségolène Royal.
Je lance cet appel avec d’autant plus de force que la situation est difficile. Avec moins de 40% des suffrages exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas scores sous la 5ème République.
J’appelle les communistes, toutes celles et tous ceux qui, dans leurs diversités, ont fait avec moi une campagne magnifique de mobilisation et de détermination, à ne pas relâcher leur effort.
Jusqu’au 6 mai, il nous faut tout faire pour battre Nicolas Sarkozy. C’est vital pour notre peuple qui subirait sans cela, durant cinq ans, la politique ultra-libérale d’une droite décidée à en finir une fois pour toutes avec notre système social.
Ce que je veux dire, enfin, c’est que malgré ce résultat évidemment très loin de nos espérances, nous avons mené un beau combat. Jamais nous n’avons voulu céder à ces discours selon lesquels il ne serait pas possible, en France, de changer les choses en grand.
Tout au long de la campagne, j’ai pu mesurer combien les attentes qui se sont manifestées puissamment dans les luttes contre les réformes Raffarin, dans la campagne contre la constitution libérale de l’Europe ou pour arracher le retrait du CPE sont toujours présentes et attendent des réponses de la gauche.
Pendant toutes ces semaines, les militantes et militants communistes, les nombreux élus qui m’ont soutenu, les acteurs et actrices du mouvement social, les hommes et les femmes qui furent à nos côtés pendant cette campagne, ont montré une grande résolution à faire gagner en France les idées de progrès social et d’humanité. Ces idées là, quoi que l’on nous dira ces prochaines semaines, sont et resteront toujours vivaces. Et le Parti communiste sera toujours là pour les relayer, les renforcer dans les luttes, les porter aux côtés de tous les hommes et femmes de France qui aujourd’hui rêvent d’une vie enfin meilleure.
Je veux le redire ici. Il n’y en France aucune fatalité au chômage, à la misère, à la vie telle que l’on veut nous l’imposer.
Alors continuons le combat, dès demain pour battre la droite et pour imposer aux élections législatives, dans quelques semaines, le changement dont notre pays a besoin.
30/04/2007
Pourquoi le Collectif Bellaciao invite à voter contre Sarkozy
Le résultat du premier tour des élections françaises qui, le 22 avril dernier, a porté au second tour qui aura lieu le 6 mai, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal – Sarko et Ségo, comme on dit ici – suggère de nombreuses considérations.
La première, servie à toutes les sauces avec empressement par ceux qui font la propagande de ce que l’on appelait à une autre époque le "crétinisme parlementaire", c’est que le taux de participation aux élections a été de 85%.
Pour retrouver un pourcentage aussi élevé, il faut revenir en arrière de plus de quarante ans, en 1965, quand De Gaulle sortit vainqueur, contre Mitterrand, des premières (mise à part l’ "élection" de Louis Napoléon, alias Napoléon III, en 1948) élections présidentielles à suffrage universel direct en France.
Il s’agirait d’un important signal de vitalité du système démocratique bourgeois, celui de la démocratie indirecte : dommage que l’éloignement entre les électeurs et les élus, entre les citoyens et les institutions qui les représentent, entre "politique" et société soit resté le même, de toute évidence.
En réalité ils sont, nous sommes, nombreux à vouloir croire, à nous raccrocher à n’importe quelle bouée de sauvetage qui, tel le petit théâtre médiatique électoral, soit susceptible de fournir une illusion de changement, un rêve d’amélioration, une promesse de survie dans une société plus injuste que jamais.
Le système électoral des pays de l’Union Européenne, y compris celui de la France, ressemble de plus en plus à celui du Big Brother américain, système majoritaire qui voit s’alterner au gouvernement « démocrates » et « conservateurs », en réalité un groupe d’intérêts et un autre groupe d’intérêts, ou lobbies.
La présidentielle à deux tours ressemble aux élections primaires : le premier tour sert à donner aux électeurs l’illusion de choisir, de s’exprimer, de compter, si ce n’est qu’on les bombarde de sombres prévisions au cas où ils n’exprimeraient pas tout de suite un « vote utile », c’est-à-dire exprimé en faveur de l’un des deux candidats des lobbies évoqués ci-dessus.
