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16/05/2014

FONCTIONNAIRES RASSEMBLES AVEC LEURS SYNDICATS / SOUTIEN DES ELUS COMMUNISTES !

Reportage publié par l'Humanité, photos E-Mosaïque.

manif153.jpgIls se sont donné rendez-vous, à Denfert-Rocherau, ce 15 mai, pour dénoncer le plan d’austérité annoncé par le gouvernement Valls. A l’initiative des sept organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA), le pas des milliers de fonctionnaires, durant la marche contre l’austérité, s’est voulu « ferme et déterminé ».

« Non à l’austérité ! Oui, à la sécurité de l’emploi ! ». Les manifestants de la CFDT Fonction publique territoriale comptaient bien se faire entendre aujourd’hui. Et qu’importe si la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, confirmait ce matin sur FranceInfo le gel du point d'indice des fonctionnaires, « le gouvernement va être obligé de revenir sur sa position sinon la démocratie française n’a plus aucun sens », optimise un cantinier, présent dans le cortège Solidaires des Yvelines. Sur la place Denfert-Rocherau, « l’unité syndicale fait plaisir à voir. Pour que l’on soit tous d’accord à ne faire qu’un aujourd’hui, c’est bien que le sujet est incontournable. Ensemble, nous serons plus fort pour lutter contre le plan d’austérité mais aussi pour refuser la réforme territoriale, complètement absurde », explique Julien Léger, coordinateur départemental (94) des services publics territoriaux, en voyant passer Thierry Lepaon, secrétaire général CGT accompagné des six autres organisations syndicales mobilisées, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA .

Presque 14h, et une odeur de merguez grillée se faufile entre les cortèges déjà bien copieux. « Mangez, faut prendre des forces pour gagner cette bataille politique », prévient ce retraité parisien, militant communiste du 93. Plus tard peut-être, en attendant le regard perdu du personnel hospitalier de l’Hôtel-Dieu, le plus vieux hôpital de Paris, laisse perplexe. « On ne comprend pas qu’ils puissent sanctionner un hôpital au cœur de Paris, riche d’un patrimoine historique, qui a toujours assuré un service de qualité », raconte avec mélancolie Marc Cordeau, membre de la CGT Hôtel-Dieu.

Des sanctions terribles, telles que la suppression des urgences en novembre dernier et un plan de restructuration drastique, « vidant à 80% notre établissement, devenu un véritable désert sanitaire ». Quant aux lits d’hospitalisation, ils se font de plus en plus rares car « garder un patient plus de 24h revient trop cher maintenant », détaille Marc Cordeau avec amertume. Alors pour retrouver un hôpital digne de présenter les compétences d’un service public de qualité, « nous demandons la réouverture des urgences pour avoir des malades couchés et non debout. Non à la bobologie », conclut-il.

manif152.jpgAu loin, sous un beau soleil qui illumine le visage des fonctionnaires les plus attristés par la situation économique et politique du pays, flotte un énorme ballon rouge. C’est celui du parti communiste français. Boulevard Raspail, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, profite de la grande mobilisation, avec d’autres élus communistes de la région parisienne, pour soutenir son acolyte Patrick Le Hyaric, candidat Front de Gauche de la liste Île-de-France aux élections européennes, le 25 mai prochain.

« Cette manifestation est un premier signal de réaction face à l’annonce du plan d’austérité. Il faut ouvrir des perspectives de rassemblement pour une vraie politique de gauche, qui valorise les services publics au lieu de les casser. Il n’y aura pas de sortie de crise sans services publics », argue Pierre Laurent, en distribuant au passage un tract Front-de-gauche à Clément Lorillec. Clément Lorillec, c’est un agent contractuel, catégorie B, de la mairie de Bagneux.

Assistant de conservation du patrimoine, il souhaitait être présent aujourd’hui pour crier à qui voudra l’entendre que « c’est nous, petits fonctionnaires que nous sommes, qui faisons vivre votre société, NOTRE société ». Contre le modèle libéral du marché de la concurrence, ce jeune archiviste « offre un service public à l’usager et non au client, c’est toute la différence », précise t-il. Avant de laisser la parole à Anne-Marie Laspougeas, secrétaire CGT, « administratif et lycées », qui souhaite pousser « une gueulante à François Hollande » : « en 2013, 1000 collègues ne sont pas encore titularisés sur 8000 en Île de France. La précarité est à son paroxysme avec des contrats de six mois non renouvelés. Etre agent dans un lycée est un métier difficile, où la moyenne d’âge est de 48 ans. Il serait temps de les aider au lieu de leur abaisser leur pouvoir d’achat ».

manif154.jpgUne colère ressentie dans les trois versants de la fonction publique, ne demandant qu’à être entendue. Parce qu’ « on est en train d’assister au plus grand plan social de l’histoire en France. Ce sont des milliers d’emplois qui sont menacés, et qu’il faut aujourd’hui défendre, tous ensemble », se permettra de conclure Fabien Guillaud Bataille, secrétaire départemental 94 du PCF, en regardant filer la marche des fonctionnaires vers les Invalides.

RENCONTRE INSOLITE

manifestation,syndicats,pcf,cgt,fsuRencontre insolite en marge de cette manifestation lorsque les employés communaux de la ville de Grigny dans l'Essonne en manifestant sont passés devant la délégation des élus communistes et surpris ont constaté que leur Maire, Philippe Rio, brillamment élu au premier tout contre trois autres listes dont deux de Droite et communautaires, et une de socialistes dissidents soutenu par le député socialiste,  était là présent avec le secrétaire national du PCF Pierre Laurent.

"Monsieur le Maire vous êtes là présent, nous sommes ravis, vous savez que j'ai voté pour vous ?" s'exclame une jeune employée. Pouvons nous prendre une photo avec vous Monsieur le Maire ajoute t-elle ?

Bien sûr répond t-il heureux de cette rencontre avec les employés de sa ville...

01/05/2014

1er mai sous le signe de la colère

manifestation,premier mai,pcf,pierre laurentLa CGT a recensé, ce 1er mai, quelques 210 .000 manifestants dans toute la France, avec des cortèges marquants à Toulouse (6.000), à Bordeaux (10.000) ou à Lille (1.200). A Marseille, les manifestants étaient 20 .000 selon les organisateurs à dire « leur colère « face à la politique d’austérité du gouvernement Valls après le vote – minoritaire, il faut le rappeler – de son programme de « stabilité ».

La banderole de tête du défilé qui réunissait la CGT, SUD Solidaires et la FSU proclamait « Licenciements, bas salaires, précarité austérité : les Bouches-du-Rhône en ont assez ». « Après le temps de la désillusion, la colère monte », a déclaré le secrétaire général de l’UD-CGT à l’origine de six autres défilés dans le département. A Marseille comme à Paris et dans les autres manifestation en régions, les fonctionnaires étaient très mobilisés donnant un avant-goût de l’ampleur que leur mouvement peut avoir le 15 mai prochain.

Dans les rues de la capitale, la tonalité du cortège plus fourni que les dernières années, était elle aussi combative, mettant sur la sellette les abandons de François Hollande et un Pacte de Responsabilité qui prend aux pauvres pour donner aux ultra-riches.

Si Thierry Lepaon pour la CGT et Bernadette Groison de la FSU étaient en tête du défilé, Laurent Berger n’en était pas, qui avait choisi une célébration a minima de la fête des travailleurs en réunissant un peu moins de deux cents personnes dans une salle parisienne pour un débat sur l’Europe. Le secrétaire général de la CFDT a concédé que le bilan Hollande se résumait à « deux années difficiles pour les Français » et feint de croire, au contraire de Jean-Claude Mailly qui s’exprimait devant une centaine de militants FO à Lyon, qu’en échange des aides qu’il va recevoir, le patronat va « s’engager concrètement » sur l’emploi et les conditions de travail. Le secrétaire général de la CFDT sera cependant le 15 mai « dans la rue » contre le gel jusqu’en 2017 du point d’indice des fonctionnaires.

Jeudi matin, le secrétaire général de la CGT avait ironisé : « je vous rappelle que la première conférence sociale, le gouvernement l’avait baptisé « Grande conférence sociale ». La deuxième, il l’avait baptisée « conférence sociale ». Là (début juillet – NDLR)), j’ai peur que nous allions vers une petite conférence sociale qui soit en gros concentrée sur les 50 milliards d’économies et pas sur le travail et pas sur les salaires ». La secrétaire générale de la FSU a jugé qu’il fallait « arrêter de prendre l’argent dans le public pour aider les entreprises ». « On sent bien que ce n’est pas la politique d’austérité qui va nous sortir de la crise », a-t-elle ajouté tandis qu’Annick Coupé pour Solidaires jugeait que les 50 milliards de coupes dans les dépenses publiques vont « alimenter une spirale récessive ».

manifestation,premier mai,pcf,pierre laurentOn relevait dans la manifestation la présence de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, de Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG et tête de liste du Front de gauche aux européennes dans le Sud-Ouest, ainsi que de Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et tête de liste en Ile-de-France.
Aucune illusion donc parmi les 65.000 manifestants parisiens sur les projets de Manuel Valls. Après avoir échoué à réunir une majorité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre aura bien du mal à présenter son plan d’austérité comme le fruit d’un dialogue social.

Publié par l'Humanité

28/11/2013

Dimanche, dans les rues de Paris !

fh13.jpgC’était garanti sur facture, le chômage aurait reflué dès la fin de l’année. Aujourd’hui, l’addition des chimères présidentielles est à la disposition du pays. Lourde, trop lourde. La géographie des usines fermées reconstruit une carte de France de la souffrance, des gâchis et de la colère.

L’échec des politiques d’austérité est patent, confirmé, avoué même par les experts de la Commission de Bruxelles, comme l’Humanité l’a révélé et comme le reste de la presse à l’exception de Libération, l’a caché. Si François Hollande est confronté à son pari perdu, celui d’une politique de l’offre certifiée libérale contre une politique de la demande jugée archaïque, le bilan de la séquence est désastreux pour la politique réduite à «la dictature des mots impuissants», décriée par Baudelaire. Un changement de cap s’impose.

La remise à plat de la fiscalité annoncée ne semble pas porter cette ambition, aux yeux du Premier ministre. Il s’agit de varier un peu la même recette, celle de la compression des dépenses publiques, de gages donnés à la compétitivité telle que l’entend le patronat, avec impôts allégés, taxes réservées aux salariés et subventions massives des grandes entreprises. «L’embrouille» que soupçonnait Pierre Laurent se confirme. Le gouvernement étudie la possibilité de réduire de 60 milliards les budgets publics notamment en étranglant les collectivités locales.

Avec la hausse de la TVA prévue au 1er janvier - et à laquelle le pouvoir ne veut pas renoncer - c’est une double lame qui va rafler les moyens du pays en provoquant un choc de consommation déprimée par les hausses et un hold up sur les portes-monnaies populaires qui renforcera l’injustice devant l’impôt. Pire encore, la fusion envisagée de impôt sur le revenu/CSG accélérerait le transfert des cotisations sociales patronales sur l’impôt des salariés, menaçant l’’architecture même de la sécurité sociale.

Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, réclamait 100 milliards d’allégements de charges supplémentaires ... Il serait sur le point d’être entendu, ayant crié fort vers des oreilles sensibles. La manoeuvre est rodée. Déjà, Jaurès soulignait que «quand elles se préparent à le spolier, à spolier la nation les grandes sociétés capitalistes auxquelles l’État a eu l’imprudence de céder une partie de son domaine , se plaignent avec de grands airs indignés d’être menacées de spoliation».

La révolte contre ce système injuste parcourt le pays, parfois détourné par des démagogues libéraux vers le refus de l’impôt. La Marche du 1er décembre appelée par le Front de gauche, les ateliers législatifs que les parlementaires communistes et Front de gauche proposent de mettre en place et de faire converger vers des États généraux de la justice fiscale, remettent les choses en place.

 pcf,impôts,tva,manifestation,front de gaucheBaisse de la rémunération du travail ou réduction du coût du capital, négation des besoins collectifs ou services publics dynamiques, politique de relance de l’industrie, de l’emploi et de la formation ou austérité... Les choix qui forgent l’identité de la gauche seront au coeur de la manifestation parisienne dimanche. Une espérance peut y renaître, des rassemblements s’y construire, des dialogues s’y nouer pour permettre qu’une majorité oeuvre à changer la vie.

(Patrick Appel Muller directeur de la rédaction de l'Humanité. Publié vendredi 30 novembre 2013 dans l'Humanité)

18/06/2013

TURQUIE : SILENCE ON TUE !

istambul3.jpgLe Groupe communiste d’Évry condamne avec une extrême fermeté l'usage excessif de la force contre les manifestants et l’inertie du gouvernement turc de Tayyip Erdogan, qui se sont déjà soldées par plusieurs décès par balles et de nombreux blessés à Istanbul, Ankara et dans 48 provinces.

La protestation avait commencé par l’opposition au bétonnage de la ville, notamment de Gezi Park à Taksim, poumon vert de la ville.

 Le gouvernement souhaite transformer la place historique de Taksim en un nœud de tunnels pour faciliter la circulation, et le Parc Gezi en la réplique exacte d’une caserne de l’armée ottomane avec un grand centre commercial et un centre culturel. Nous voulons souligner que cette opération serait un vrai désastre écologique dans cette ville qui est déjà encline à une grande pollution, mais aussi une atteinte à son caractère historique.

Nous voulons souligner que cette opération serait un vrai désastre écologique dans cette ville déjà touchée par une grande pollution, mais aussi une atteinte à son caractère historique.

L’opposition à ce projet s’est vite transformée en mouvement de protestation populaire contre un gouvernement devenu progressivement liberticide (emprisonnements de journalistes, d'intellectuels, d'élus, réglementation sévère de la vente et de la consommation d’alcool, fermeture de bars, de cabarets, attaques contre l’avortement et la pilule, interdiction du baiser dans la rue…).

Autres dérives, les Alévis, minorité progressiste chiite, ne cessent d’être harcelés dans leur quotidien, tandis que la condition des femmes se dégrade sous l’effet des violences conjugales et « crimes d’honneur ». Dernier bastion de la laïcité, l’armée a été décapitée, et les corps d’Etat infiltrés.

Les démocrates turcs manifestent pour exiger un meilleur fonctionnement de la démocratie, le respect des libertés individuelles et des droits de l’homme.

turquieliberté.jpgLes manifestations se sont transformées, actuellement, en une véritable crise politique. La police a dispersé à jets de grenades lacrymogènes, de gaz les manifestants sur la place Taksim. Le gaz qu’ils ont utilisé étant bien loin des lacrymogènes habituels, visiblement le Premier Ministre a les mêmes méthodes que ses voisins syriens !

Le groupe des élus PCF-FG d’Évry exprime sa solidarité avec ce mouvement et à toute la communauté turque en France qui le soutient, et ce au nom des valeurs de la démocratie.

Il demande au gouvernement français d’intervenir auprès du Premier Ministre Tayyip Erdogan pour l’arrêt des violences policières et la mise en place de mesures nécessaires visant à satisfaire les demandes légitimes des manifestants, à commencer par la levée de la censure imposée aux médias pour les empêcher de rendre compte de ce qui se passe.

Nous rappelons qu’être au pouvoir implique des droits, cela implique également des devoirs, à commencer par le respect des libertés fondamentales.

Communiqué de presse du Groupe des élus communistes au Conseil Municipal d’Évry

D.DIAZ – C.PIGAGLIO – E.YAGMUR
elus@evry91.pcf.fr 

01/06/2013

TURQUIE : VIOLENTE REPRESSION CONTRE LES MANIFESTANTS A ISTANBUL

turquie,istambul,répression,manifestation,elise yagmurDe violents affrontements viennent d’opposer les forces de l'ordre à des manifestants dans le centre d'Istanbul, faisant des dizaines de blessés, à la suite d'un rassemblement dirigé contre un projet d'urbanisation.

Les incidents ont débuté dès l'aube, lorsque des policiers ont délogé à grand renfort de canons à eaux et de gaz lacrymogènes quelques turquie,istambul,répression,manifestation,elise yagmurcentaines de personnes qui campaient dans un parc de la place Taksim, au coeur de la mégapole turque, pour empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain.

turquie,istambul,répression,manifestation,elise yagmurViolente, l'intervention a fait de nombreux blessés, victimes de fractures ou de détresse respiratoire, certains gisant inconscients de longues minutes avant d'être secourus. Deux personnes, dont un journaliste, ont été sérieusement blessées à la tête, a constaté un photographe de l'AFP.

Amnesty International a critiqué "le recours excessif à la force contre des manifestants pacifistes", pendant que Reporters sans frontières (RSF) dénonçait les "attaques ciblées" des forces de l'ordre contre des journalistes.

A l'origine de la contestation

istambul2.jpgA l'origine de la contestation, le réaménagement de la place Taksim prévoit la suppression du parc Gezi au profit d'un centre culturel, d'un centre commercial et de la reconstitution d'une caserne militaire de l'époque ottomane.

Le projet de la municipalité, tenue par le parti islamo-conservateur au pouvoir, est dénoncé par de nombreux urbanistes, architectes et écologistes. Ils ont remporté une première victoire avec la décision d'un tribunal administratif d'Istanbul de suspendre le projet de reconstruction de la caserne.

 

LA REACTION D’ELISE YAGMUR, CONSEILLERE MUNICIPALE COMMUNISTE D’EVRY

eliseportrait.jpgistambul1.jpgElise Yagmur, conseillère municipale communiste d’Evry, déléguée à la lutte contre les discriminations, d’origine Turque a réagi avec grande colère contre ces faits : « …La situation est grave car des milliers de personnes se font gazer, emprisonner … Car au fond cette histoire de parc à Istanbul à l'image de tous les lieux investi par le business dans le monde entier, est aussi celle du capitalisme qui ne respecte plus rien ni même l'environnement, ni des arbres centenaires etc... »

turquie,istambul,répression,manifestation,elise yagmurPour signer la pétition de soutien cliquez sur cette ligne....

 

 

A Paris manifestation de solidarité aux manifestants d'Istanbul

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07/05/2013

POINT DE VUE : LE JOUR D’APRES !

manifeurop.jpgLe jour d’après une manifestation est toujours un moment difficile. C’est certainement plus simple quand, n’en déplaise au ministre de l’intérieur, la manif est réussie !!!

La Grèce, le Portugal ou l’Espagne sont la preuve que les manifestations de masse ne font pas ou peu basculer la situation. Pour la plus part, ces pays sont encore dirigés par la droite, les sociaux démocrates n’ayant d’ailleurs, quand ils étaient aux affaires, pas fait une politique réellement différente !

Lisbonne, quant à elle, se plie, toujours, au diktat du capital et des agences de notations en pressurant une fois de plus les portugais, avec entre autre un recul du départ en retraite !

Si nous ne voulons pas être réduits à la promenade du dimanche, il nous faut choisir clairement le message que nous souhaitons transmettre.

Viser la finance, les institutions européennes, le FMI ou la banque mondiale, cela va de soi. Changer des institutions qui ont démontré leurs limites, pourquoi pas !

Convenons que nos concitoyens sont plus tournés vers leurs difficultés au quotidien,

Devons nous souhaiter l’échec du gouvernement ? Non évidement mais force est de constater que le chemin que l’on devrait parcourir ne passe certainement pas par l’ANI, le refus de l’amnistie des syndicalistes, la diminution drastique des dotations aux collectivités locales, l’obsession maladive de réductions de déficits, hantise qui nous bloque la route de la croissance seul voie valable pour retrouver l’équilibre…

Ne laissons pas des slogans « balayeurs », l’utopie de faire « place nette » occulter tout le travail que nous avons fait d’explications et de démonstration. Nous avons, face à la crise, de vraies solutions crédibles !

Ce type de posture ne peut qu’apporter de l’eau au moulin d’une extrême droite qui se voit de plus en plus profiter des fautes de F. Hollande !

pigaglio.jpgNon, il ne faut pas souhaiter l’échec du gouvernement, mais il y a nécessité à continuer à se mobiliser pour qu’enfin le cap soit mis à gauche.

Choisissons le rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui estiment que la politique suivit actuellement de renoncement et d’austérité conduit au fiasco.

Christian Pigaglio, conseiller municipal et communautaire d'Evry

05/05/2013

Pari réussi : 180 000 personnes ont marché pour la VIème République et contre l'austérité

austérité, salaires, front de gauche, VIè république, 5 mai pour une VIè République, manifestation, pierre laurent, jean-luc mélenchon, eva Joly, 5 mai pour une VIè RépubliqueMilitants Front de gauche, Verts, du NPA, associatifs, syndiqués et simples citoyens de gauche ont défilé en nombre ce dimanche 5 mai de la Bastille à Nation. Ils sont venus avec chacun leurs mots d'ordre, et se retrouvent majoritairement autour de deux idées fortes : non à l'austérité et au pouvoir de la finance et pour une VIème république, plus sociale et plus juste.

Trois personnalités ont pris la parole avant le début de la marche. Pierre Laurent, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon. Si le secrétaire national du PCF a appelé à un réel changement de cap, à s'en prendre frontalement à la finance, le co-président du parti de gauche a insisté sur la symbolique du mouvement et l'importance de la VIème République.

 

austérité, salaires, front de gauche, VIè république, 5 mai pour une VIè République, manifestation, pierre laurent, jean-luc mélenchon, eva Joly, 5 mai pour une VIè République"Nous n'acceptons pas de nous rallier à l'idéologie de la défaite face à la loi de la finance" a lancé Pierre Laurent. Le discours du secrétaire National du PCF est combatif. "Travailleurs, votre camp c'est le notre, c'est le camp de la gauche et il n'est pas ailleurs !" Mais il était avant tout constructif.

Pour se distancer quelque peu du balais de Mélenchon, Pierre Laurent a avancé l'image de la truelle : "la truelle à la main pour reconstruire des fondations solides à la France". "Il faut que tout ceux qui ont voté à gauche se remettent en marche. Il faut reconstruire l'espoir à gauche et arrêter de tourner le dos à ce pourquoi François Hollande a été élu."
"Nous le disons avec force, une année gâchée pour le changement, c'est déjà trop (...) trop dur à supporter pour les millions de nos concitoyens qui souffrent et trop dangereux pour notre pays". "Il y a un an, la majorité de la France (...) a clairement choisi la voie du changement, de la rupture avec dix années de reculs sociaux, d'autoritarisme, de racisme. Un an plus tard, c'est le gâchis et la colère".

Pierre Laurent a conclu son allocution par une attaque frontale et vibrante conte la finance : "Nous sommes tous Grecs, Espagnols, Italiens, Irlandais, Portugais, Chypriotes et notre ennemi c'est la finance.
La finance dehors, l'humain d'abord !"

Eva Joly "Le changement demande du courage et de l'audace !"
 
"Nous avons la tête dure. Nous ne céderons ni aux menaces, ni aux flatteries, aux intimidations, aux rappels à l'ordre. Nous avons chacun nos histoires, nos traditions politiques, nos réflexes. Nous avons chacun notre vocabulaire et il est parfois très différent. Mais nous ne nous laisserons pas diviser", a affirmé ensuite la candidate des écologistes à la présidentielle de 2012. "Pour nous écologistes, la manifestation du 5 mai n'est pas une mobilisation antigouvernementale, elle doit être un point d'appui pour mener une autre politique". Mais "pourquoi doit on nous taire alors que la colère gronde ?"
"Je suis heureuse d'être avec ceux qui défendent l'amnistie sociale parce qu'ils défendent la justice." a-t-elle également précisé, avant de s'en prendre fermement à l'évasion fiscale.

Mélenchon : "C'est nous qui croyions qu'un autre futur est possible"

austérité,salaires,front de gauche,viè république,5 mai pour une viè république,manifestation,pierre laurent,jean-luc mélenchon,eva joly"Vous êtes si nombreux ici et dans les rues autour. Je peux le dire, aucune parole humaine ne pourra jamais exprimer la puissance que contient votre rassemblement. Cette marche n'est pas celle d'un homme, d'un parti ou d'un groupement de parti, c'est celle d'un peuple qui se met en mouvement" s'est ému Jean-Luc Mélenchon devant la foule qui se massait de plus en plus autour de lui.
"C'est nous cette puissance. C'est nous qui croyions qu'un autre futur est possible. Notre mouvement a le sens d'une implacable protestations que rien ne désarme, pas même la trahison des promesses."Le co-président du Parti de gauche s'en prend ainsi au gouvernement avant d'en appeler à la fin de la Vème république et de ses dérives monarchiques.
"C'est au peuple et à lui seul d'être constituant. Nous appelons à la convocation d'une assemblée constituante. "Il faut qu'à tout moment, le peuple puisse intervenir !"
Jean-Luc Mélenchon avance trois propositions pour cette nouvelle constitution: "nous pourrions être le premier peuple au monde a inscrire dans notre constitution la règle verte, le projet d’équilibre éco-social."  Il propose aussi le référendum révocatoire et que les travailleurs aient la possibilité de préempter les entreprises délocalisables "Il faut aussi que dans l'entreprise le peuple soit souverain !"

Sur une citation de Jean Jaurès, la foule se met en marche de la Bastille à Nation : « nous savons par une expérience, qui s'appelle la révolution française, qu'il ne faut jamais désespérer. Et qu'un jour, la grandeur des événements réponde à la grandeur du peuple français.

Articles l'Humanité, photos exclusives E-Mosaïque, 3 ème vidéo E-Mosaïque


PARIS : MANIFESTATION DU FRONT DE GAUCHE LE 05... par E-Mosaique