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21/11/2011

Espagne : la percée historique d'Izquierda Unida

izquierdaunida.jpgMalgré un système électoral qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales, les écolos-communistes d’Izquierda Unida occuperont onze sièges contre deux auparavant, au Congrès, la puissante chambre basse du Parlement où elle va constituer un groupe parlementaire.

izquierda_unida.jpg"Nous n'allons pas devenir une institution. Nous allons continuer dans la rue", assurait dimanche Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement. Avec 700 000 voix en plus par rapport aux législatives de 2008, Izquierda Unida qui comptait deux députés jusqu'à présent, a ainsi réussi à se frayer un chemin et occupera onze sièges au Congrès. "Vous ne pouvez pas imaginer comme cela fait plaisir que la joie entre, de temps en temps, dans la maison des pauvres", a ajouté Coyo Lara. Une percée qui fait écho au mouvement des Indignados, né il y a six mois en Espagne et sonne comme un avertissement aux grands partis dont la crédibilité s'effrite sous l'effet de la crise.

Et ce en dépit d'un système électoral complexe, résultant de la forte décentralisation de l'Etat espagnol, qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales. En nombre de voix, Izquierda Unida est la troisième formation espagnole, derrière les socialistes.

Sous l'effet des nouvelles mesures d'austérité qui se profilent, la mobilisation sociale pourrait gagner en ampleur, alors que le chômage reste à un niveau record (21,52%). "L'axe central du discours de campagne d'IU passait par une opposition frontale aux politiques du gouvernement et aux coupes budgétaires à venir", souligne le politologue Anton Losada. "La période qui s'ouvre va voir les syndicats et les partis politiques de gauche jouer un rôle très actif", ajoute-t-il.

"Après le 20 novembre, la lutte se poursuit dans la rue", annonçait, comme en écho, une grande affiche placardée dimanche soir sur la Puerta del Sol, la place au centre de Madrid qui a vu naître les "indignés" au printemps. "Nous pouvons nous attendre à un grand mouvement social", assure Manolo Nolla, 64 ans, l'une des têtes les plus visibles de la commission économique des "indignés" madrilènes.

Publié par l'Humanité

20/11/2011

Jean-Luc Mélenchon : "Ou on se couche ou on résiste. Nous sommes des résistants donc nous appelons à lutter"

melenchon.jpgInvité en direct du 12/13 de France 3, le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui s'est dit déçu par la signature de l'accord PS-EELV, a répété que face aux marchés financiers, il fallait résister.

Deux jours après avoir rendu hommage vendredi à la "dignité" ouvrière, lors d'une visite aux salariés de l'usine Still menacée de fermeture, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a commenté l'actualité de la semaine sur le plateau de France 3.

Il s'est exprimé notamment sur la sortie du nucléaire, dont il est partisan en tant que citoyen - contrairement à certains militants de son camp - sur le pouvoir des marchés financiers et "la politique d'austérité de droite ou de gauche" qu'ils imposent.

Organiser un grand débat sur le nucléaire

"Ma conviction d'homme, de citoyen est faite. Je suis partisan de la sortie (du nucléaire, ndlr)", a déclaré M. Mélenchon. "D'abord pour la dangerosité et parce que je suis absolument fasciné par le défi technique, intellectuelle que cela représenterait pour nos ingénieurs, nos techniciens qui ont réussi à faire le nucléaire et qui donc, réussiront à faire, ce que moi je crois juste, les énergies alternatives".

Problème, ce n'est pas le point de vue de certains militants communistes du Front de Gauche (FG) qui pensent que "le nucléaire est une énergie de l'avenir qu'il faut maîtriser.

D'où le double mot d'ordre prôné par l'eurodéputé : faire collectivement "l'effort de sortir des énergies carbonées pour contribuer au problème de changement climatique" et instaurer un grand débat national.

"Certains emplois en remplaceront d'autres", a également défendu M. Mélenchon questionné sur les conséquences sociales d'une éventuelle sortie du nucléaire, sous réserve d'en finir avec l'austérité et à l'inverse d'investir dans la recherche et l'activité.


Sur l'accord PS-EELV

Jean Luc Mélenchon s'est dit déçu par l'accord signé entre les socialistes et les écologistes car on "espérait les verts d'Europe Ecologie plutôt de nôtre côté sur des questions cruciales et on ne les aura pas".

Selon l'eurodéputé, en signant ce texte les écologistes se sont ralliés à "l'austérité de gauche puisqu'ils sont d'accord pour le retour à 3% en 2013 et l'équilibre des comptes publics en 2017... donc c'est clair, c'est l'austérité".

Terminé aussi l'idée d'un rapprochement pour défendre la VIe République ou le retour de la retraite à 60 ans., s'est désolé l'ancien ministre de l'Enseignement professionnel.

Sortir du système

"L'exemple allemand est une illusion. L'Allemagne va plus mal que nous. Sa démographie est pire que la notre. Leurs comptes publics sont plus dégradés que ceux de la France", a soutenu M. Mélenchon. "Ne croyez pas qu'il existe une solution miracle dans le cadre du système? Tant qu'on ne rompt pas avec le système on ne peut pas s'en sortir", a-t-il ajouté.

Rendant hommage aux indignés espagnols, l'eurodéputé s'est dit lui aussi révolté du fait que "le pays n'a jamais été aussi riche de son histoire et il y a huit millions de pauvres en France".

'Il est déplorable que le parti socialiste espagnol se soit couché devant les marchés financiers" a dit M. Mélecchon partisan au contraire "de la lutte, du combat et de la résistance".

"Il n'y a que deux lignes possibles : ou on se couche et on applique la politique de l'austérité de droite ou de gauche, ou on résiste. Nous nous sommes des résistants et donc nous appelons à résister", a lancé le candidat.

Redonner du pouvoir aux travailleurs

Invité à un exercice de politique fiction, M. Mélenchon a indiqué que s'il était élu président de la République, il ferait "voter une loi sur l'urgence économique" permettant de prendre toute une série de dispositions" comme le rétablissement de l'autorisation de licenciement, le droit pour les travailleurs dans les comités d'entreprise d'avoir un droit de veto suspensif sur la décision de délocalisation et la possibilité de prendre leur usine en coopérative ouvrière quand le patron veut l'emporter et délocaliser.

Et de promettre que s'il accède à l'Elysée il utilisera l'article 410-1 du code pénal : "Est réprimé tout ce qui nuit aux intérêts fondamentaux économiques de la nation", a rappelé le candidat du Front de gauche...

18:37 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean luc mélenchon, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/11/2011

Roman national, le 11 novembre et l'Histoire aux oubliettes ?

guerreRI en Picardie -01-[1].jpgQu’est-ce qui a bien pu toquer Nicolas Sarkozy, d’aller fourrer ses petits doigts dans la commémoration du 11 Novembre ? 


Une telle initiative en fin de mandat relève du ridicule, et il doit y avoir 
du M. Guaino là-dessous. Il veut en faire « la date de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France ».

N’a-t-il donc jamais remarqué que, sur de nombreux monuments aux morts, les noms des sacrifiés de 39-40, puis de l’Indochine, puis de l’Algérie, 
ont déjà rejoint ceux des poilus ?

hollande-fini.jpgHélas ! Le reste de la classe politique n’a guère brillé par la lucidité. M. Hollande, après avoir annoncé qu’il n’était pas d’accord (c’eût été surprenant), a ajouté les précisions suivantes : « Chaque célébration doit (…) en même temps permettre de pouvoir faire une évocation à tous les morts pour la France et notamment ceux qui sont tombés en Afghanistan sur les champs d’intervention extérieure. »

Il souhaite « pouvoir aussi avoir une parole rassembleuse à l’égard de tous ceux qui sont morts pour la France ». Alors, de trois choses l’une.

Ou bien je ne sais pas lire le français. Ou bien cette « évocation à tous les morts » et ce « pouvoir aussi avoir une parole » ne sont pas du français. Ou bien M. Hollande a exprimé son désaccord sans s’apercevoir que son commentaire prouvait qu’il était d’accord. Ou plutôt, qu’il s’en fout, 
et qu’il a parlé au hasard en espérant 
ne déplaire à personne.

Pendant ce temps-là, Mme Eva Joly est allée rendre hommage aux mutins de 1917 au pied du Mur de la paix, à Paris. Elle a noté que « des dizaines de millions de victimes de cette guerre appartiennent dans l’immense majorité au peuple européen », ce qui est perspicace (encore que le chiffre soit tout de même un peu hasardé). « Je voudrais que nous arrêtions de penser que c’est l’Allemagne 
qui a perdu la guerre, que c’est la France qui l’a gagnée », a-t-elle ajouté.

stalingrad7.jpgCertes, certes. Nous pourrions oublier par la même occasion que les Goths ont battu 
les légions romaines à Andrinople, 
que César a battu Vercingétorix à Alésia, que Philippe Auguste a battu les Anglais à Bouvines, que les Espagnols ont vaincu les Turcs à Lépante, que les Coalisés ont battu Napoléon à Waterloo, et que les armées de Hitler furent écrasées par les Russes à Stalingrad.

Mais Mme Joly peut se rassurer : du train où vont les programmes scolaires, plus personne bientôt ne saura plus rien de ces vieilles histoires.

François Taillandier, l'Humanité

18/11/2011

Énergie : « Que le débat s'ouvre vraiment à gauche ! » (PCF)

nucléaireimplantations.gifNous avions alerté la semaine passée sur les dangers de la conclusion d'un accord réalisé à la hâte, et en dehors de tout débat public, entre le PS et EELV sur les enjeux énergétiques. Nous considérions en effet qu'il n'était pas possible que l'avenir énergétique de la France se règle par des « tractations de couloirs » en échange de circonscriptions.

Le résultat est là, comme le souligne Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, « Un accord bâclé, sans ambition réelle pour une politique cohérente de transition énergétique, avec des dangers évidents pour la maîtrise publique et industrielle de la filière, le sort des salariés et les tarifs de l'énergie ».

Ainsi cet accord comporte l'engagement de la fermeture de 24 réacteurs nucléaires d’ici 2025, en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim, l'arrêt du retraitement et la filière MOX (combustible) mais aussi la réduction de la consommation d'électricité ! Le contenu de cet accord provoque de l'inquiétude et de la colère chez les salariés du nucléaire.

Arrêter un site nucléaire, ce sont des conséquences économiques, sociales en cascade ! Ce sont des familles entières qui vont se trouver prises en otage, subissant la délocalisation de leur emploi, voire la perte de celui-ci. Comment, pour des forces de gauche, prendre de telles décisions sans leur donner voix au chapitre ?

La polémique relative à la valse hésitation du passage concernant la filière MOX dans le texte du PS conforte notre opinion sur la légèreté d'un compromis politicien qui risque – s’il devait être confirmé – de compromettre l'avenir énergétique de notre pays.

Le Front de gauche propose une autre méthode incluant les citoyens : un grand débat public national et citoyen auquel seront associés les salariés. Un débat conduit de façon sérieuse et approfondie, tranché par un référendum. La gauche pour réussir le changement et assurer le droit à l'énergie pour toutes et tous, à un prix abordable, ne peut faire l'impasse sur cette exigence démocratique. C'est la seule méthode qui vaille puisque ce débat traverse tout le pays, toute la gauche, y compris le Front de gauche, sur la question du nucléaire.

Nous considérons que la première des urgences est de faire face aux risques patents du réchauffement climatique et donc d'élaborer un plan de sortie des énergies carbonées. Plus généralement nous sommes favorables à un plan d'économies d'énergies. Nous visons la sobriété énergétique c'est à dire moins de consommation pour des usages identiques.

Pour ce qui est du nucléaire, l'avenir de la filière doit être tranché dans le cadre d'une vision d'ensemble de la transition énergétique. Le PCF est favorable au maintien d'une filière industrielle 100% publique et mieux sécurisée au sein d'un mixe énergétique rééquilibré.

Pour ce faire nous versons au débat la proposition de la création d'un véritable service public à travers la constitution d’un pôle public de l’énergie, émancipé des logiques financières ; contrairement à ce qu’organisent actuellement les partis de droite et le MEDEF dans le secteur : privatisation et sous-traitance.

Ce pôle serait doté de capacités d'investissement dans la recherche, dans la promotion d'un plan industriel de développement des énergies renouvelables et de nouvelles capacités de production, tout en maintenant un coût d’accès à l’énergie acceptable pour tous les usagers.

Il s’agirait également de fédérer tous les acteurs de la filière énergétique, qu’ils relèvent de la recherche, de la production ou de la distribution de l’énergie, et en premier lieu EDF, GDF, du CEA et d’AREVA et ceci pour aller vers de nouvelles formes de nationalisations.

En toute indépendance, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec l’appui technique de l'Institut de recherche en sûreté nucléaire (IRSN) doivent rester les outils de contrôle de la sûreté et de la radioprotection.

Que le débat s'ouvre vraiment à gauche !

13:43 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, pcf, débat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/11/2011

EVRY - FRONT DE GAUCHE : DEBAT PEDAGOGIQUE

fgevry.jpg80 militants communistes, de la gauche unitaire, du Parti de Gauche ou sans affiliation politique de la première circonscription de l’Essonne se sont rencontrés pour débattre de la dette publique, de la crise et de ses conséquences.

Un exposé professoral sur la raison de la dette publique (voir la vidéo de référence en dessous de l‘article) d’Elisabeth Gauthier, membre du conseil national du PCF, a permis une introduction au débat.

La crédibilité des propositions du Front de Gauche dans son programme « l’Humain d’abord » a été le centre d’une grande partie du débat. Peut on par exemple revaloriser le SMIC à 1700 € brut dans le cadre de l’économie actuelle ?

Oui ont répondu les intervenants en accompagnant cette mesure avec une distribution de l’ensemble des richesses dans un sens plus juste.

Le rapport de force a également été évoqué en notant que le score électoral du Front de Gauche sera déterminant pour permettre un vrai changement politique, économique et social. La gouvernance de pays européens comme le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne, la Grèce, la Grande Bretagne par le Parti socialiste est loin de garantir une politique alternative réelle au libéralisme, à l’injustice, à la misère.

La réunion s’est terminé en invoquant l’action que les militants du Front de Gauche dans les mois à venir dans les différentes villes de la circonscription vont mener pour impulser avec la population le changement nécessaire, avec des le mois de décembre l’organisation d’une votation citoyenne sur l’avenir de la santé et de l’hôpital Sud Francilien.


La Dette publique pour les Nuls par Bonzou

16/11/2011

S’attaquer aux malades pour encore gaver les marchés financiers : le dogme Sarkozy/Fillon

jc.jpgCOMMUNIQUE DU MOUVEMENT DE LA JEUNESSE COMMUNISTE

François Fillon vient d’annoncer devant les députés l’application d’un quatrième jour de carence en cas d’arrêt maladie pour les salariés du privé et l’instauration d’un jour de carence pour la fonction publique.

Arguments officiels : s’attaquer à la fraude sociale, travailler à l’équité entre public et privé, réduire le déficit de la France.

Sauf que c’est tout l’inverse dont il s’agit. On connait maintenant la rengaine ! Avec cette mesure la droite estime faire une économie de 200 millions d’euros en s’attaquant aux salariés malades.

Sauf que pour l’essentiel la fraude à l’assurance maladie est le fait de certains professionnels de santé, du travail dissimulé non déclaré, de sous-déclaration des accidents du travail et maladies professionnelles et non des assurés sociaux.

Une fois de plus le véritable objectif de la droite n’est pas de s’attaquer aux racines du mal mais de fabriquer des boucs émissaires : les travailleurs qui abuseraient de leur droits.

Alors que les citoyens s’aperçoivent de plus en plus que ce gouvernement est au service unique des marchés financiers, Sarkozy nous ressort la bonne vieille méthode usée jusqu’à la corde de la division public/privé pour détourner l’attention des véritables responsables de la crise : diviser pour mieux régner !

Une fois de plus, sous prétexte d’équité entre public et privé, le gouvernement ne fait gagner de droits à personnes, mais en retirent à tous !

Ce matin sur France inter, le président du syndicat de la médecine générale dénonçait la supercherie qui consiste à nous faire croire que les salariés abuseraient des arrêts de travail.

Il nous explique que les arrêts de travail qui coutent le plus sont ceux des salariés de plus de 50 ans aux travaux pénibles qui nécessitent des arrêts de travail.

Le problème est selon lui pris complètement à l’envers puisque cette mesure va mettre la santé des travailleurs en danger alors même que les conditions de travail se dégradent, c’est donc sur ce sujet que le gouvernement devrait agir.

fillonargent.jpgPire, des salariés refusent aujourd’hui des arrêts de travail par culpabilisation ou par peur de sanctions, mettant par la même leur santé en danger et celle des autres pour des métiers dangereux !

Voilà la stratégie de cette droite ignoble : manier le mensonge pour créer de faux problèmes et faire semblant de les résoudre afin de diviser les français, de créer des boucs émissaires et d’enrichir les marchés financiers.

Pendant ce temps, pas touche aux fraudes fiscales des grandes entreprises, aux exonérations de cotisations sociales, aux revenus du capital...

Sarkozy nous fait la leçon qu’il a surement murie dans sa chambre d’hôtel à 37 000 euros la nuit pendant le G20. Ces mêmes G8 et G20 qui auront couté 59 millions d’euros à la France et qui ne poursuivaient qu’un seul but : faire payer la crise au peuple pour sauvegarder leurs privilèges... il est temps d’en finir avec ce système et ses valets.

14/11/2011

EVRY : LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS REND HOMMAGE AU GROUPE MANOUCHIAN

manouchian5.jpgLa fédération de l’Essonne du Parti communiste français, la section d’Evry, les élus communistes ont rendu un vibrant hommage à Manouchian et à son groupe à Evry sur le lieu même où il a été arrêté.

(photo, dépôt de gerbe par Nathalie Charot secrétaire adjointe de la Section du Pcf d'Evry, et Elise Yagmur conseillère municipale communiste d'Evry).

Dénoncé par un traître, il est arrêté en gare d'Évry Petit-Bourg, le 16 novembre 1943, avec Joseph Epstein . Il est torturé pendant plusieurs mois, puis fusillé au fort du Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944.

Il a incarné la résistance face à la haine de l’occupant qui avait alors tenté en diffusant la fameuse « affiche rouge » de créer une opposition de la population contre les résistants et contre les étrangers sans succès. Beaucoup de français avaient alors inscrits sur ces affiches : « Mort pour la France ».

Philippe Camo secrétaire départemental du PCF a rappelé à cette occasion que c’est le même esprit de résistance qui guide aujourd’hui les communistes contre la politique d’austérité de Sarkozy, et la haine raciste venant du Front National et d'ailleurs.

INAUGURATION DE LA STELE EN L’HONNEUR DE JOSEPH EPSTEIN

manouchianeipstein.jpgAprès le Parti communiste français et ses militants, la Municipalité a commémoré AUSSI le groupe Manouchian sur les lieux même de son arrestation près de le gare d’Evry Petit Bourg. A cette occasion une nouvelle stèle a été inaugurée en mémoire à Joseph Epstein arrêté le 16 novembre 1943 en même temps que Manouchian. Son fils était présent à cette cérémonie (voir photo).

JOSEPH EPSTEIN

JOSEPH EPSTEIN.jpgJoseph Epstein, dit Colonel Gilles, né à Zamosc en Pologne le 16 octobre 1911 et fusillé au fort du Mont Valérien le 11 avril 1944, est un militant communiste et résistant.

Joseph Epstein appartient à une famille aisée de culture yiddish. Dès son plus jeune âge, il participe, dans les rangs du Parti communiste de Pologne, à la lutte contre le gouvernement de Józef Piłsudski. Il poursuit par ailleurs des études de Droit à l'université de Varsovie. En 1931, il doit s'exiler et choisit la France pour terminer ses études.

En 1936 durant la guerre d'Espagne, il combat aux côtés des républicains espagnols dans les brigades internationales et il est grièvement blessé. Pendant sa guérison, il participe à l'action de la compagnie maritime « France Navigation », laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il est affecté à la compagnie d'artillerie « Anna Pauker ». Il participe à la bataille de l'Èbre et il est cité à l'ordre de l'Armée. À son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs. Il est libéré en juillet 1939.

Engagé dans la Légion étrangère, il est fait prisonnier pendant la campagne de 1940. Il est envoyé dans un Stalag en Allemagne, près de Leipzig, d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Tout d'abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT dans les entreprises travaillant pour l'occupant, il prend la direction de l'ensemble des FTP de la région parisienne, en mai 1943, sous le nom du colonel Gilles1. Il a l'idée d'engager des commandos de quinze combattants à Paris, permettant de réaliser un certain nombre d'actions spectaculaires qui n'auraient pas été possibles avec les groupes de trois qui étaient la règle dans l'organisation clandestine depuis 19402. Il instaure ainsi une tactique de guérilla urbaine que mettent en œuvre les Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI).

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