25/07/2023
Propos inadmissibles du directeur général de la police nationale
Les propos du directeur général de la police nationale - "Avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison"-, à la suite de l’incarcération d’un policier accusé de violences sur un jeune Marseillais, sont inadmissibles. Ils ne sauraient être laissés sans réaction dans notre République, fondée sur le respect de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs.
La prise de position du premier responsable de nos forces de police, suivie de celle du préfet de police de Paris, loin de permettre le rassemblement de la nation en des heures difficiles, ouvrent la voie à toutes les surenchères. Seuls les pires ennemis de la démocratie en tireront avantage.
Déjà, le communiqué des syndicats Alliance et Unsa-Police avait manifesté l’existence de tentations séditieuses dans une partie de l’institution policière. Les déclarations de deux des plus hauts responsables de la police nationale les aggravent.
Nous sommes conscients des difficultés qu’affrontent les policiers, au quotidien, du fait notamment d’une politique gouvernementale qui creuse profondément les fractures de notre société. Comme l’immense majorité des Français et des Françaises, nous les soutenons lorsqu’ils doivent mener des missions essentielles à la protection de nos concitoyennes et concitoyens. Mais nous attendons aussi de nos forces de sécurité et de leur hiérarchie qu’elles respectent les règles liées à leur fonction. Les cas de violences policières comme de racisme n'ont pas leur place dans notre police nationale.
C’est pourquoi ce travail difficile, indissociable d’un devoir d’exemplarité de tous les policiers, ne saurait justifier que de hauts fonctionnaires, rompant avec leur obligation de réserve, prétendent dicter ses décisions à la justice. Nul citoyen ne saurait se placer au dessus des lois de la République.
Le Parti communiste français appelle les plus hautes autorités du pays, à commencer par le président de la République, qui doit s’exprimer ce lundi 24 juillet, à désavouer des comportements dangereux pour notre République. Ils doivent prendre toutes les mesures appropriées pour le rétablissement de la cohésion républicaine de l'État, mise en cause par des propos irresponsables et scandaleux.
Parti communiste français
Le 24 juillet 2023
10:17 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pcf, police, directeur | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/07/2023
Pour la vérité et la justice, contre toutes les violences
COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !
Mardi dernier, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, un contrôle routier opéré par deux policiers a débouché sur la mort de Nahel, tué par un tir au thorax de l’un d’eux.
Face à ce décès d’un jeune de 17 ans, l’émotion des communistes du pays est immense. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de la victime. Nous saluons la mobilisation massive, digne et sereine, de jeudi dernier à Nanterre et apportons notre soutien au maire, Patrick Jarry et à toute l’équipe municipale.
Après les premières auditions, le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention préventive. Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur le contrôle et le tir meurtrier du policier dans les meilleurs délais pour que la justice soit rendue.
Un refus d’obtempérer ne doit pas entraîner la mort ! La loi de 2017, qui élargit la possibilité d’utilisation de leur arme par les agents de police, doit être abrogée. Les parlementaires communistes avaient voté contre en dénonçant les dérives possibles. Les actes et propos racistes, pointés par le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, à l’encontre de jeunes par certains policiers doivent être sévèrement sanctionnés. Le débat public doit s’ouvrir pour engager au plus vite une politique progressiste, de proximité, pour la tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins.
Sur la sécurité, comme sur l’ensemble des politiques publiques, des millions d’habitantes et d’habitants, de jeunes, de salarié·es, sont abandonnés par la République et n’ont pas droit au respect, à la dignité, à la justice, à un logement décent, à une éducation, à la culture et aux loisirs, et un emploi de qualité.
Cette situation n’est plus supportable ! Elle est le résultat de décennies de politiques néolibérales, au service du capital et au détriment des travailleuses et travailleurs du pays, et de discriminations.
Le PCF soutient « l’appel pour la jeunesse populaire » porté par plusieurs syndicats et associations exigeant « un plan ambitieux » pour répondre à l’ensemble des problèmes auxquels elle est confronté.
Le PCF appelle à un Grenelle pour l’égalité des territoires et contre toutes les discriminations, rassemblant tous les acteurs et actrices des communes et quartiers concernés, pour qu’enfin une politique à la hauteur des enjeux soit décidée et mise en œuvre avec eux.
Nous présenterons mardi 4 juillet les premières propositions que nous mettons en débat, comprenant :
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Une politique progressiste de proximité de tranquillité publique.
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Un plan pour l’égalité républicaine pour tou·tes les habitant·es par le retour des services publics dans toutes nos communes.
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Un pacte pour la jeunesse qui engage la nation sur des enjeux majeurs tels que l’éducation, le travail et l’emploi, les politiques sociales.
Nous partageons la colère de toutes celles et ceux qui ont vu les images terribles du contrôle et du tir diffusées sur les réseaux sociaux.
Elle appelle une mobilisation puissante et pacifique pour obtenir la vérité et la justice pour Nahel.
Elle ne peut en aucun cas légitimer les violences de ces derniers jours !
Nous condamnons fermement toutes les violences contre les personnes et les biens, les tirs de mortiers et de cocktails Molotov, qui ont bouleversé la vie de milliers d’habitantes et d’habitants de quartiers populaires, et les pillages des commerces.
La dégradation des mairies et du mobilier urbain de nos communes, des écoles de nos enfants et d’autres services publics, des équipements associatifs (maison de quartier, centre social…), des commissariats de nos quartiers, des voitures personnelles de salarié·es, pénalisent gravement les familles directement touchées et l’ensemble de la population.
Les auteurs de ces délits doivent être arrêtés et traduits en justice.
Non seulement ces violences ne servent en rien la vérité et la justice, mais l’on voit comment aujourd’hui elles sont utilisées par les forces réactionnaires, au pouvoir, à droite et à l’extrême droite, pour stigmatiser des quartiers entiers qualifiés par certains « d’enclaves étrangères » alors qu’ils sont, comme tous les territoires, une part de la France, de ses richesses, de sa force ; considérer comme délinquants l’ensemble des jeunes quand seuls quelques-uns dégradent, saccagent, pillent au détriment de tous ; réduire la vie de ces quartiers à la seule manifestation de la violence ; ou encore semer les germes de la guerre civile, comme l’ont récemment fait deux syndicats de policiers, déclaration aux accents séditieux qui doit déboucher sur des sanctions. Nous sommes opposés aux interdictions de manifestations, qui ne visent pas la fin des violences, mais un coup d’arrêt au mouvement social, ainsi qu’au recours à l’État d’urgence qui loin de mettre fin aux tensions actuelles, les attisera.
Le PCF apporte son soutien et sa solidarité à l’ensemble des habitant·es touché·es par les violences, aux familles pénalisées par la destruction des services, aux secours, aux fonctionnaires de police et à tou·tes les bénévoles des associations, les agents publics et élu·es locaux mobilisés pour protéger et répondre aux demandes de la population.
L’heure est à garantir la sécurité de nos concitoyen·nes et à répondre aux besoins sociaux des habitantes et des habitants.
L’heure est à la République partout et pour toutes et tous. Une république avec un développement massif de ses services publics qui en garantissent l'effectivité de ses principes : Liberté, Égalité, Fraternité.
Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !
09:57 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nahel, police | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/03/2012
MAIS QU'A FAIT LA POLICE ?
C’est avec stupeur que nous venons d’apprendre la condamnation de deux de nos camarades du Mouvement Jeunes Communistes de France, Marcel Adani et Rudolph Mwadia-Mvita le secrétaire à l’organisation de l’UEC à Paris 8, à 3 mois de prison avec sursis. Leur délit ? Avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.
Mercredi soir dans Paris, les deux étudiants se sont retrouvés au milieu d’une course poursuite entre des policiers et une personne dans le métro. Alors qu’un policier trébuchait dans les escaliers et qu’une personne lui a crié : « cours poulet ! » ; les policiers sont revenus sur leurs pas et s’en sont pris à nos camarades.
Les policiers ont saisi le prétexte les provocations qui n’étaient pas lancées par nos camarades pour s’en prendre à eux. C’est par racisme habituel envers les jeunes et les personnes de couleur que les policiers ont pensé que c’était d’eux que venaient les insultes. D’ailleurs les insultes, les propos racistes et homophobes n’ont pas tardé à sortir.
Ils ont été sortis du métro et tabassés. Les policiers étaient prêts à les laisser partir mais sont revenus les chercher car ils étaient trop amochés par les coups.
Depuis mercredi soir et jusqu’à aujourd’hui, nos camarades sont restés en détention et ont subi des pressions. Durant ces jours de détention, ils se sont entendus dire : « On sait bien que ce n’est pas vous. Mais c’est comme ça, vous allez prendre ». C’est aussi comme ça qu’ils ont été privés du moindre contact avec leurs camarades, un avocat, ou même leurs familles ».
Ce samedi, ils passaient en comparution immédiate, justice au rabais, guichet de la condamnation injuste. Le procureur a tout de suite donné le ton : il a requis une peine d’un mois avec sursis et 900 euros d’amende au motif de l’humiliation subie par les policiers. Finalement, le juge les condamne à 3 mois avec sursis pour outrage à agent et rébellion.
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » disait La Fontaine.
Les jeunes communistes apportent tout leur soutien à leurs camarades. Nous dénonçons les violences policières et la condamnation qui permet la mise sous silence de la bavure.
C’est révélateur d’une période électorale où il s’agit pour le gouvernement de faire monter les chiffres de la délinquance, condamner à la chaîne pour maintenir un climat de peur, venir sur les thèmes de l’extrême-droite.
Les jeunes communistes continueront à se battre et à dénoncer les violences policières, couvertes par une justice à deux vitesses aux ordres des puissants.
Les jeunes et étudiants communistes comptent bien faire appel pour exiger que justice soit faite. Il n’est pas question que nos camarades aient à craindre de retrouver leur casier judiciaire noirci par des mensonges aussi honteux ! Nous annonçons également, dans les jours qui viennent, la sortie d’une pétition de soutien.
Pierric Annoot, Secrétaire Général du Mouvement de la Jeunesse Communiste Française
19:11 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : police, arrestation, jeunesse communiste, protestation | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |