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08/10/2014

C'est un gouvernement « pro-people » qu'il nous faut (Pierre Laurent)

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Manuel Valls s'est rendu à Londres pour attirer les soi-disant investisseurs de la City. Après 30 ans de politiques dites de « soutien à l'investissement », il serait temps d'en dresser le bilan. La finance n'investit pas, elle spécule. C'est la raison principale de la crise financière et de l'état de délabrement du système productif français. Un gouvernement « pro-business » n'est pas un gouvernement qui aime l'entreprise.

C'est un gouvernement « pro-people » qu'il nous faut. C'est pour ça que François Hollande a été élu. Un gouvernement de gauche digne de ce nom, plutôt que de promettre la fin de la taxe à 75 % pour les plus riches, devrait agir contre l'évasion fiscale qui ampute chaque année le budget de l’État à hauteur de 60 milliards d'euros.

Un gouvernement de gauche devrait proposer un plan d'urgence européen d'investissement pour l'emploi, l'industrie et les services publics. Il devrait se battre pour changer le rôle de la BCE et mettre la création monétaire au service du développement social et écologique.

Un gouvernement de gauche devrait, au lieu de courber l'échine devant les milieux d'affaires, s'adresser à tous ceux qui luttent au Royaume Uni contre la politique austéritaire de David Cameron et vanter les mérites de la protection sociale, dont les britanniques manquent cruellement. L'humain avant les profits est la seule idée qui peut nous guider vers le redressement du pays.

23/09/2014

RIPOSTER, CONSTRUIRE, RASSEMBLER !

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Conseil national du 19 septembre 2014 - Relevé de décisions

Le Conseil national du PCF, réuni en session le 19 septembre 2014, a discuté de la situation politique et des perspectives d'action pour notre parti.

Il a mesuré la gravité de la crise économique, politique et institutionnelle dans laquelle l'orientation du gouvernement Valls II, confirmée par le discours de politique générale du 16 septembre et par la conférence de presse du chef de l’État du 18 septembre, enfonce notre pays.

Il a mesuré aussi, après le succès de la Fête de l'Humanité, et les prises de position et initiatives de notre parti depuis le mois d’août, les possibilités nouvelles pour construire une alternative de gauche pour notre pays.

Il invite en conséquence les communistes à déployer notre démarche politique en s'adressant largement aux citoyen-ne-s et salarié-e-s de ce pays, en intensifiant, dans les territoires et les entreprises, les ripostes à la politique menée, les constructions de larges rassemblements, les débats sur l'alternative à l'austérité.

Il invite également à s'investir pleinement dans la relance du Front de gauche, nationalement et localement, avec les assemblées citoyennes et les fronts thématiques.

Pour y contribuer il a retenu les orientations suivantes :

  1. Construire un programme de large rassemblement à gauche, de redressement national du pays, autour de 3 piliers :

  • plan de lutte immédiate contre le coût du capital, contre les gâchis de la finance et pour des dépenses massives de relance sociale avec une autre utilisation de l'argent des entreprises, des banques, de l’État et des collectivités territoriales ;
  • refondation de la démocratie vers une VIe République ;
  • retour à une parole non alignée et indépendante de la France pour changer l'Europe et l'ordre du monde.
  1. Mettre en débat des mesures d'urgence et de mobilisation par l'action permettant d'approfondir notre contribution à une politique de gauche :

  • sur les choix budgétaires avec des états généraux de la justice fiscale et sociale à l'automne automne ;
  • pour la Sécurité sociale en contribuant au succès du rendez vous du 16 octobre ;
  • sur la réforme des collectivités territoriales ;
  • sur l'encadrement des loyers, le travail du dimanche et toute question venant dans le débat public ;

22/09/2014

UNE AUTRE POLITIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE EST NECESSAIRE

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"un discours de vérité"

La vie des collectivités locales et de leurs habitants est nécessairement liée aussi aux décisions prises à l'échelle de l'Etat.

Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contrepartie, aux entreprises, le gouvernement avait  proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales qui a été refusé par le Conseil Constitutionnel.

Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale.

Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.

Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur".

Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe.

Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.Il est bien illusoire de croire qu’en étant massivement aidées, les grandes entreprises vont jouer le jeu de l’investissement et de l’emploi.

cac401.jpgLe Financial Times a publié une étude révélant que, pour les mois d’avril, mai et juin 2014, temps fort des promesses gouvernementales sur la politique de l’offre, les sociétés françaises ont augmenté les dividendes versés aux actionnaires de 30 %.

D'un côté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage.

Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé.Une politique qui oublie ses valeurs de Gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naître,  des défis à relever.

Le groupe des élus communistes et républicains d'Evry

Tribune publiée dans le bulletin municipal du mois de septembre

10/09/2014

L'IMPOT JUSTE CE N'EST PAS L'ENNEMI DU PEUPLE !

fiscal.jpgJour de libération fiscal : le poujadisme 2.0

Les antifiscalistes célèbrent dans les médias et sur internet le « jour de libération fiscale », qu'un obscur institut économique, très proche des mouvements ultralibéraux, avait fixé au lundi 28 juillet.

On pourrait s’appesantir sur la méthode de calcul qui, entre approximations et mauvaise-foi délibérée, confond pêle-mêle TVA, cotisations patronales et salariales, foyers fiscaux et contribuables, le tout en feignant d'ignorer qu'une écrasante majorité des prélèvements est redistribuée sous forme de revenus (aide aux entreprises, prestations sociales...)

Mais le plus intéressant demeure son fond idéologique à peine voilé. L'impôt serait un racket d'Etat, et le salarié un otage accablé. On ne peut qu'en conclure que les économistes à l'origine de cet indicateur grotesque doivent vivre à l'écart du monde.

Dans le cas contraire, ils se seraient aperçu que l'impôt leur permet de se faire soigner à l'hôpital, d'envoyer leurs enfants à l'école, d'utiliser le réseau routier français ou de pouvoir compter sur les forces de l'ordre en cas de besoin, entre autres prestations.

Cette version 2.0 du poujadisme préfère remettre en cause un des fondements de la solidarité nationale, plutôt que de poser la question des garanties de l'efficacité et de l'équité de celle-ci.

Le PCF défend une refonte en profondeur de le fiscalité en faveur d'un impôt plus juste, instaurant notamment une taxation des activités spéculatives, un calcul progressif de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés, ou encore un calcul de ce dernier à partir du chiffre d'affaire...

L'inégalité est un fléau, pas la solidarité.

19/08/2014

Langage de vérité !

pauvrete1.jpgEditorial de l'Humanité par Paule Masson

Demain, le Conseil des ministres entame la « rentrée difficile » annoncée par Manuel Valls. Sous prétexte d’opter pour le « langage de la vérité », le premier ministre s’emmure dans un fatalisme qui interdit la moindre question critique et renvoie dans le camp des « irresponsables » celle et ceux qui préconisent une autre politique.

Comme si le déclin de l’économie était dû à une panne mécanique de la croissance. Il est le résultat de l’entêtement à alimenter un couple mortifère : l’austérité budgétaire qui dégrade les services publics, assèche l’investissement, et la contraction du pouvoir d’achat qui alimente une chute de la consommation, donc de la demande.

Les chiffres de ce mois d’août sont terriblement révélateurs. Le chômage ne diminue pas. Les entreprises n’investissent pas. Les salaires sont drastiquement bas. Le PIB ne décolle pas. C’est l’échec.

S’afficher à l’université d’été du Medef, comme prévoit de le faire Manuel Valls, ou multiplier les appels à la patience n’amènera pas plus de résultats.

Il est bien illusoire de croire qu’en étant massivement aidées, les grandes entreprises vont jouer le jeu de l’investissement et de l’emploi. Le Financial Times a publié hier une étude révélant que, pour les mois d’avril, mai et juin 2014, temps fort des promesses gouvernementales sur la politique de l’offre, les sociétés françaises ont augmenté les dividendes versés aux actionnaires de 30 %.

La ponction sur les ménages pour financer le pacte de responsabilité ne sert qu’à gonfler les revenus du capital. Là sont tout le problème et la vraie source du « langage de vérité » qu’il faudrait tenir pour s’attaquer enfin au coût du capital.

Les sociétés du CAC 40 ont décidé, pour 2014, de distribuer la moitié de leurs profits en dividendes, soit presque 40 milliards d’euros. Exactement la somme que le gouvernement apporte sur un plateau aux entreprises afin de « restaurer leur marge », donc de soutenir leurs profits au détriment d’une politique d’investissement sociale, de gauche.

L'Humanité : http://www.humanite.fr/langage-de-verite-549441

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08/08/2014

Censure du pacte de responsabilité : "Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse"

manif151.jpgEn retoquant  l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.

Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.

Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur".  Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.

D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays.  Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

05/08/2014

André Chassaigne : « Nous pouvons construire des ponts avec les frondeurs du PS »

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"L’objectif des députés du Front de gauche n’est pas le « tout ou rien », mais de se retrouver sur des analyses critiques, de construire des propositions alternatives pour faire grandir"
 
Dans L'Humanité Dimanche. À l’issue de la session parlementaire, le député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe démocrate et républicain, André Chassaigne, dresse un bilan contrasté, entre difficulté de s’opposer à cette politique et nouvelles convergences à gauche. Entretien.

Humanité Dimanche. Alors que la session parlementaire comprenait l’examen de plusieurs textes très importants, et notamment des budgets rectificatifs, quel bilan en tirez-vous, en tant que président du groupe démocrate et républicain (GDR) ?

André Chassaigne. Le bilan de la session parlementaire est pour nous très inquiétant car s’est poursuivie la politique de renoncement du gouvernement. Ce n’est pas faute d’avoir, dès le début de cette législature, alerté sur la nécessité d’un changement de cap. Au contraire, le cap à droite s’est accentué. Nous avons espéré que les messages envoyés par les électeurs aux élections municipales et européennes seraient entendus, mais cet espoir est resté vain. Le changement de gouvernement n’a fait que confirmer la volonté de François Hollande de poursuivre sa politique au service des dogmes européens, imposant une politique d’austérité qui, jour après jour, fait la preuve de son inefficacité et de son injustice.

HD. Dans ce contexte, quels ont été la place et le rôle des élus du Front de gauche ?

André Chassaigne. Notre action et notre mobilisation au sein du Parlement avaient pour objectifs d’atténuer les effets néfastes de cette politique. Souvent en vain mais sans jamais nous décourager : l’histoire retiendra que les parlementaires du Front de gauche n’ont pas voulu s’associer à cette dérive. Mais il existe une situation qu’on peut qualifier de nouvelle. D’une part, parce que les élections ont montré que la politique du gouvernement non seulement échoue mais qu’elle est massivement rejetée. Cela a conduit à la sortie des Verts et au rétrécissement de la majorité. D’autre part, car des convergences ont été créées avec les députés socialistes qu’on appelle les « frondeurs », sur les grandes questions de justice sociale, à propos des budgets rectificatifs de l’État (PLFR) et de la Sécurité sociale (PLFRSS). L’objectif des députés du Front de gauche n’est pas le « tout ou rien », mais de se retrouver sur des analyses critiques, de construire des propositions alternatives pour faire grandir, à l’Assemblée et dans la population, une politique différente. Construire des ponts, pour résumer.

HD. Quels exemples pouvez-vous donner de ces ponts, de ces convergences et de leurs débouchés ?

André Chassaigne. Je pense notamment au recul du gouvernement sur le gel des allocations logement, sur le gel des pensions de retraite en dessous de 1 200 euros. C’est modeste, mais audelà des seules mesures purement législatives, il y a eu des débats forts sur les textes budgétaires rectificatifs. Jacqueline Fraysse, pour le PLFRSS, Nicolas Sansu et Gaby Charroux, pour le PLFR, ont amené des débats très vifs : ces affrontements ont permis des convergences avec des députés issus de toute la gauche.

HD. Cela augure-t-il une situation nouvelle, qui permettrait l’émergence d’une réelle politique de gauche ?

André Chassaigne. Quelque chose de nouveau est en train de se passer. Cela conforte notre positionnement : d’une parole isolée, on passe à une parole partagée. Cela doit « transpirer » dans la population, et créer un espoir. Mais nous n’en sommes qu’aux fondations.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR BENJAMIN KÔNIG , l'humanité dimanche

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