04/10/2011
UN BUDGET DE CLASSE CONTRE LES PAUVRES !
Le très patronal journal « Les Échos » faisait ce gros titre en première page, mercredi 28 septembre : « Valérie Pécresse : un budget pour convaincre les marchés ». Diantre ! On croyait jusque là que les pouvoirs faisaient au moins semblant de gérer le pays peu ou prou pour l’intérêt général ! Mais quel élan de sincérité pour le journal au service de ces mêmes marchés financiers !
Et de fait, dans un entretien accordé à ce quotidien, la ministre du budget se vante du budget d’austérité gouvernemental. Austérité pour les citoyens. Pas pour les riches. Sous couvert de réduction de la dette, c’est bien la guerre déclarée aux investissements sociaux.
Qu’on se le dise ! « Ajouté aux efforts de maîtrise sur les dépenses de retraite et d’assurance-maladie, cela conduit à une baisse de la part des dépenses publiques dans le PIB de 56,6% en 2010 […] puis à 55,8% en 2012 » précise Madame la ministre. Puis, affûtant son argumentaire, elle dit ceci : « Le plan du 24 août complète notre stratégie menée avec opiniâtreté depuis 2007 d’économies sur les dépenses : suppression de 150 000 postes de fonctionnaires en cinq ans, 11 milliards d’économies en matière d’assurance-maladie depuis 2008, réduction d’un tiers du déficit des hôpitaux, gel des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales, baisse de 10% des dépenses d’intervention et de fonctionnement des ministères sur trois ans ».
Voilà qui est d’une limpide clarté. Sous couvert de la lutte contre la dette et les déficits, c’est aux dépenses publiques et sociales que s’attaque le pouvoir sarkozyste depuis bientôt cinq ans. Voilà pourquoi on ferme notre école, notre maternité, notre tribunal, notre gendarmerie.
Se vanter d’avoir supprimé 150 000 postes d’agents publics en cinq ans revient exactement à dire que, dans la République de Sarkoland, on doit accepter d’être moins bien soigné, moins bien transporté, être moins en sécurité et surtout être moins bien éduqué. Car contrairement aux serreurs de vis des porte-monnaie des petites gens, il faudrait considérer l’école non pas comme un coût à supporter, mais comme un investissement pour l’avenir.
Des responsables d’Etat qui se vantent de réduire les crédits pour l’école, et de supprimer des classes et des postes d’enseignants sont des sabreurs d’avenir pour le pays. Et le pouvoir veut aller encore plus loin puisqu’il veut réduire, sans doute après les élections législatives et présidentielles si par malheur il était réélu, les crédits pour la sécurité sociale et les collectivités locales. Et le premier ministre a récemment déclaré qu’il envisageait de porter l’âge de la retraite à 67 ans.
Il y a dans ce budget une disposition déjà votée qui est parfaitement scandaleuse et contre laquelle il faut se lever avec encore plus d’énergie : il s’agit de la taxe sur les complémentaires santé, qui va passer de 3,5 à 7%. Il s’agit d’un nouvel impôt santé après bien d’autres, comme le forfait hospitalier, la CSG, le déremboursement de plus en plus de médicaments indispensables. Alors que le taux de remboursement des soins par la sécurité sociale a été considérablement réduit, le pouvoir va pénaliser celles et ceux qui pouvaient mieux se couvrir grâce aux mutuelles.
C’est une ponction de plus d’un milliard sur les assurés sociaux et les mutualistes qui est engagée, alors qu’un cadeau fiscal de deux milliards d’euros vient d’être fait aux plus fortunés avec la diminution de l’impôt sur les grandes fortunes.
Voilà qui illustre le caractère de classe et de caste de ce pouvoir ultra-droitier. Les grands électeurs ruraux, par delà leur opinion, l’ont rejeté à l’occasion des élections sénatoriales. Il faudra que le peuple dans sa majorité le fasse lors des prochaines élections législatives et présidentielles dans quelques mois. Sans attendre, la mobilisation doit se développer, notamment pour faire annuler cette taxe sur les mutuelles.
Patrick Le Hyaric, député européen, directeur du journal l'Humanité et la Terre
16:59 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : budget, classe, le hyaric | |
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01/10/2011
SENAT : CECILE CUKIERMAN, LA BENJAMINE
Cécile Cukierman, 35 ans, élue sénatrice PCF de la Loire, est professeure d’histoire-géographie et conseillère régionale de Rhône-Alpes depuis 2004. Tête de liste du Front de gauche lors des régionales de 2010, elle est conseillère spéciale déléguée à l’égalité hommes-femmes auprès du président de la région.
« Je mesure toute la responsabilité que les grands électeurs de la Loire m’ont confiée pour siéger dans une assemblée grisonnante » lance Cécile Cukierman, non sans humour, juste quelques minutes après la promulgation des résultats. Mais cette formule n’est pas un impair d’une novice, car si la jeune femme n’a que 35 ans, elle est loin d’être une néophyte en politique. Un engagement « influencé par le 21 avril 2002, date restée en mémoire par l’accès au second tour de la présidentielle du frontiste Jean-Marie Le Pen.
La jeune communiste est déjà conseillère régionale, depuis 2004 ; Et en 2010 lors de sa réélection elle a même été promue conseillère spéciale à l’égalité hommes-femmes.
Professeur d’histoire géographie, elle ne reprendra pas le chemin de son collège de Roche-la-Molière : elle est dès aujourd’hui mise en disponibilité de l’éducation nationale. Être parlementaire est incompatible avec un poste dans la fonction publique.
Cette maman de trois enfants de 8, 6 et 4 ans, mariée au maire d’Unieux, Christophe Faverjon, promet donc d’être toujours disponible « pour les élus, tous les élus du département. Je pars à Paris avec la révolte et la colère que les résultats de la gauche montrent au travers de ces élections sénatoriales » promet Cécile Cukierman.
LES FEMMES AU SENAT
À l’issue des élections sénatoriales, le scrutin majoritaire est jugé « très défavorable à la parité ». La preuve : le nouveau Sénat compte à peine 22 % de femmes, soit 77 sur 348 élus.
Où sont les femmes ? Après les élections sénatoriales de ce week-end, le chanteur Patrick Juvet n’est plus seul à poser la question. La victoire de la gauche a beau être « historique », les féministes font la grimace. « La parité passe à la trappe, souligne Osez le féminisme. Les médias ont largement commenté le basculement à gauche de la Haute Assemblée (…), pourtant, il y a une révolution qui semble plus malaisée à réaliser : celle de la parité. » Le nouveau Sénat ne compte en effet que 77 sénatrices pour 271 hommes. Trois femmes de moins que dans la précédente assemblée.
Sur les 170 sièges renouvelables, les électeurs en ont seulement attribué 49 à des candidates. Seulement 22 % de sénatrices siégeront donc au palais du Luxembourg. « La proportion de femmes stagne au même niveau que 2008 », note le Laboratoire de l’égalité. Il est même tombé plus bas qu’en 2001 : le Sénat en comptait alors près de 30 % dans ses rangs… C’est que, depuis cette date, la droite a déployé « des trésors d’imagination pour contourner l’obligation paritaire », note l’association les Marianne de la diversité.
La loi sur la parité du 6 juin 2000 s’est avérée « insuffisante ». La gauche avait introduit le scrutin proportionnel dans les départements élisant trois sénateurs et plus, imposant dans ces circonscriptions l’obligation de listes paritaires, « ce qui a entraîné une certaine féminisation du Sénat », note Michel Abhervé, professeur de politiques publiques à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée, dans Alternatives économiques. La gauche aurait pu aller plus loin, le PCF réclamant la proportionnelle intégrale. Mais la réforme de 2003, voulue par la droite, a rétabli le scrutin majoritaire pour les départements élisant jusqu’à trois sénateurs, au lieu de deux. Ce scrutin « qui concernait 58 des sièges à pourvoir a fait à nouveau la preuve qu’il est très défavorable à la parité », note le Laboratoire de l’égalité.
Si on ajoute à cela la création de cinq nouveaux sièges (de 343 à 348) occupés par des hommes, ou la création de listes dissidentes conduites par des hommes « souhaitant à tout prix être réélus », on comprend mieux qu’aucun groupe politique ne respecte la parité, à l’exception notable du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) : c’est le seul qui compte plus de la moitié de sénatrices, avec 12 femmes pour 21 élus.
12:20 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cécile cukierman, pcf, sénat | |
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26/09/2011
DOUILLET LE MIS0GYNE AUX SPORTS : TOURNEZ MANEGE, MESDAMES, MESSIEURS !
Douillet ministre des sports : « un pur exercice de communication politique »
Roselyne Bachelot, Bernard Laporte, Rama Yade, Chantal Jouanno et maintenant David Douillet... Soit 5 ministres en moins de 5 ans. Voilà le nouveau « tournez manège » des ministères qui montre à quel point le Président de la République dé-considère le sport. Cette nomination est en réalité un pur exercice de communication politique.
Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, le ministère des Sports est un bateau qui coule, sabordé successivement par ses derniers capitaines. La tendance reste à la disparition pure et simple du Ministère des sports.
L'ancien député David Douillet avait d'ailleurs remit l'an dernier au président de la république un rapport intitulé « L’attractivité de la France pour l’organisation de grands événements sportifs ».
L'orientation sport-business du nouveau ministre en charge des sports ne présage rien de bon pour le sport français et les valeurs qu'il est censé véhiculer.
Dans son programme, l'Humain d'abord, le Front de gauche propose de redonner au ministère de la jeunesse et des sports les moyens qui lui sont nécessaire avec ses services déconcentrés et ses établissements publics. Il faut rétablir un centre régional d'éducation populaire et de sport par région et porter le budget du ministère à 1% du budget national.
Parti communiste français
Paris le 26 septembre 2011.
18:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : douillet, ministre, sports | |
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Sénatoriales : « La citadelle de la droite est tombée ! »
Ce dimanche 25 septembre 2011 fera date. Pour la première fois, et malgré un mode de scrutin construit sur mesure pour elle, la droite perd la majorité au Sénat et une sénatrice ou un sénateur de gauche peut être élu président de la Haute assemblée dans une semaine.
La citadelle de la droite est tombée !
C'est une sanction sans appel de la politique gouvernementale. Ce scrutin porte la marque du rejet de ses choix et de la colère des élus des collectivités territoriales face aux attaques répétées du gouvernement contre la démocratie locale.
Les listes de la gauche progressent partout et, dans de nombreux départements, celles présentées par le Front de gauche connaissent des progressions très sensibles, comme dans le Lot, l'Orne, les Hautes-Pyrénées, le Jura, les Pyrénées-Orientales et le Loir-et-Cher. C'est un formidable signal de confiance et d'espoir pour l'avenir des échéances électorales de 2012.
Sur 16 sièges renouvelables, le Parti communiste français en réélit 14 et en gagne 1 nouveau dans le Morbihan.
Le rôle de notre groupe sort conforté de ce scrutin. Il se battra dès les discussions de cet automne sur le budget de la nation et le projet de loi de finance de la sécurité sociale.
Les sénatrices et sénateurs communistes demandent que la nouvelle majorité du Sénat se prononce au plus vite pour l'abrogation de la réforme des collectivités territoriales que ce scrutin condamne sans ambiguïté.
Sans attendre, le Sénat doit devenir un point d'appui pour résister à la politique d'austérité et de régression démocratique de Nicolas Sarkozy.
Une page se tourne, les jours de la droite au pouvoir sont bel et bien comptés.
15:41 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sénat, pierre laurent | |
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24/09/2011
Karachi / Bazire : « la République n'est pas un cloaque ! »
Après Thierry Gaubert proche de Nicolas Sarkozy, c'est au tour de Nicolas Bazire, l'ancien directeur de campagne d'Édouard Balladur, d'être mis en examen pour complicité d'abus de biens sociaux dans le volet financier du dossier Karachi.
Ainsi va la vie en Sarkoland où c'est désormais dans les pages judiciaires que se chronique la fin de règne du pouvoir en place.Ces mises en examen s'ajoutent aux révélations en cascades sur les « combinaziones » de tout ordre : affaire Bettencourt, affaire Bourgi, etc.
Elles en disent long sur la drôle de conception du pouvoir de la droite française. Mais la République n'est pas un cloaque !
Plus que jamais, dans cette affaire dramatique et malsaine, justice doit être faite pour déterminer les responsables et punir leurs actes.
15:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : affaire, karachi, pcf | |
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23/09/2011
HOMMAGE A NOTRE CAMARADE, A LOUIS LEGER !
Hommage émouvant à notre camarade Louis Léger disparu après une longue maladie, au comité d’entreprise de la SNECMA à Corbeil avec la participation d’une centaine de camarades, amis, familiers.
Militant communiste d’Evry jusqu’à son dernier jour, Louis avait décidé de faire don de son corps à la sciences, et c’est par une cérémonie simple qu’un hommage lui a été rendu au cœur de l’entreprise où pendant des années il a milité à la CGT et au Parti communiste français. De nombreux camarades ont rappelé son parcours militant exceptionnel, son rôle de diffuseur du journal l’Humanité, journal qui a partagé sa vie jusqu’à son dernier souffle.
Des membres de sa famille, des amis ont indiqué la valeur de ses rapports avec ses proches, sa prodigieuse connaissance, celle d’un ouvrier enrichi par ses lectures, ses voyages, sa réflexion.
D’autres ont révélé sa face caché, jamais dévoilé et découverte dans les documents mis à jour après sa disparition.
Croix de guerre avec citation pour faits de résistance et de guerre, blessé grièvement mais resté au combat pour défendre ses camarades, il a mérité de la nation, sans autres reconnaissances que celles de ses amis pendant que d’autres reçoivent des légions d’honneur dans des circonstances les plus discutables. Mais jamais Louis n’a sollicité cette distinction qu’il aurait amplement mérité.
Il avait participé également au réseau Curiel dans des conditions les plus dangereuses et ainsi contribué à l’indépendance de l’Algérie.
Militant communiste assidu et critique, il est resté toujours fidèle à son idéal.
C’est l’honneur du Parti communiste français d’avoir eu et d’avoir des militants comme Louis humbles dans leurs tâches mais combien riches dans l’apport à notre pays, et à notre civilisation humaine.
Photo : Louis, 2ème en partant de la gauche, venu soutenir notre camarade Patricia MBimbi, conseillère municipale, et candidate à une élection cantonale.
11:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : louis léger, hommage, pcf | |
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18/09/2011
Pierre Laurent: "Tenez vous prêts"
Discours de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, dimanche, Fête de l'Humanité - Grande scène -
Amis, Camarades,
J'ai vu comme vous le Premier ministre de la France paraître à la télévision, la mine triste, la nuque courbée. Et le voici qui rassure les marchés, les caresse ne vous inquiétez pas, tout ira bien, ca va saigner...
J'ai vu le Président de la République, la Chancelière allemande et tous les autres à genoux devant leurs nouveaux maitres, les marchés financiers, les banques, les agences de notation.
Je les vois, comme vous, depuis des mois, dressés, comme des animaux de foire à sauter dans les cercles de feu aux ordres de la la finance qui se gave. Leur politique se nourit de misère, de chômage, de précarité. Pour leur profit, ils ont mis notre avenir en crise.
Chaque jour, sur les antennes, leur discours vise un but : que les travailleurs et les travailleuses acceptent leurs nouveaux maitres, que nous baissions la tête, que nous, les foules, avalions toute fierté.
Alors, aujourd’hui, devant vous, je veux dire que le peuple de la Révolution française doit se relever. Nous sommes un peuple libre. Nous n'obéirons pas. Nous n'accepterons pas. Nous sommes debout. Avec tous les salariés, les syndicalistes, les indignés d’Europe, parmi les peuples arabes, avec le peuple palestinien qui demande à vivre libre, avec les jeunes révoltés israéliens, parmi les peuples du monde, nous avons le devoir de dire NON.
NON, ce n'est pas aux peuples de payer la crise, c'est aux marchés financiers !
Et comme le 4 aoùt 1789, où ceux qui votèrent l’abolition des privilèges se placèrent à gauche, ceux qui aujourd’hui se placent à gauche doivent envoyer un message clair : notre but est de supprimer tous les pouvoirs de la nouvelle aristocratie financière et de rétablir le peuple dans son bon droit.
***
Il paraît que Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat... et pourtant il est déjà en campagne. Avec un objectif : nous décourager car ils sont prêts à tous les coups tordus pour nous accepter une seule politique : la leur.
Alors, lui et son Premier ministre nous somment de nous rallier : « Union sacrée ! » disent ils Pour faire quoi ? La règle d’or, le triple A, la nouvelle gouvernance européenne… Ca vous fait rêver, non ? En vérité, ce sont de jolis mots mais la règle d'Or est une camisole de force avec un seul principe : la soumission, toujours et encore, la soumission à la finance.
Alors, aujourd'hui, nous toutes et tous ici rassemblés, faisons un serment.
Depuis cinq ans, le président, valet à la tête d'une armée de valets, abîme le pays, avilit la République. Nous savons tous dans quel état cinq ans de sarkozysme laissent le pays. Alors cinq ans, ça suffit !
Alors, oui, faisons ce serment : dans huit mois, nous débarrasserons le pays de Nicolas Sarkozy ! Sarkozy, ton règne est fini, Sarkozy, dehors, Sarkozy bientôt entrera au panthéon des dangeureux inutiles !
***
Amis, chaque jour leurs mots ne visent qu'un but : diviser, toujours diviser. Entre le grec et le français, entre l'immigré et le natif, entre le CDD et le CDI, entre le public et le privé, entre celui ou celle qui se pense de la classe moyenne et l'ouvrier.