Une deuxième considération est celle de la bonne tenue du front néofasciste, xénophobe et raciste mené par l’imputrescible Le Pen : en effet, si l’on additionne ses voix à celles de de Villiers qui ne s’était pas présenté aux précédentes élections présidentielles, l’on n’est pas loin des 5 millions que totalisait en 2002 le vieux borgne.
Une donnée qui n’étonne pas, si l’on considère que le processus de précarisation et de marginalisation de millions et de millions de citoyens continue et s’accroît, provoquant, en même temps, un véritable recul idéologique grâce à la destruction de valeurs populaires traditionnelles telles que la solidarité ou la conscience collective, et la recherche d’un bouc émissaire – l’immigré, le « délinquant », le jeune des banlieues – à qui en attribuer la responsabilité.
La troisième considération est celle de la chute impressionnante des consensus recueillis par la gauche, toute la gauche, dans ses deux composantes historiques que l’on a désormais coutume de définir « modérée » et « radicale » (les socio démocrates et les communistes du siècle dernier) : elle a obtenu moins de 37% des voix, son niveau le plus bas depuis 1969.
Si l’on pense à la capacité de la gauche radicale à se mettre à la tête du rassemblement contre le Traité Constitutionnel Européen, l’amenant à la victoire au référendum de 2005, ou à sa capacité à guider le soulèvement contre le énième contrat de travail bidon, le CPE, ayant abouti au retrait de la loi par le gouvernement, il y a de quoi être déconcerté.
Les trois mini formations trotskystes qui en 2002 avaient obtenu plus de 10% des suffrages ont vu leur pourcentage diminuer presque de moitié, la candidate des Verts a obtenu moins de 600 000 voix et, malgré la force des médias, seuls 500 000 électeurs ont choisi le « paysan » Bové.
La candidate de la Gauche populaire anti-libérale, Marie-George Buffet, malgré une campagne intelligente qui a soulevé beaucoup d’enthousiasme, n’est pas allée au-delà des 2% avec ses 700 000 voix : nous sommes loin de 1981 où le représentant du vieux PCF, troisième parti français en nombre d’inscrits (134 000) en 2006, avait obtenu prés de 16% des voix quand Mitterrand l’emporta au second tour.
La quatrième considération c’est que seuls 2 000 000 de voix séparent Sarkozy, qui a axé sa campagne sur la récupération de l’électorat néofasciste, de Royal, qui a proposé un modèle néolibéral à peine tempéré d’un soupçon de social-démocratie d’inspiration blairienne.
Il ne sera pas facile pour l’inspiratrice du slogan « La France présidente » de convaincre les plus de 3 000 000 d’électeurs de la gauche radicale qu’il convient de voter pour elle, étant donnée l’absence de tout élément de « gauche » dans son programme alors qu’il est évident que le programme de Sarkozy est parfaitement adapté pour représenter les idées des presque 5 000 000 d’électeurs néofascistes.
Une cinquième considération, elle aussi largement présente dans les « analyses » du vote qui circulent sur les médias, c’est que 7 millions d’électeurs ont choisi Bayrou, le « provincial », leader du second parti de droite « modérée » qui a axé sa campagne électorale sur la nécessité de dépasser la division, désormais inexistante selon lui, entre gauche et droite et de parvenir à une sorte de « Grosse Koalition ».
Le Centre redevient le mot magique en Europe, recyclage inattendu du langage politique du lointain et oublié Zentrum de la République de Weimar et du plus récent « Centro » chrétien démocrate qui a gouverné l’Italie de l’après-guerre pendant plus de quarante ans, s’alliant, selon les périodes et les opportunités, avec les néofascistes du MSI ou les socialistes du PSI et en réussissant à obtenir le soutien du PCI de 1976 à 1979 dans plus d’un gouvernement de « solidarité nationale » présidé par l’ineffable Andreotti.
