14/09/2009
AVANT CORBEIL, CARCASSONNE, LA GAUCHE RASSEMBLEE GAGNE !
"SANS LES COMMUNISTES NOUS NE SERIONS PAS LA CE SOIR" A DECLARE LE NOUVEAU MAIRE DE CARCASSONNE. A MEDITER AU MEME MOMENT OU A CORBEIL POUR BATTRE LA LISTE DE RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE MENEE PAR MICHEL NOUAILLE, LE PARTI SOCIALISTE FAIT LE GRAND ECART APRES AVOIR TENTE DE FUSIONNER AVEC LE MODEM, IL N'A PAS HESITE A S'ALLIER AVEC UNE PARTIE DE L'UMP DONT UN MAIRE ADJOINT RESPONSABLE DE LA SUPPRESSION DU CENTRE DE SANTE. LA LISTE DU PS EST MENE PAR LE SECRETAIRE FEDERAL DU PS DE L'ESSONNE.
L'article suivant a été publié par le Midi Libre.
« 26 ans après. » Les trois mots ne cessent de revenir dans le discours de Jean-Claude Pérez. 26 ans que la gauche attendait de revenir à la tête de la mairie de Carcassonne, depuis la première élection du gaulliste Raymond Chesa. Sur le balcon de sa permanence, hier soir, le député de Carcassonne savoure la victoire, indiscutable, « que toute une génération attendait ». Après un 1er tour achevé avec six points d’avance, Jean-Claude Pérez a bouclé le 2nd tour avec 54,03 %, contre 45,67 % pour Gérard Larrat. Colossale avance de huit points traduite dans les bureaux de vote carcassonnais, 18 mois après une municipale où les deux hommes n’étaient, au final, séparés que de 56 voix.
Là où, en mars 2008, Gérard Larrat avait emporté l’avantage dans 22 bureaux sur 38, Jean-Claude
Pérez s’est imposé, hier, dans 29 bureaux. Une victoire reconnue par Gérard Larrat, bien avant l’officialisation des résultats. Avec 8 467 voix, il ne parvient pas à égaler son score... du 1er tour de 2008.
La preuve par les chiffres que ces abstentionnistes tant sollicités lors de l’entre-deux tours n’ont pas répondu à l’appel. Dans sa réaction, le maire sortant assurera avoir « sorti la ville de l’immobilisme ». Mais n’oubliera pas de pointer « l’opposition qui s’est imposée même dans mon camp, dans le but de me faire chuter. On comprend que ma tâche était très difficile ». Une tâche impossible, face à un raz-de-marée obtenu dans un second tour où l’abstention aura donc encore largement pris sa place. Plus de 11 000 des 30 441 électeurs carcassonnais ont boudé les urnes, avec un taux de 36,7 % d’abstention (42,31 % au 1er tour).
Au soir de sa victoire, tout à sa joie de confirmer le vote du 1er tour, Jean-Claude Pérez soulignait le chemin parcouru depuis mars 2008, et insistait sur la légitimité du recours intenté : « Quand on vole une élection, la démocratie est bafouée. Il est inacceptable qu’en République, on vole la victoire à l’équipe qui avait gagné. »
Une équipe une dernière fois saluée par la tête de liste, avec, à ses côtés, Henry Garino, et ses 26 ans dans l’opposition : « Sans les communistes, nous ne serions pas là ce soir. » Des alliés de toujours vantés, et une ouverture aux vertus rappelées, avec, à ses côtés, le président de la CCI René Escourrou ou l’ancienne adjointe de Raymond Chesa Janine Vincent. De quoi l’autoriser à célébrer la « réconciliation des Carcassonnais ».
Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a réagi hier soir à la victoire de Jean-Claude Perez : « Cette victoire est une formidable bouffée d'air frais pour notre région et notre pays. C'est la victoire de la conviction et de la force de l'engagement, qui prouve bien que c'est réunie que la gauche peut l'emporter. J'avais tenu personnellement à soutenir Jean-Claude Perez durant sa campagne de proximité, et j'ai encore pu constater le formidable espoir qu'il incarnait déjà pour les Carcassonnais. »
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08/09/2009
MG BUFFET S'EXPRIME
Pour la secrétaire nationale du PCF, l'alliance avec le Modem annoncerait la défaite de la gauche. Marie-George Buffet propose au PS de travailler sur une "belle politique de gauche".
Marie-George Buffet a estimé lundi 7 septembre que l'alliance avec le MoDem était "le chemin de la défaite pour la gauche". La secrétaire nationale du PCF a proposé au PS d'élaborer à la place "un programme vraiment de gauche".
"Cette alliance avec le Modem, c'est le chemin de la défaite pour la gauche. Si on veut gagner aux régionales et en 2012, il faut que la gauche se ressaisisse sur un projet qui corresponde aux revendications sociales", a déclaré Marie-George Buffet sur France Info.
Si le PS dit oui au MoDem, "c'est pour faire une politique libérale. Moi cela ne me va pas. Je veux que le PS fasse une politique de gauche", a-t-elle ajouté.
Renationaliser des banques
"Le meilleur antisarkozysme, c'est une belle politique de gauche. C'est la meilleure recette pour battre Nicolas Sarkozy", a-t-elle insisté, en rappelant que le PCF voulait par exemple "renationaliser un certain nombre de banques".
"Nous allons organiser au mois d'octobre des ateliers sur l'utilisation de l'argent, la démocratie, l'emploi, le développement durable", a-t-elle annoncé avant la Fête de l'Humanité le week-end prochain.
"Nous avons proposé au Front de gauche (constitué avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon) de co-organiser (ces ateliers) et nous inviterons toutes les forces de gauche, y compris le PS", selon elle.
Marie-George Buffet tend également la main à Olivier Besancenot: "quand je dis toutes les forces de gauche, je n'élimine ni le NPA ni le Parti socialiste".
(Nouvelobs.com avec AFP)
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07/09/2009
AVANT CORBEIL, CARCASSONNE ?
Le premier tour des élections municipales de Carcassonne place la gauche en position idéale pour faire basculer la ville dimanche prochain. Une première depuis 1983.
Il y a bien longtemps, pour une élection municipale à Carcassonne, que la gauche n'avait pas rayonnée de la sorte. Ambiance de fête hier soir au QG du PS, rue Fédou lors de la proclamation des résultats. Il faut dire qu'avec un score de 45,90 %, soit 4 à 5 points de plus que le prévoyaient les sondages, le député socialiste Jean-Claude Pérez se trouve dans une situation de ballottage extrêmement favorable avant le second tour. Son principal adversaire, le maire sortant UMP, Gérard Larrat, ne franchit pas la barre des 40 %. Avec un score de 39,65 %, il se trouve à 1 068 voix derrière la liste Carcassonne Pour Tous conduite par Jean-Claude Pérez. 7 840 voix pour Pérez, 6 772 à Larrat.
Sauf coup de tonnerre peu vraisemblable, dimanche prochain la ville devrait basculer à gauche, une première depuis 1983. « ça fait 26 ans que j'attends ça, vous ne pouvez pas savoir l'émotion que j'ai… Depuis 1983 je n'ai pas lâché un seul instant, aujourd'hui ce n'est pas une revanche, mais je suis heureux car il va y avoir une nouvelle équipe pour faire bouger cette ville… » nous déclarait à chaud le communiste Henry Garino, le plus ancien opposant à la droite locale.
Les autres listes sont très loin des 10 % espérés pour pouvoir se maintenir au second tour. Le Front National de Morio est à 5,59 %, le Verts d'Entajan à 5,41 % et le Modem de Posocco à 3,43 %, c'est-à-dire très loin des intentions de vote du sondage BVA qui le plaçait à 8 %.
Mais revenons à l'information du jour avec ce score historique réalisé par la gauche carcassonnaise. Plusieurs paramètres expliquent un tel écart. D'abord rendons à César… Cet été, et jusqu'au dernier jour, l'équipe de Jean-Claude Pérez a réalisé une campagne de tout premier ordre. Ratissant le me moindre cm2 de la ville, s'invitant sur toutes les manifestations, populaires ou moins populaires, ne manquant pas une occasion de rappeler aux élections que cette nouvelle élection avait été décidée par le Conseil d'État suite à des « manœuvres » électorales. Ensuite, et ce n'est pas rien, il y a la forte division de la droite. La présidente départementale de l'UMP, Isabelle Chésa et le délégué de circonscription, Gilles Icher, sont descendus du bateau Larrat en route. Le maire sortant l'a payé très cher. L'exemple le plus frappant se situe au quartier de la Trivalle. Un secteur historiquement à droite où Raymond Chésa réalisait des scores canon, et bien hier Jean-Claude Pérez a fait 48,97 %, contre 36,39 % à Larrat… Il y a eu enfin les fausses procurations de mars 2008, certains électrices et électeurs n'ont pas pardonné…
Hier soir Gérard Larrat espérait mobiliser son électorat entre les deux tours (lire ci contre) pour refaire son retard. Dans son camp c'était bien le seul à y croire. Ou à faire semblant…
Informations publiées par la Dépêche du Midi
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05/09/2009
FRANCE TELEVISION N’AIME PAS LE PCF
C’était une impression, un sentiment, cela devient aujourd’hui une certitude, France Télévision, chaînes du service public, n’aime pas le Parti communiste français, ses militants, ses élus. Nous savions déjà que toutes chaînes confondus, 70 à 80 % du temps de parole est accordé à Sarkozy, au gouvernement, à l’UMP, mais dans les 20 à 20 % du temps restant, dans le camp de la gauche le scandale est aussi flagrant.
Le CSA vient de donner le temps de parole accordé le premier trimestre à chaque Parti politique, le décompte cumulé est le suivant pour les partis de gauche sur France Télévision (la 2, la 3 et la 5) :
NPA de Besancenot : 2 heures, 36minutes et 18 secondes,
Verts : 1 heure, 9 minutes et 22 secondes,
LO : 45 minutes et 42 secondes
PCF : 53 minutes et 28 secondes,
PS : 23 heures, 59 minutes et 56 secondes.
Ces chiffres sont encore plus flagrants lorsque le décompte est établi par chaîne.
Sur France 2, la principale chaîne du service public le PS a droit à 5 heures 5 minutes et 15 secondes, contre 4 minutes et 31 secondes pour le PCF, soit 60 fois moins de temps de passage.
Le PCF est d’ailleurs systématiquement minimisé. Ainsi son temps de parole est 5 fois moins important que celui accordé au NPA(22mn 28s), 4 fois moins que celui accordé aux Verts(18mn53s), 10 fois moins que celui donné à Lutte Ouvrière(44mn42s). Cela devient ainsi caricatural et ubuesque.
Rien ne peut justifier un tel écart, ni les résultats électoraux qui au pire cas (les présidentielles) sont de 1 à 10, ni le nombre de parlementaires qui sont du même ordre par rapport au PS.
Le temps également accordé au NPA est surprenant et se situe avec un différentiel de 1 à 3 en faveur du NPA toutes chaînes confondues, en rappelant que ce parti n’a aucun élu ni au sénat, ni à l’assemblée nationale, ni au parlement européen.
Le temps globalement accordé aux Verts est proche de celui du PCF, mais parions qu’il va vite évoluer très positivement en faveur des Verts dans les jours à venir après le rapprochement annoncé entre Sarkozy et ses dirigeants en particulier à propos du nouveau impôt vert (dit taxe carbone).
Seule France 3 essaie d’équilibrer le temps de passage de chaque sensibilité politique.
Mais la nomination de la très Sarkoziste Arlette Chabot à la coordination de l’information sur la totalité des chaînes de France Télévision va probablement mettre bon ordre à tout cela.
Le droit à une information libre et le droit au respect restent à conquérir dans notre pays,.
Rappelons que toutes les critiques émises auprès des médiateurs de France 2 ou France 5 sur cette inégalité de traitement de la part des militants et élus communistes sont quasi systématiquement classées sans suite, et jetées immédiatement dans les poubelles sans aucune réponse (l’auteur de cet article peut largement le prouve) et ceci avec un profond mépris.
Le plus déconcertant est que le PCF, et ses élus qui sont les plus ardents défenseurs du service public sont ceux qui sont les plus méprisés par ce service public et le quarteron de journalistes qui contrôle l’information des chaînes publiques.
La bataille des idées est terrible pour ceux qui ne pensent pas « bien », la censure est rude mais l’espoir et la volonté pour changer cette société de plus en plus inégale sont encore plus forts.
Diego Diaz
19:33 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, france télévision, pcf, npa, ps, verts, lo | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/08/2009
PCF: les ténors du PS offrent "un spectacle désespérant et dangereux"
"Alors que la politique libérale de Nicolas Sarkozy a frappé très durement tout l'été, la gauche a besoin d'un rassemblement clair et combatif. Face à la gravité de la situation, le spectacle donné, ici par une alliance d'une partie de la gauche avec une partie de la droite, là-bas par le casting pour 2012 sur fond d'inflation des égos à défaut des idées, est désespérant et dangereux", estime-t-il sans citer de noms.
"Il y a une sorte d'irresponsabilité qui, semaine après semaine, gagne du terrain, comme s'il était aujourd'hui possible de totalement s'affranchir de règles, de principes et de valeurs. Combien sont aujourd'hui celles et ceux qui, à la vue de ces gesticulations médiatiques, se disent tout simplement +Il n'est pas question de ma vie, de mes difficultés pour m'en sortir, de l'avenir de mes enfants, de ma crainte de ne pas pouvoir y arriver+?", s'interroge M. Dartigolles.
"Le Parti communiste va poursuivre la démarche engagée lors des élections européennes. Celle d'un rassemblement de la gauche, à partir d'un projet réellement transformateur, d'une démarche ouverte aux femmes et aux hommes de progrès, pour une alternative politique à la hauteur des enjeux de la période" ajoute-t-il.
11:31 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, ps, modem | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/08/2009
RENE ANDRIEU : TEMOIN DE SON SIECLE
L’Humanité de René Andrieu. Espace Zadkine-Prax à Caylus dans le Tarn et Garonne, jusqu’au 30 août. Exposition témoignage sur un homme qui a marqué son siècle.
« Dans mon enfance, mon père avait été blessé deux fois à la guerre de 14 et j’avais fait ce rêve que la guerre n’existe plus. Puis l’arrivée de Hitler en 33, de Mussolini. Du pacifisme intégral j’ai compris l’absolu nécessité de lutter. Ce qui m’a amené à rejoindre la lutte armée dans le Lot ».
Lutteur infatigable, journaliste talentueux, polémiste redoutable (les archives de l’INA sont là pour le démonter), écrivain marquant, et dirigeant communiste dévoué, fidèle et lucide René Andrieu a sans doute marqué son siècle comme témoin et aussi acteur. Oublié dans cette période trouble de recomposition politique et historique, lui rendre aujourd’hui hommage et honneur n’est que justice, et avec lui tous ses compagnons de lutte et de souffrance.
Licencié en lettres et titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur sur Stendhal et la philosophie au 19 ème siècle, René Andrieu abandonne ses études à khâgne pour rejoindre très jeune la résistance à l’occupation Nazi, dans le Lot. Il devient alors le « Capitaine Alain », un des responsable des FTP.
Après la Résistance il devient journaliste au quotidien Ce Soir dirigé par Louis Aragon, puis est nommé rédacteur en chef et directeur adjoint de l’Humanité de 1958 à 1984.
Témoin privilégié et actif, il a vécu la guerre d’Espagne « Ceux qui ont éveillé mon attention ce sont les espagnols chassés de leur pays par la guerre. Ils étaient réfugiés dans mon village. Malheureux. J’étais devenu ami avec eux. Ce sont les mêmes que j’ai retrouvé dans les maquis ». Il a vécu la Résistance, l’après guerre, la guerre d’Algérie et ses horreurs. « La Guerre d’Algérie n’a pas eu lieu – 8 ans et 600 000 morts », par défi c’est le titre de son livre d’essai historique qu’il a écrit, plus tard en 1992.
Il a vécu la 3 ème, la 4 ème et la 5 ème République et la prise du pouvoir par le Général de Gaule en 1958 suite à un putsch de paras en Algérie, souffert lors des massacres des manifestants à Charonne. Il a participé aux événement de mai 1968, à l’accession de Georges Pompidou à la Présidence de la République en 1969 élu par le tiers des inscrits et (surnommé par René Andrieu Monsieur Tiers en référence au résultat obtenu et à la Commune de Paris), à l’élection de François Mitterrand.
Il a voyagé beaucoup, vu la décolonisation, la défaite américaine au Viêt-Nam, la Palestine, Cuba, le massacre de plusieurs millions de communistes en Indonésie, au Soudan, en Irak…dans l’indifférence générale des médias (déjà), les tragédies et coups d’états successifs en Amérique Latine, en Argentine, au Chili, au Paraguay et ailleurs alimentés par les Etats Unis d’Amériques (les archives aujourd’hui sont sans appels sur ces faits). Avec l’Humanité dès son incarcération il a lutté malgré l’hostilité de toutes les autres forces politiques et médiatiques pour la libération de celui qui est resté longtemps le plus vieux prisonnier politique du monde avant de devenir le premier Président noir d’Afrique du Sud, symbole de la lutte contre l’apartheid : Nelson Mandela.
Les procès de Moscou, l’intervention en Tchécoslovaquie, l’écroulement des pays de l’Est, comme la plupart des communistes l’ont beaucoup affecté sans remettre en cause sa conviction profonde dans ces idées, « Nous pensons que nous avons raison pour l’essentiel et fondamentalement ». Ajoutant, « après il ne faut pas obliger tout le monde à penser comme nous, ni oublier précisément que tout le monde ne pense pas comme nous ».
C’est dans cette logique et cette cohérence que René Andrieu est resté critique et n’a pas hésité à intervenir, avec Louis Aragon pour demander plus de démocratie et de liberté dans les ex pays dits socialiste. Ici aussi ses écrits et ses interventions à la télévision face à Philippe Tesson par exemple, et diffusé par l’INA en témoigne pour l’histoire.
La fin de sa vie a été doublement douloureuse, politiquement avec les doutes, et personnellement avec ce cancer qui l’a dévoré et la mort tragique de sa fille, à l’intelligence vive et qu’il a tant aimé.
Pourtant la flamme est resté allumé jusqu’au dernier moment et dans « Un rêve fou » écrit en 1996, il dit « Alors, ce combat a-t-il été inutile, était-ce un rêve fou de lutter pour un monde plus juste et de sacrifier quelquefois sa propre liberté à celle des autres ?
C’est une tâche immense qui ne pourra être remplie que par une large rencontre de tous ceux, au-delà de leurs différences et même de leurs oppositions actuelles, que révolte la cruauté du monde ».
Jacques Vandewalle, ami personnel des dernières années de René Andrieu, non communiste a été impressionné par sa personnalité hors du commun. C’est lui, qui avec le soutien de Jeanine Andrieu et Eline Rausenberger a organisé cette exposition dans des locaux qui lui appartiennent et en la finançant intégralement. Il envisage pour la suite de mettre en valeur les 2000 documents exceptionnels appartenant à la collection de René Andrieu et de créer un musée en sa mémoire et à tous ceux qui mènent le combat pour la dignité et les droits de l’homme et de la femme.
E-Mosaïque
Documents utilisés : archives de l’INA, l’Humanité, entretien de René Andrieu à Regards, la Dépêche du Midi, exposition de Caylus, témoignage de Jacques Vandewalle, Encyclopédie Wikipédia.
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31/07/2009
La sphère culturelle malmenée
Intervention d’Hervé Bramy dirigeant national du PCF à la rencontre des acteurs culturels de Seine- Saint- Denis au festival d’Avignon
Quatre exemples montrent que la sphère culturelle est dans l’œil du cyclone de la révision générale des politiques publiques :
la baisse confirmée des crédits du ministère de la culture notamment pour les DRAC et les équipements culturels,
la réorganisation du ministère en trois directions avec à la clé plusieurs centaines de licenciements ce qui prolonge la suppression systématique des postes dans la fonction publique dont la moitié à l’Education nationale
l’abandon de l’enseignement artistique par l’Etat et son transfert aux villes, départements, régions ce qui est la remise en cause de l’égalité républicaine,
la mainmise résolue des puissances financières sur la sphère culturelle et l’information : une poignée de groupes (Bouygues, Lagardère, Dassault, De Wendel, Bolloré) contrôlent 90% de l’édition, la production , la diffusion dans le cinéma, la télévision, la communication , l’édition , la musique. Mainmise relayée par le retour sous tutelle directe de l’Elysée de France télévision et Radio France
Ce n’est pas par hasard si ces groupes militent pour la remise en cause de la subvention du spectacle vivant dans ses modalités actuelles alors que le gouvernement et le chef de l’Etat se font ouvertement partisans de l’irruption des fonds privés et du resserrement de l’appareil d’Etat au nom de l’efficacité des fonds publics, par exemple avec la création d’un conseil de la création artistique et la nomination à sa tête d’un entrepreneur du cinéma.
Je crois qu’aujourd’hui ce que l’on appelle la culture c’est à dire l’ensemble des éléments par lesquels un peuple construit son identité, sa singularité, son désir, est devenue la cible principale du marché, à la fois source de profit et outil de promotion du marché comme modèle indépassable.
18:28 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, pcf, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |