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29/01/2020

« Deal » / Trump : Mépris du peuple palestinien

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COMMUNIQUE DU PCF - Parti Communiste Français

Trump vient d’annoncer son « deal du siècle ». Comment Trump et son gouvernement peuvent-ils être aussi irresponsables en qualifiant de plan de « paix » un projet dont la seule issue présentée aux Palestiniens est la création de « bantoustans » sans aucune continuité territoriale et sans souveraineté – une reproduction sinistre de l’apartheid aboli par le peuple sud-africain il y a près de trois décennies.

Le gouvernement de M. Macron ose affirmer qu’il « salue les efforts du président américain Donald Trump et étudiera avec attention [ce] plan de paix ». Ces propos, outre leur allégeance à l’hégémonie de la Maison Blanche, sont une négation de la Charte des Nations unies. Ils sont indignes de la France et de sa vision de la paix au Moyen-Orient.

Devant cette proposition d’annexion de la vallée du Jourdain, d’annexion des colonies qui deviennent des terres d'Israël, d’annexion des routes y conduisant depuis l'Ouest, c’est-à-dire une coupure de fait en au moins trois parties de la Cisjordanie, et, bien sûr, de maintien du "statut" carcéral actuel de la Bande de Gaza, sans liaison avec l'autre partie de la Palestine, la France s’honorerait de proclamer fermement qu’aucune paix ne peut se faire si le droit international et les résolutions de l’ONU ne sont pas respectés.

Seule la reconnaissance de l’État de Palestine – que le Parlement français a exigée - dans ses frontières de 1967 et avec Jérusalem Est comme capitale, peut permettre la construction d’un avenir pour les deux peuples, israélien et palestinien.

Le PCF apporte tout son soutien et sa solidarité au peuple palestinien méprisé dans son intégrité et aux progressistes israéliens qui luttent pour la paix, la démocratie et la justice en véritables acteurs de l’avenir de leur pays.

Parti communiste français
Paris, le 29 janvier 2020

14/01/2020

Pcf. « Le temps du changement est venu »

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En plein mouvement social, le responsable communiste, Fabien Roussel, a présenté ses vœux hier pour une année 2020 qui sera aussi celle du centenaire de la formation.

Une année qui débute sous le signe d’un « mouvement social historique » ne pouvait être qu’un bon présage pour Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a présenté ses vœux hier, place du Colonel-Fabien à Paris, au 40e jour de grève contre la réforme des retraites.

Le député du Nord ne devait pas manquer l’occasion de dénoncer la « mauvaise manœuvre » de l’exécutif : « D’un côté, le gouvernement dit retirer “provisoirement” l’âge pivot, mais il confirme dans sa lettre aux syndicats et dans son texte de loi l’instauration d’un âge d’équilibre », fustige-t-il. Ironisant sur LaREM – « en fait ça veut dire “la retraite en moins” » – et promettant des propositions alternatives communes à gauche « prochainement », il appelle à être « encore plus nombreux à s’engager dans les jours qui viennent » pour obtenir le retrait de la réforme et l’ouverture d’une « véritable conférence sociale ».

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Une mobilisation que le dirigeant du PCF fait résonner avec les conquêtes sociales auxquelles son parti a contribué. À commencer par la construction de la Sécurité sociale sous l’égide du ministre communiste Ambroise Croizat. Car, en 2020, malgré ses 50 ans, Fabien Roussel soufflera aussi 100 bougies au nom de son parti.

Né en 1920, le PCF, tout au long de l’année, fêtera son centenaire. « Nous célébrerons cette année notre belle histoire, tout en nous projetant vers l’avenir », lance le député, estimant qu’ « après deux ans et demi d’une politique aussi généreuse à l’égard des privilégiés, le temps du changement est venu », nouveaux records de dividendes du CAC40 à l’appui de la démonstration.

« L’humain et la planète d’abord »

Outre une série d’initiatives comme une « grande fête du centenaire » le dimanche 21 juin, au siège du PCF, « deux événements majeurs » sont annoncés. Une exposition d’abord, qui se déroulera à partir du 18 septembre, dans ce même espace Niemeyer qui célèbre, lui, ses 40 ans. Elle comprendra « la Joconde, pas celle de Vinci, mais celle à moustache de Marcel Duchamp, offerte par Louis Aragon à Georges Marchais », et comptera aussi « d’autres tableaux signés par les plus grands », a-t-il promis.

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Second événement : un rendez-vous le 12 décembre, « festif et populaire, placé sous le signe de l’internationalisme » et des combats qui ont marqué l’histoire du PCF, de la paix au Vietnam à la libération de Nelson Mandela, en passant par l’indépendance de l’Algérie. Un message de paix qui trouve un récipiendaire en la personne d’Emmanuel Macron : « Nous attendons du président de la République qu’il porte la voix originale de la France, celle de la paix et du respect de la souveraineté des peuples, cette voix indépendante et non alignée, qui a fait sa force », l’interpelle Fabien Roussel, après avoir évoqué les conflits et tensions internationales des derniers jours.

En 2020, les communistes n’entendent pas seulement fêter leur longévité, mais aussi se consacrer à une nouvelle page de leur histoire, martèle leur numéro un, en saluant leurs « 7 000 élus », les « 50 000 cotisants et 100 000 adhérents » : « Cette année sera aussi pour nous l’occasion d’écrire le manifeste du Parti communiste du XXIe  siècle », qui place « l’humain et la planète d’abord ».

Mais c’est sur un rendez-vous à plus brève échéance, les municipales de mars, que Fabien Roussel conclut son discours en forme d’appel : « Nous nous battrons jusqu’à bout pour le rassemblement le plus large à gauche, au service des habitants, mais aussi pour battre la droite et l’extrême droite qui fracturent notre pays. » Sûr que, « si la gauche est unie, elle peut gagner ».

12:25 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, voeux 2020, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

31/12/2019

2020 ANNEE DE LUTTE ET D'ESPOIR

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« Tout pour nous-mêmes et rien pour les autres, semble, à toutes les époques du monde, avoir été la vile maxime des maîtres de l'humanité - Adam Smith »

La moitié des richesses produites dans le monde se trouve entre les mains de 1 % de la population du globe, selon l'Oxfam, en France, 10% des ménages détenaient la moitié du patrimoine total début 2018 et la moitié la mieux dotée en possédait 92%, selon une étude publiée par l'Insee.

En 2018, les quarante multinationales du CAC ont atteint au total le chiffre d’affaires record de 1 343 milliards d’euros.

Près des trois quarts des profits du CAC 40 – 72,2 % exactement – passent directement dans la poche des actionnaires. Le lit du ruissellement vers les grandes fortunes s’est encore creusé pour drainer des flots impétueux. Ces sommes sont véritablement happées au détriment de l’investissement dans la production et les salariés (salaires et formation par exemple) comme de la transition écologique.

Tous ses chiffres démontrent l'étendue de l'injustice et des inégalités en France et dans le monde avec en parallèle une montée de la misère sans précédent dans le monde et en France.

Aux États Unis modèle économique pour les libéraux, près de 45 millions de personnes sont considérées comme "pauvres", soit 13,5% de la population . Ces chiffres sont contestés par des universitaires qui estiment que la pauvreté aux Etats-Unis est bien plus importante. Une étude sur la pauvreté des enfants fait ce constat effarant : "Les enfants américains sont ceux qui sont confrontés au plus haut niveau de pauvreté dans le monde occidental développé".

En Allemagne pris pour modèle pour la réforme des retraites, un retraité allemand sur deux – soit quelque 8,6 millions de personnes – doit survivre avec une pension inférieure à 800 euros par mois.

En France selon l'Insee le taux de pauvreté augmente et 9,3 millions personnes vivent sous le seuil de pauvreté . Soit 14,7% de la population française. 

Les mesures ultralibérales prisent par le Président Macron et son gouvernement amplifient depuis 3 ans toutes les inégalités et toutes les injustices. La réforme proposée des retraites économiquement et socialement est totalement absurde. Le gouvernement propose un recul du droit au départ à la retraite à 64 ans alors que l'âge moyen en bonne santé diminue et est aujourd'hui de 63 ans et que seul un actif de plus de 60 ans sur trois à un emploi, au même moment également où le taux de chômage des plus jeunes reste très élevé et atteint même dans certains quartiers de notre ville 50 %.

Il propose avec sa réforme une diminution générale des pensions des retraités et futurs retraités.

Un autre choix de société s'impose dans le domaine économique, social, et environnemental dans notre pays et dans le monde.

Le groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes soutient totalement le mouvement social qui s'oppose aux réformes libérales en cours.

En cette année 2020 c'est avec détermination et espoir que d'autres perspectives politiques doivent se développer dans notre pays.

En ce début 2020 les élus communistes et républicains vous souhaitent vœux de bonheur et de santé à vous mêmes et vos familles.

Le Groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes



21/12/2019

Réforme des retraites, oui mais pas celle-là !

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DECLARATION COMMUNE

Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et socialiste, GénérationS, Les Radicaux De Gauche, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire, Place Publique, République et socialisme, Union des démocrates et Écologistes.

Le Premier Ministre s’est exprimé mais rien ne change.
Le Premier Ministre assure qu’il n’y a pas d’autres choix que de travailler plus longtemps pour améliorer notre système de retraite. Nous lui répondons le contraire : Il y a d’autres choix.
Notre pays vit une crise sociale majeure. La colère des français-es contre la réforme des retraites du gouvernement est à la mesure des deux ans et demi de régression sociale, de mauvais coups portés contre la grande majorité de nos concitoyen-nes, contre nos services publics et devant l’absence de politiques permettant de répondre à l’urgence sociale et climatique.
Nous, forces politiques issues de la gauche et de l’écologie, condamnons la méthode et le fond de cette réforme des retraites confirmés par le Premier Ministre qui va aggraver la situation des retraité-es et futurs retraité-es de notre pays. Nous demandons que le gouvernement engage de véritables négociations, sans imposer une réforme dont il ne sait pas lui même simuler les conséquences. Nous demandons que s’ouvre un vrai débat qui mette en balance toutes les propositions pour améliorer le système de retraite actuel sans régression sociale.
Le dépôt du projet de loi constituerait un passage en force alors même qu’il n’est soutenu que par le MEDEF et le parti présidentiel. Il doit être retiré pour apaiser la situation, renouer les fil du dialogue et sortir de la situation de blocage du pays.
Nous partageons ensemble le même diagnostic : le système de retraite actuel n’est pas déficitaire comme l’affirme le gouvernement et ne le deviendra que si les choix budgétaires injustes faits par ce gouvernement n’étaient pas corrigés. Aucune raison budgétaire ou démographique n’impose d’exiger des Français un sacrifice sur leur pension pour sauver notre système de retraite.
Quand les hôpitaux, l’éducation, les forces de l’ordre, la justice, demandent plus de moyens, quand la population réclame plus de services et de répondre l’urgence écologique et climatique, nous devons sans délai changer de cap.
Nous dénonçons la méthode du gouvernement qui communique sur un supposé “dialogue” mais “en même temps” renvoie aux partenaires sociaux le devoir de trouver des mesures d’économie en un temps record, là où le débat demande du temps et alors qu’aucune urgence n’existe. Mais la méthode est rodée, c’est celle déjà imposée avec l’assurance chômage et qui conduit à la précarisation d’un million sept cent mille chômeurs.
A l’écoute des besoins de la population, nous voulons offrir aux françaises et aux français des pensions permettant de vivre dignement, supprimer les insupportables inégalités existant entre les femmes et les hommes et une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou hachées. Nous voulons garantir aux plus jeunes un haut niveau de protection sociale, dans une France solidaire entre les générations et sans dette écologique.
Toute personne a droit à une retraite en bonne santé et cet objectif doit être le fil rouge de la réforme à venir. Ce projet doit assurer à toutes et tous des conditions de vie digne et une insertion sociale tout au long de la vie.
Ensemble, nous proposons d’améliorer le système de retraite solidaire par répartition sans pour autant augmenter l’âge de départ en retraite ou allonger la durée de cotisations. Des solutions alternatives, progressistes, existent qui permettent d’élargir l’assiette de financement de notre système de retraite et de créer plus d’emplois pour plus de justice sociale.

12:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/12/2019

Réforme des retraites : le pire du pire !

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Communiqué du Parti communiste français

Travailler plus longtemps, pensions calculées avec des points et non plus des trimestres, âge pivot à 64 ans avec malus pour un départ avant cet âge… et donc recul de l’âge de départ à la retraite.

Et il ne dit pas un mot sur le blocage des ressources financières à 14% du PIB, confirmant que le coeur de la réforme vise bien à satisfaire des intérêts financiers et le monde des assurances.

cgt 91 retraites4.jpgL’universalité est un leurre quand les annonces consistent à opposer les générations entre elles et à sacrifier les nouvelles générations. Si cette réforme était réellement vertueuse, pourquoi le décalage de sa mise en œuvre pour les générations nées après 1975 est-il présenté comme une bonne nouvelle pour celles  nées avant 1975 ?

Aujourd’hui, le pays n’a eu aucune réponse sur sa principale attente : à l’âge de la retraite, quel sera le niveau de ma pension par rapport à mon salaire de fin de carrière ? 

Le pays voit bien que l’objectif de Macron consiste à nous faire travailler toujours plus longtemps pour une pension toujours plus faible. Les rustines proposées, qui additionnent le pas grand chose au trois fois rien, visent à masquer la baisse de 27 % du niveau de pensions qui se profile pour les deux prochaines décennies.

Face au mouvement social et populaire qui s’installe avec force dans le pays et qui s’élargit, une autre réforme des retraites est possible pour répondre aux attentes et aux besoins. Le PCF mettra toutes ses forces dans son élargissement, jusqu’au retrait du projet Macron, et appelle à ce titre la jeunesse, particulièrement visée par les annonces du Premier ministre, à s’engager dans cette bataille.

18:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, retraites, social, politique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/11/2019

Grenelle contre les violences : « Opération d’enfumage »

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La sénatrice PCF Laurence Cohen dénonce le refus du gouvernement d’aligner les moyens budgétaires à la hauteur des ambitions qu’il affichait avec la tenue ce rendez-vous.

Le premier ministre estime qu’il « ne manque pas d’argent » en évoquant le milliard dédié à l’égalité femme-homme et les 360 millions pour la lutte contre les violences. Comment réagissez-vous ?
 
Violences PCF.jpgLaurence Cohen : La manifestation de samedi a été grandiose, et nous attendions un budget conséquent. Or ce qu’avance Édouard Philippe est complètement faux. Le montant nécessaire à la lutte contre les violences faites aux femmes a été évalué à un milliard d’euros.
C’est bien loin du budget de 360 millions qui y est consacré jusqu’à présent par l’État. Et pourtant, le montant annoncé ce lundi est exactement le même. C’est vraiment une opération d’enfumage et de pure communication. On sait très bien que ce budget est insuffisant pour que soient mises en place de réelles politiques de prévention, de formation des personnels de police et de justice… Tout cela nécessite des moyens qui ne sont pas au rendez-vous. Même les mesures qui vont dans le bon sens vont en pâtir.
Quand le premier ministre dit que le 3919 sera ouvert 24h/24 et 7jours/7, c’est très bien mais avec quels moyens ?
Comment peut-on y apporter du crédit quand le budget ne suit pas ? Au Sénat, nous étudions en ce moment le budget 2020 : il a fallu, par exemple, un amendement du rapporteur pour que des moyens soient alloués à l’application de la loi sur la prostitution, parce que ce n’était pas prévu. Nous en sommes là.
 
Au-delà de la question budgétaire, les annonces sont-elles à la hauteur ?
 
Violence femmes pcf.jpgLaurence Cohen : Le mouvement porté par les associations féministes avec cette formidable mobilisation à Paris et dans toute la France a fait bouger des choses : le gouvernement a été contraint de se pencher sérieusement sur la question et de donner suite. Certaines mesures sont issues de revendications défendues de longue date et des groupes de travail du Grenelle. Elles vont dans le bon sens comme la circonstance aggravante par rapport au suicide forcé. Sauf qu’il y a, ici aussi, un décalage entre ces annonces et le budget alloué, notoirement insuffisant et pourtant reconduit à l’identique. Même sur les mesures qui ne nécessitent pas d’investissements supplémentaires, je reste dubitative. Lors de l’examen au Sénat de la loi Pradié (qui introduit notamment le bracelet anti-rapprochement, N.D.L.R.), nous avons demandé la suppression de l’autorité parentale quand les violences sont reconnues. La garde des Sceaux a refusé nos amendements. Pourtant, on retrouve cette proposition parmi les annonces gouvernementales…
Force est de constater là une duplicité. De surcroît, rien n’est prévu pour la prise en charge des enfants victimes de violences qui, même s’ils ont assisté au meurtre de leur mère, ne bénéficient d’aucun soutien psychologique. Seul un dispositif a été mis en place par le département de la Seine-Saint-Denis, mais rien n’est prévu pour généraliser cette expérience. Cela nécessiterait de débloquer des moyens, ce que visiblement le gouvernement se refuse à faire.
 
Quelles mesures urgentes font défaut ?
Laurence Cohen : Il y en a beaucoup. Sur l’hébergement d’urgence, sur la création de centres de prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences, sur tout ce qui relève de la prévention… les mesures font largement défaut. Par exemple, l’obligation de formation des enseignants en matière d’égalité fille-garçon est positive, et résulte du travail et de la mobilisation des associations. Mais quels moyens auront-ils pour développer cette sensibilisation ? Depuis l’abandon des ABCD de l’égalité rien n’est prévu dans les programmes. Compte-tenu du nombre de féminicides – 137 ! – il aurait fallu un dispositif beaucoup plus important. Un Grenelle a été mis en place, on pouvait s’attendre à ce que des moyens à la hauteur des ambitions soient au rendez-vous.
 

18:56 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : violences, femmes, grenelle | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/11/2019

Ian Brossat : On va assister à un regain de colère sociale

ian brossat sud radio5001.jpgViolences urbaines

On assiste depuis quelques semaines à une escalade des violences urbaines : Béziers, Chanteloup-les-Vignes, et d'autres quartiers touchés ces derniers jours en région parisienne. "Ces violences sont inacceptables, estime Ian Brossat. Elles se produisent dans des quartiers populaires, et ce sont les habitants de ces quartiers qui en souffrent le plus. D'après ce que je comprends, à Chanteloup-les-Vignes, c'est lié à une espèce de guerre des territoires : la maire se bat pour réhabiliter un quartier et les trafiquants se battent pour préserver le trafic, menacé par la transformation du quartier.

Ça pose la question de la place de l'État et de la police nationale dans ces quartiers : on a besoin de remettre l'État dans un certain nombre de quartiers, où il a reculé au cours de ces dernières années. On a besoin de moyens, de policiers, pour lutter contre la délinquance et démanteler ces trafics qui pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires. Des policiers formés, en nombre et soutenus par leur hiérarchie. Quand on habite un quartier populaire, on a le droit à la sécurité au même titre que n'importe quel Français et aujourd'hui, ça n'est pas le cas".

Les policiers sont parfois découragés, au motif qu'il n'y a pas toujours de réponse pénale à leurs interpellations, soulève Patrick Roger. "Ils ont raison ! répond Ian Brossat. On a besoin de sanctions à la clef et que la justice soit ferme. On a trop abandonné ces quartiers : on a besoin de moyens pour la police et pour la justice".

Mobilisation contre la réforme des retraites

La fin de l'année s'annonce assez mouvementée sur le plan social, notamment à la SNCF. Ian Brossat est opposé à la réforme des retraites et soutient l'appel à la grève illimitée. "Je soutiens la mobilisation des cheminots, confirme-t-il. Je suis persuadé qu'elle sera au final très large, car cette réforme des retraites n'inquiète pas que les cheminots. C'est une grève interprofessionnelle, car il y a une inquiétude très forte sur ce que sera cette réforme. On nous dit que ce sera une réforme des retraites par points : en Suède, ça c'est traduit par une baisse des pensions de retraite pour 92% des femmes. Cette réforme risque donc de se traduire par une baisse des pensions".

Le gouvernement doit-il retirer son projet de réforme ? "Oui ! Il y a une hypocrisie totale du gouvernement qui dit d'un côté que tout est ouvert et en réalité, tout est bordé. Il faut introduire de nouveaux paramètres : on vit pus longtemps, on sera à la retraite plus longtemps. C'est un défi majeur pour notre société. Nous devons nous poser cette question : ne faut-il pas dépenser globalement plus d'argent pour nos retraites, et où faut-il aller le chercher ? Par exemple du côté des revenus financiers des entreprises".