15/12/2014
La bombe à Macron
Arc-bouté sur la mise en œuvre rapide des recettes des puissants, l’exécutif entend faire de ce texte une référence dans la soumission aux exigences de la finance : privatiser et libéraliser plus, toujours plus vite. Car derrière quasiment chaque mesure de ce projet de loi, se cachent de nouveaux et profonds reculs sociaux et de société. Pour l’extension du travail du dimanche, ce sont plus d’un siècle de conquêtes sociales qui sont balayés d’un revers de main. L’attaque contre la justice prud’homale concrétise un vieux rêve patronal : la liberté de licencier vite, sur la base d’une procédure expéditive. La libéralisation des professions réglementées du droit, tels que les notaires ou les avocats, entend, elle, imposer une conversion accélérée au modèle anglo-saxon, sans tenir compte des atouts indéniables de notre droit, notamment en terme d’équilibre territorial et d’indépendance.
L’enrobage sémantique de cette « bombe à Macron » tient quant à lui de la plus grande hypocrisie : ce serait le seul moyen, après « l’échec » du pacte de responsabilité, pour relancer « la croissance et l’activité ». Le ministre de l’Economie se prend ainsi pour Hercule nettoyant les écuries d’Augias en s’attaquant aux professions règlementées.
Dans les faits, il agit plutôt en porteur d’eau de la Commission européenne. Car, pour rassurer Bruxelles sur les intentions de la France en matière de réforme structurelle, le Premier ministre a pris soin d’inscrire ce texte dans une visée globale qui comprend, entre autres, le renforcement des contrôles des chômeurs, la mise en place d’un système plus incitatif à la reprise d’emploi, le plafonnement des indemnités de licenciements…
Voilà donc ce qui anime la volonté du pouvoir de faire passer par la force ce texte d’adoubement néolibéral. Devant l’ampleur des contestations qu’il cristallise, la menace du recours à l’article 49-3 de la Constitution, permettant de faire adopter sans vote un texte par les parlementaires, est sans doute l’ultime provocation d’un exécutif qui assume sa mue politique en direction des puissants.
C’est donc à la constitution d’un vaste front commun du refus du dictat libéral que nous devons nous atteler dans les prochaines semaines.
André Chassaigne, député PCF du Puy de Dôme
19:07 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, bombe, chassaigne | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/12/2014
Pierre Laurent à Emmanuel Macron : "Votre loi est une loi pour la liberté d’exploiter"
Au Sénat, Pierre Laurent, sénateur de Paris, secrétaire national du PCF, a interpellé le ministre de l'Economie. Il a appelé tous les sénateurs de gauche à faire échouer la loi Macron.
19:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sénat, pierre laurent, pcf, macron | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
11/12/2014
"La singularité de l’Humanité"
- par Blaise Magnin, Action- Critique-Médias (Acrimed), (www.acrimed.org)
15:34 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souscription pour l'humanité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/12/2014
Écologie politique, sociale et sexuée
"Ce n’est pas parce que les lois sont générales qu’elles sont sexuellement neutres. Elles n’ont pas le même effet sur les femmes et sur les hommes, parce que les hommes et les femmes ne connaissent pas les mêmes situations sociales."
Ce n’est pas parce que les lois sont générales qu’elles sont sexuellement neutres.
Elles n’ont pas le même effet sur les femmes et sur les hommes, parce que les hommes et les femmes ne connaissent pas les mêmes situations sociales.
Légiférer sur le temps partiel, c’est toucher 82 % de femmes et 18 % d’hommes.
Allonger la durée de cotisation en vue de la retraite, c’est poser davantage de problèmes pour les femmes. Elles ont plus souvent des carrières hachées, car elles diminuent plus souvent leur temps de travail pour élever leurs enfants, donc elles cotisent moins.
Les questions écologiques sont non seulement sociales mais aussi sexuées, comme le rappellent la Fondation Abbé-Pierre, la Croix-Rouge et le Secours catholique.
