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15/02/2015

Loi Macron : 50 secondes par article pour les députés Front de gauche

mariannebaillonee.jpgDans un communiqué de presse les députés du Front de gauche dénonce "la procédure du temps programmé" qui ne leur donne plus qu'une heure de temps de parole sur le projet de loi Macron. Ils partagerons leurs interventions prévues sur les réseaux sociaux.

50 secondes par articles ! C'est le temps qu'il reste aux députés Front de gauche pour intervenir dans les dépats à l'Assemblée sur les 200 articles que compte le projet de loi Macron. En effet avec la procédure du temps programmé, il ne reste au groupe Front de gauche à l'Assemblée qu'une heure de temps de parole pour traiter de l’ensemble de la partie travail/emploi.
 
Cette procédure est un dispositif qui permet de fixer à l’avance la durée de l’examen d’un texte en séance. Un temps de parole global est ainsi attribué aux groupes parlementaires et permet "d’éviter qu’ils (les débats) s’éternisent en raison d’un nombre important d’amendements déposés notamment par l’opposition". Une façon de ne pas s'embarasser avec la démocratie parlementaire !
 
"Nous sommes contraints de renoncer à nous prononcer, dans l’hémicycle, sur des sujets important"s, dénoncent les députés Front de gauche. C’est pourquoi, pour ne pas se priver du temps restant et "tenter de convaincre le gouvernement et sa majorité de renoncer à ces mesures régressives – sur le travail du dimanche, sur le droit des licenciements ou encore sur la réforme des prud’hommes-" , les parlementaires Front de gauche vont recourir aux réseaux sociaux pour faire connaître notre positionnement.
 
Ainsi, les députés du Front de gauche ont décidé de mettre en ligne sur leur site internet, leur page Facebook et leur compte Twitter, certaines de leurs interventions portant sur la publicité dans les stades, les retraites chapeau ou encore le secret des affaires. Interventions qu’ils ne pourront malheureusement pas prononcer dans l’hémicycle, qui est pourtant le lieu d’expression des représentants du peuple.
 
 
 

24/05/2014

La majorité socialiste vide la résolution du Front de gauche sur le traité transatlantique

parlement.jpgLe groupe Front de gauche s’est vu contraint de voter contre son propre texte de résolution européenne* portant sur les négociations menées, dans la plus grande opacité, entre les Etats-Unis et la Commission européenne en vue d’établir un « grand marché transatlantique ».

Réclamant la suspension des négociations en vue d’une consultation populaire, et exigeant l’exclusion définitive de toute possibilité d’arbitrage Etats-investisseurs par des tribunaux privés et la cessation de l’espionnage américain en Europe, notre résolution initiale a été vidée de son sens par la majorité socialiste. Majorité socialiste qui a supprimé ces exigences les plus élémentaires.


Traité transatlantique - Présentation de la... par andrechassaigne

Les députés du Front de gauche se félicitent d’avoir été à l’origine de ce débat qui a prouvé combien les inquiétudes s’exprimaient sur tous les bancs, et combien le scrutin du 25 mai prochain était décisif sur l’avenir de ce traité.

Assumant notre responsabilité vis-à-vis de nos concitoyens, nous avons été contraints de voter contre cette proposition de résolution. A l’inverse, nous notons que les députés socialistes ont préféré dénaturer notre texte car ils n’assumaient pas de voter une dénonciation de la dérive libérale et atlantiste du Gouvernement.

* Le 22 mai 2014, les député-es du Front de gauche déposaient une résolution demandant la suspension des négociations sur le grand marché transatlantique

DECOUVREZ LE DOCUMENT SUR CE TRAITE REVELE PAR L'HUMANITE EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE


A. Chassaigne - Dire non au traité transatlantique par CN-PCF

 

30/04/2014

Manuel Valls est passé sur l'autre rive en assumant une politique de droite

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A la tribune de l'Assemblée nationale, le Premier ministre a répondu à la fronde de députés socialistes par quelques aménagements cosmétiques mais l'affront à notre pays, aux familles, aux fonctionnaires et aux retraités est assumé crânement.

Pour la première fois sous la V° République, un chef de gouvernement issu d'une majorité parlementaire de gauche défend une politique dont la droite et le patronat avaient rêvé sans jamais espérer aller aussi loin, aussi brutalement.

Un âge d'or pour les entreprises, sans contre-partie, payé sur le dos du monde du travail et des plus fragiles. Une hémorragie de 50 milliards d'euros dans la dépense publique et sociale pour moins de service public, de solidarité et d'égalité de traitement, le dynamitage en règle de la protection sociale et de la démocratie locale.

Il n'y aura pas « d'apaisement » avec une telle orientation comme y invite M.Valls mais une aggravation rapide et dangereuse de la crise politique, sociale et économique. « Ce qui empêche d'installer la confiance », c'est une politique de droite alors que le changement, en 2012, avait été annoncé à gauche. Le premier ministre lui est passé sur l'autre rive en assumant une politique de droite : celle d'une austérité à perpétuité.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

10:37 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valls, dartigolles, pcf, députés | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/04/2014

LES DEPUTES FRONT DE GAUCHE VOTENT CONTRE LA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT MANUEL VALLS !

chassaigne2.pngEXPLICATION DE VOTE D'ANDRE CHASSAIGNE, PRESIDENT DU GROUPE

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis le début de ce quinquennat l’électorat de gauche, celui qui a porté le Président de la République au pouvoir, se sent trahi.

Il a exprimé le rejet de la politique conduite en s’abstenant massivement aux municipales. C’est une grande colère, pour ne pas dire un rejet total de tout un système politique, qui a été exprimée par les électeurs qui avaient nourri des espoirs de changements en 2012.

La réponse de l’exécutif a d’abord consisté à affirmer que ce n’est pas sa politique qui a été sanctionnée, mais son manque de pédagogie. Avec pour première réponse, un changement d’équipe. Certes, monsieur le Premier ministre, vous dressez aujourd’hui un constat implacable des effets de la politique conduite depuis vingt-deux mois.

M. Philippe Vitel. C’est vrai !

M. Marcel Rogemont. Il ne faut pas oublier les cinq ans précédents !

M. André Chassaigne. Faut-il rappeler que nous n’avons cessé de vous alerter ? Pas une fois, le Gouvernement n’a pris en compte les avertissements des députés du Front de gauche. Mais aujourd’hui, que proposez-vous après votre réquisitoire ? Une accélération des réformes, qu’il faut bien qualifier de libérales, avec un renforcement des orientations fixées par les pactes d’austérité et de responsabilité.

M. Pascal Terrasse. Quelle facilité intellectuelle !

M. André Chassaigne. Il y a là plus qu’un malentendu : une terrible rupture avec les attentes populaires. Aucune réponse n’est apportée à la souffrance sociale, à la détresse économique, au déclassement des citoyens.

Or il est de la responsabilité des forces de gauche d’ouvrir un autre chemin pour construire une nouvelle alternative à gauche. Les Français, dans leur majorité, veulent un changement de cap net et clair en faveur du progrès social et de la lutte contre le chômage, chômage qui ne cesse de grimper avec un record de 3,34 millions de demandeurs d’emploi sans activité recensés fin février.

Les Français ne veulent plus des stratégies du désespoir et de la renonciation qui ont conduit là où nous en sommes. Ils ne veulent plus des promesses trahies, de l’impuissance publique organisée, des égarements et reculades dictés par la panique et des calculs à court terme.

La situation de notre pays requiert une grande détermination pour répondre aux besoins populaires. Ces besoins, nous les connaissons tous : l’emploi, le pouvoir d’achat, le logement, la santé, les services publics. La dérive politique qui a conduit le précédent gouvernement à mettre ses pas dans ceux de Gerhard Schröder et de Tony Blair doit prendre fin. Sans changement politique, ce nouveau gouvernement sera, lui aussi, condamné à l’impuissance, sans porter de nouvel espoir pour le peuple et pour le pays.

Il y a urgence à agir pour redonner du souffle à notre économie, combattre les inégalités, développer nos services publics, défendre notre modèle social.

Le premier défi à relever est une réorientation de la politique européenne, sans laquelle le changement ne sera pas envisageable.

L’adhésion de François Hollande au pacte Sarkozy-Merkel est l’acte fondateur, le péché originel de ce quinquennat. Candidat, il s’était pourtant engagé à renégocier le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, le TSCG. Ce renoncement a empêché d’emblée la réalisation du « changement » promis pendant la campagne présidentielle. Il n’y a eu ni renégociation, ni changement,…

M. Claude Goasguen. Exact !

M. André Chassaigne. …mais bien continuité avec un projet européen qui se confond de plus en plus avec un simple programme d’austérité.

Il appartient à votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, et bien sûr au Président de la République, de rebattre les cartes, de changer radicalement de stratégie. Il faut convaincre nos partenaires de la nécessité de rompre, dans l’intérêt de tous, avec la politique de déflation, de stagnation et de chômage poursuivie aveuglément à l’échelle du continent. Pas à la marge, comme vous l’avez proposé, mais avec des mesures fortes rompant avec la stratégie de soumission aux dogmes de l’orthodoxie budgétaire et libérale.

M. Marcel Rogemont. Lesquelles ?

M. André Chassaigne. Aujourd’hui, une grande partie des peuples européens refuse les politiques d’austérité inhumaines qui leur sont imposées. Ils jugent légitimement intolérable que l’on trouve toujours des milliards pour financer les banques alors que la population est mise au pain sec et à l’eau. Les 60 milliards d’euros de coupes budgétaires déjà opérées sur ordre de Bruxelles ont eu des conséquences désastreuses sur les services publics, la Sécurité sociale, nos collectivités territoriales. Cette cure d’austérité, la plus drastique de notre histoire récente, appauvrit notre pays, détruit l’emploi et les entreprises, sème la colère et la résignation.

Mais il ne suffit pas aux marchés financiers et aux multinationales de promouvoir l’austérité. Ils ont désormais une nouvelle exigence. Pour tenter de répondre à la crise des débouchés qu’ils ont eux-mêmes créée, ils voudraient imposer un traité de libre-échange transatlantique. L’objectif de ce traité est de créer une vaste zone de libre-échange par le démantèlement des règles tarifaires, réglementaires, environnementales qui protègent nos salariés et les consommateurs. La perspective de conclusion de ces négociations, menées dans la plus grande opacité et hors des règles démocratiques les plus élémentaires, fait peser une lourde menace sur les règles de santé publique, écologiques, sociales et culturelles en France et en Europe.

Ce traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, dont vous ne dites mot, monsieur le Premier ministre, nous entraînera encore plus loin dans la folle mise en concurrence généralisée des pays et des peuples et l’obsession de la compétitivité et du libre-échange intégral. Il fait courir un grand péril aux peuples de France et d’Europe. Le groupe de la Gauche unie européenne et son candidat, Alexis Tsipras, sont déterminés à le faire connaître au plus grand nombre.

La France, monsieur le Premier ministre, doit peser de tout son poids pour s’opposer à ce projet qui barre la voie à toute perspective de construction d’une Europe sociale, cette Europe sociale qui implique au contraire de considérer la protection sociale, le salaire minimum, le dialogue social, les négociations collectives et le droit social comme autant de points d’appui pour une avancée de civilisation.

Les chefs d’État et de Gouvernement ont promis une feuille de route sur la dimension sociale de l’union économique et monétaire. Ils ne l’ont toujours pas produite faute de volonté politique – car il s’agit bien de volonté politique.

Le deuxième enjeu majeur est celui du redressement industriel, de la lutte contre le chômage et de la transition énergétique. Le temps est venu d’un tournant économique majeur et de l’abandon du pacte de responsabilité annoncé le 14 janvier dernier. Un pacte d’irresponsabilité en réalité, puisqu’il prévoit la suppression totale et sans contrepartie des cotisations familiales employeurs et n’offre aucune perspective en termes de création d’emploi.

Ce n’est pas par la baisse des dépenses publiques et la recherche de compétitivité que l’Europe et notre pays pourront sortir de la crise mais par la relance de l’investissement public et de la consommation, le relèvement des salaires, l’innovation et la promotion de l’emploi qualifié. Pour cela, il faut desserrer l’étau des contraintes que fait peser la financiarisation de l’économie sur l’activité et la pérennité de nos entreprises.

Comment la gauche pourrait-elle souscrire à l’antienne de la réduction des dépenses publiques qui réduit le périmètre des services publics et fait la part belle à la marchandisation de la société ? Une marchandisation qui sera amenée à s’accroître avec le basculement de bon nombre de collectivités dans l’escarcelle de la droite, dont les programmes proposent la suppression de bon nombre de services publics locaux. L’intérêt privé primera alors définitivement sur l’intérêt général et les logiques de rentabilité primeront sur les logiques de solidarité. Et ce primat sera renforcé par la feuille de route que vous venez de dévoiler s’agissant de l’évolution institutionnelle. Sous couvert de modernisation, l’objectif recherché est de créer des territoires d’excellence, de compétitivité, au détriment d’une France équilibrée et solidaire.

M. Marc Dolez. Eh oui !

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M. André Chassaigne. Il faut que la gauche retrouve l’audace d’affirmer, contre l’artillerie lourde des idéologues libéraux déguisés en éditorialistes, qu’il existe une alternative à la fuite en avant libérale vers toujours plus d’inégalités, toujours plus de précarité, toujours plus de misère pour le seul bénéfice d’une poignée de nantis.

Vous avez confirmé votre volonté de vous attaquer au coût du travail en multipliant les exonérations de charges pour les entreprises. Mais, vous n’avez pas dit un mot, monsieur le Premier ministre, sur le coût du capital. Pas un mot ! N’est-ce pas le meilleur révélateur du choix libéral qui est le vôtre ? Pourtant, les arguments qui font de la baisse des cotisations sociales un moyen de lever les freins à l’embauche, de créer ou de sauvegarder des emplois ne reposent sur aucun constat empirique. Vingt ans d’exonérations de cotisations sociales sur les bas et moyens salaires n’ont pas permis de sortir de l’ornière. Bien au contraire, elles ont eu pour résultat de paralyser notre économie en favorisant les bas salaires, de dissuader le développement de l’emploi qualifié, de fragiliser notre système de protection sociale.

Des solutions alternatives existent. Nous les défendrons avec tous ceux qui souhaitent se rassembler à gauche.

Pour baisser les charges financières des entreprises, nous proposons un nouveau crédit bancaire pour les investissements matériels et de recherche à des taux d’intérêt d’autant plus faibles que ces investissements programmeraient plus d’emplois et de formations correctement rémunérés. Un pôle financier public incluant la Banque publique d’investissement aurait pour mission de déployer ce nouveau crédit. Les députés du Front de gauche proposent également une modulation du taux de cotisation sociale patronale qui soit favorable à l’emploi, à la formation, aux salaires, et pénalisante pour la croissance financière des capitaux.

Si François Hollande avait écouté les Français – si vous les aviez, monsieur le Premier ministre, vraiment écoutés –, vous auriez annoncé un grand plan de justice fiscale et sociale, des investissements pour les services publics, une hausse du SMIC, un soutien aux collectivités locales et l’interdiction des licenciements boursiers.

La réduction de 50 milliards d’euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et des cotisations sont incompatibles avec les efforts annoncés en faveur de la santé, de l’éducation et de la jeunesse.

Quant à la transition énergétique, il appartient, en effet, à la gauche d’en relever le défi. Mais n’oublions pas l’essentiel : une réelle transition énergétique, très économe en carbone, suppose de réorienter profondément les critères de financement des investissements et de gestion des entreprises, en substituant aux critères de rentabilité des critères sociaux et environnementaux et en donnant de nouveaux droits et pouvoirs aux salariés et aux citoyens. Cela suppose aussi la maîtrise démocratique des circuits de financement de l’économie.

Nous voyons ici combien il importe de redonner sens à un projet collectif capable d’offrir à notre jeunesse d’autres perspectives que l’austérité et le déclin.

Proposer un pacte républicain est le troisième enjeu. Notre société est, aujourd’hui, sous tension, en quête de sens, vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, et incertaine de ses valeurs communes.

Cette crise identitaire est d’abord une crise de l’égalité. Les inégalités sociales et territoriales continuent de structurer une société incapable de conjuguer le respect du singulier et la définition du commun. L’atomisation et le cloisonnement de la communauté nationale ont engendré une citoyenneté à plusieurs vitesses dont l’inégalité sociale, davantage que l’hétérogénéité culturelle des populations, demeure la matrice. La pauvreté, la relégation, le sentiment d’injustice conduisent à cultiver les divisions et les antagonismes qui sapent toujours un peu plus le sentiment d’appartenance à une « communauté commune ». (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

Au dévoiement des valeurs républicaines, nous devons donc, plus que jamais, opposer les valeurs de solidarité, de démocratie et de cohésion sociale. Dans ce combat, notre pays ne peut ni ne doit craindre ou mépriser l’immense apport humain et matériel que constitue la présence des immigrés en France. Il faut réaffirmer que l’immigration n’est pas un problème et refuser la ghettoïsation de la société, les processus de relégation sociale et territoriale, combattre l’obsession du refoulement des étrangers, rejeter la stigmatisation des personnes à raison de leur appartenance à des communautés particulières.

Il faut sortir des calculs à courte vue dictant les postures politiciennes. L’enjeu n’est pas le score aux prochaines élections de telle ou telle formation politique ou de telle ou telle personnalité. L’enjeu, c’est la France. L’enjeu, c’est l’Europe. L’enjeu, c’est leurs peuples. C’est pourquoi nous avons été, depuis le début de cette législature, porteurs de propositions ambitieuses. Et nous continuerons à travailler, avec tous ceux qui le souhaitent, à la construction d’une vraie politique de gauche.

Monsieur le Premier ministre, nous regrettons que votre feuille de route s’inscrive dans la continuité des erreurs commises jusqu’alors. Augmentation de la fiscalité indirecte, flexibilisation du marché du travail, réduction à marche forcée des déficits publics, baisse massive des cotisations : ce ne sont pas là des solutions à la crise. Nous pensons au contraire que ces mesures ne feront qu’entretenir la crise et en aggraver les conséquences désastreuses pour nos concitoyens.

En conséquence, et en toute logique, nous ne voterons pas la confiance à votre gouvernement. (Exclamations sur quelques bancs du groupe SRC.) Ce que nous proposons à la majorité et à nos concitoyens qui voient s’accumuler les difficultés, c’est la construction d’une alternative pour porter une véritable politique de transformation sociale, une véritable politique de gauche. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

21/01/2014

ALEXIS TSIPRAS : UN PRESIDENT POUR L'EUROPE !

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Discours d’ Alexis Tsipras au Congrès du Parti de la Gauche Européenne

« La Gauche Européenne est la seule alternative aux barbaries du néolibéralisme et au renforcement de l’extrême-droite » a insisté Alexis Tsipras lors de son discours pour le Congrès du Parti de la Gauche Européenne, qui s’est déroulé à Madrid. Le discours dans sa totalité :

Mes camarades, mes ami(e)s,

Je ne me trouve pas ici pour répéter un discours conventionnel. Parce que justement nous ne vivons pas dans une époque conventionnelle. Je suis ici parmi vous pour vous parler de changement. Je suis avec vous pour rappeler aux peuples d’Europe, que cette Europe se trouve à la croisée des chemins. Et à partir de maintenant il n’y a plus que deux chemins. L’alternative est claire : Soit nous restons immobiles, soit nous allons de l’avant. Soit nous acceptons le « statu quo » néolibéral et nous prétendons que la crise peut se résoudre avec les politiques qui l’ont amenée. Soit nous avançons vers l’avenir avec la Gauche Européenne. Car les peuples d’Europe se trouvent en danger. La démocratie elle-même se trouve en danger.

Le néolibéralisme et les mesures d’austérité, mettent en danger les peuples européens. L’extrême-droite met en danger la démocratie. La seule alternative est la résistance des peuples et le renforcement de la Gauche Européenne.

Ces années de crise nous ont malheureusement donné raison. C’était nous, la Gauche Européenne, avant même la naissance de la Zone Euro, qui avait remarqué les défauts, les lacunes et les asymétries de ce projet.

Nous déclarions, et cela s’est avéré vrai, qu’il ne peut y avoir d’union monétaire divisée par un mur d’argent. Nous déclarions et cela s’est révélé juste, qu’une union monétaire indifférente à la société et sensible uniquement aux besoins du capital financier, était une union sujette à l’incertitude, à l’instabilité et à la crise. C’était donc une Europe du court-terme.

Nous déclarions et les faits nous ont donné raison, qu’aucune union monétaire ne peut fonctionner sans une banque centrale qui agit en tant que telle. C’est-à-dire, qui puisse agir en tant que prêteur en dernier recours et pas seulement pour les banques, mais aussi pour les Etats.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin de son propre « Glass-Steagall Act », qui sépare les banques d’investissement des banques de dépôt. Ce qui empêcherait le risque de coexistence dangereuse dans une seule entité.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin d’une législation fiscale des activités économiques et commerciales offshore.

Nous déclarions et c’était vrai, que la classe politique européenne a vu la crise comme une chance pour réécrire la politique économique de l’Europe d’après-guerre. C’est pour cette raison qu’elle rejette notre proposition de Conférence Européenne de la dette, qui aurait été sur le même modèle que celle de Londres en 1953 au sujet de l’Allemagne, afin que puisse être donnée une solution collective et durable au problème. C’est pour cette raison que la classe politique européenne – otage volontaire de madame Merkel – insiste sur les politiques d’application qui ont aggravé le problème initial en le transmettant à tout le Sud de l’Europe.

Nous déclarions et nous avions raison, que l’Europe a besoin de son propre « New Deal » pour combattre le chômage et pour financer son futur.

Nous déclarions et nous avions raison, que pour que l’Europe survive, elle a besoin de redistribution et de solidarité. Ce sont les fondations d’une Europe radicalement nouvelle dans laquelle nous nous retrouvons. A la place d’une Europe qui redistribue les richesses aux riches et la peur aux pauvres.

Chaque jour qui passe, prouve que les memoranda nous mènent vers la pauvreté et le contrôle économique des prêteurs. En Grèce, le mémorandum a provoqué une crise humanitaire sans précédent dans cette période d’après-guerre.

Cela ne peut qu’entacher la civilisation européenne que :

§ Deux millions de Grecs ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base comme le fait de se nourrir de viande et de disposer d’un chauffage adéquat.

§ Une petite fille est morte récemment à Thessalonique parce que sa famille ne pouvait pas se payer l’électricité et était obligée d’utiliser un brasero comme chauffage.

§ Quotidiennement, à Athènes et dans les grandes villes, des hommes et des femmes biens habillés cherchent à manger dans les poubelles.

Une union monétaire qui divise ses Etats, qui divise les sociétés de ces Etats, augmente le chômage, la pauvreté et la polarisation sociale, ne peut être que refondée ou détruite. Refondation signifie changement. Et le changement en Europe c’est plus qu’une demande arrivée à maturité. C’est une question d’existence.

Le processus de changement, je peux vous l’assurer en connaissance de cause, a déjà commencé en Grèce. SYRIZA n’est plus qu’à un pas du pouvoir. Mais 2014 est une année d’élections et le changement va arriver. Le gouvernement de SYRIZA inspirera le changement en Europe. Nous comptons sur chacune et chacun d’entre vous. Nous comptons sur la solidarité des peuples d’Europe dans les premiers pas difficiles de notre gouvernement. C’est pourquoi nous avons besoin du renforcement de la Gauche, afin qu’elle devienne une force décisive pour l’avenir de l’Europe. Parce qu’avec un gouvernement du SYRIZA, la Grèce abandonnera l’austérité et mettre sur la table un plan, viable pour l’économie grecque, mais avant tout viable pour toute l’Europe.

Avec une solidarité active du mouvement européen contre l’austérité, nous gagnerons cette bataille. Car pour le renforcement de la Gauche Européenne et pour affecter véritablement la vie quotidienne de la population, nous avons besoin des alliances sociales et politiques les plus larges possibles.

Chers camarades et ami(e)s,

TSIPRAS1.jpgJ’ai écouté hier les chaleureuses paroles de Pierre (Laurent, Président du PGE (NDLT)) pour ma candidature au nom de vous tous, au nom de la Gauche Européenne, à la Présidence de la Commission Européenne. Je le remercie de tout mon cœur. Ce n’est pas une simple candidature, c’est un message d’espoir et de solidarité pour l’Europe. C’est une invitation à une démocratie dans laquelle chacun peut participer et dans laquelle chaque génération a le doit de vivre.

Les élections européennes de Mai prochain fournissent une chance unique aux peuples d’Europe de faire du changement une réalité. Pour rejeter ceux qui ont recyclé une crise mondiale dans l’Europe. Et insistent contre tout bon sens, pour continuer une recette qui a failli. Et permettez-moi de me répéter : La Gauche Européenne est la seule alternative au néolibéralisme barbare et contre le renforcement de l’extrême-droite. C’est notre moment. Quand la roue de l’histoire tourne en arrière, alors c’est l’heure pour la Gauche de mobiliser l’Europe vers l’avant. Je suis convaincu de notre réussite.

Je vous remercie tous.

16/10/2013

LES DEPUTES FRONT DE GAUCHE VOTERONT CONTRE LE BUDGET !

assembléee.png

Le débat sur le budget 2014 débute ce mardi à l’Assemblée. Un budget d’austérité, qualifié de « très mauvais » par le député Front de gauche Nicolas Sensu qui a annoncé que le groupe parlementaire votera contre. Le fameux Crédit impôt compétitivité emploi est particulièrement dénoncé.

"C'est un très mauvais budget", a expliqué lors d'une conférence de presse le député Nicolas Sensu, membre de la commission des Finances. "En l'état actuel, nous voterons contre". Il a tout particulièrement dénoncé la mise en œuvre du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE). "L'annonce du CICE en novembre 2012 a été une rupture de la ligne fiscale du gouvernement. On est dans le dogme de la baisse du coût du travail", a-t-il dénoncé. Une mesure également rejetée par la CGT « Doté à terme de 20 milliards d’euros, le CICE est la plus importante niche fiscale jamais mise en place. Un dispositif fiscal accordé sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi, d’investissement dans la recherche, ou encore de salaires, et dont les objectifs se résument à faire baisser le « coût du travail » et à augmenter les taux de marge des entreprises. »

Nicolas Sansu "Réhabiliter l'impôt"

Les députés Front de gauche ont déposé également une série d'amendements pour "réhabiliter l'impôt" et le rendre "plus juste".  "Aujourd'hui les impôts sont injustes parce qu'ils ne sont pas progressifs. Face à la révolte antifiscale qui gronde dans les couches modestes et moyennes, la seule réponse c'est la révolution fiscale", a estimé Nicolas Sensu, regrettant que les "forces régressives soient en train de gagner la bataille idéologique" sur la fiscalité et la baisse des dépenses publiques. Le Front de gauche propose notamment un "impôt sur les sociétés progressif pour que les PME ne soient pas traitées comme les grands groupes" et pour les particuliers la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 50%.

Cette position des députés Front de gauche n’est pas une surprise. Marie-George Buffet avait déjà défendu cette position fin septembre sur son compte Facebook. « que vont voter les députés Front de Gauche pour le budget? Reposons la question, ce budget est-il bon pour le peuple de France? Non. Je peux en témoigner, je vais devoir intervenir sur cinq budgets (culture, médias, sport vie associative, école et enseignement supérieur recherche), tous sont en baisse sauf l’école qui se nourrit des suppressions des autres, tous sont en faillite par rapport aux besoins. A l’étude de ces cinq budgets, aucun n’est acceptable, car tous sont basés sur un dogme européen: réduire les dépenses publiques. Ces dépenses sont pourtant essentielles, bien sûr au niveau des droits des individus mais aussi au niveau économique; sans dépenses publiques il n’y a pas d’investissements, et sans investissements il n’y a pas d’emploi. Pour moi, députée du Front de gauche, le seul vote possible, est un vote contre ce budget d’austérité. »

EELV votera pour, sans enthousiasme

Les députés écologistes ont eux confirmé qu'ils voteront pour ce projet de budget, affirmant qu'ils batailleront encore cette semaine à l'Assemblée pour l'améliorer mais sans "trop d'espoir" car ce budget "semble difficile à boucler". "Nous sommes dans la majorité, nous sommes solidaires, nous allons voter ce budget mais on peut le voter avec envie, enthousiasme ou avec moins d'allant. On espère terminer le débat parlementaire avec un vote allant" a expliqué le député EELV Eric Alauzet. Barbara Pompili estime avoir "obtenu des avancées de haute lutte, comme une base de fiscalité écologique, de contribution climat énergie ou la TVA à 5,5% sur la rénovation thermique", qui justifient cette position.

03/04/2013

PETITION - ANI Le Medef ne doit pas faire la loi !

accord.jpgL’accord national interprofessionnel (ANI) doit être transposé dans la loi en avril 2013.

Nous demandons aux parlementaires de gauche de ne pas voter, avec la droite, ce projet de loi.

Le Medef défend avec acharnement ce texte et pour cause ! Cet accord minoritaire, (les organisations signataires ne représentent pas 50% des salariés), porte en lui de profondes régressions.
Au-delà des effets d’annonces, ce projet de loi est une attaque frontale contre le CDI, dont il cherche à vider le sens pour « faciliter » non pas l’emploi mais la rupture, le licenciement. Pour y parvenir il pousse à réduire la négociation au rapport individuel salarié-e/patron au détri- ment de la négociation collective et verrouille le dispositif pour éviter l’intervention du juge.

OUI les salariés ont besoin d’une véritable sécurisation de leur contrat de travail, mais le texte que le gouvernement propose est tout sauf cela.

Les parlementaires de gauche ne doivent pas entériner la loi du Medef, ils peuvent mettre en place d’autres propositions :

- Le CDI doit être réaffirmé comme la norme du contrat de travail

- Le recours aux intérimaires et CDD doit être strictement encadré

- Droit automatique au passage à temps plein pour les temps partiels

- Les droits des salariés sous-traitants alignés sur ceux des donneurs d’ordre

- Droit de suspendre un plan social ou une fermeture d’entreprise le temps d’étudier les propositions alternatives du Comité d’entreprise.

- Loi interdisant les licenciements boursiers

- Droit de préemption pour les salariés : droit de reprise d’une entre- prise viable

Ani, parlementaire, PCF, députés, Front de GaucheSIGNEZ LA PETITITION EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE...

 


Projet de loi de "sécurisation de l'emploi... par deputesCRCPG