Et nous tombons dans leurs pièges... Nous essayons de nous distinguer. De dire que nous avons un peu plus. Avec ce portable, avec ces vêtements, avec ce boulot, nous pensons avoir un peu plus.
Pourquoi ? Pourquoi ne pas être fier d'être simplement des étudiants, des travailleurs ? Pourquoi ne pas être fiers, nous qui n'exploitons personne, qui nous éduquons, qui produisons les biens, matériels et intellectuels, utiles à la communauté humaine ?
Pourquoi s'extasier devant leurs journaux people qui montrent ces belles personnes si riches et si misérables ?
Pourquoi ?
Autour de vous, chaque fois qu'un de vos amis perdra son temps à haïr celui qui a un peu plus, celui qui est différent, dites-lui : arrête, arrête, sois fier, sois fier car l'ouvrier le plus exploité sert mieux la République par son travail que tous les Ministres assis sur les bancs du gouvernement.
Autour de vous, chaque fois qu'un de vos amis pensera qu'il est de la classe moyenne, qu'il est un peu protégé, dites-lui : tu as un peu plus mais pas grand chose de plus alors sois fier, sois avec nous, car ceux qui travaillent ont une seule force, et cette force c'est d'être ensemble. Et cette force peut tout changer !
Autour de vous, chaque fois que vous entendrez maudire la politique, répétez-le, dites-le fort : la politique sans le peuple, c'est la liberté des puissants. La liberté du peuple, c'est la politique, par, pour et avec le peuple.
Dans la tempête, l'histoire retient celles et ceux qui se lèvent, qui se tiennent droit, qui indiquent un chemin nouveau. De Robespierre à Marx, de Jean Jaurès au Mahatma Gandhi, l'histoire retient celles et ceux qui ont eu le courage d'en changer le cours.
Alors aujourd'hui, alors que chaque jour meurent de faim des êtres humains que le cout de dix jours de guerre pourrait sauver pendant une année entière, faites passer le message, dites le autour de vous, il est temps d'être debout : car aujourd'hui la mobilisation de la jeunesse et du monde du travail n'est pas un problème, c'est la solution à la crise !
***
Dans huit mois aura lieu l'élection présidentielle. Nous devons ensemble prendre une décision. Allons-nous lutter ? Allons-nous décider que l'élection présidentielle et les élections législatives marqueront le grand retour du peuple sur la scène politique ?
La gauche populaire, la gauche vivante, la gauche syndicale, la gauche intellectuelle sont en France des forces immenses. Et pourtant nous ne sommes pour le moment qu'un désordre de courage.
Notre responsabilité est de trouver le chemin de l'unité !
Comment ? En disant ce que nous voulons, tous ensemble. En cessant de laisser à la porte du bureau de vote l’essentiel de ce que nous pensons lorsque nous sommes rassemblés dans la rue.
Oui, nous n’oublierons pas à la porte du bureau de vote ce qui nous a rassemblés dans la rue pour les retraites.
Oui, nous voulons la maîtrise publique du secteur bancaire et financier, pour mettre hors d’état de nuire les spéculateurs et ouvrir le crédit pour répondre aux besoins d’un nouveau développement social, industriel, écologique. Et il faut dire les mots qui fachent : oui, il faudra nationaliser des banques !
Oui, nous voulons abolir l’insécurité sociale. Oui, nous voulons briser le tabou sur les salaires. Et après avoir recueilli cet été 250.000 signatures sur notre pétition nationale, nous marcherons à travers tout le pays car les salaires ne sont pas le problème mais la solution !
Oui, nous voulons refonder la République. Oui nous voulons une sixième République. Et il faut dire les mots qui fache : nous voulons de nouveaux droits pour les travailleurs, nous voulons des pouvoirs pour la gestion des entreprises, nous voulons la démocratie sociale, car sans elle, la gauche se brisera sur les puissances d’argent.
Oui, nous voulons refonder l’Europe, avant que la crise ne la fasse voler en éclats. En 2005, nous avions raison. Il fallait changer d’Europe. Aujourd’hui, qui à gauche peut le nier ? Oui, nous voulons élever la voix de la France en Europe pour lever l’espoir des peuples d’Europe. Et il faut dire les mots qui fache : pour changer l'Europe, il faudra balayer le traité de Lisbonne !
***
Pour dire tout cela, pour vous donner la force de porter ces idées jusqu’au pouvoir, nous avons forgé notre union, nous avons forgé le Front de gauche.
Ici même, l’an dernier, nous nous étions lancé un défi. Etre prêts pour le combat.
Nous avons tenu parole. Nous sommes prêts, nous sommes unis. Avec notre candidat commun à l’élection présidentielle, et quel candidat ! Jean-Luc Mélenchon.
Avec toutes ces forces du Front de gauche ici rassemblées.
Avec notre programme L’humain d’abord. Avec les candidats communs que nous présenterons partout aux élections législatives ! Car demain, c’est à l’Assemblée et au Sénat que se voteront les lois, pas à l’Elysée.
Alors, à présent tout dépend de vous. Il suffit parfois d'une étincelle pour embraser la plaine. Il suffit qu'une seule, qu'un seul d'entre nous, se mette à espérer pour que des millions espèrent.
Un mouvement civil, un mouvement pacifique, un mouvement d'éducation populaire, un mouvement doit se lever.
Car aujourd'hui, se lever ce n'est plus seulement défendre la justice sociale, c'est défendre le droit des peuples à disposer d'eux-même.
Alors, le Front de gauche n'est pas d'abord ici sur cette scène. Non. C'est à vous de décider si le Front de gauche est ici, parmi vous, si cela vaut la peine de monter des escaliers, de frapper à la porte du voisin, de donner vingt euros pour payer quelques affiches.
C'est à vous de décider et sachez une chose : les femmes et les hommes qui vous parlent ont décidé d'être dignes de vous, d'être dignes du rendez-vous de l'histoire, nous sommes unis. Que vous soyez membre d'un parti ou pas, que vous soyez d'accord avec tout ou pas, c'est à vous de décider, nous sommes prêts, nous avons l'énergie pour combattre mais l'énergie de la victoire est dans vos mains, dans vos seules mains.
Il suffira d'un signe. Et le moment viendra, tout changera de place.
***
Alors amis, camarades, quand après cette magnifique Fête, vous rentrerez chez vous, tenez-vous prêts.
Tenez vous prêts pour les mobilisations qui nous attendent car le combat n’attendra pas 2012.
Tenez vous prêts à participer aux assemblées citoyennes du Front de gauche dans tous le pays.
Tenez vous prêts pour la victoire.
Et le jour d'après, quand nous aurons chassé Nicolas Sarkozy, Marine Copé et Jean-François Le Pen... Le jour d'après ?
Aux journalistes qui sans cesse me demandent quelle sera notre position quant à l'installation d'un nouveau gouvernement de la France, la réponse est simple : nous combattrons tout pouvoir, quel qu'il soit, qui se fixerait comme but de devenir le serviteur misérable de la nouvelle aristocratie financière et nous soutiendrons sans réserve un gouvernement décidé, contre les banques et contre les marchés financiers, à rétablir les conditions d'une démocratie véritable.
Et permettez moi un mot à l'attention de mes amis socialistes et d'Europe Ecologie/Les Verts. Ma franchise sera excusée.
Il y a vingt ans vous nous disiez : soyez démocratique et nous sommes devenus démocratiques.
Il y a dix ans, vous nous disiez : soyez écologistes et nous sommes devenus écologistes.
Alors aujourd'hui, à vous amis socialistes et écologistes, nous vous disons : soyez de gauche !
Oui, il est l'heure pour la gauche de se désintoxiquer du libéralisme !
Amis, Camarades, tenez-vous prêts et faites passer le message. Le lendemain de la victoire, c'est la grève, c'est la mobilisation, c'est la lutte, c'est la poursuite du mouvement qui permettra que l'espoir devienne la politique de la France.
***
Amis, Camarades, alors que nous fêtons le trentième anniversaire de l'abolition de la peine de mort, Marine Le Pen vient de demander aujourd'hui même un référendum pour la rétablir.
Qu'il me soit permis de lui répondre : la France est ici, du côté de Voltaire, de Rousseau, de Jaurès, de Rol-Tanguy, de Manouchian, de Guy Mocquet ! Marine Le Pen, votre père vous a mal appris l'histoire de France : Vichy n'est pas la France, ceux qui torturèrent en Algérie n'était pas la France et vous n'êtes, vous, Marine Le Pen, qu'un bourreau déguisé en amie du peuple.
Dehors, dehors Sarkozy, dehors Le Pen,
Vive la liberté ! Vive le Parti communiste français !
Vive le Front de gauche !
Vive la République !
Et Vive la France !
20:28 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, fête de l'huma | |
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