La « précarité énergétique » touche plus de huit millions d’habitants : ceux qui consacrent plus de 10 % de leurs ressources à leurs factures d’énergie, quand le taux moyen des dépenses énergétiques des Français est voisin de 5,5 %. Les associations constatent que, parmi ceux qui ont du mal à payer leurs factures ou qui se privent de chauffage, les individus vivant seuls en milieu rural et les familles monoparentales sont surreprésentés. Leur santé se dégrade, leur isolement s’accroît. Or il s’agit là essentiellement de femmes.
Cette réalité humaine du terrain se lit aussi dans les chiffres, même s’il n’existe pas aujourd’hui de statistiques sexuées portant directement sur la précarité énergétique. Déjà, parmi les personnes vivant sous le seuil de pauvreté, les femmes sont 4,7 millions, les hommes 3,9 millions. Ce qui rend d’autant plus probable qu’elles aient du mal à payer leurs factures.
De même, parmi les précaires énergétiques, on trouve un grand nombre de familles monoparentales et de personnes âgées isolées. Or, plus de 85 % de ces « familles monoparentales » sont constituées élevant seules leurs enfants. Quant aux personnes de plus de quatre-vingts ans habitant seules, ce sont des femmes, à 73 %. Elles sont aussi plus pauvres que les hommes du même âge, car leurs pensions sont inférieures de près de 40 %.
Il ne faut pas oublier que réduire la précarité énergétique contribue à l’atteinte de nos objectifs en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de protection du climat, à l’égalité, en général, et entre les hommes et les femmes, en particulier.
La chronique de Barbara Romagnan publié dans l'Humanité
15:54 Publié dans Barbara Romagnan, Idées, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : barbara romagnan, femmes, droits | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
07/12/2014
MOSAIK RADIO : MUSIQUES ET INFORMATIONS
Le groupe E-Mosaïque se renforce avec une nouvelle radio présente sur tous ses blogs et qui diffusera essentiellement de la musique d'ambiance, très diversifiée et des informations "couleurs du temps et de la vie"
L'objectif pour son maintien impératif est d'obtenir une audience cumulée d'au moins 300 heures par période de 24h. Nous comptons bien sûr sur vous pour atteindre cet objectif. L'idée est également que chacun d'entre vous devienne programmateur de cette nouvelle radio en proposant chanteurs et chansons.
Mosaik Radio, la radio de toutes les musiques !
15:34 Publié dans ACTUALITES, Culture, Economie, International, Livre, Loisirs, MEDIAS, Reportage, Science, Sport, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mosaik radio, musiques, informations | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/12/2014
DEPORTATION : Lettre de Diego DIAZ au Président de la République
Courrier de Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire à F. Hollande lui demandant que le 27 janvier 2015, un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz et de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie :
Monsieur Le Président de la République,
La Seconde Guerre mondiale fit 55 millions de morts, dont une majorité de civils. Aux victimes militaires, celles de la répression (résistants, otages et personnes massacrées) et celles des bombardements, s’ajoutent les morts des persécutions nazies (Juifs, Tziganes, les personnes homosexuelles, handicapées physiques et mentales).
Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la destruction d’un peuple fut programmée sur les bases d’une haine antisémite qui allait conduire à un génocide massif et industrialisé d’au moins 5,2 millions de Juifs d’Europe. 2 700 000 personnes furent assassinées dans les chambres à gaz des centres de mise à mort, 1 300 000 par les Einsatzgruppen ; 800 000 moururent de privations dans les ghettos.
En France, la « solution finale » entraîna la déportation de près de 75 000 Français, par 74 convois, entre mars 1942 et août 1944. Moins de 5 000 revinrent.
Au total, ce sont 162 000 personnes, de toutes confessions, de toutes sensibilités politiques et de tous âges, qui furent déportés.
Du 27 mars 1942 au 23 juin 1943, quarante-deux convois de déportation du camp de Drancy sont partis de la gare du Bourget-Drancy (réseau Nord), essentiellement pour Auschwitz.