Quoiqu’il advienne au second tour – où il va de soi qu’il faut voter contre Sarkozy – les problèmes posés à la gauche sont immenses : une victoire de Sarkozy accélèrerait la fascisation de l’état et son alignement sur les valeurs des « néocons » américains, tandis qu’une victoire (clairement préférable, naturellement, à celle de Sarkozy) de Royal, représentante d’une sorte de néolibéralisme « de gauche » serait en tout cas lourdement conditionnée par la contribution du catholique Bayrou.
Dernière considération : sur le résultat du vote à gauche ont pesé le réflexe identitaire des mini partis trotskystes, l’attitude des Perreux, Villiers, Braouzec, Zarka et des Martelli du PCF, celle de Autain, le côté « personnage » de Bové, l’inconsistance des Verts et de leur représentante et enfin l’incapacité générale à élaborer un projet alternatif de société doté de jambes suffisamment robustes pour le soutenir.
L’espoir, c’est que le congrès extraordinaire annoncé par le PCF ainsi que d’autres initiatives soient enfin le signe du début d’une inversion de tendance qui puisse substituer à la division des forces de progrès l’union des forces disponibles à le réaliser et à la subalternité à la culture dominante une autonomie retrouvée et renouvelée des classes opprimées et de leurs alliés.
Collectif Bellaciao
29 avril 2007
10:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bellacio, présidentielles |
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23/04/2007
Intervention de Marie-George Buffet
En battant tous les scores de participation sous la 5ème République, notre peuple vient de montrer l’importance capitale qu’il donnait à ce scrutin manifestement dominé par une question centrale : pour ou contre Nicolas Sarkozy.
Exacerbé par le présidentialisme et la médiatisation, cet enjeu a dominé tous les autres. A gauche, le dramatique danger de voir l’emporter une coalition de la droite et de l’extrême droite a produit un véritable effet de souffle du vote dit « utile » qui a joué massivement en faveur de Ségolène Royal, et même pour une part de François Bayrou. Il a particulièrement joué sur les électrices et électeurs les plus déterminés à faire gagner la gauche, et notamment un grand nombre d’électrices et d’électeurs communistes. Ces résultats ne sauraient traduire l’audience réelle du Parti communiste dans notre pays.
11:55 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : MG BUFFET, PRESIDENTIELLE |
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19/04/2007
POUR UN VOTE EN FAVEUR DE MARIE GEORGE BUFFET
Le Groupe E-Mosaïque prend note de l’intérêt croissant des internautes pour les élections présidentielles.
Ainsi ce sont des milliers de visiteurs qui ont consulté nos pages qui y étaient consacrées.
Trois mille personnes ont également visionné les vidéos produites ou proposés par E-Mosaïque dans le cadre des élections présidentielles.
Pour le 22 avril le choix des Français et des Françaises se fera à partir de 12 candidats, 12 programmes. Chacun reste évidemment libre de ce choix.
E-Mosaïque considère que c’est la candidate Marie George Buffet et son programme qui offrent le plus de sérieux, de cohérence, de conviction, de perspectives pour ce premier tour.
Marie George Buffet a mené une campagne remarquable, calme et porteuse de combat et d’espoir.
Son programme de l’avis de beaucoup, y compris d’hommes politiques de tous horizons est cohérant en proposant des mesures précises, avec des financements précis.
Le poids électoral qu’elle aura au premier tour sera un élément essentiel du changement progressiste dont aspire beaucoup d’électeurs en particulier dans les domaines économiques et sociaux.
Toutes ces raisons et bien d’autres déterminent le Groupe E-Mosaïque composé de plusieurs sites web et blogs, a appeler les internautes et les électeurs à un vote en faveur de Marie George Buffet.
Evry, le 18 avril 2007.
19:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Marie George Buffet, Présidentielles |
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12/04/2007
Le mensonge d’Olivier Besancenot
de Laurent Klajnbaum membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet
Comment faire de la politique sans pouvoir croire à ce qui est dit? Quitte à s’y confronter.
Olivier Besancenot était hier soir l’invité politique du journal de France2.
Interrogé par deux journalistes dont Gilles Leclerc sur la non reprise de ses propositions par Ségolène Royal, et donc l’inutilité de sa candidature, il répond :
"Je n’en suis pas si sûr. Je vais vous donner un exemple concret : récupérer les aides publiques données aux licencieurs. Quand je racontais cela il y a cinq, six ans, je passais pour un allumé. Aujourd’hui toute la gauche en parle. C’est bien mais ne pas faire le contraire, ce ne serait pas mal. Les Conseils régionaux dirigés par la gauche continuent de subventionner les licencieurs. Parce que je suis indépendant du PS, j’aurai un débat contradictoire avec sa direction sans avoir en tête un accord politique parce que moi on ne m’achètera pas avec une circonscription ou un strapontin électoral."
Monsieur Besancenot ment-il sciemment ou a-t-il la mémoire si courte que cela en devient inquiétant pour un candidat à l’élection présidentielle?
Voilà ce qui s’est passé il y a « cinq, six ans », parmi d’autres évènements gouvernementaux et parlementaires moins agréables :
Après de longues batailles, une loi sur le contrôle des fonds public comprenant la possibilité de leur reversion, déposée par les députés communistes (la loi Hue) a été votée en 2001. Il a fallu un an de rapports de force et de débat public pour que les décrets d’application sortent en 2002. L’abrogation de cette loi a été un des premiers actes de Raffarin, dès 2002 et le retour de Chirac à L’Elysée. Là aussi, gros débat public.
Les journalistes sur le plateau sont-ils incompétents, amnésiques ou tout simplement n’ont-ils pas voulu rappeler un fait favorable au PCF?
En tout cas, avec des débats contradictoires comprenant tous les candidats dont Marie-George Buffet pour la Gauche Populaire et antilibérale, cela n’aurait pu être dit sans être contredit.
Est-ce pour cela qu’ils n’ont pas lieu?
19:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Besancenot, mensonge |
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17/03/2007
APPEL AU SURSAUT
France :Buffet dépose ses "900" signatures et appelle à "un sursaut à gauche"
Marie-George Buffet, candidate communiste à la présidentielle, a annoncé avoir déposé "900" parrainages pour sa candidature, et appelé à "un sursaut à gauche", vendredi à sa sortie du Conseil constitutionnel.
"C’est une étape importante d’avoir déposé ma candidature", a-t-elle déclaré après avoir apporté au Conseil ses dernières signatures. "Il n’y avait pas de risque" qu’elle ne soit pas candidate, a-t-elle toutefois reconnu, le PCF disposant de nombreux élus.
A sa sortie, Mme Buffet a prononcé solennellement devant une nuée de journalistes "une adresse aux femmes et aux hommes de France pour un sursaut à gauche".
"Il y a danger", a-t-elle averti, estimant que "la droite de MM. Sarkozy et Bayrou menace d’être reconduite au pouvoir".
"La gauche ne parvient pas à incarner l’espoir d’un changement en grand dans la vie de nos concitoyens", a-t-elle déploré.
"La candidate qui semble susceptible de représenter toute la gauche au second tour ne propose pas à notre peuple un projet qui change vraiment la vie", a-t-elle jugé, sans nommer la socialiste Ségolène Royal. "Elle désoriente profondément le peuple de gauche", a dit Mme Buffet.
Selon la candidate PCF, "il est encore temps que dans sa diversité la gauche porte des propositions capables de la faire gagner, gouverner et réussir en répondant aux attentes et aux inquiétudes de notre peuple".
Assurant qu’"un véritable changement est possible", elle s’est dite "prête à relever le gant et à porter le flambeau de la gauche, d’une gauche de courage et de responsabilité, d’une gauche fidèle à ses valeurs et à ses combats".
Mme Buffet s’en est pris en outre au "soi-disant vote utile", estimant que "le vote utile c’est d’abord le vote utile à vous-mêmes, à votre famille, à vos proches, c’est le vote qui répond à vos attentes".
"Il est temps maintenant de voter pour vous", a-t-elle lancé, sous les applaudissements de quelques dizaines de ses partisans et de membres de son "conseil de campagne".
ARTICLE PUBLIE PAR L'HEBDOMADAIRE SENEGAL INFO
10:10 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Marie George Buffet, Présidentielles, élus communistes |
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01/01/2007
BONNE ANNEE 2007
Nous vous souhaitons nos meilleurs voeux de bonheur et de santé pour vous même et votre famille.
La Section du PCF et le Groupe des élus communistes
12:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bonne année 2007 |
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22/12/2006
DECLARATION DE MG BUFFET
Marie-George Buffet
Déclaration d'entrée en campagne
22 décembre 2006
Il y a urgence.
Hommes et femmes de gauche, communistes, socialistes, écologistes, alternatifs, républicains de gauche, toutes celles et ceux qui veulent une gauche populaire, antilibérale, nous nous devons d'entrer en campagne.
Le 29 mai 2005, nous avons fait gagner l'Europe du progrès social, de la démocratie et de la paix, contre l'Europe du tout marchand et de la libre concurrence. Nous nous sommes retrouvés ensuite, toutes et tous ensemble, dans de multiples luttes, face à la droite au pouvoir et l'extrême droite. Les jeunes ont gagné le retrait du CPE.
Après les échecs de la gauche plurielle, avec les hommes et les femmes qui ne voulaient plus subir et qui voulaient combattre, nous avons décidé de construire une nouvelle majorité à gauche qui réponde enfin aux attentes populaires.
Quel défi formidable ! Mettre fin aux alternances où l'on sort les sortants sans que jamais notre vie s'améliore. Battre la droite durablement. Sortir du choix des renoncements à gauche. Celui qui une fois au pouvoir sacrifie les besoins populaires aux tenants de l'ordre établi, aux multinationales, à l'OMC, à la Bourse ou à la Banque centrale européenne. Et celui qui ne vise qu'à contester, à appeler les salariés à lutter sans jamais agir pour leur donner le pouvoir.
Oui, nous voulons proposer ensemble une autre voie à gauche.
Celle du courage et du combat. Parce que pour que chacun et chacune puisse bien vivre et non survivre, pour garantir des droits réels, un toit, un emploi, un revenu, une école de la réussite, la culture pour tous et toutes, il faudra un gouvernement porté par la mobilisation populaire qui affronte, affronte les actionnaires, affronte la commission de Bruxelles, affronte le capitalisme mondialisé.
On nous dit que ce n'est pas possible. Et pourtant les peuples d'Amérique latine montrent que l'espoir peut se lever. Notre peuple peut aussi, une nouvelle fois, bousculer les pronostics, comme avec le référendum, lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
Tout cela est possible. Mais jusqu'à présent nous sommes absents.
Les hommes et les femmes qui souffrent au quotidien ne savent plus s'ils doivent attendre quelque chose de la politique.
Les garde-fous peuvent sauter ; le populisme avance, l'extrême droite se rassemble. La droite accélère son travail de casse.
Et le rassemblement antilibéral est lui bloqué par un débat de sommet sur la candidature.
Les salariés menacés de licenciement ou de délocalisation, les femmes qui subissent toutes les violences au quotidien, les hommes et les femmes qui craignent, le 15 mars, la reprise des expulsions locatives, ceux et celles qui travaillent et ne peuvent plus joindre les deux bouts, les sans papiers ou logement qui vivent dans la peur et le froid, toutes celles et tous ceux qui croient que peut-être on pourrait changer les choses ne peuvent attendre.
Il faut entrer en lutte. Il faut entrer en campagne. Il faut avec celles et ceux qui le veulent ouvrir un nouveau chemin à gauche.
Il y a urgence, et nous devons sortir de l'impasse.
Aussi, au nom des hommes et des femmes que je rencontre quotidiennement partout en France, au nom de celles et ceux que je reçois comme élue locale, je prends mes responsabilités. Aucune candidature ne fait le consensus dans le rassemblement antilibéral. Prenons en acte.
Ma candidature a été largement partagée par les collectifs locaux. Prenons en acte.
Je rentre en campagne.
Pas seule, pas pour ma personne ou par intérêt de boutique.
J'appelle toutes les composantes de ce rassemblement, mais aussi toutes celles et ceux qui voudraient s'y associer, à construire une campagne collective, respectueuse de toutes les sensibilités. Je rentre en campagne en suspendant mes fonctions de secrétaire nationale du Parti communiste français, comme je m'y étais engagée. Certaine de l'engagement des militantes et militants communistes, confiante dans leur unité.
Je rentre en campagne et j'appelle toutes celles et ceux qui le souhaitent, dans les collectifs locaux, et au-delà, à faire de même pour que se lève une dynamique populaire et citoyenne.
Je rentre en campagne avec vous pour battre la droite et gagner. Et porter vos colères, vos paroles, vos exigences. Pour gagner une sécurité d'emploi et de formation. Pour gagner un toit, un espace pour vivre. Pour gagner des salaires dignes et le temps de vivre. Pour gagner une loi cadre contre les violences faites aux femmes. Pour gagner le droit de vivre ensemble dans la tranquillité. Pour gagner une protection sociale assurant à chacun et chacune le bien-être. Pour gagner une école qui fasse que chacun et chacune exprime le meilleur de lui-même.
Bien sûr, les tenants de la pensée unique, nous diront, comme en 2005, que tout cela n'est pas possible. Et bien moi, je rentre en campagne avec vous pour affronter l'Europe libérale et construire l'Europe du progrès social et de la démocratie, pour faire respecter notre bien commun, les services publics. Je rentre en campagne pour affronter la tyrannie des actionnaires, des marchés, des banques, et pour rendre, par une réforme de la fiscalité, l'argent utile aux hommes et aux femmes de ce pays.
Je rentre en campagne pour affronter le silence dans lequel tant d'hommes et de femmes sont réduits, avec une Vième République qui donne de vrais pouvoirs aux salariés dans l'entreprise, aux citoyens et citoyennes dans la vie publique, et le droit de vote aux résidents étrangers.
Je rentre en campagne pour affronter les mentalités rétrogrades qui refusent l'égalité entre les hommes et les femmes, qui entretiennent toutes les dominations, les discriminations.
Oui, je rentre en campagne comme féministe.
Je rentre en campagne pour offrir une autre vie à la jeunesse que celle de la précarité et du mal logement.
Je rentre en campagne pour affronter les logiques productivistes qui détruisent la planète.
Je rentre en campagne pour affronter tous les fauteurs de guerre, pour promouvoir la paix, le désarmement et une nouvelle organisation du monde; pour soutenir de grandes causes humanitaires, le droit des enfants. Et pas seulement par souci de justice, de solidarité ou de développement mais parce que nous avons « besoin » d'Afrique, d'Asie, d'Amériques et d'Europe pour résoudre nos propres difficultés et développer une mondialité nouvelle.
Oui, rentrons en campagne collectivement. Il y a urgence. Chaque jour tous mes actes viseront le plus large rassemblement pour aujourd'hui et pour demain.
Avec ce geste, mon geste, je vise à dépasser les blocages, relancer la dynamique populaire pour que l'espoir revive. En ces temps de fêtes de fin d'année, j'ai envie de lancer un message d'espoir. Aux hommes et aux femmes qui pensent qu'une gauche populaire antilibérale peut vraiment changer la vie, aux hommes et aux femmes qui en ont assez d'être gommés de la vie publique, aux hommes et aux femmes militantes et militants des collectifs locaux unitaires, aux hommes et aux femmes militantes et militants du Parti communiste français, je veux dire que tous et toutes ensemble nous pourrons tout bousculer. Notre peuple peut gagner. C'est le sens de mon engagement.
C'est le sens de ma candidature à l'élection présidentielle.
22:40 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : MG BUFFET, PRESIDENTIELLE |
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