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16/07/2012

SNECMA CORBEIL DISCRIMINATION SEXUELLE : LA VICTOIRE D'UNE FEMME !

inégalité professionnelle, snecmaAprès six années de procédure, la Cour de cassation vient de condamner la Snecma de Corbeil (Essonne) pour discrimination sexuelle à l’égard d’une technicienne.

L’usine Snecma Corbeil se trouve à la gare RER Bras-de-Fer, la salariée s’appelle Men, « comme les hommes en anglais », précise-t-elle. Les deux détails évoquent bien la belle victoire que vient de remporter Sylvie Men, technicienne et déléguée CGT, entrée chez Snecma en 1981 à l’âge de vingt ans. Après six longues années de procédure, la Cour de cassation vient de confirmer, le 4 juillet, la décision de la cour d’appel de Paris de mars 2011, qui reconnaissait la discrimination salariale dont est victime la technicienne par rapport à ses collègues hommes. La Snecma, filiale du groupe Safran, est condamnée à la faire passer au coefficient supérieur, à l’augmenter de 208 euros par mois, et à lui verser 39 000 euros de dommages et intérêts pour réparer la discrimination sur les trente années de carrière.

« Cette bagarre a été très difficile, alors aujourd’hui on n’a pas la victoire modeste, on est très contents », a déclaré hier devant la presse Dominique Rémond, ancienne présidente CGT de la commission égalité professionnelle du comité d’entreprise, qui a rappelé le caractère collectif d’une démarche entamée en 2005 sur ce site de 2 800 salariés.

les militantes ont dénoncé l’acharnement de la Snecma

Alors qu’en moyenne, sur le site, les femmes touchent 15 % de moins que les hommes, sans que les diplômes ni l’ancienneté n’expliquent cet écart, la CGT commence part porter auprès de la direction des demandes individuelles de régularisation pour des salariées. « Mais comme la plupart du temps la direction n’octroyait rien ou des rallonges dérisoires, on a entamé une action devant les prud’hommes », a raconté Dominique Rémond. Au départ, elles sont huit, mais en 2009, le conseil de prud’hommes les déboute, et cinq abandonnent. Sur les trois qui poursuivent la procédure, seule Sylvie Men gagne en appel, puis en cassation. Les deux autres, également déléguées CGT, se sont pourvues en cassation et attendent une décision à l’automne.

Hier, les militantes ont dénoncé l’acharnement de la Snecma pour freiner à tout prix la reconnaissance de la discrimination, allant de la récusation des juges prud’homaux au refus, jusqu’au bout, de communiquer les informations sur les salaires des collègues, qui auraient permis d’opérer les comparaisons. Finalement, Sylvie Men a obtenu gain de cause en se 
comparant à un seul collègue, entré en même temps qu’elle dans l’entreprise, et de formation comparable, qui a accepté de lui fournir les pièces. Ghislaine Richard, de la confédération CGT, s’est félicitée de ce jugement, dans un contexte où l’écart de salaire hommes-femmes au niveau national est de 25 % en moyenne, et où « la part d’inexplicable est passée de 5 points en 2004 à 9 points aujourd’hui, probablement du fait de la montée des augmentations individuelles, qui favorisent les discriminations ».

Fanny Doumayrou pour l'Humanité

17:25 Publié dans ACTUALITES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inégalité professionnelle, snecma | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/07/2012

Le Front de Gauche exige un référendum sur le Pacte Budgétaire européen

grèce, espagne, pierre laurent, austérité, front de gauche, gauche unitaire, parti de gauche, François Hollande, france, christian picquet, Alors que François Hollande a mis à l’ordre du jour la ratification par la France du Pacte Budgétaire européen, le Front de Gauche s’élève ce jeudi contre la volonté du président de la République de faire passer un texte aux conséquences économiques négatives.

Ses dirigeants demandent l’organisation d’un grand débat public débouchant sur un référendum, afin d’informer le peuple et de lui laisser le dernier mot.

grèce, espagne, pierre laurent, austérité, front de gauche, gauche unitaire, parti de gauche, François Hollande, france, christian picquet, Pour le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent, ainsi que Martine Billard (Parti de Gauche) et Christian Picquet (Gauche Unitaire), le débat public, l’information du peuple et sa décision finale sur un sujet qui touche à la souveraineté nationale sont indispensables. Les dirigeants du Front de Gauche souhaitent que cela permette d’éviter la ratification en l’état d’un traité qui aurait des conséquences néfastes sur l’économie française, tuant notamment l’investissement public en imposant une austérité drastique.

Pour Pierre Laurent, le Pacte Budgétaire est en effet porteur de mesures très dures, qui risquent de plonger la France dans l’austérité à l’instar d’autres pays l’ayant ratifié, comme la Grèce qui multiplie actuellement les privatisations pour entrer dans les clous européens, ou l’Espagne qui poursuit ses coupes dans les dépenses publiques en échange de l’aide européenne à son secteur bancaire.

« Une austérité généralisée »

Christian Picquet, de Gauche Unitaire, explique que le gouvernement français serait lié par des contraintes budgétaires encore plus strictes, et ne se donnerait donc aucun moyen de mettre en œuvre les changements politiques pour lesquels il a été élu : « Signer le Pacte de Stabilité donnerait une trajectoire à la politique gouvernementale pour le quinquennat, qui serait totalement contraire à ce pourquoi les Français ont voté au printemps. Cela orienterait vers une austérité généralisée avec une baisse des dépenses publiques, une diminution du coût du travail pour alléger les cotisations patronales, au moment où les grands groupes affichent des dividendes insolents. Cette trajectoire là, rien ne la justifie ».

Pas de ratification sans référendum

« Il est donc fondamental d’alerter les citoyens sur la situation et les conséquences concrètes de la ratification d’un tel traité », estime Martine Billard, du Parti de Gauche. « Il y a urgence, et on va mener cette bataille dès maintenant », poursuit-elle. Le Front de Gauche lance donc la mobilisation en faveur de l’organisation d’un référendum, estimant qu’il ne peut pas y avoir de ratification parlementaire sans que les dispositions du traité aient été portées à connaissance des citoyens. Cette thématique sera placée au cœur des Estivales du parti les 25 et 26 août prochain, et le Front de Gauche promet une mobilisation en masse à la rentrée si le gouvernement refuse le référendum.

Dans tous les cas, Pierre Laurent a annoncé que ses députés voteraient contre la ratification du traité au Parlement. Christian Picquet espère que les députés socialistes et écologistes suivront : « C’est un cri d’alarme en direction de l’ensemble de la gauche : on doit redresser quelque chose qui peut être une trajectoire mortifère plongeant des pays dans une catastrophe sociale ».

En conclusion, il lance sur un air de défi à François Hollande : « Allez-vous faire passer ça alors que le peuple ne vous en a pas donné mandat, comme Nicolas Sarkozy avait fait passer le traité de Lisbonne "en fraude" après l’échec du référendum de 2005 ? Ce serait un suicide politique ».

13/07/2012

Le spleen d’Hubert-Félix Thiéfaine sur la grande scène de la Fête de l'Humanité

musique, rock, hubert-felix thiefaine, concerts, fête de l'Humanité 2012Le chanteur poète sacré aux dernières Victoires de la musique fait une halte le dimanche 16 septembre à la Fête de l’Humanité. Quand on entend sa voix, on pense à la solitude des froides forêts du Jura. Hubert-Félix Thiéfaine est né dans cette région, celle que les hivers n’épargnent pas. Il y a dans son chant quelque chose qui vient de loin, qui vient de la terre et des rochers, quelque chose que seul peut faire entendre un type qui a beaucoup contemplé la nature et s’est imprégné de son silence. Quelque chose de puissant et de mystérieux comme une incantation.

Hubert-Félix Thiéfaine habite depuis vingt-cinq ans un corps de ferme, dans son Jura natal, justement. Le choix de ce havre de calme doit sans doute servir d’antidote à la tourmente des concerts à la chaîne qui, il n’y a pas si longtemps, faisaient le quotidien du chanteur. Il y a trois ans, la vie de Thiéfaine n’était en effet qu’agitation frénétique : « 220 chambres d’hôtel différentes par an. Je prenais des tas de trucs pour tenir le coup. J’étais totalement schizophrène, j’avais un pied dans la folie. Je voulais en finir », confiait-il encore récemment. C’est dans un état de convalescence, après un séjour à l’hôpital pour soigner un syndrome d’épuisement professionnel, qu’il écrit son dernier album, Suppléments de mensonge.

Au sein de cet opus, la voix sombre du chanteur, la guitare et les violons éthérés s’entrecroisent. La mélancolie est sans conteste le thème principal, décliné par la musique et le texte. Elle se fait nostalgie de l’enfance dans « La ruelle des morts », rêverie amoureuse et invocation de l’absente dans « Trois poèmes à Annabel Lee »… Le tout est d’une pénétrante intensité. Suppléments de mensonges vaut bien la Victoire de la musique 2012 qu’il a reçue dans la catégorie Album de chansons, prix qui s’est doublé de la Victoire du meilleur artiste masculin.

Thiéfaine n’en est pas à sa première récompense. Ce qui est paradoxal, c’est la reconnaissance dont il bénéficie auprès du public – nombreux sont les jeunes à pouvoir fredonner les chansons de ses albums, récents et anciens – et sa discrétion. Peu présent dans les médias, l’artiste rassemble pourtant beaucoup de monde à ses concerts, dans des petites salles comme dans des Zéniths. Un public nombreux et fidèle, fasciné par le charisme flegmatique du chanteur.

Dans l’art de Thiéfaine, il y a la musique mais aussi le texte. On ne peut pas ne pas penser à Rimbaud lorsqu’on entend cette langue imagée qui joue sans cesse avec le sens, la syntaxe et les sonorités, d’autant plus que, comme le poète, le chanteur est parti de sa campagne tout jeune, seul, sac au dos, pour faire ses preuves à Paris. Rien qu’aux titres de ses albums – Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir, sorti en 1978, ou De l’amour, de l’art ou du cochon, sorti en 1980 – on décèle un penchant pour la poésie.

Avec son style qui va du truculent de « La fille du coupeur de joints », au désespoir de « Crépuscule-enfer », et sa musique, tantôt rock, tantôt balade, Thiéfaine est un artiste complet à découvrir ou redécouvrir.

Article publié par l'Humanité

11/07/2012

Hausse des tarifs du gaz : « coup de canif dans le pouvoir d’achat des français »

gaz1.jpgAprès la très faible revalorisation du SMIC, la hausse des tarifs du gaz, même limitée à 2% comme l'a annoncé Jean-Marc Ayrault, est un coup de canif dans le pouvoir d’achat des français. Elle aggrave la situation déjà alarmante de 3.8 millions de familles en précarité énergétique.

Déjà depuis 2004, à l’ouverture du capital de Gaz de France, le prix du gaz a augmenté de 60 % dont 20% entre avril 2010 et avril 2011. Pourtant le groupe GDF Suez a versé 3.3 milliards de dividendes en 2012 à ses actionnaires, ce qui représente un taux de distribution de 83 %. Actionnaire à 35 % l'État peut s’opposer, au conseil d’administration, aux décisions abusives et contraires au développement d’un vrai service public et aux besoins des populations.

pcf.pngLe PCF rappelle que les sénateurs communistes ont fait voté en décembre dernier un amendement visant à ce qu’une commission pluraliste composée d’élus, d’usagers, de représentants des salariés du secteur et du ministre chargé de l’énergie soit créée afin d’étudier la formule tarifaire du gaz. Cette commission fixerait les tarifs réglementés afin de pouvoir mesurer les écarts entre les coûts réels d’approvisionnements et les formules de fixation des tarifs. Le PCF revendique donc un gel des tarifs d’ici là.

Communiqué du Parti communiste français

17:57 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, gaz, hausse | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/07/2012

Situation des prisonniers palestiniens : courrier de M. Demessine à L. Fabius

palcarnet1.jpgMichelle Demessine, sénatrice communiste du Nord et vice-présidente du groupe d’information international France-Territoires Palestiniens au Sénat, a écrit à Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, sur la situation des prisonniers palestiniens.

Monsieur le Ministre,

Je tiens à attirer votre attention sur la situation des prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes.

Au 1er juin 2012, ils étaient 4659 à être incarcérés sur décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens soit en toute illégalité au regard des résolutions internationales et du droit international.

Et, parmi eux, 303 se retrouvent sous les verrous au titre de la rétention administrative qui permet l’incarcération de palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sous l’accusation de « combattant illégal ».

Cette pratique utilisée à des fins politiques, en violation complète des droits de l’homme, visent à emprisonner des palestiniens pour leur activisme présumé contre l’occupation des Territoires Palestiniens. La plupart du temps, elle s’applique à l’encontre de parfaits innocents à l’instar du footballeur palestinien, Mahmoud Al Sarsak, libéré le 10 juillet prochain à la faveur de l’intervention du Président de la FIFA, Joseph Blatter.

De plus, les conditions de détention que ces prisonniers subissent sont scandaleuses et faites de mesures d’isolement, de mauvais traitements, d’humiliations à l’encontre de leurs visiteurs, d’interdiction de visites pour leurs familles et d’empêchement de poursuivre des études et d’accéder à n’importe quel livre. Autant de traitement indignes dont le franco-palestinien, Salah Hamouri, fait foi depuis qu’il a été libéré de sa geôle israélienne, le 18 décembre dernier.

C’est pourquoi, le 17 avril dernier, pour alerter l’opinion publique internationale, 1600 prisonniers palestiniens ont entrepris une grève de la faim. Suite à ces actes de protestations, un accord a été conclu, le 14 mai dernier, entre les autorités palestiniennes, Israël et l’Egypte pour permettre aux proches des prisonniers de leur rendre visite. Mais même cet accord a minima ne semble jusqu’alors pas respecté par les autorités israéliennes.

Une avancée vers la paix entre les peuples israéliens et palestiniens, tous deux trop longtemps meurtris par le conflit qui leur est infligé, est largement compromise tant que la question centrale du sort des prisonniers palestiniens ne sera pas réglée.

Je m’en remets donc à votre haute autorité pour que vous exhortiez l’Etat d’Israël à respecter, dans un premier temps, les Droits de l’Homme en mettant fin au régime de détention administrative et aux conditions de détentions imposés aux prisonniers palestinien, et, à terme, à se conformer au droit international en libérant les près de 4700 palestiniens emprisonnés sous le coup d’une décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens.

demessine,pcf,sénateur,palestineJe vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord

09/07/2012

SOMMET EUROPEEN : C'EST TOUJOURS LES BANQUES QUI GAGNENT !

europbank.jpgLes chefs d'Etat de nos pays reviennent du sommet européen en déclarant bien fort qu'ils ont arraché des victoires pour leurs peuples, des inflexions de la part de la Chancelière Merkel, de Mario Draghi ou de Jean-Claude Junker. Ils auraient, pour la 19ème fois depuis le début de la crise, « sauvé l'Europe ». François Hollandé déclare même que l'Europe est « réorientée » dans le bon sens. C'est de la publicité mensongère.

Le projet de pacte budgétaire sort intact de ce qui devait être une « renégociation » et le volet croissance de François Hollande n'a aucune valeur juridique. Qu'elles soient directes ou indirectes, financées par le MES ou non, toutes les soi-disantes «aides financières» seront une nouvelle fois payées par les citoyens européens, via les coupes budgétaires et les attaques aux droits des travailleurs. Toutes les dispositions adoptées au nom de la solidarité avec l'Italie et l'Espagne ne sont que des mesures de socialisation massive des pertes. S'ajoutent la perte de la souveraineté des peuples et le recul de la démocratie parlementaire.

La vérité est la suivante : les négociations dans l'UE libérale se jouent à 27, mais c'est toujours les banques qui gagnent. Nous appelons toutes les femmes et les hommes de gauche, tous les élus qui sont dans les parlements, à se mobiliser pour empêcher la ratification de ce pacte funeste dans nos pays.

Seule une refondation de l'UE peut permettre une sortie de crise. Nous le répéterons tant qu'il faudra : l'austérité amène la récession. Il ne peut y avoir de croissance dans ce cadre. Nous proposons une alternative:

  • Une solution européenne pour les insoutenables dettes publiques existantes, qui prévoie une réduction importante de leur volume
  • changer le rôle et les missions de la BCE pour encourager la création d'emplois et la formation, pas les spéculateurs.
  • créer une nouvelle institution : une banque publique européenne, financée par la BCE et la taxation des transactions financières, dont les fonds serviraient exclusivement a favoriser l'investissement public dans les services publics et le développement industriel durable
  • harmoniser par le haut les droits des travailleurs et tous les droits sociaux

     

pcfeurope.jpgPierre Laurent, Secrétaire National du PCF, Président du PGE (France),
Paolo Ferrero, Secrétaire national de Rifondazione communista (Italie),
Alexis Tsipras, Président de Syriza, Vi-Président du PGE (Grèce),
Cayo Lara, Porte parole d'Izquierda Unida (Espagne),
Jose-Luis Centella, Secrétaire général du PCE (Espagne),
Katja Kipping & Bernd Riexinger, Coprésidents de Die-Linke (Allemagne),
Olga Athaniti, Secrétariat exécutif d'AKOA (Grèce),
Attila Vajnai
, Président du parti des travailleurs 2006 (Hongrie),
Norberto Crivelli, Président du Parti suisse du travail (Suisse),
Francisco Louçà, Coordinateur du Bloco de Esquerda (Portugal),
Yrjö Hakanen, Président du Parti communiste finlandais (Finlande),
Milan Neubert, Président
du Parti du socialisme démocratique (République Tchèque),
Fabienne Lentz et David Wagner, porte-parole de déi Lénk (Luxembourg),
Constantin Rotaru, Président du
Parti de l'Alliance Socaliste (Roumanie).

06/07/2012

LE FEMINISME, UN MODELE DE SOCIETE

fgaff3.jpgA l’occasion de la deuxième édition des rencontres d’été des Féministes en mouvements qui se dérouleront à Evry les 7 et 8 juillet et dont nous nous réjouissons, le Front de Gauche d’Evry réaffirme sa position par rapport au féminisme dans une ville où la situation féminine comme à l’image de notre pays est dégradée.

20 % des familles monoparentales avec enfants sur 22 sont à la charge unique des femmes dont les revenus sont en moyenne 40 % plus bas que ceux des hommes. Elles sont particulièrement touchées par le chômage et lorsque elles travaillent le sont trop souvent avec des emplois précaires et sous-rémunérés.

Le féminisme, un modèle de société

On peut se réveiller chaque jour en se disant que ça va plutôt pas si mal dans notre société : le féminisme a permis de gagner de nombreuses luttes, l’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite dans notre constitution de 1936, la parité en politique a été actée en 2000… Pourtant si on y regarde de plus près l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être acquise dans de nombreux domaines de la société (travail, famille, économie, politique). Des inégalités criantes continuent d’exister en direction des femmes.

Ces inégalités sont intrinsèquement liées au modèle patriarcal de notre société qui tente en permanence d’isoler tous les problèmes sociaux et qui met en lumière sa détermination à nous imposer une vision du monde et de la société. Ce modèle crée les conditions sociales qui déterminent le rôle et la place que chacun(e) joue et qui favorisent l’inégalité entre les femmes et les hommes, comme si l’égalité n’était pas une lutte idéologique, un combat politique, un choix de société. Ces rôles imposés par l’organisation patriarcale de la société enferment aussi bien les femmes que les hommes dans un système pyramidal où la règle de mise est celle du plus fort.

Passer des droits aux faits

Pour le Front de Gauche, le féminisme fait partie d’un modèle de société que nous revendiquons mais est aussi un combat politique que nous menons en permanence.

Nous réaffirmons l’importance d’un ministère des droits des femmes et de l'égalité doté de moyens et appuyé par des délégués (e)s interministériel(le)s chargé(e)s de la mise en œuvre de l’égalité sociale et économique entre les hommes et les femmes. En effet, les inégalités subies par les femmes sont bien le fruit d’une construction sociale et non de leur appartenance à un sexe comme certains conservateurs et défenseurs du patriarcat veulent nous le faire croire.

front de gauche,evry,féminismeL’égalité entre les femmes et les hommes pourra devenir une réalité dès lors que nous nous seront débarrassés du patriarcat pour construire une société plus juste et plus égalitaire entre les femmes et les hommes, la question des femmes doit ainsi se trouver au cœur du système politique.

DECLARATION DU FRONT DE GAUCHE EVRY

11:26 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : front de gauche, evry, féminisme | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!