Les 21 convois de déportation de Drancy, partis du 18 juillet 1943 au 17 août 1944, l’ont été de la gare de Bobigny-Grande-Ceinture.
Selon le décompte de Serge Klarsfeld et des FFDJF (Fils et filles des déportés juifs de France), 40 450 déportés sont partis de la gare du Bourget-Drancy et 22 450 de la gare de Bobigny.
En 2015, sera célébrée la capitulation nazie, mais également la libération de la plupart des camps de déportation, dont le plus grand camp d’extermination de tous les temps : Auschwitz le 27 janvier, le camp où la majorité des déportés de France ont été emmenés.
Aujourd’hui, il est important de rappeler ces faits, non uniquement comme des faits historiques, mais également comme des vérités historiques, au moment où certains remettent en cause le rôle actif joué par l’Etat Français et son chef le Maréchal Pétain dans cette ignominie, tandis que d’autres continuent de contester y compris l’existence ou la dimension de ces camps.
C’est aussi important de lier ces évènements à ceux d’aujourd’hui où des actes montrent que la « bête immonde » est toujours là prête à renaître.
Monsieur le Président, je sais que de nombreuses initiatives ont déjà été prises pour rappeler et honorer le souvenir de cette période tragique.
Je tiens à saluer notamment celle prise en direction des collégiens et les lycéens en coopération avec l’Education nationale dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation et dont le sujet sera en 2015 : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».
Monsieur le Président, je souhaiterais que le 27 janvier 2015 un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Monsieur le Président, je sollicite également, à la demande de nombreux fils et filles de déportés, d’étudier la possibilité de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie autour de l’ancienne gare de Drancy-Le Bourget d’où sont partis la plupart des wagons vers l’Allemagne. Aujourd’hui, seule une plaque en gare du Bourget ainsi qu’un wagon stationnant en gare de Drancy rappellent ces évènements dramatiques.
J’ai l’honneur, Monsieur le Président de la République, de vous prier d’agréer l’expression de ma très haute considération.
Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire.
PREMIERE REPONSE A CE COURRIER DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE :
Monsieur le Conseiller municipal,
Le Président de la République a bien reçu la correspondance que vous avez souhaité lui faire parvenir.
Sensible à votre démarche, Monsieur François Hollande m'a confié le soin de vous remercier vivement et de vous assurer qu'il a pris connaissance avec la meilleure attention de votre souhait qu'un hommage particulier de la Nation soit rendu le 27 janvier prochain, lors du 70 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz.
Le Chef de l'Etat est fortement attaché au devoir de mémoire. Comme il l'a rappelé lors de l'inauguration du Mémorial de Drancy, nous devons transmettre la vérité aux jeunes générations afin que de la souffrance, vécue au plus profond des chairs des victimes, naisse une vigilance, la nôtre, et que de la vigilance sorte une espérance, celle, toujours inachevée, de la République et de l'égalité.
Soyez par ailleurs certains que tout au long de l'année 2015 de multiples hommages seront rendus aux victimes de la déportation et du génocide, à l'occasion des anniversaires de la libération des camps de la mort.
Aussi n'ai je pas manqué de transmettre votre courrier au secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire, auprès du ministre de la défense, afin qu'il soit procédé à son examen attentif.
Vous serez tenu directement informé, par ses soins, de la suite susceptible d'être réservée à votre intervention.Je vous prie d'agréer, Monsieur le Conseiller municipal, l'assurance de ma considération distinguée.
Pour le Chef de Cabinet du Président de la République
Isabelle SIMA
11:12 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Histoire, Pétition, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ddéportation, élus communistes, président de la république | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/12/2014
HISTORIQUE : L'ASSEMBLEE NATIONALE FRANCAISE RECONNAIT LA PALESTINE
« Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Mes cher-E-s collègues,
C’est avec une grande émotion et beaucoup de solennité que tous ensemble, députés communistes, Front de gauche, et ultramarins, nous apporterons toutes nos voix pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
A 24 reprises, notre groupe a réclamé cette reconnaissance dans l’Hémicycle.
Il s’agit pour les députés communistes d’un combat historique que nous sommes heureux de voir avancer enfin.
Comme vous l’avez justement affirmé, Monsieur le ministre, reconnaitre l’Etat de Palestine n’est ni une faveur, ni un instrument.
C’est un droit, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En 1947, l’ONU prévoyait une partition du mandat britannique et la création dès 1948 de deux Etats coexistant pacifiquement.
L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance.
Le moment est venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien.
Le moment est venu de signifier au gouvernement Netanyahou que la France dit NON à la colonisation, rejette le mur de la honte, et refuse l’arbitraire et les humiliations propres à tout système colonial.
Depuis longtemps, les Palestiniens ont fait le choix courageux du compromis. Ils ont consenti des concessions douloureuses contre l’engagement d’obtenir leur Etat.
Je pense à la reconnaissance de l’Etat d’Israël par l’OLP, alors que la réciproque n’existe toujours pas.
Je pense à la reconnaissance des frontières de 1967, par laquelle les Palestiniens ont accepté d’abandonner un quart du territoire qui leur avait été accordé en 1947.
En réponse à ces concessions, ce furent toujours plus de souffrances pour ce peuple : le blocus de Gaza, la poursuite de la colonisation, les restrictions de liberté.
Le processus d’Oslo, pourtant porteur de promesse, a éloigné la paix. Il a souffert d’un vice originel : avoir renvoyé dos à dos les parties, alors qu’il existe une inégalité fondamentale. D’un côté, un pays occupé, la Palestine, de l’autre, une puissance occupante, Israël.
« Entre le fort et le faible, c’est la loi qui affranchit », et en l’occurrence le droit international.
J’ai entendu lors de nos débats plusieurs objections à cette résolution.
Il a été dit qu’il serait trop tôt ! Mais il est peut-être déjà trop tard, car chaque jour la colonisation israélienne morcèle un peu plus le futur Etat et sape sa viabilité.
Il a été dit que l’adoption de cette résolution ne relevait pas de notre compétence. Cette position est intenable. Notre Parlement vote la guerre et la paix, notre Parlement ratifie les traités internationaux sur des enjeux diplomatiques extrêmement sensibles. Il a toute la légitimité, celle de la Nation, celle du peuple français qu’il représente.
Au fond, le vote d’aujourd’hui consiste simplement à confirmer le droit international, à confirmer le plan de partage de 1947 et la décision prise par les vainqueurs du nazisme.
Refuser de voter cette résolution reviendrait donc à renier les résolutions de l’ONU.
Aujourd’hui, chaque parlementaire est responsable de son vote devant l’Histoire.
Il s’agira de dire OUI au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
OUI à une paix et à des négociations fondées sur le droit international.
OUI à une Palestine souveraine et démocratique, meilleure garantie pour la sécurité d’Israël.
Quelle discipline de parti pourrait s’y opposer ?
J’ai une conviction profonde : seule la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettra d’asseoir une paix durable.
Si elle n’y conduit pas à elle-seule, elle constituera un levier inestimable.
Elle confortera l’Autorité palestinienne et les hommes de paix.
Elle renforcera la sécurité des israéliens, en isolant les partisans de la terreur et en désarmant les tenants du choc des civilisations qui instrumentalisent la cause palestinienne.
Elle redonnera espoir à toute une jeunesse palestinienne qui rêve de vivre libre.
Par-delà nos sensibilités, rassemblons-nous et offrons ce vote de justice et de paix à nos amis palestiniens et à nos amis israéliens !
Car le moment est venu de remplacer les murs par des ponts, entre deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre, et surtout une même soif de paix.
Monsieur le ministre, ne tardez plus à reconnaître l’Etat de Palestine !
Aujourd’hui le monde nous regarde et attend de la France qu’elle se hisse à la hauteur de son Histoire et de son message universel.
Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté » (Pierre Laurent)
18:21 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, reconnaissance, député français | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |