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15/03/2013

"Le retour du fameux marché transatlantique"

union européenne,patrick le hyaric,barack obama,état de l'union,commerce transatlantiqueOn ne peut croire à la concordance des temps. Dans le document conclusif du dernier Conseil européen, il n’est pas seulement acté le projet d’un budget d’austérité pour l’Union européenne mais aussi des alinéas cachés au grand public qui engagent l’Union européenne à « parvenir à une plus grande convergence transatlantique en matière de réglementation ».

Seulement quatre jours plus tard, c’est-à-dire la nuit dernière, le président Obama, dans son discours sur l’état de l’Union, a lancé pour de bon ces négociations entre les États-Unis et l’Union européenne « pour favoriser les exportations américaines, supporter les emplois américains… ». « Nous allons lancer des discussions sur un accord transatlantique global sur le commerce et l’investissement avec l’Union européenne », a-t-il déclaré.

Nous nous rapprochons donc de la construction de ce « marché transatlantique », une zone de libre-échange intégral entre les États-Unis et l’Union européenne. L’objectif est de s’extraire des négociations bloquées à l’Organisation mondiale du commerce, afin de répondre à la demande du grand patronat européen et nord-américain pour relancer la guerre économique afin d’abaisser les rémunérations et les conditions de travail, les normes environnementales.

Ceci signifierait à la fois l’abolition des droits de douane et aussi un ensemble de barrières réglementaires que le capital a besoin de faire sauter pour rehausser ses taux de profit.

Un tel accord ouvrirait grandes les portes à l’importation de produits OGM, de bœuf aux hormones, de poulet traité au chlore, et aurait de redoutables conséquences sur nos industries et services, comme le montre le même type d’accord avec la Corée du Sud qui ouvre la voie royale à l’importation de véhicules sud-coréens. Et alors que notre industrie automobile est poussée à l’agonie, la Commission européenne se garde de déclencher les clauses de sauvegarde prévues en cas d’importations massives détruisant nos propres industries.

En lien avec le pacte de compétitivité et le projet d’accord sur la flexibilité, voici qu’un pas de plus serait franchi, dans la loi de la jungle de l’ultracapitalisme, avec le renoncement à nos standards de production, aux normes de santé, d’environnement – certes à améliorer et faire respecter – qui garantissent la sécurité des travailleurs et la qualité de nos productions, au profit de la suraccumulation du capital que cherchent les multinationales et les institutions financières. Celles-ci croient pouvoir contourner les dégâts de leur propre politique d’austérité qui réduit les débouchés, donc la croissance, en élargissant leur sphère de domination, d’exploitation et de spéculation sans entrave.

Au nom du « marché ouvert où la concurrence est libre » et après la réintégration dans l’Otan, l’Union européenne poursuit sa fuite en avant dans un projet ultralibéral qui la coupe des aspirations des peuples qui la composent. L’idée européenne serait noyée dans une zone élargie, dominée par l’imperium nord-américain, utilisant le dollar contre nos atouts industriels, agricoles et de services. Voilà un grand combat à mener.

union européenne,patrick le hyaric,barack obama,état de l'union,commerce transatlantiqueNon au marché transatlantique !

Patrick Le Hyaric, député européen, directeur de l'Humanité

12/03/2013

ACTUSe - VIDEO : EUROPE VOTE DU TWO-PACK

Le Parlement européen vient d'adopter le "2 pack" derrière ce mot barbare : le contrôle du budget des Etats par la Commission européenne pour imposer l'austérité.

Suite au vote du "two-pack" soutenu par une large majorité du Parlement europée , et notamment par les députés socialistes français, voici l'intervention sur ce sujet de Jacky Henin, député Européen Pcf-Front de Gauche.
 

05/03/2013

200 000 manifestants crient la "régression sociale, ça suffit"

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Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, salariés actifs, retraités et privés d’emploi, ont battu le pavé mardi à Paris et bien d’autres encore dans plus de 170 villes, à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, épaulés par le Front de gauche. Ils appellent les députés et sénateurs à ne pas adopter en l'état le projet de loi sur l'emploi, "l'accord de la honte". "Un véritable succès" estime la CGT.

"Tous les paragraphes de l'accord consistent à fragiliser les salariés, à remettre en cause le contrat de travail", a affirmé Bernard Thibault, secrétaire national de la CGT, devant plusieurs milliers de personnes rassemblées au départ du cortège parisien place du Châtelet en direction de l'Assemblée nationale. "On veut influencer la réflexion des parlementaires. C'est un premier rendez-vous. On ne va pas laisser ce texte en l'état". "Nous allons continuer notre pression sur les parlementaires", a renchéri Jean-Claude Mailly, de FO, aux côtés de son homologue de la CGT.

"Régression sociale, ça suffit", "Ayraullande trahissent le peuple", lisait-on sur des pancartes tandis que des manifestants reprenaient un des principaux slogans: "Avec FO et la CGT, sénateurs et députés, dites non à l'accord Medef-CFDT".

"Notre mobilisation pèsera sur les parlementaires"

Une forte délégation de salariés PSA ouvrait le vaste cortège parisien de la CGT. A Marseille, des salariés d'Arcelor Mittal, des Moulins Maurel, d'Air France et des Fralib ont bravé le mauvais temps avec plus de 20000 manifestants. Ils étaient 7000 à Lyon ce matin, dont de nombreux ouvriers de Renault, 5000 à Toulouse pour dénoncer "l'accord scélérat du 11 janvier", où le cortège a été rejoint non seulement par des militants du Front de gauche, mais aussi du NPA et de LO. estime Serge Cambou, responsable FO. A Bordeaux, ils étaient 6000 personnes dans le centre-ville, 3000 à Rennes comme au Mans ou à Rouen et plus de 5000 à Nantes…

Le futur secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, ouvrait le cortège de Lille long de 5000 personnes, derrière une banderole unitaire proclamant "Non à la régression sociale". Des salariés des entreprises ArcelorMittal à Dunkerque (Nord), PSA à Valenciennes (Nord), mais aussi Toyota, Conforama et Fraisnor, un fabricant de lasagnes fraîches du Pas-de-Calais menacé de redressement judiciaire à la suite du scandale de la viande de cheval, étaient présents dans le cortège.

Les leaders du Front de gauche étaient aussi présents à Paris. "On n'a pas élu des députés pour avaliser les écrits du Medef", a tonné Jean-Luc Mélenchon, accompagné, entre autres, de Martine Billard et de François Delapierre. Pierre Laurent était aussi présent, avec Didier Le Reste animateur du Front des luttes du Front de gauche.

Des parlementaires de l'aile gauche du PS étaient également mobilisés, dont la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann venue dire son "soutien à ces organisations qui représentent plus de salariés que les signataires de l'accord. Un accord en absolu déséquilibre en faveur du patronat". "Nous proposons de l'amender". "Je respecte l'accord conclu mais je ne serai pas un greffier. Je veux pouvoir rééquilibrer le texte", a renchéri le député PS Jérôme Guedj.

Le projet de loi sur "la sécurisation de l'emploi", transcription fidèle par le gouvernement d'un accord paraphé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats dont la CFDT, sera présenté au Conseil des ministres ce mercredi. Le débat à l'Assemblée s'ouvrira début avril en procédure d'urgence et se poursuivra au Sénat fin avril. "Début mai ce texte sera applicable", selon le ministre du Travail Michel Sapin.

La CGT comme FO promettent que la lutte va continuer. "La CGT sera fortement présente le 14 mars à Bruxelles dans le cadre de la journée d’action à l’appel de la CES pour dire non à l’austérité et oui à l’emploi des jeunes. La CGT va poursuivre sa campagne d’information et de mobilisation en vue du prochain débat parlementaire en avril pour gagner des mesures favorables aux salariés." annonce le syndicat dans un communiqué.

Publié par l'Humanité

27/02/2013

SOS : HOPITAL ET MALADES EN DANGER !

soshopital.jpgLa direction de l’hôpital Sud Francilien d’Evry-Corbeil propose une nouvelle réorganisation de ses services provoquant manifestations et colère légitime du personnel portée par les organisations syndicales.

38 postes d’ASH, agents de Surface Hospitalier, chargé du ménage dans cet hôpital d’une surface de 110 000 m2 seraient supprimés. Le transfert de charge devrait être assumé par les Aides soignant(e)s ou les infirmier(e)s déjà complètement débordés en particulier dans des services comme la maternité, les urgences, la pneumologie, l’hématologie…

soshopital0001.jpgLa direction propose également une réorganisation des services qui s’accomplirait en surface et non en pôle en ne tenant pas compte des formations du personnel et des spécificités des malades.

C’est l’argent au détriment des femmes et des hommes.

La section Parti communiste Français et ses élus de l’agglomération d’Evry partagent totalement cette colère. Il n’est pas possible de continuer de diminuer les coûts, de faire des « économies de personnel », de mettre en cause le service public de la santé.

Au bout de cette logique absurde c’est la vie des malades qui est en cause à l’exemple du plus grand hôpital d’Europe, celui de Stafford en Grande Bretagne où par manque de moyens les rapports officiels ont noté la mort de 400 à 1200 malades morts sans soins, non alimentés, non lavés pendant un mois, privés de médicaments. Tout cela parce que cet hôpital était géré comme une simple entreprise dont l’objectif était unique : celui d’atteindre les objectifs financiers.

Et aujourd’hui c’est le même et unique objectif qui est fixé à l’hôpital sud francilien : l’équilibre au détriment des malades et des usagers.

Le cas de l’hôpital Sud Francilien n’est pas unique. Dans tout le pays ce sont 35 000 emplois qui vont être supprimés dans les hôpitaux publics français. En 5 ans ce sont au total 50 000 emplois rayés du service public de la santé.

Des priorités budgétaires et publiques doivent accordées au service public. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ainsi 500 millions d’euros de crédit d’impôts vont être accordés aux cliniques privées, et…zéro euro pour les hôpitaux publics.

Le Parti communiste français et Front de Gauche proposent au contraire d’investir massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.

23/02/2013

Non à l’accord du Medef ! Signez la pétition (Appel unitaire)

medef,sécurisation de l'emploi,pétitionL’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier, ou « accord emploi », signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur.

 Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail.

Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi. De même, à l’heure où près du quart des actifs de moins de 25 ans est au chômage, ces accords risquent de fragiliser les conditions d’emploi des jeunes. Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l’entreprise, ou bien parce qu’on estimerait qu’un jeune a « toute sa vie devant lui », en l’absence de vraies mesures contre les contrats précaires qui les touchent massivement, les jeunes risquent de payer le prix du chantage à la mobilité et de l’assouplissement des licenciements.

Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.

Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.

Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, UNEF, Union syndicale Solidaires...

Signez la pétition !

 

18/02/2013

Boeufs de courses et poissons fous

poisson_porc.jpgL’Europe est-elle devenue folle au point de rajouter la peur au scandale en donnant des farines animales aux poissons ? Alors que la qualité et la sécurité alimentaires sont posées avec de la viande de cheval et de porc estampillée bœuf, la Commission Européenne décide au même moment de relancer la consommation des farines animales. Farines interdites depuis 2001 dans toute l'alimentation animale à une époque où, pour faire de l'argent plus vite, les vaches se mangeaient entre elles...

Avec cette décision l'Europe privilégie le développement de l'aquaculture au détriment de la pêche artisanale, en témoigne la réforme de la Politique commune de la pêche et son marché des quotas.

Dans l'immédiat, le PCF demande le maintien de l'interdiction des farines dans l'alimentation animale.

pcf.png Avec le Parti de la Gauche Européenne nous portons l'exigence citoyenne d'un cahier des charges de l’assiette européenne, sans farines animales, sans OGM, sans activateurs de croissance (hormones).

Parti communiste français

01/02/2013

EVRY / DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE

Cfgfille.jpgONSEIL MUNICIPAL DU 31 JANVIER 2013, débat d’orientation budgétaire, déclaration du Groupe Communiste/Front de Gauche

Le budget présenté se place sous le cadre étroit des orientations gouvernementales dont l’objectif principal avoué est de revenir à un déficit public sous la barre des 3% dès cette année.

C’est une entreprise dangereuse, car si l’objectif inatteignable doit être atteint coûte que coûte, ce sera au prix réajustements brutaux, évalués à plus de 20 milliards d’euros, qui risquent de plonger un peu plus l’économie française dans la récession et, au bout du compte, d’accroître encore l’endettement public, comme le montrent les exemples de l’Italie, de l’Espagne ou encore de la Grèce.

Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, et son collègue Daniel Leigh l’ont reconnu dans une note publiée le 03 janvier : l’austérité mène au chômage et amplifie les déficits confirmant ainsi que nous avions raisons.

Christine Lagarde, la directrice du FMI confirme et considère que l'institution de Washington avait mal anticipé les effets de l'austérité sur la croissance européenne. Elle invite les Européens à aller plus "doucement" dans la réduction des déficits publics, pour ne pas aggraver la situation.

C’est donc bien la croissance qui nous permettra de réduire nos déficits, et non l’inverse. Dans le contexte actuel, marqué par un niveau record du chômage et une situation de l’emploi qui se dégrade, nous jugeons déraisonnable de faire de la réduction du poids de la dette l’unique priorité.

D’autant plus que ce déficit et la masse de la dette de la France sont liés essentiellement aux conséquences du Traité de Maastricht et aux poids des intérêts financiers au détriment du travail.

Rappelons à ce propos avec juste raison ce que disait Michel Rocard ancien premier ministre sur Europe 1 en décembre 2012 : « La réforme de la Banque de France de 1973 (dans le cadre du Traité Européen de Maastricht) a interdit que celle-ci prête à l’État à taux zéro.

L’État est donc allé emprunter avec intérêt sur les marchés privés. Si nous en étions restés au système précédant, qui permettait, répétons-le, à la Banque de France de prêter à l’État à taux zéro, notre dette serait de 16 ou 17 % du PIB, soit bénigne ». Aujourd’hui il se situe à 90 %.

La priorité donnée ainsi à la finance est désastreux pour les habitants.

finances.jpg« En 20 ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies ». Cette phrase est tout à fait juste. Elle a été prononcée par François Hollande il y a un an à peine en janvier 2012.. Depuis la Finance se porte toujours aussi bien le CAC 40 a progressé de 14 % en un an, Wall Street est au plus haut niveau depuis 5 ans.

Dans ce cadre crédit d’impôt compétitivité est une belle erreur. Selon une étude publiée hier par les Échos, cette mesure, qui coûtera 20 milliards d’euros à l’État, profitera à de grands groupes qui affichent de copieux profits, ne sont pas forcément exposés à la concurrence, et qui sabrent dans l’emploi.

Dans ce contexte le budget proposé par le gouvernement en 2013 ne nous convient pas et c’est la raison pour laquelle les parlementaires Front de Gauche ont voté contre.

Ce budget prévoit de nouvelles réductions d’effectifs dans la fonction publique, 2% en moyenne d’ici 2015, de nouvelles coupes dans les dépenses de fonctionnement des ministères, 5% d’ici 2015, un quasi-gel des investissements, la réduction des concours de l’Etat aux collectivités locales de 750 millions d’euros par an à compter de l’an prochain…

Les efforts budgétaires consentis sur les missions jugées prioritaires représentent bien sûr une avancée, mais ils restent prisonniers d’une logique étroitement comptable.

Si nous nous félicitons de la volonté de mettre à contribution les revenus des contribuables aisés et des grandes entreprises, qui furent les grands bénéficiaires de la gestion calamiteuse de la précédente majorité, rien ne justifiait de maintenir le gel du barème de l’impôt sur le revenu que François Hollande s’était engagé à supprimer et qui va se traduire, malgré la décote, par une augmentation significative de l’imposition de plus de dix millions de nos concitoyens.

Nous regrettons en outre que le gouvernement sur bien des sujets reste au milieu de gué. Sur l’ISF, sur la réforme du barème, sur le taux marginal d’imposition…

Le budget de l’Etat pour 2013 programme des perspectives très inquiétantes pour les collectivités territoriales. Subissant de plein fouet la suppression de la taxe professionnelle orchestrée par le gouvernement Fillon-Sarkozy, les collectivités vont être soumises, pour la troisième année consécutive au gel des dotations pour 2013. Encore faut-il ajouter la perspective de leur baisse en 2014 et 2015. Dans ce contexte nous tirons la sonnette d’alarme.

evry.jpgLe budget présenté aujourd’hui à Evry se situe évidemment dans cet environnement. Rappelons que contrairement à l’Etat nous devons présenter un budget en équilibre. L’engagement de ne pas augmenter les impôts locaux étant tenu, la baisse drastique des dotations de l’Etat nous oblige à des choix de répartitions budgétaires difficiles. Nous les assumons dans le cadre des contraintes imposées dont nous élus communistes ne sommes pas responsables.

Dans ce contexte budgétaire très difficile pourtant les orientations du programme municipal notamment dans les domaines sociaux, de l’éducation, de la jeunesse, du maintien à domicile des personnes âgées et handicapés, du sport, de la culture, de la sécurité, du renforcement des liens sociaux, des associations, de l’action de proximité, de la démocratie participative, de l’environnement, du logement sont maintenus, parfois même renforcés.

Nous dissocions ce budget de celui de l’Etat même si nous savons qu’ils sont étroitement liés, les dotations de l’un, finançant l’autre. Malgré tout le chemin parcouru par la décentralisation, notre pays reste un état jacobin. Celui qui contrôle l’argent contraint l’autre !!!

Pour les élus communistes ce budget est pour nous le meilleur possible pour les Evryens dans le cadre de la masse budgétaire dont la collectivité dispose.