22/08/2016
Picasso a apporté son adhésion au PCF
l
es séries d'été de l'Humanité, Maurice Ulrich, L'Humanité
Alors que la guerre n’est pas terminée, le 5 octobre 1944, l’Humanité consacre la moitié de sa une à l’adhésion du grand peintre au Parti communiste français.
« Je suis venu au communisme comme on va à la fontaine. » La phrase est célèbre. On voit Picasso sur une grande photo s’entretenant avec Jacques Duclos, alors l’un des principaux dirigeants du Parti, et Marcel Cachin, le directeur historique du journal. L’événement est considérable, Picasso, alors âgé de soixante-trois ans mais alerte comme jamais, est déjà un géant. Il a derrière lui une œuvre immense comme un compagnonnage de dizaines d’années avec toutes les avant-gardes intellectuelles et esthétiques, ses amis s’appellent Aragon, Éluard, Cocteau, Léger…
Lorsqu’en 1944 il représente dans son atelier sa pièce de théâtre Le désir attrapé par la queue, les acteurs et les spectateurs sont comme un Bottin de la culture : Simone de Beauvoir, Sartre, Michel Leiris, Dora Maar, Raymond Queneau dans une mise en scène d’Albert Camus et, dans l’assistance, Jacques Lacan, Cécile Éluard, Jean-Louis Barrault, Georges et Sylvia Bataille, Braque, Maria Casarès, Henri Michaux, Pierre Reverdy, Claude Simon…
Des révolutions dans l’art et dans la vie
Depuis 1937, Picasso est aussi l’auteur d’une des toiles les plus célèbres et les plus emblématiques du XXe siècle, Guernica, après le bombardement de la petite ville espagnole par les aviateurs allemands de la légion Condor. On peut une nouvelle fois relater sa réponse à un officier allemand venu le voir dans son atelier. « C’est vous qui avez fait ça ? » aurait-il questionné en montrant l’immense toile. « Non, c’est vous. » On sait aussi qu’il distribuait aux Allemands qui venaient le voir des cartes postales représentant la toile : « Souvenir, souvenir. »
Les visites des Allemands dans son atelier ne sont pas toujours de courtoisie. En janvier 1943, la Gestapo y est. « Ils m’ont traité de communiste, de dégénéré, de juif, ils ont donné des coups de pied dans mes toiles. » En juillet de la même année, les Allemands brûlent aux Tuileries des toiles de lui-même, d’André Masson, Miro, Klee, Léger, Ernst… Il est régulièrement attaqué par la presse pétainiste, surveillé de très près par la Gestapo, dénoncé pour ce qu’on suppose déjà de ses sympathies communistes, attaqué par certains peintres comme Vlaminck…
On a souvent tenté de réduire son adhésion au PCF à un geste opportuniste ou sans vrais lendemains dans l’enthousiasme de la Libération dont le PCF apparaît à juste titre comme l’un des principaux acteurs. C’est faire bon marché de ce qu’aime à souligner, parfois contre les clichés, l’ancienne directrice du musée Picasso, Anne Baldassari, qui entretenait le projet de réaliser une exposition sur le thème « Picasso politique ». Dès sa jeunesse il baigne dans le milieu des jeunes anarchistes de Barcelone, où l’on débat avec autant de flamme des révolutions dans l’art et dans la vie. Il sera toujours un lecteur très attentif de la presse et choisira même dans ses collages des articles à portée politique comme ceux qui alertent avant la grande boucherie sur les risques pour la paix de la guerre des Balkans.
Pour Picasso, il n’a jamais été question de déposer les armes
La guerre d’Espagne, pour lui qui n’a toujours pas la nationalité française en raison précisément des sympathies anarchistes qu’on lui prête, va être un choc. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Dora Maar, photographe et femme très engagée à gauche. Nombre d’intellectuels et d’artistes parmi les plus prestigieux prennent le parti de la République espagnole dans ce qui apparaît à nombre d’entre eux, aux communistes, comme le premier grand affrontement contre le fascisme. Picasso dessine la série Songes et mensonges de Franco dans la suite de Guernica : « Comme je voulais frapper plus fort que les intellectuels discoureurs, j’ai décidé de la graver, pour qu’elle puisse être tirée en cartes postales vendues au profit des républicains. »
Dans un entretien publié dans les Lettres françaises, il dira : « la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est une arme de guerre offensive et défensive contre l’ennemi ». C’est à la fois politique et esthétique quand bien même ce n’est sans doute pas vrai de toutes ses périodes mais le fait est que pour Picasso il n’a jamais été question de déposer les armes.
Quelques jours après son adhésion, un magazine américain sollicite du PCF qu’il lui arrange un entretien avec Picasso. Le 29 octobre, à la suite du magazine en question, l’Humanité publie le célèbre texte du peintre : « Mon adhésion au Parti communiste est la suite logique de toute ma vie, de toute mon œuvre. Car, je suis fier de le dire, je n’ai jamais considéré la peinture comme un art de simple agrément, de distraction ; j’ai voulu, par le dessin et la couleur, puisque c’étaient là mes armes, pénétrer toujours plus avant dans la connaissance des hommes et du monde afin que cette connaissance nous libère tous chaque jour davantage ; j’ai essayé de dire, à ma façon, ce que je considérais comme le plus vrai, le plus juste, le meilleur, et c’était naturellement toujours le plus beau, les plus grands artistes le savent bien.
Oui, j’ai conscience d’avoir toujours lutté par ma peinture en véritable révolutionnaire. Mais j’ai compris maintenant que cela même ne suffit pas ; ces années d’oppression terrible m’ont démontré que je devais non seulement combattre par mon art, mais de tout moi-même. (…) En attendant que l’Espagne puisse enfin m’accueillir, le Parti communiste français m’a ouvert les bras, j’y ai trouvé tous ceux que j’estime le plus, les plus grands savants, les plus grands poètes et tous ces visages d’insurgés parisiens si beaux, que j’ai vus pendant les journées d’août. Je suis de nouveau parmi mes frères. »
Tel quel. Dans l’Humanité du 5 octobre 1944 « Nous vivons un temps blanc et noir où, lorsque l’horreur s’écarte un peu, des promesses inouïes partout se font jour, éclairant l’avenir. Contre les misères que notre pays a subies, les meilleurs d’entre les hommes ont combattu, Joliot-Curie, Langevin, Francis Jourdain, Picasso ont toute leur vie été au service de l’homme. Ils se rangent résolument aux côtés des travailleurs et des paysans. J’ai vu aujourd’hui Pablo Picasso et Marcel Cachin s’embrasser. Et j’ai vérifié la noblesse de l’intelligence et du cœur en entendant Picasso remercier le peuple de France en adhérant à son plus grand Parti : celui des fusillés. »
13:24 Publié dans Culture, Histoire, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
19/03/2016
Le livre de Pierre Laurent, intitulé 99% sort en librairie le 7 avril.
Le livre part de l'étude d'Oxfam international publiée début janvier sur les inégalités mondiales et notamment le chiffre "bombe": les 1% les plus riches de la planète détiennent plus de richesses que les 99% restants.
Il a deux ambitions essentielles: faire la pédagogie du système capitaliste qui permet aux 1% d'imposer leur loi et démontrer que les 99% (et notamment les Français) peuvent reprendre la main sur le cours de l'histoire.
Contrairement à tous les livres politiques du moment, il dit "nous" (et non "je") et porte sur le besoin d'unité et de réinvestissement populaire dans la politique. On y retrouve des éléments d'analyse, de projet, la question de l'engagement, de la France et du PCF.
Contrairement à ce qu'on a pu lire dans certains médias, les questions soulevées vont au-delà de 2017 !
Destiné au grand public, 99% est un atout pour la bataille idéologique. Il met en cause les idées reçues et on peut dire qu'il tombe bien dans cette période de mouvement social contre la loi El Khomri!
C'est l'outil idéal pour aller au contact des citoyens. Cela peut aussi être un outil de formation pour les nouveaux adhérents. C'est un livre à lire, mais aussi à offrir aux personnes qui, proches de nous, se questionnent peut-être sur la possibilité de s'engager au parti.
Son prix de vente en librairie est de 9,80 euros mais dès le 22 mars 8000 exemplaires au prix éditeur de 6 euros au CN.
Un bon de commande sera également mis en ligne sur le site du parti pour les commandes individuelles qui seront, elles, gérées par la Librairie Renaissance.
Une présentation aux militants aura lieu sous la coupole, à Colonel Fabien, le lundi 11 avril à 18h30.
16:37 Publié dans ACTUALITES, Culture, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, pierre laurent, 99 % | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/10/2015
L'oeuvrier de la chanson nous a laissé
On a du mal à le croire, on a du mal à s'y faire, il était si discret et si présent dans nos coeurs. L'ami Lény Escudéro est décédé. L'ouvrier devenu chanteur, l'artiste-oeuvrier titulaire du prix de l'académie Charles Gros en 1971, le poète berçant nos soirées avec sa "ballade à Sylvie" ou "pour une amourette", le citoyen du monde, réfugié de la guerre civile Espagnole, qui chantait " Le siècle des réfugiés" ou "le bohémien", l'enfant de La Mayenne puis de Belleville, le militant de la solidarité, le communiste dans l'âme comme il disait, l'ami de l'Humanité va nous manquer terriblement.
Lény l'authentique ne goutait pas aux systèmes du business, il aimait le public, les concerts. Il terminait une biographie en plusieurs tomes, il appellait cela " le début... la suite... et la fin..."
Il nous laisse là, la gorge nouée, les yeux mouillés.
Nous ne t'oublierons pas Lény... Ta voix si émouvante est en nous. Ton oeuvre vivra.
Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité
00:14 Publié dans ACTUALITES, Artiste d'espérance, Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leny escudero, disparition, patrick le hyaric | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
03/09/2015
Zahia Ziouani : « La musique m’a aidée à me construire dans la vie »
Elle sera à la fête de l'Humanité le 12 septembre
Zahia Ziouani, charismatique chef d’orchestre, dirige Divertimento, dont le siège est à Stains, en Seine-Saint-Denis. Une formation symphonique dont elle souhaite faire un outil de transmission.
Àl’origine de Divertimento, il y a Zahia Ziouani, chef d’orchestre charismatique et inspirée, dont le parcours inspire le respect. Tombée dans la musique dès l’âge de huit ans, la jeune femme a trouvé sa vocation et poursuivra coûte que coûte son rêve de diriger des orchestres, et tant pis si on essaie de la décourager : « Dans mon entourage, et dans le milieu de la musique, on m’a dit : Zahia n’y pense même pas ! Je commençais secrètement à y rêver quand même. »
Elle apprend la musique par sa mère, qui, assistant aux cours du frère, s’applique à transmettre un compte rendu le plus fidèle possible. Malgré les obstacles, elle persévère, parce que la musique vibre en elle depuis que son père a rapporté des disques, après s’être rendu à un concert salle Pleyel devant laquelle il passait chaque jour pour aller travailler.
« J’ai été éduquée au travail et à l’exigence »
Puis il y a la rencontre, déterminante, du maestro Sergiu Celibidache qui l’accueille dans sa classe, tout en l’avertissant que les femmes ne tiennent pas plus de quinze jours. Elle restera presque deux ans, l’enseignement s’arrêtant brutalement à la mort du maître. « Entre ma famille et mes maîtres, (…) j’ai été formée au travail et à l’exigence. La musique m’a aidée à me construire dans ma vie pas toujours facile de jeune fille en Seine-Saint-Denis. » Zahia Ziouani continue sur sa lancée, et fonde en 1997, avec des musiciens de tous horizons, l’orchestre symphonique Divertimento, avec lequel elle entend bien tordre le cou aux préjugés : « Cet orchestre est né de rencontres de musiciens à qui j’enseignais dans les conservatoires de Paris et de la Seine-Saint-Denis, aux parcours et aux origines sociales très différents. Je voulais montrer qu’une femme est capable de diriger le grand répertoire de la musique symphonique. »
Talentueuse et engagée, Zahia Ziouani parvient petit à petit à imposer son orchestre dont elle souhaite faire un outil de découverte et de transmission. Avec ses musiciens, elle multiplie les projets visant à donner accès à la musique « élitiste » dans des zones où elle est encore largement méconnue : « Je voulais que l’orchestre symphonique Divertimento puisse jouer dans des lieux où la musique classique n’a pas toujours sa place.
C’est pour ça que le siège de l’orchestre est à Stains, en Seine-Saint-Denis. L’accès à la culture m’a permis de m’enrichir, de m’épanouir et de pouvoir croire à des grandes ambitions, et je voulais transmettre ça aux enfants. » Car la musique doit être porteuse des valeurs qui rassemblent, à travers l’émotion qu’elle suscite et parce qu’elle devrait être capable d’allier héritage et modernité, pour jouer aussi bien les grandes œuvres de la musique classique, que des projets jazz, pop et même hip-hop. « Grâce à nos actions, on peut voir un public à l’image de la société française, riche de sa diversité sociale, de sa diversité culturelle, ou intergénérationnelle. Si j’exerce ce métier, c’est aussi pour pouvoir orchestrer ces beaux moments de partage. »
Pascal Clerget
17:31 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Humanité 2015 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zahia ziouan, fête de l'humanité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/07/2015
Les guignols gênent les pouvoirs politiques et économiques. Tant mieux ! Ils doivent continuer
Pour Vincent Bolloré le président du groupe Vivendi qui possède Canal +, il faut que l’émission phare du Grand journal disparaisse dès la rentrée. Les traits acérés des Guignols de l'info sont devenus trop insupportables aux inspirateurs des personnages de la Wordcompany.
Les Guignols gênent les pouvoirs politiques et économiques. Tant mieux ! Ils doivent pouvoir continuer à nous faire rire et par la même à nous faire réfléchir.
Six mois après les balles des terroristes contre le droit de caricaturer, voici une tout autre arme qui est employée contre la liberté à l'expression dans notre pays. Contre la tentative de Bolloré d'imposer le silence de la critique, faisons entendre notre indignation.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
17:03 Publié dans ACTUALITES, Culture, Dessin, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canal+, les guignols, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
19/04/2015
Zeca Afonso : le Portugal de la révolte !
Cet artiste plein d’humanité et de délicatesse est par essence indéfinissable. Sa voix douce et obstinée s’escrime contre l’injustice et l’exploitation.
Considéré comme un « révolutionnaire », il l’est, dans tous les sens du terme. Pas seulement politique, mais aussi artistique. Il a réussi à établir l’improbable lien mélodique entre la chanson engagée et la poésie.
Parti bien trop tôt, il nous laisse une oeuvre inclassable et une voix jusqu’ici inégalée.
Source : Last.fm
José Manuel Cerqueira Afonso dos Santos, plus connu sous le nom de Zeca Afonso (2 août 1929 - 23 février 1987) était un compositeur de musique militante portugais. Il a écrit, parmi d'autres choses, des chansons critiquant le régime salazariste qu'a connu le Portugal entre 1933 et 1974.
Il vécut une partie de son enfance en Angola et au Mozambique (où son père commença sa carrière de magistrat) sauf les premières quatre années, passées sur sa terre natale, avec sa famille maternelle. Il étudia au lycée et à l'université de Coimbra complétant ses études en Sciences Historico-Philosophiques.
Il commença à chanter dans ses sérénades et des déambulations plus ou moins bohèmes ou académiques vers sa sixième année de lycée (1949). À partir de là, il ne s'est pas arrêté de parcourir le pays, chantant et se mêlant surtout aux milieux populaires. Il exerça le professorat, d'abord privé et ensuite public, en divers endroits : Mangualde (avant sa licence), Aljustrel, Lagos, Faro, Alcobaça et de nouveau Faro.
Du fado de Coimbra, il passa graduellement à ce qui s'est appelé conventionnellement la ballade (Menino d'Oiro, 1962), et de là, à la chanson d'intervention politique (Menino do Bairro Negro, 1963), outrepassant cependant des frontières thématiques et musicales sans cesser d'être toujours un chanteur-compositeur politiquement impliqué avec les exploités et les opprimés. De 1964 à 1967, il fut professeur au Mozambique, à Maputo (ex Lourenço Marques) et à Beira. De retour au Portugal, il s'installa avec sa famille à Setúbal. Il enseigna jusqu'à ce qu'il soit expulsé de l'enseignement officiel pour motifs politiques en 1968. Il a recours alors aux leçons particulières et à la production musicale dont il finit par faire son « activité professionnelle ». Il fonda, avec d'autres, le Cercle Culturel de Setúbal. 1969 : participation à la rencontre « La chanson de combat portugaise », à la Mutualité de Paris.
Dans les cinq ans précédant la chute du fascisme, il exerça, par la pédagogie du chant et de la parole, une action d'agitation et de conscientisation politiques dans des collectivités culturelles et récréatives, dans des associations académiques et dans des organisations populaires, et, à l'étranger, parmi les colonies d'émigrants. Il fut arrêté et emprisonné quelque temps dans la prison politique de Caxias le 29 avril 1973, en conséquence d'une période de poursuites persécutrices et de détentions exercées par la PIDE.
Après l'évènement révolutionnaire du 25 avril 1974, il se dédia à l'appui des organisations populaires « de base » agissant auprès des associations d'habitants, de travailleurs, des coopératives de production agricole, etc. Au cours de plusieurs voyages en Europe, il cherche à obtenir des fonds destinés à des coopératives et autres collectivités.
1981 : spectacle au Théâtre de la Ville, Paris.
Visites, sur invitation officielle, en Angola et au Mozambique.
Derniers spectacles en 1983 : Colisées de Lisbonne et Porto.
Il enregistra, en tout, 14 Lps et plusieurs singles sans compter les recompositions et rééditions postérieures. En 1983 a été éditée une compilation de textes et chansons de sa composition, une partie desquels mis en musique (édition de Assirio e Alvim).
Il est mort à Setúbal, le 23 février 1987, à 57 ans.
Sources Wikipédia
Chansons
09:32 Publié dans Artiste d'espérance, Culture, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zeca afonso, portugal | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/01/2015
Baillargeon un poète graphiste jusqu'au 15 février au siège du PCF
Dans le cadre de la fête du graphisme, le siège du PCF a le plaisir d'accueillir affiches originales, carnets de travail et de recherche, croquis et photos de Claude Baillargeon.
"L'image est une rencontre qui interroge et dérange. Il m'est impossible de parler de mes images sans parler de mes idées pour la bonne raison que mes images sont l'expression de ce que je pense.
Je me considère comme affichiste et comme photographe. En un mot, on pourrait dire photographiste. Prendre une photo, c'est conserver la trace d'un lieu et d'un moment, c'est une mémoire vitale dans un monde où tout disparaît de plus en plus vite.
Un jour, à la campagne, j ai découvert un arbre enchaîné que je me suis empressé de photographier. La nature dans laquelle j'ai grandi et que je respecte, est pour moi une source d'inspiration inépuisable.
Malheureusement, je n'ai pas toujours la chance de trouver dans la rue ou dans la nature des images qui illustrent mon propos. C'est pourquoi je recours souvent au photomontage qui permet d'oublier la frontière entre la fiction et le réel.
Je crée mes images à la manière d'un prestidigitateur et le meilleur compliment qu'on puisse me faire, c'est de me demander comment je m'y suis pris.
Certaines personnes pensent que je travaille avec un ordinateur. L'ordinateur, c'est ma tête."
Extraits d'une conversation avec Claude Baillargeon
16:10 Publié dans ACTUALITES, Culture, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition, baillargeon | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |