Celui-ci a pour ordre du jour l’évaluation et les suites des orientations mises en œuvre depuis le 34e congrès de décembre 2008, qui avait décidé la construction d’un « front progressiste et citoyen » destiné à donner corps à une alternative majoritaire à la droite et le choix de continuer le PCF tout en engageant « sa profonde transformation ».
« DYNAMIQUE POPULAIRE ET SOCIALE »
Le premier choix s’est traduit depuis par la création du Front de gauche aux élections européennes et régionales, qui a permis d’ouvrir « un nouveau chemin d’espoir à gauche », selon la direction communiste. Celui-ci « n’est que la première étape d’un front populaire majoritaire », a indiqué Pierre Laurent, candidat à la succession de Marie-George Buffet comme secrétaire national du PCF au congrès. « Nous voulons faire entrer le Front de gauche dans une nouvelle phase » pour en « dépasser les limites » actuelles, a-t-il expliqué. « Nous voulons ne pas en rester à un cartel d’organisations, mais déployer une dynamique populaire et citoyenne » en ouvrant des « espaces d’engagement » aux citoyens dans le Front de gauche, dont les formes sont à imaginer.
UNE « CAMPAGNE COMBATIVE » SUR LES RETRAITES
D’ici à 2012, a poursuivi le coordinateur du PCF, un « travail énorme sur le projet est à accomplir ». La question du contenu de ce projet a été au coeur des échanges du Conseil national, certains plaidant par ailleurs pour l’ouverture dès maintenant du débat dans le parti sur la candidature pour le porter à la présidentielle (communiste ou non communiste).
Auparavant, le Conseil national a validé le lancement d’une « campagne de lutte d’idées et de propositions » sur les retraites. Pour le PCF, en dépit des « mensonges de la droite » avec l’instrumentalisation des chiffres alarmistes du COR (Conseil d’orientation des retraites) et « le refus du débat démocratique » de cette dernière, la situation est « ouverte ».
« Les projets du gouvernement peuvent être mis en échec », estime Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Il a plaidé pour une « campagne très combative avec un engagement militant comparable à celui de 2005 pour la campagne référendaire contre le traité constitutionnel européen », articulée « à toutes les mobilisations sociales et syndicales ». Une première semaine d’action sur les retraites a été décidée, entre le 1er et le 6 mai.
SÉBASTIEN CRÉPEL
Le PCF appelle les démissionnaires à "revenir sur leur décision"
"Jean-Luc Mélenchon a beaucoup de talent. Mais le Front de gauche n’est pas une autocratie dans laquelle un ou deux individus décident à la place des militants. Au PCF, nous avons un congrès en juin. Il faut se détendre, retrouver de la sérénité", lui a répondu Patrice Bessac dans Libération daté du 13 avril.
Le porte-parole du PCF a souligné que d’autres voix s’élevaient au sein du Front de gauche pour "une candidature marquante du mouvement social, tout aussi légitime".
A deux mois du "congrès d’étape" du PCF (18-20 juin), Pierre Laurent, coordinateur national, a appelé les démissionnaires du Parti à "revenir sur leur décision" car "leur place" est dans le débat sur "le chantier des transformations du PCF".
Des personnalités comme les députés Patrick Braouezec, François Asensi et Jacqueline Fraysse, ou des figures comme Pierre Zarka, Lucien Sève ou Roger Martelli, ont décidé, à l’issue des régionales, de quitter le PCF, dénonçant un "raidissement dans la pratique démocratique" d’un parti qui "n’a pas réussi à se transformer".
Au niveau du Conseil national, 14 membres sur 233, dont M. Braouezec, ont démissionné.
"Je ne me résigne pas au départ de ces camarades", a déclaré Pierre Laurent à la presse, pendant que se tenait un Conseil national du PCF.
"Nous allons engager un débat et des discussions avec tous ces camarades pour leur demander de revenir sur leur décision, de revenir dans le PCF. Nous comptons sur eux", a ajouté le numéro 2 du PCF qui a envoyé une "lettre ouverte" aux démissionnaires.
"Au moment où nous voulons déployer pleinement le chantier des transformations du PCF, je pense que leur place est dans ce débat", a-t-il argué, assurant que "le PCF a en lui-même les forces de se refonder".
"Eux considèrent qu’on ne peut pas y arriver (…) mais le chantier de transformation du PCF est le chemin plus fécond", a-t-il assuré.
Le Conseil national devait valider vendredi deux textes pour ouvrir le débat du congrès : sur le "déploiement" du Front de gauche, "première étape d’un Front populaire majoritaire" et sur "l’accélération des transformations du Parti", a indiqué M. Laurent, amené à succéder à Marie-George Buffet à la tête du PCF en juin.
Sur cette succession, Daniel Cirera du groupe Communisme21 estime que "l’élection du nouveau secrétaire national doit se faire sur un débat d’orientation et pas sur un simple passage de témoin". "Un congrès d’étape qui esquiverait les questions de fond" serait "inacceptable", assurent-ils dans un texte.
D’autres, comme André Gerin, député du Rhône, et cinq secrétaires fédéraux, voulaient, eux, repousser ce congrès à décembre pour donner du temps au débat et coïncider avec le 90e anniversaire du Congrès fondateur du PCF à Tours.
Commentaires
"Jean-Luc Mélenchon a beaucoup de talent. Mais le Front de gauche n’est pas une autocratie dans laquelle un ou deux individus décident à la place des militants. Au PCF, nous avons un congrès en juin. Il faut se détendre, retrouver de la sérénité", lui a répondu Patrice Bessac dans Libération daté du 13 avril.
Je ne pense pas que relayer se genre de bêtises grandisse le PCF d'Evry au moment ou nous essayons de grandir un comité front de gauche permanent avec GU.
bref je pense qu'il y a assez d'imbéciles médisants pour ne pas répéter leurs dire surtout, quand ils ne savent pas de quoi ils parlent. Certe le front n'est pas un mariage, mais là il ne s'agit pas de politique.
amitiés militantes
Écrit par : Arnaud | 22/04/2010