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26/02/2012

ELUS POUR UNE AUTRE EUROPE : APPEL A L’ACTION !

pigaglioeurope1.jpgVenus de 15 pays d’Europe, avec une forte délégation de toute l’Espagne et pour la première fois des élus du Portugal, de Bulgarie et du Danemark, élus locaux et parlementaires se sont réunis à Bruxelles et ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation dramatique créée aux collectivités locales par les saignées mises en place par la quasi totalité des gouvernements de l’Union européenne.

Parmi ces élus notre camarade Christian Pigaglio président du groupe communiste des élus d’Evry représentait l’Essonne.

Ils ont à l’issue de cette réunion lancé l’appel suivant :

Réunis les 8 et 9 février 2012 à Bruxelles, au Parlement européen, élus locaux et parlementaires de 15 pays différents de l’Union européenne, de collectivités locales de toutes tailles, nous nous sommes retrouvés à l’invitation de la Gauche unitaire européenne et de REALPE (réseau d’élus et d’autorités locales progressistes) pour avancer ensemble vers des actions communes et amplifier la riposte des peuples au coup d’état des marchés financiers qui pressurent aujourd’hui toute la planète. (voir le Cidefil du 10 février).

Une crise profonde ébranle notre monde.

Une dépossession de tous les peuples, de leur présent et de leur avenir, est en cours. Les citoyens sont traités comme s’ils étaient la cause de leurs propres souffrances, alors qu’elles sont le résultat effroyable d’une crise sans précédent et d’orientations politiques qui en approfondissent les conséquences sociales dramatiques.

pigaglioeurope.jpgDu parlement européen bafoué aux parlements nationaux ignorés, des collectivités locales étranglées, anéanties à tous les foyers démocratiques étouffés, l’entreprise capitaliste de violation des droits humains fondamentaux et des socles démocratiques bat son plein. Nos collectivités sont en première ligne : marchandisation des services publics et des budgets sociaux, mise en concurrence violente des citoyens et des territoires – tout est fait pour que les banquiers gouvernent le monde, nos villes, nos villages, nos collectivités locales.

Nous considérons que rien n’est joué, bien au contraire ! Mais sans les citoyens, le combat est perdu d’avance. Avec une irruption citoyenne sans précédent dans toute l’Europe, tout est possible ! 500 millions d’êtres humains peuvent faire du bonheur une idée neuve en Europe.

Les collectivités locales sont au cœur de cet enjeu. Elles sont des lieux de démocratie, d’égalité, de fraternité, de solidarité de notre continent. Elles sont des lieux où les citoyens d’Europe vivent, travaillent, éduquent leurs enfants, aiment, se cultivent, s’émancipent.

A l’échelon de toutes nos collectivités, nous pouvons :

organiser la résistance, donner espoir et force aux interventions des citoyens

développer des actions de solidarité avec les collectivités les plus touchées par la crise, notamment en Grèce

jouer tout notre rôle d’éducation populaire mutualiser nos énergies, nos expériences, nos combats, nos propositions

inventer de nouvelles formes de démocratie.

Dans cet esprit, nous appelons les élus locaux, les parlementaires nationaux et européens à prendre toute leur place :

le 29 février, lors de la journée d’action lancée par la Confédération européenne des syndicats, pour l’emploi et la justice sociale à Marseille (France), lors du Forum alternatif mondial de l’eau, du 13 au 18 mars

les 30 et 31 mars à Bruxelles, lors d’un premier sommet alternatif européen

le 9 mai, journée de l’Europe, pour faire voter dans les conseils municipaux des délibérations pour une autre Europe

19:10 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, manifestation | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/02/2012

Divisée, l'Assemblée nationale vote pour la MES

Au cours du débat, les députés du Front de Gauche ont assuré le spectacle et les socialistes fait assnatvisite.jpgprofil bas. Le Sénat, majoritairement à gauche, doit encore approuver le texte, dans une semaine.

Le débat sur le mécanisme européen de stabilité (MES) a duré une bonne partie de l'après-midi et de la soirée, mardi 21 février, à l'Assemblée nationale. Il s'est conclu par un vote favorable au MES avec 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions. 146 élus étaient absents.

Article 136

Après sa signature par les gouvernements le 2 février à Bruxelles, la France est ainsi le premier pays de la zone euro à se prononcer sur ce fonds.

L’Assemblée a aussi approuvé la modification de l’article 136 du Traité de Lisbonne, qui fait tomber les derniers obstacles juridiques à la création du « fonds monétaire européen » comme certains le surnomment.

« PS : Abstention dynamique !!! »

Pressé par le Front de Gauche qui n’a de cesse de dénoncer un texte qui dépossède les peuples européens de leur souveraineté et les condamne à l’austérité, le Parti socialiste a choisi l’abstention.

Le chef de file des socialistes à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a justifié cette décision au nom d’une « abstention dynamique ». A la tribune du Palais Bourbon, la députée PS Elisabeth Guigou a reconnu que son parti n’était pas contre la création d’un « mécanisme de solidarité » entre les membres de la zone euro mais qu’en l’état actuel des choses, le MES et le nouveau traité international sur la surveillance budgétaire étaient « profondément déséquilibrés ».

Le Parti socialiste réclame la renégociation d'une partie des textes pour que l'accent soit mis sur la relance de la croissance.

deputepcf1.jpgUne vingtaine de députés socialistes, dont Henri Emmanuelli, partisan du "non" au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne, ont voté contre les traités instaurant un mécanisme européen de stabilité, ce mardi soir, à l'Assemblée nationale, suivant ainsi les 18 élus du Front de gauche qui ont rejeté ce mécanisme européen lié au futur traité fiscal "Merkozy".

Outre Henri Emmanuelli, les députés du groupe socialiste et radical de gauche, qui ont voté contre l'un ou l'autre des deux textes instaurant le MES sont Julien Dray, Olivier Dussopt, Pascal Terrasse, Christophe Bouillon, Guy Delcourt, Martine Faure, Pierre Forgues, Pascale Got, Sandrine Hurel, Régis Juanico, Gilbert Le Bris, Kléber Mesquida, Philippe Plisson, Catherine Quéré, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo et Jacques Valax.

A droite, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les députés du Mouvement pour la France (fondé par Philippe de Villiers) Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté contre. L'accord permettant la création d'un Mécanisme européen de stabilité (MES) a été approuvé par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, et le traité fixant les modalités de fonctionnement du MES par 261 pour, 44 contre et 133 abstentions.

Le député Front de gauche Jean-Pierre Brard a quant à lui dénoncé le lien entre la possibilité pour les Etats d'être secouru et la ratification du traité sur la surveillance budgétaire.

Il a par ailleurs fustigé un « fédéralisme (européen) caporalisé » solidaire uniquement avec les banques et les riches.

20/02/2012

Nouveaux traités européens : "Je veux vous alerter !"

europefmi.jpgpar Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen

Comme député européen, je me dois de vous alerter des graves décisions qui se prennent dans votre dos parce qu’elles vont avoir de dures conséquences pour votre vie quotidienne et celle de votre famille.

Le lundi 31 janvier dernier, sur proposition de Mme Merkel et de M. Sarkozy, le Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont décidé de confirmer deux nouveaux traités européens.

L’un est baptisé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » (TSCG).

Derrière ces mots barbares se met en place un pilotage des choix budgétaires des pays, donc de la France, sans que vous, votre député, votre maire n’aient leur mot à dire. Seules les institutions européennes, élues par personne, décideraient comme elles le font aujourd’hui pour la Grèce. Or, elles ne connaissent qu’un seul remède, l’austérité qui oblige les pays à serrer la ceinture aux salariés, aux retraités, aux jeunes, à baisser les dépenses publiques utiles, le niveau de protection sociale, les crédits aux communes, départements, régions.

Bref, un remède pire que le mal puisqu’il tue le malade par asphyxie en condamnant son économie à la récession. Exactement la situation qui serait la vôtre si, endetté, on vous obligeait à rembourser en réduisant votre salaire ou en vous licenciant !

Les gouvernements ne seront pas libres demain de décider de leur politique économique. C’est pire que ce prévoyait le traité de Maastricht et de Lisbonne qu’une majorité de nos concitoyens a rejeté.

C’est un texte contre vos droits sociaux, votre pouvoir d’achat, les services publics qui soumet toute volonté de ré-industrialisation, de lutte contre les délocalisations, de développement d’initiatives contre le chômage, de lancement de travaux pour des logements nouveaux moins chers et plus écologiques, d’amélioration du réseau du métro ou du train, au bon vouloir de technocrates européens plus soucieux de satisfaire les exigences de la finance que d’améliorer votre vie de tous les jours. Tout pays qui ne se soumettrait pas à leurs décisions serait traduit, comme un criminel, devant la cour de justice européenne qui lui imposerait des amendes.

mes,europe,alerte,patrick le hyaric,pcf,traitésC’est tellement gros qu’on a du mal à le croire. Pourtant, la Grèce est là qui chaque jour nous dit que tout, malheureusement, est vrai.

L’autre traité, appelé « traité établissant un mécanisme européen de stabilité » (MES), est lié au précédent, prétend rassembler des fonds pour prêter de l’argent aux pays qui en ont besoin. Bonne idée direz-vous à juste titre. Mais il ne s’agit pas d’une simple caisse d’entraide ou de secours.

Deux conditions la transforment en son contraire. La première donne le pouvoir au nouvel organisme que crée le traité (M.E.S) de demander de l’argent aux Etats de manière illimitée. A ce titre la France doit déjà verser 142 milliards d’euros. La seconde conditionne le prêt à un pays en difficulté à son acceptation et à l’application de toutes les dispositions prévues dans le premier traité c’est à dire à la condition qu’il pressure les citoyens, recule l’âge de la retraite, réduise les budgets sociaux, diminue vos salaires, retraites et minima sociaux.

 Tout cela sans que les parlements nationaux n’aient leur mot à dire, la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le… Fonds monétaire international disposant, eux, des pleins pouvoirs qu’ils ne détiennent pas du suffrage universel. C’est précisément ce qui est imposé à la Grèce.

Comme vous le voyez, je n’ai pas exagéré la gravité de ce qui se prépare que le gouvernement et beaucoup de dirigeants politiques vous cachent. Je me fais un devoir de vous le révéler.

patrick-le-hyaric.jpgAu Parlement européen, j’ai, avec mes amis du Front de Gauche, voté contre toutes ces dispositions. Dans quelques jours, le Parlement français est appelé à se prononcer sur le deuxième traité. J’invite tous les députés de gauche et de l’écologie politique à se rendre au Parlement pour, ensemble, dans l’unité s’opposer à ce traité qui porte la signature de Nicolas Sarkozy.

Oui, pour une politique de gauche demain, il faut voter contre le traité Sarkozy dès mardi prochain. Il en va de la possibilité pour notre pays, demain quand il aura chassé le locataire actuel de l’Elysée, de mettre en œuvre une politique de changement qui réponde à vos attentes et à vos espoirs.

europebanque.jpgLes deux traités sont liés ! La preuve :

- Extrait du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (traduction non officielle, la version française n’étant pas encore disponible) :

« INSISTANT sur l’importance du Traité établissant le Mécanisme européen de stabilité comme élément d’une stratégie globale pour renforcer l’union économique et monétaire et SOULIGNANT que l’octroi de l’assistance dans le cadre de nouveaux programmes du Mécanisme européen de stabilité sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification de ce Traité par les parties contractantes concernées et, dès l’expiration de la période de transition mentionnée dans l’Article 3 (2) en conformité avec les exigences de cet Article, »

- Extrait du traité instituant mécanisme européen de stabilité :

Considérant 5 « Le présent traité et le TSCG sont complémentaires dans la promotion de pratiques budgétaires responsables et de la solidarité au sein de l’Union économique et monétaire. Il est reconnu et convenu que l’octroi d’une assistance financière dans le cadre des nouveaux programmes en vertu du MES sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification du TSCG par l’État membre concerné et, à l’expiration du délai de transposition visé à l’article 3, paragraphe 2, du TSCG, au respect des exigences dudit article ».

16/01/2012

Nous, peuples européens, on a fait une grosse bêtise…

audrey_vernon.jpgAudrey Vernon. Comédienne (*).

Sarkozy et Merkel font les gros yeux, ils n’ont pas l’air content. Le directeur et la directrice convoquent les peuples dans la cour du collège pour les gronder… Visiblement on a fait une grosse bêtise, mais laquelle ?

Punition collective ! « Vous avez fait un très mauvais semestre, qu’est-ce que c’est que ces bulletins ? AA possible pour la France, BBB pour le Portugal, je ne parle même pas du CC de la Grèce…

Les marchés financiers ne sont pas contents, mais alors pas contents du tout, il va falloir regagner leur confiance, et ça va prendre du temps. Nouveau règlement intérieur, interdiction de plus de 3 % de déficit… Sanctions au moindre dérapage, on ne vous passera rien. Plus de récré, plus de salaires, plus de vacances, plus de retraites, jusqu’à nouvel ordre, à moins que vous ne vouliez que les taux d’intérêt augmentent encore. C’est vous qui voyez, c’est vous qui rembourserez de toute façon…

Tous vos impôts sur le revenu sont confisqués jusqu’à nouvel ordre, afin de payer les intérêts de la dette !… » L’agence de notation Standard and Poor’s surveille, Moody’s et Fitch gardent la grille pour qu’aucun turbulent n’essaie d’échapper à l’austérité. On est tous collés, heures sup obligatoires. « Mais pourquoi ?

aaa.jpgC’est injuste ! C’est pas nous ! On a été super sages comme peuples, on a travaillé, consommé et payé des impôts comme on nous avait demandé, on a été libéraux, coopératifs, matérialistes même, c’est vous qui vouliez…

Si la Bourse baisse, qu’elle baisse, on n’a pas d’actions… On n’a pas pris les crédits, c’est pas nous. Si les prêts usuraires 
ne sont pas remboursés, c’est pas grave. En plus, vous n’avez pas emprunté à taux fixe ?

Qu’est-ce que vous avez pris, un crédit revolving, vous empruntez chez Cofinoga ? Certains s’enrichissent et vous appauvrissez tout le monde, c’est pas juste… » J’avais cru être adulte depuis longtemps, j’ai l’horrible impression d’être revenue à l’école…

Chronique publiée par l'Humanité en novembre 2011 et totalement d'actualité.

(*) Actuellement au Petit Gymnase, du jeudi au samedi à 21 heures, dans Comment épouser un milliardaire.

06/11/2011

TRAITE DE LISBONNE : FAUTEUR DE CRISE !

Affiche-FDG-Vivre.jpgPar Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle

depression_van_gogh.jpgFace à la crise, l’Europe actuelle n’est pas la solution mais le problème. Signé en 2007 et voté par l’UMP et le PS alors qu’il reprend mot pour mot le Traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005, le Traité de Lisbonne rend l’Europe impuissante face aux crises financières. Loin d’améliorer les choses, les projets de modification du Traité envisagées par la Commission européenne ne feraient qu’aggraver le dogmatisme libéral du texte. Le Front de Gauche propose au contraire de s’affranchir du Traité de Lisbonne pour retrouver des marges de manœuvre face à la crise.

L’interdiction d’encadrer les mouvements de capitaux

Dans cet article du Traité se trouve le fondement de l’impuissance de l’UE face aux marchés financiers et aux crises qu’ils déclenchent :

Article 63 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne

« toutes les restrictions aux mouvements de capitaux … sont interdites. » (reprend exactement l’article III-156 de la Constitution européenne)

L’interdiction de se protéger du libre échange

Aucune restriction au libre échange n’est permise dans le traité qui prône « la suppression des obstacles au commerce international » (article 21 TUE et 206 TFUE). Le Traité affirme même que l’Europe doit non seulement contribuer à la « suppression des restrictions aux échanges » mais aussi « aux investissements directs étrangers, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres ». « Et autres » : cela veut dire qu’il est impossible d’imposer des règles sociales ou écologiques aux importations et aux investissements étrangers.

L’interdiction des aides publiques à l’économie

La Commission et la BCE tolèrent des dérogations pour les banques mais s’oppose à toute aide qui violerait durablement la libre concurrence, notamment pour développer les services publics (poursuite de la libéralisation ferroviaire et postale).

Article 107 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne

« sont incompatibles avec le marché intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre Etats membres, les aides accordées par les Etats ou au moyen de ressources d’Etat sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions. »

L’interdiction de changer de politique monétaire

L’indépendance absolue de la BCE – Article 130 TFUE : (idem III-188 de la Constitution européenne)

« ni la BCE, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des Etats membres ou de tout autre organisme. Les institutions de l’Union ainsi que les gouvernements des Etats membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne dans l’accomplissement de leurs missions. »

L’obsession de la stabilité des prix – Article 119 TFUE (idem III-177 de la Constitution européenne)

« l’action des Etats membres et de l’Union comporte … une politique monétaire et une politique de change uniques dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix »

L’interdiction de toute relance budgétaire durable

La chasse aux déficits publics est confortée dans le Traité de Lisbonne : le pacte de stabilité continue d’imposer ses règles de rigueur budgétaire aux Etats (126 TFUE), les invitant « à une restructuration des recettes et des dépenses publiques » avec pour objectif « de parvenir à un excédent budgétaire » faisant fi des dépenses sociales et des investissements à long terme.

 

15:11 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : traité de lisbonne, europe, crise, mélenchon | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/10/2011

480 millions d'euros de moins pour les pauvres !

distrib.jpgAlors que le 17 octobre est consacré Journée mondiale du refus de la misère, quatre associations dont le Secours populaire français (SPF) alertent sur les conséquences, pour les plus démunis, des coupes drastiques des allocations du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) à la suite d’une décision de la Cour européenne de justice, en juin dernier.

Témoignage.

"En Europe, un peu plus de 13 millions de personnes accèdent à ce programme d’une valeur de 480 millions d’euros. En France, le programme est de 72 millions d’euros et aide près de 4 millions de personnes à se nourrir" rappelle le SPF. Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, appelle à "ne pas rajouter de la misère à la misère" et arrêter ce "tsunami alimentaire programmé". "Mais ce 17 octobre 2011 s’annonce avec de très mauvaises décisions", car "si les autorités européennes ne reviennent pas sur leur décision, un désastre alimentaire sans précédent menace des millions de familles qui ne mangent que grâce" au PEAD, s'inquiète Julien Lauprêtre.

MOTION SUR L’AIDE ALIMENTAIRE ADOPTE PAR LE CONSEIL MUNICIPAL D’EVRY UNANIME DU 29 SEPTEMBRE 2011

cm0103.jpg« Suite à une décision de la cour de justice européenne, la Commission Européenne a décidé de supprimer la plus grande partie de la subvention accordée aux associations humanitaires (le programme d’aide passerait de 480 millions d’€ à 113,5 en 2012, soit l’équivalent pour la France de 130 millions de repas en moins, et pour la région d’Evry à plus de 100 000).

Les conséquences pourraient désastreuses pour les associations telles que les Restaurants du Cœur, le Secours Populaire, la Croix Rouge...

Malgré l’intervention de plusieurs gouvernements, les appels répétés des associations humanitaires et de nombreux parlementaires de toutes sensibilités politiques, à ce jour aucun accord n’a pu être trouvé pour maintenir en l’état un programme d’aide alimentaire aux pauvres à Bruxelles. Il est donc important que la pression continue d’être exercée pour que cette aide alimentaire, mise en place en 1987 par le Président de la Commission européenne de l’époque Jacques Delors à la suite de l’appel du fondateur des Restos du Cœur Coluche, soit maintenue »

11:41 Publié dans ACTUALITES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aide, secours populaire, europe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/07/2011

L'EUROPE LIBERALE EN PANNE !

europe-has.jpgDevant l'exceptionnelle gravité de la crise des dettes publiques en zone euro, les dirigeants européens réunis à Bruxelles refusent une fois de plus de se rendre à l'évidence.

Malgré le fiasco des recettes appliquées jusqu'ici, qui ont plusieurs fois échoué et n'ont fait qu'encourager le chantage des marchés financiers, les décisions du sommet européen prises sous la houlette d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy persistent dans une logique unique : préserver les intérêts des grands créanciers, banques et assurances, et des spéculateurs.

Les décisions prises à Bruxelles ne doivent pas faire illusion. Les systèmes de refinancement et de rachat des dettes publiques déjà mis en place sont un peu assouplis devant le risque d'effondrement généralisé du système, mais les mécanismes globaux restent les mêmes. Le rôle de la Banque centrale européenne n'est pas réorienté, les fonds spéculatifs ne sont pas taxés, l'idée d'une taxe bancaire est abandonnée, la création d'un Fonds social et de solidarité pour le développement européen proposé par le Parti de la gauche européenne n'est même pas évoqué.

En échange, c'est aux peuples que l'on va continuer de demander à payer l'addition avec une surenchère irresponsable à l'austérité, des politiques salariales ravageuses, la casse des systèmes de retraite et des services publics, des privatisations généralisées. Les intérêts financiers sont sauvegardés à court terme, mais les Etats et les peuples sont mis à genoux. Rien n'est réglé avec les mesures prises.

La seule solution durable est de rompre avec la logique actuelle, en abandonnant le pacte de stabilité et le pacte de super-austérité de l'euro +, et en lançant un nouveau pacte pour une croissance sociale, écologique et solidaire. Tourner le dos à la solidarité, soit par une sortie solitaire de l'euro, soit par le renforcement de mécanismes fédéralistes autoritaires, serait suicidaire.

Le Parti communiste va poursuivre son combat contre les choix européens actuels et refusera leur inscription dans la Constitution par le biais du système de la « règle d'or ». Nous proposons de taxer durement la spéculation, d'instaure rune taxe Tobin sur les transactions financières, de mettre à contribution, par un prélèvement spécifique, les banques, les sociétés d'assurances, tous les fonds spéculatifs. Toute perspective de mise en défaut de la Grèce doit être écartée.

Le Fonds européen de stabilité financière qui soutient les marchés doit être remplacé par un Fonds européen qui finance le développement social et solidaire des pays européens. Le contrôle de la BCE doit être repris par les Parlements pour mettre à nouveau la politique monétaire et du crédit au service de la créations d'emplois utiles à répondre aux besoins sociaux et écologiques urgents et à venir. Hors de cette remise en cause radicale, tout discours sur la sortie de crise est un dangereux leurre.

Le mensonge des gouvernements européens doit cesser.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF