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01/10/2009

On achève bien les jeunes

madona.jpg"Le compte n’y est pas" Marie Georges Buffet tenait un point de presse le 29 septembre à l’Assemblée Nationale pour donner son opinion sur les mesures en direction des jeunes annoncées le matin même par N. Sarkozy.

"Le président vient d’annoncer ses mesures afin d’« agir pour la jeunesse". En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy annonçait un plan Marshall pour la jeunesse : « Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi. »

Les mesures annoncées aujourd’hui, loin de constituer un tel Plan Marshall, nous inspirent une seule réflexion : décidément, on achève bien les jeunes !

C’est une sorte de double peine dont les jeunes sont victimes. Avant la crise, ils étaient déjà les plus mal lotis sur le marché de l’emploi. Et, avec la crise, ce sont eux qui payent le plus lourd tribut : le taux de chômage des moins de 25 ans est, au deuxième trimestre 2009, de 23,9% (hausse de 32% entre juillet 2008 et juillet 2009). Ce sont des chiffres qui font mal. Si l’on veut que la jeune génération cesse de souffrir de la crise, il faut réagir vite et à la hauteur de l’enjeu posé à notre société. Il semble que ce ne soit pas l’objectif du président.

La multiplication prévue de contrats aidés à temps partiel sera inefficace, injuste et renforcera la précarité. Et, après le contrôle des chômeurs par la réforme de Pôle emploi, c’est le contrôle des jeunes que veut organiser le président par sa réforme du service public d’orientation. L’extension annoncée du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans sous condition d’avoir travaillé deux ans sur les trois dernières années concernera quant à elle moins d’un jeune sur dix. L’octroi d’un dixième mois de bourse ne concernera lui qu’un étudiant sur dix.

Le président fait donc le choix politique de ne pas répondre aux aspirations de la jeunesse. Il fait aussi le choix d’utiliser la jeune génération pour tirer l’ensemble des droits vers le bas, notamment ceux des salariés. Le PCF dénonce ces choix politiques.

Au contraire, pour les communistes, il est urgent de mettre en œuvre une politique jeunesse qui soit l’embryon d’une nouvelle politique de civilisation. Les jeunes sont l’avenir de nos sociétés. Faire le choix de la jeunesse, c’est faire le choix d’autres logiques que celles qui viennent de plonger notre monde en grave crise. C’est faire le choix de sécuriser leurs parcours de vie. C’est faire le choix de leur donner tous les moyens pour déterminer leurs aspirations et les réaliser pleinement. Faire cela, c’est initier une révolution de nos sociétés.

Parce qu’il y a urgence, dès aujourd’hui, à changer de politique envers les jeunes, le PCF propose 12 mesures. Au delà de ces mesures nécessaires, nous pensons qu’une réponse plus globale s’impose. Elle nécessitera, après un grand débat inter-générations, la rédaction d’un projet de loi qui expose l’ensemble des dispositifs, droits et pouvoirs permettant de redonner une place de premier plan aux jeunes dans notre société.

D’ores et déjà le PCF propose que cette construction soit articulée autour de six engagements : 1. Promouvoir avec confiance et respect l’exercice de la citoyenneté des jeunes. 2. Renforcer le droit à une formation initiale et continue, pour la réussite de tous les jeunes. 3. Assurer à chaque jeune un emploi ou une formation tout au long de sa vie. 4. Faciliter l’accès de tous les jeunes à la culture, aux sports, aux loisirs et à la découverte du monde. 5. Assurer le droit au logement, à la santé, aux transports et à la mobilité pour tous les jeunes. 6. Instituer de nouveaux droits sociaux pour assurer l’autonomie des jeunes.

Le Parti communiste français propose 12 mesures d’urgence pour les jeunes

[Scolarité, Formation initiale]

1. Fixer l’âge limite de la scolarité obligatoire à 18 ans. Tout élève en alternance doit avoir au moins 16 ans. Le travail de nuit et de weekend est interdit pour tous les mineurs.

2. Toute formation doit mener à un diplôme, inscrit dans un cadre collectif, et reconnu sur le marché du travail. Cette mesure doit permettre à chaque jeune de faire valoir un niveau de qualification et les droits afférents sur le marché du travail.

3. Créer une « Allocation de formation » : une aide financière mensuelle pour l’autonomie des jeunes en formation ou en recherche d’un premier emploi. Elle se substitue notamment aux bourses dans l’enseignement supérieur en revalorisant leurs montants et en étendant leurs versements sur 12 mois. D’un montant adapté à la situation de chaque jeune, elle lui assure également une sécurité de revenu lors de la recherche du premier emploi.

[Emploi, Formation continue]

4. Renforcer le CDI pour tous les jeunes arrivant sur le marché du travail. Chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’un contrat à durée indéterminée et à temps plein qui contribue à sécuriser son parcours professionnel. Pour cela, ce contrat doit assurer au jeune travailleur le même salaire que les autres salariés de même qualification et de même poste. Il doit également lui permettre de bénéficier d’un droit à une formation continue adaptée à ses diplômes et à sa qualification.

5. Installer des « Cellules Jeunesse » : un service public implanté au sein de Pôle Emploi. Chaque jeune, dès la fin de l’obligation scolaire, est affilié à ces cellules. Celles-ci assurent à chaque jeune soit un emploi, avec comme contrat un CDI renforcé, soit une formation, avec comme aide financière l’allocation de formation. Elles mobilisent pour cela d’importants moyens autour des missions locales, de l’AFPA, de l’Education Nationale...

6. Élaborer une « Charte nationale des stages » : un règlement pour encadrer la pratique des stages en entreprise. Cette charte comprend une rémunération obligatoire qui empêche toute mise en concurrence avec des postes statutaires et un contrat pédagogique entre l’entreprise et l’établissement scolaire ou universitaire. Elle impose également un quota maximum de stagiaires par entreprise.

7. Faire un état des lieux de l’Apprentissage : faire un bilan de l’organisation des CFA et évaluer le statut des apprentis. Cet état des lieux doit permettre de mettre fin à la surexploitation des apprentis et de construire les réponses aux problématiques de tous les jeunes qui aujourd’hui choisissent ces filières.

[Logement]

8. Construire 200 000 nouveaux logements étudiant attachés au CNOUS et 500 000 logements sociaux avant 2014. Accroître l’offre de logements en foyer de jeunes travailleurs. Augmenter l’ensemble des aides pour le logement.

9.Développer une « Garantie Logement » : une caution publique assurée par un fond national pour le logement. Cette garantie permettrait à tous les jeunes en formation ou en recherche d’un premier emploi d’obtenir plus facilement un logement puisque l’État garantirait toute défaillance dans le paiement du loyer. Elle serait un premier pas vers un service public du logement et de l’habitat.

[Protection sociale]

10. Prendre en compte les années d’étude et la période d’insertion des jeunes dans le calcul des retraites. Cette prise en compte va dans le sens d’un renforcement du système par répartition des retraites.

[Citoyenneté]

11. Porter le droit d’éligibilité à 18 ans. Reconnaître et soutenir le droit à l’organisation et à l’expression associative, syndicale et politique de tous les jeunes.

12. Installer de nouveaux conseils représentatifs de la jeunesse et renforcer les missions et compétences de ceux qui existent."

Parti communiste français

Paris le 29 septembre 2009.

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25/08/2009

PCF: les ténors du PS offrent "un spectacle désespérant et dangereux"

"Alors que la politique libérale de Nicolas Sarkozy a frappé très durement tout l'été, la gauche a besoin d'un rassemblement clair et combatif. Face à la gravité de la situation, le spectacle donné, ici par une alliance d'une partie de la gauche avec une partie de la droite, là-bas par le casting pour 2012 sur fond d'inflation des égos à défaut des idées, est désespérant et dangereux", estime-t-il sans citer de noms.

"Il y a une sorte d'irresponsabilité qui, semaine après semaine, gagne du terrain, comme s'il était aujourd'hui possible de totalement s'affranchir de règles, de principes et de valeurs. Combien sont aujourd'hui celles et ceux qui, à la vue de ces gesticulations médiatiques, se disent tout simplement +Il n'est pas question de ma vie, de mes difficultés pour m'en sortir, de l'avenir de mes enfants, de ma crainte de ne pas pouvoir y arriver+?", s'interroge M. Dartigolles.

"Le Parti communiste va poursuivre la démarche engagée lors des élections européennes. Celle d'un rassemblement de la gauche, à partir d'un projet réellement transformateur, d'une démarche ouverte aux femmes et aux hommes de progrès, pour une alternative politique à la hauteur des enjeux de la période" ajoute-t-il.

11:31 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, ps, modem | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/08/2009

La réalité crue de l’Europe protectrice…

Une déclaration de Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, vice-président du groupe GUE-NGL.

fruitprod.jpgIl n’aura fallu que quelques semaines, après les élections européennes, pour que les producteurs de fruits et de légumes découvrent une facette de la réalité de cette « Europe protectrice » sur laquelle se sont faits élire les députés UMP et bien d’autres. Le pouvoir de droite veut aujourd’hui faire rembourser par les agriculteurs des aides publiques qui servaient depuis 1992 à amortir les rudes crises que n’ont cessé de subir les producteurs.

Pourquoi ne pas avoir dit avant le scrutin européen que la Commission de Bruxelles avait intimé un ordre de paiement à la France le 28 janvier dernier ? Cela aurait permis d’éclairer le débat européen. Pourquoi le ministre de l’Agriculture, Monsieur Bruno Le Maire, s’empresse de vouloir faire payer les paysans aujourd’hui et déclare que le gouvernement découvre ce problème maintenant, alors que son prédécesseur, Monsieur Barnier, a déposé un recours devant la Cour de justice européenne, le 8 avril dernier ?

Assez de fébrilité. Assez de tartufferie.

La Commission européenne de M. Barroso invoque le fait que les aides provoquaient des distorsions de concurrence. La vérité est toute autre. C’est parce que nos producteurs ont subi chaque année des importations abusives qui ont fait chuter les cours à la production qu’ils se sont battus pour obtenir des compensations partielles de leurs pertes de revenus. La concurrence selon le droit communautaire issue du traité de Maastricht et confirmée par celui de Lisbonne consiste à obliger les paysans à accepter les prix les plus bas possibles. Voilà qui les mènent, les uns après les autres, à la ruine.

C’est contraire à l’emploi, au développement territorial, à la préservation de l’environnement.

Et les institutions européennes sont les premières responsables, ce sont elles qui ont refusé de mettre en place une coordination des calendriers de production et d’importation au sein de la Communauté européenne, c’est ce refus qui a placé les producteurs français, espagnols, portugais, italiens dans une concurrence qui a fait chuter les prix au seul profit des grands négociants et de la distribution.

Non seulement les agriculteurs doivent refuser de rembourser, mais la France doit combattre et refuser cette injonction à payer. Elle est déjà contributrice nette au budget européen.

Notre pays doit s’opposer avec force à cet ukase, y compris en faisant appel à l’opinion publique et aux producteurs agricoles, et protester contre le comportement de la Commission européenne. Cette affaire dévoile une nouvelle fois la véritable nature des traités européens.

Ne laissons pas faire.

15:20 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : producteur, europe, fruits | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/06/2009

Burqa: le PCF prévient contre une "instrumentalisation" du débat par Sarkozy

burqa.jpgPARIS (AFP) — Le Parti Communiste français a mis en garde samedi contre une "instrumentalisation" par Nicolas Sarkozy du débat sur le port de la Burqa, et contre l'idée qu'"une loi d'interdiction" du voile intégral pourrait "comme par magie régler le problème".

"A la faveur de la médiatisation" du débat sur la burqa, "le président de la République annonce son intention de faire des propositions dès lundi dans son discours devant le Congrès, avant même que le moindre débat n'ait eu lieu. Le PCF met en garde contre les instrumentalisations dont Nicolas Sarkozy est coutumier", indique-t-il dans un communiqué.

Le Parti communiste prévient contre "les instrumentalisations gadgets qui peuvent s'avérer aussi inefficaces que dangereuses, et l'idée qu'une loi d'interdiction, pouvant se retourner contre les victimes, pourrait comme par magie régler le problème".

Le PCF affirme son "opposition très claire à tout ce qui conduit à l'enfermement des femmes et des jeunes filles, à leur mise en retrait de la vie sociale" et au "recul des principes de mixité, d'égalité et de libre disposition de son corps".

Ce combat, selon le Parti communiste, "doit être mené par le développement de la laïcité et des valeurs d'égalité, par l'éducation, par l'encouragement à la mixité" et par "la promotion des droits des femmes".

Le gouvernement n'exclut pas une éventuelle loi sur le voile intégral, après que des élus de tous bords, à l'initiative du député communiste du Rhône André Gerin, ont demandé une commission d'enquête parlementaire sur ce sujet. M. Gerin est le chef de file des orthodoxes du parti. Il s'était opposé à l'actuelle direction lors du dernier congrès.

10:40 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, burqa | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/05/2009

CONTRE LA TRICHE

ump.jpgLe PCF veut imputer les frais du meeting de Sarkozy aux comptes de campagne de Dominique Baudis et saisit la commission nationale des comptes de campagne

Nicolas Sarkkozy a prononcé hier un discours lors d’un meeting, soi-disant républicain, devant quelques 3000 militants UMP dont les candidats UMP à Nicolas à l'élection européenne.

Pour l’ensemble des spectateurs et des commentateurs, le meeting d’hier soir à Nîmes, et alors qu’a démarré la campagne officielle, était sans aucun doute possible celui de l’UMP.

Pourtant, malgré la décision qui s’impose au CSA de comptabiliser le temps de parole du Président de la République dans celui de la majorité, il semble qu’en vertu « d’une phase d’expérimentation », le discours du Président serait découpé de façon totalement subjective pour ne retenir que certaines phrases.

Non seulement le temps de parole de Nicolas Sarkozy doit être intégralement comptabilisé dans celui de la majorité, mais de plus, et surtout, le coût du meeting doit être imputé aux comptes de campagnes de l’UMP. Le détournement des moyens de l’Etat à des fins partisanes et personnelles est un scandale qui n’a que trop duré !

Nous demandons officiellement que cesse ce régime d’exception, et que le compte de campagne de la liste UMP conduite par Dominique Baudis dans le Sud-Ouest soit imputé de l’ensemble des frais engagés lors de ce meeting. Le PCF entend interroger, dès aujourd’hui, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) à ce sujet. Chaque jour, le Président de la République s’exonère un peu plus de la loi et des règles élémentaires de la démocratie, cette situation doit cesser.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Paris, le 6 mai 2009

27/04/2009

Pour un mois de Mai de résistance et d’espoir

pcfmai.jpgAprès les mobilisations exceptionnelles des 29 janvier et 19 mars dernier, tous ensemble pour un 1er Mai de convergence des luttes et de transformation sociale !

La colère est puissante et ne se dément pas. Des millions de salariés ont manifesté lors de grandes journées d’action unitaire. Des luttes se multiplient dans les entreprises pour défendre l’emploi ou pour les salaires.

Stocks options, parachutes dorés, bonus, rémunérations scandaleuses des grands patrons, annonces quotidiennes de licenciements : c’est insupportable !

L’unité syndicale demeure ; tout cela constitue un formidable point d’appui pour le monde du travail. Cela rend Sarkozy et le MEDEF fébriles, car la question du changement de société est posée avec force. Chacun le constate, le système capitaliste conduit aujourd’hui à la mise au chômage de centaines de milliers de salariés, à la montée de la précarité, à la casse de l’industrie et des services, à la destruction de savoir-faire dans le monde entier. Il y a besoin de réformes radicales !

L’utilisation de l’argent est au coeur de toutes les luttes.

Leurs convergences et l’unité sont notre force.

Nous ne paierons pas leur crise ! Au contraire, la situation exige l’augmentation des salaires et des pensions, mais aussi l’investissement dans l’industrie et les services, la formation, la recherche et l’emploi pour répondre aux besoins de notre peuple.

Ce ne sont pas les 360 milliards d’euros d’argent public que Sarkozy a versé aux entreprises et aux banques sans aucun contrôle, ni le plan de relance européen de 200 milliards, ni les mesures du G20 qui nous sortiront de cette situation. Car toutes ces mesures sont insuffisantes et ne s’attaquent pas aux causes de la crise.

Le capitalisme n’est ni moral, ni immoral, il est amoral !

Il faut des pouvoirs aux travailleurs leur permettant d’intervenir sur l’utilisation de l’argent, la gestion des entreprises !

Les communistes proposent de mettre en débat des lois novatrices. Le 28 mai, les députés communistes soumettront au vote trois projets de lois pour porter à l’Assemblée nationale les exigences des mouvements sociaux. Ils porteront des propositions alternatives visant notamment à prévenir les licenciements économiques et à sauvegarder l’emploi, à augmenter les salaires, à donner des droits nouveaux aux salariés et à leurs instances représentatives, à promouvoir une autre répartition des richesses en proposant :

- des pouvoirs aux salariés leur permettant de s’opposer aux licenciements et d’agir pour une autre gestion des entreprises, une autre utilisation de l’argent et du crédit

- l’interdiction des licenciements pour les entreprises qui distribuent des dividendes – droit de veto suspensif des Comités d’entreprise pour toute suppression d’emploi et obligation d’examen des contre-propositions des salariés

- le développement, avec un pôle public bancaire, d’un nouveau crédit sélectif, permettant de baisser les charges financières des entreprises qui développent l’emploi et la formation ; l’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales et l’aide aux PME et TPE

- le contrôle de l’utilisation des fonds publics en les mettant au service de l’emploi et de la formation, la suspension de toute aide de l’État aux groupes qui veulent supprimer des emplois et le remboursement des aides indûment perçues

- l’annulation des suppressions d’emplois publics, le développement des services publics dans tous les territoires : Poste, école, santé, université…

- des mesures urgentes de justice sociale en faveur de l’emploi, des salaires et du pouvoir d’achat : augmentation des salaires, retraites et minima sociaux ; SMIC à 1 600 euros

- fiscalité : annulation du bouclier fiscal et suppression des stock-options

-  Europe : respect du vote majoritaire du peuple français contre le TCE avec la sortie des traités de Maastricht, Nice ou Lisbonne pour construire une Europe, libérée des dogmes ultralibéraux, celle de la solidarité, de la fraternité, de la paix : une Europe des peuples.

Le 28 mai prochain dans l’unité, la convergence des luttes, la solidarité du monde du travail, nous pouvons ensemble donner un prolongement à la mobilisation du 1er mai, contribuer à transformer la colère en alternative politique jusqu’au Parlement. Le 7 juin, unis dans les rues et dans les urnes avec le Front de gauche ! Le vote pour donner un carton rouge au capitalisme et inventer une autre Europe que celle des marchés, des dividendes et des profits.

 

18:21 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, mai, manifestation | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/03/2009

Anne Coulon au meeting du Front de gauche.

par PCF-Corbeil

 

Notre camarade Anne Coulon a fait une intervention très remarquée et appréciée lors du meeting du front de gauche au Zénith de Paris, le 8 Mars. Formatrice à l’IUFM d’Etiolles, professeure d’éducation physique et sportive, membre de la coordination nationale des enseignants, et du comité départemental du PCF de l’Essonne, Anne s’est exprimée sur l’avenir de l’éducation nationale. Plus généralement, elle a rappelé que l’unité des forces de progrès serait indispensable pour mener les luttes à venir.

 

Jeudi dans la rue avec mes collègues acteurs des universités en lutte, hier à la coordination nationale de la formation des enseignants à la Sorbonne, je saisis l’opportunité qui m’est ici offerte par le front de gauche pour poursuivre le combat.

D’abord pour vous faire partager ce qui fonde l’opposition absolue et résolue de tous les acteurs de l’éducation à ce que les ministres Darcos et Pecresse appellent pompeusement des réformes ???Car ce dont il s’agit en fait, c’est de démantèlement, de déstructuration, de destruction, de dénigrement, de casse de tout ce n’est pas la vision Sarko-Wall-Street de l’école : des parents clients, des élèves marchandise, des écoles entreprises. Et la méthode pour y arriver consiste à attendre, surtout ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre : Autisme, mépris et vanité…..Calamiteuse attitude qui consiste à tenter de cliver, de diviser, d’aiguiser les conflits plutôt que de faire le travail attendu de tout ministre, à savoir justement réformer sur la base des propositions constructives des partenaires sociaux et des acteurs. ET quand la division ne marche plus, c’est par le dédain et les provocations qu’ils tentent de radicaliser les rassemblements pour attiser la colère et disqualifier les opposants.

Jamais depuis Vichy n’ont eu lieu de si graves attaques contre le système public laïc d’éducation. Ce gouvernement a misé sur notre débilité et notre incapacité à trouver de la cohérence dans des transformations opérées dans l’urgence et par touches successives. Mais c’était une erreur, et si nous désespérons parfois de nos forces, si nos résistances sont parfois altérées par la sous estimation de nos propres capacités, l’actualité est révélatrice de cette intelligence collective dont nous sommes capables ! oui malgré l’émiettement et l’absolue précipitation des décrets, circulaires, réformes pour éviter toute lisibilité, la cohérence du puzzle devient une évidence pour bien du monde : Nouvelle évaluation des enseignants rémunérés au mérite, évaluations précipitées des CE1-CM2 , abolition de la carte scolaire, Agence Nationale de remplacement pour recruter des enseignants Kleenex non formés, suppressions des RASED dans les écoles, suppression de 13 500 postes en 2009 alors qu’il y a 20 000 élèves de plus, Service Minimum d’accueil , Jardins d’enfants payants en lieu et place de la PS de maternelle, EPEP, nouveaux établissements primaires dirigés par de vrais chefs d’entreprise, réduction des horaires d’enseignement quand le problème posé n’est pas celui du volume temps consacré aux apprentissages mais celui du rythme imposé, surveillance, soumission, répression des personnels , autonomie des Universités avec la LRU qui est de une mise en concurrence menaçante et sauvage , soumission de la recherche à des résultats à court terme alors même que chercher consiste à tâtonner, donc à disposer du temps et de la liberté nécessaires pour avancer, suppression de la formation des enseignants et disparition à court terme des Instituts de FM, pierre angulaire de la formation professionnelle.

Tout cela répond à une conception libérale, capitaliste du monde qui est de mon point de vue antinomique avec celle de tout éducateur. Notre société a besoin, plus que jamais pour sauver ce vieux monde que chaque enfant et élève devienne un citoyen cultivé, lucide, capable d’exercer son jugement, de comprendre, de concevoir, de proposer, d’analyser et de critiquer. La concurrence suppose la sélection, l’écrasement et l’homogénéisation de la connaissance. Elle sous-entend l’idée qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur cette terre, et que l’autre nous menace. Elle brise ce qui fait société. Mais moi qui suis professeur d’EPS, je ne confonds pas compétition, émulation et concurrence. Devenir meilleur, progresser dans tous les domaines ne se conjugue pas avec l’obligation d’excellence qui détourne toutes les énergies humaines vers des stratégies de consommateurs.

Car, c’est cela que veut la droite : des consommateurs dociles, rentables, des individus agissant « chacun pour soi »,fier ou coupable d’avoir su ou pas éviter les pièges, avec une frange de chômeurs de 15% qui permettent d’exercer pression à la baisse sur les salaires et poussent à se soumettre. La mise à mort du service public de l’Education Nationale garantissant les mêmes chances à tous les enfants sur tout le territoire constitue le socle de ce projet libéral. Je souhaite que les manifestations du 11 mars de la maternelle à l’Université et que celle du 19 fassent céder le gouvernement sur le retrait des réformes. Cela ne sera possible que si le monde du travail, les parents, les citoyens l’exigent avec nous parce que l’école est d’abord une question publique. Mais le traité de Lisbonne et les directives Européennes sur la libre concurrence restent bien là, cadres contraignants et incontournables de la politique française. Gagner du temps en exigeant moratoires et retraits pour concevoir d’autres réformes ne suffit donc pas. Il faut modifier les règles du jeu Européennes. Nous devons revenir sur La Loi d’Orientation des Finances et le cadre d’une Europe de la concurrence avec des travailleurs qui mourront de vieillesse et d’usure à leur poste ! 55% des français a affirmé cette volonté lors du référendum de 2005, scrutin au taux de participation si exceptionnel. IL n’y a pas d’autre choix que de poursuivre dans les urnes nos combats, sauf à se condamner à battre le bitume. Si je comprends qu’on puisse se poser des questions stratégiques quant aux expériences unitaires passées, je mets en garde contre toute conception qui consisterait à aller en ordre dispersé à ce scrutin du 7 juin. Car quand l’unité devient exigence populaire et non simple décision politique, l’hésitation n’est plus permise et conduirait tous les partis et militants de gauche à s’exposer à de graves griefs. L’unité syndicale en métropole a répondu aux attentes et permis le succès du 29 janvier, crée la dynamique du 19 mars. C’est les fronts unis des Dom qui ont fait leur force. La souffrance et la détresse de tant de familles, les menaces des réformes en cours ne laissent aucune place aux stratégies partisanes ou politiciennes. Il y a urgence à battre la droite libérale .Je propose que nous devenions tous et vite des militants de cette unité politique et que pour cela, soit mis à notre disposition un badge qui nous permette d’afficher cette exigence : Au référendum de 2005 j’ai voté non à l’Europe de la concurrence, pour battre Sarko le 7 juin 2009, je veux un front de gauche.

Je rêve de prochaines manifestations où nous soyons des millions à porter sur nos vestes ce mot d’ordre plein d’espoir…

 

15:46 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, anne coulon, corbeil, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!