C’est avec stupeur que nous venons d’apprendre la condamnation de deux de nos camarades du Mouvement Jeunes Communistes de France, Marcel Adani et Rudolph Mwadia-Mvita le secrétaire à l’organisation de l’UEC à Paris 8, à 3 mois de prison avec sursis. Leur délit ? Avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.
Mercredi soir dans Paris, les deux étudiants se sont retrouvés au milieu d’une course poursuite entre des policiers et une personne dans le métro. Alors qu’un policier trébuchait dans les escaliers et qu’une personne lui a crié : « cours poulet ! » ; les policiers sont revenus sur leurs pas et s’en sont pris à nos camarades.
Les policiers ont saisi le prétexte les provocations qui n’étaient pas lancées par nos camarades pour s’en prendre à eux. C’est par racisme habituel envers les jeunes et les personnes de couleur que les policiers ont pensé que c’était d’eux que venaient les insultes. D’ailleurs les insultes, les propos racistes et homophobes n’ont pas tardé à sortir.
Ils ont été sortis du métro et tabassés. Les policiers étaient prêts à les laisser partir mais sont revenus les chercher car ils étaient trop amochés par les coups.
Depuis mercredi soir et jusqu’à aujourd’hui, nos camarades sont restés en détention et ont subi des pressions. Durant ces jours de détention, ils se sont entendus dire : « On sait bien que ce n’est pas vous. Mais c’est comme ça, vous allez prendre ». C’est aussi comme ça qu’ils ont été privés du moindre contact avec leurs camarades, un avocat, ou même leurs familles ».
Ce samedi, ils passaient en comparution immédiate, justice au rabais, guichet de la condamnation injuste. Le procureur a tout de suite donné le ton : il a requis une peine d’un mois avec sursis et 900 euros d’amende au motif de l’humiliation subie par les policiers. Finalement, le juge les condamne à 3 mois avec sursis pour outrage à agent et rébellion.
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » disait La Fontaine.
Les jeunes communistes apportent tout leur soutien à leurs camarades. Nous dénonçons les violences policières et la condamnation qui permet la mise sous silence de la bavure.
C’est révélateur d’une période électorale où il s’agit pour le gouvernement de faire monter les chiffres de la délinquance, condamner à la chaîne pour maintenir un climat de peur, venir sur les thèmes de l’extrême-droite.
Les jeunes communistes continueront à se battre et à dénoncer les violences policières, couvertes par une justice à deux vitesses aux ordres des puissants.
Les jeunes et étudiants communistes comptent bien faire appel pour exiger que justice soit faite. Il n’est pas question que nos camarades aient à craindre de retrouver leur casier judiciaire noirci par des mensonges aussi honteux ! Nous annonçons également, dans les jours qui viennent, la sortie d’une pétition de soutien.
Pierric Annoot, Secrétaire Général du Mouvement de la Jeunesse Communiste Française