13/07/2013
Déraillement de Brétigny-sur-Orge : « L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame » (Pierre Laurent)
Le déraillement du train corail inter-cités Paris-Limoges et les très nombreuses victimes qu'il a provoquées suscitent une émotion nationale légitime. Je la partage profondément.
Je veux au nom du PCF saluer le courage et l’efficacité de tous les services de secours mis en œuvre face à cette catastrophe par les cheminots, les services de santé, de police et de gendarmerie.
J'adresse mes condoléances aux familles des victimes décédées et mon soutien aux blessés et à leurs proches. Je veux également dire ma solidarité aux cheminots que je sais durement atteints en de telles circonstances.
L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame.
Nous en attendons la plus grande transparence. Il est trop tôt pour s'avancer et le temps nécessaire aux investigations doit être respecté.
De nombreuses questions légitimes se posent notamment sur cette ligne POLT ( Paris-Orleans-Limoges-Toulouse) sur laquelle les retards d'investissements sont avérés, et plus globalement sur l'entretien du réseau.
Toutes devront trouver réponses au plus vite. Le PCF sera extrêmement vigilant.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Brétigny : une pièce défaillante de l'aiguillage aurait provoqué le déraillement selon la SNCF
Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges, a annoncé samedi un responsable de la SNCF.
"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie. nL'éclisse qui s'est détachée "est venue se loger au centre de l'aiguillage et à cet endroit elle a empêché le passage normal des roues du train et elle aurait provoqué le déraillement du train", a-t-il précisé.
Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. "Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant", a-t-il précisé.
Au total, dans cet accident qui a coûté la vie à au moins six personnes, quatre voitures ont déraillé: deux se sont couchées sur la voie, une s'est trouvée à cheval sur la voie et sur le quai et la dernière est restée debout. Le train comptait sept wagons.
Article publié par l'Humanité
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11/07/2013
L’enjeu majeur du rassemblement pour la démocratie et la gauche
Par Pascal Savoldelli, Responsable national du PCF aux élections.
Les élections municipales de mars 2014 vont être le premier scrutin d’ampleur nationale, deux ans après l’élection de François Hollande et d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. C’est dire l’enjeu de ce rendez-vous électoral pour l’ensemble de forces politiques, à deux mois des européennes et au tout début d’un calendrier électoral chargé jusqu’à la présidentielle de 2017.
Nous abordons ces élections avec la détermination d’aider à construire des majorités municipales utiles au progrès social et à l’aspiration d’un vouloir-vivre autrement, à la promotion des services publics et à l’aménagement durable des territoires. Notre objectif est de doter les conseils municipaux d’un maximum de majorité clairement à gauche et que soient élu(e)s, partout, le plus possible de candidat(e)s communistes et Front de gauche, comme conseiller(e)s municipa(les)ux, adjoint(e)s et maires.
Le renforcement du maillage territorial de notre apport politique est un enjeu essentiel dans les évolutions actuelles des rapports de forces politiques, sur fond de crise majeure de notre société aux plans économique, social et institutionnel :
– Contre la droite et l’extrême droite, pour endiguer les projets de reconquête de l’UMP et gagner des villes, pour barrer la route à un FN vorace et à l’affût, stimulé par ses récents résultats électoraux, sur fond d’impuissance des pouvoirs successifs face à l’hégémonie du capitalisme financier.
– Dans la lutte contre l’austérité et les effets dévastateurs des politiques libérales.
– Pour la défense et l’essor du service public, pour un nouvel élan de l’action des collectivités locales et de la démocratie locale actuellement mises en danger par les projets de réforme territoriale.
– Pour le respect des valeurs républicaines dans notre pays, l’intérêt général, la justice, l’égalité et les solidarités… Et, notamment, pour les populations qui ont le plus besoin de protection et de soutien dans tous les aspects de leur vie personnelle et familiale.
– Pour retrouver de l’espoir dans un contexte de défiance envers les institutions et le politique, malheureusement accru par des promesses électorales non tenues. L’impopularité du gouvernement PS-EELV anesthésie l’envie à gauche.
Pour atteindre ces objectifs, dans ces élections à deux tours, seule la stratégie de larges rassemblements pour des politiques municipales clairement à gauche permet d’entendre, de rassembler et de fédérer la diversité des attentes et préoccupations des habitants dans ce cadre territorial très spécifique qu’est la commune.
La commune est dans notre pays l’institution la plus proche de la vie des habitants. Elle a développé, au fil de notre histoire, un fort sentiment d’appartenance et une recherche de fierté tant individuelle que collective. D’une très grande diversité, les villes et villages de France sont incontestablement des espaces privilégiés d’expression citoyenne et de proximité parfaitement adaptés à la stratégie de rassemblement que nous voulons mettre en œuvre pour construire avec les populations les réponses et les projets dont elles ont besoin pour mieux vivre. Les sondages montrent que les Français sont majoritairement attachés à la commune et y voient un précieux échelon démocratique dans lequel le maire et l’élu local résistent mieux à la crise de légitimité de l’ensemble du pouvoir politique.
Depuis des années, l’expérience prouve que l’engagement des élu(e)s communistes dans le cadre profondément humain, solidaire et citoyen qu’est la commune est d’une efficacité et d’une utilité sociales largement reconnues. Les bilans des maires communistes révèlent clairement qu’ils sont des rassembleurs de toute la population par des pratiques démocratiques en permanente recherche de nouvelles formes d’implication des citoyens dans la gestion de la cité.
Rien n’est plus politique que les besoins exprimés par les habitants ! Évaluer ces besoins et les politiser est facteur de rassemblement. Notre combat politique veut être le plus possible en phase avec tout ce qui vit, pense, se révolte et lutte dans la commune comme dans l’ensemble de la société.
Dans cet esprit, nous ambitionnons que celles et ceux qui vont porter nos projets pour la ville ou le village soient le reflet de ses diversités, des jeunes, des citoyens issus de l’immigration, des acteurs de la vie syndicale et associative. Nous souhaitons que partout où il se développe, le mouvement social s’invite dans le champ politique des municipales.
La constitution de listes autonomes au premier tour ne peut être la réponse en soi à cet enjeu primordial du rassemblement, a fortiori si l’esprit qui les anime est celui de la désunion. Dans tous les cas, rassemblement dès le premier tour ou autonomie (que ce choix soit fait de manière volontaire ou contraint par l’attitude d’autres composantes de la gauche), c’est la nature du rassemblement, son ampleur, les luttes qui façonnent les conditions de l’union et des alliances.
Attention à ne pas tomber sans le vouloir dans le piège d’un tripartisme PS-UMP-FN excluant le rassemblement à gauche et créant une offre politique qui réorienterait le besoin de changement vers des impasses libérales ou xénophobes.
La conséquence en serait un isolement, donc une marginalisation du Front de gauche dans le rassemblement, préjudiciable à lui-même et au nécessaire rassemblement contre la droite et son extrême.
Si de telles listes peuvent résulter d’un souci de lisibilité politique, elles ne peuvent qu’être une approche très partielle de la réalité et de la manière de faire de la politique au plan communal en déclarant exclusif le débat national et en sous-estimant la prise en compte des spécificités locales. C’est également passer à côté des particularités du scrutin municipal qui favorise le rassemblement bien au-delà des partis et de leurs seules stratégies d’union.
C’est pourquoi il convient, dans les mois qui viennent, de faire avancer la bataille des idées, de mettre en mouvement le plus grand nombre de gens, de faire grandir la force de l’intervention citoyenne en libérant l’expression locale des forces de progrès par de larges rassemblements à gauche avec toutes ses composantes politiques. Loin de considérer que ce rassemblement exclut ou atténue l’apport du Front de gauche, nous voulons bien au contraire qu’il en soit, dans ces élections municipales comme dans les autres, un moteur essentiel. Le PCF, les près de 10 000 élus communistes et républicains sont un atout pour le front de gauche en lui permettant d’être utile à un rassemblement conquérant, ouvert sur toute la gauche, ouvert à toutes les classes populaires.
Cette stratégie nous démarque nettement du jeu des alliances traditionnelles qui lassent les électeurs et sur lesquelles montent actuellement Harlem Désir et François Hollande sur le thème d’une union de la gauche alignée sur le PS, et Jean-François Copé sur le thème du rassemblement de la droite.
Le rassemblement pour une transformation sociale ne peut être que pluraliste. La condition de son existence et de son efficacité est de considérer les individus comme auteurs et décideurs dans la pluralité du peuple de gauche.
16:32 Publié dans ACTUALITES, Elections Evry, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, front de gauche, gauche, gauche au pouvoir, municipales 2014, pascal savoldelli | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/07/2013
AUGMENTATION DE L'ELECTRICITE : UNE DECISION PROFONDEMENT INJUSTE !
L'électricité va augmenter de deux fois 5% : décision injuste et préjudiciable pour le pouvoir d'achat des familles et pendant ce temps l'action EDF s'envole de de 9 %.
Quand les mauvaises nouvelles des familles font le bonheur des actionnaires...et il s'agirait d'inciter les Français à réduire leur consommation.
Et qui avait dit que la libéralisation du marché allait faire baisser les prix de l’électricité ?
•Les changements d’orientation de l’entreprise, conséquences de la dérèglementation du secteur, ont conduit à des sous-investissements importants dans les moyens de production et dans les réseaux, on en subit les conséquences....et cela a conduit à une telle dégradation que le redressement est devenu urgent et nécessaire, autant sur les moyens techniques que les moyens humains pour permettre aussi le transfert de connaissances imposé par les départs en inactivité des agents.
Il n’est donc pas surprenant de constater aujourd’hui que les coûts de production ont augmenté fortement pour assurer la reprise d’investissements devenus indispensables.
•par ailleurs la dérèglementation du secteur a conduit et continue à déstructurer le secteur et génère du gaspillage. La séparation des entreprises voulue par Bruxelles a eu pour conséquence de jeter par la fenêtre des millions d’euros pour séparer les systèmes d’information des entreprises. La désoptimisation se retrouve à tous les niveaux et dans tous les métiers.
Garder ou conquérir des parts de marché implique par ailleurs à affecter plus de personnel à l’activité commerciale. Tous ces coûts sont pointés dans l’augmentation importante des coûts commerciaux. A cela se rajoute l’obligation d’acheter des certificats d’économie d’énergie.
On ne peut que le constater, ce système marche sur la tête. Il faut stopper la dérèglementation et effectuer un bilan pour mettre en évidence les conséquences désastreuses qui nous envoient dans le mur, par pur dogmatisme. S’il est nécessaire d’investir pour disposer d’un parc de production performant et de refléter les coûts correspondants dans les tarifs réglementés, il est urgent de faire un bilan sérieux de la déréglementation y compris sur un plan comptable.
En prenant cette décision le gouvernement n'a pas tenu du pouvoir d’achat des ménages dans cette période déjà particulièrement difficile.
Plus que jamais, la constitution d’un pôle public de l’énergie est nécessaire pour permettre une appropriation sociale de tout ce secteur si stratégique et retrouver une maîtrise économique et sociale de ce secteur au service de l’intérêt général.
DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
La première décision de Philippe Martin comme ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie est d’augmenter les tarifs d’électricité de plus de 5 % pour 2013 et 2014.
Il s’agit de la plus forte hausse de ces dix dernières années. A défaut d’être chaud, l’hiver s’annonce coûteux ! Cette annonce représente un cadeau de départ en vacances, dont nombre de français auraient aimés se passer ! Cette augmentation est inacceptable.
Elle porte exclusivement sur les tarifs règlementés pour les particuliers : une fois encore les grandes entreprises en sont préservées.
La Commission de régulation de l'énergie demandait depuis plusieurs années une augmentation des tarifs de l’énergie pour donner à EDF les moyens d’investir dans son outil industriel et productif. Le gouvernement Sarkozy/Fillon avait volontairement limité les hausses dans la perspective des élections présidentielles et législatives de 2012. Si EDF doit disposer de moyens financiers pour faire face à ses charges, le Parti communiste considère que d’autres solutions doivent être utilisées. Ainsi l'État, qui est actionnaire majoritaire d’EDF, détenant 84,48% de son capital, prélève 2,3 milliards d’euros de dividendes par an. Nous proposons donc que l'État, fasse l’impasse sur cette recette pour son budget général et permette à EDF de consacrer cette part de son chiffre d’affaire à ses activités.
L’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie ne fait pas baisser les prix, bien au contraire ! Cette libéralisation conduit à des gâchis : affectation des ressources de l’entreprise au développement international plutôt qu’interne, revente d’une partie de l’électricité nucléaire contrainte à ses concurrents privés (loi Nome), passation de contrats de gré à gré avec les grandes entreprises accentuant la mise en concurrence. C’est pour cette raison que nous défendons la création d’un pôle 100 % public de l’énergie et que nous préconisons la création d’une commission pluraliste (élus, salariés, particuliers, entreprises, associations et partis politiques) pour fixer en toute transparence les tarifs de l’énergie.
Parti communiste français
17:41 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edf, augmentation, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
08/07/2013
Cour des comptes : « Pas un exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique »
La Cour des comptes annonce un risque d'augmentation du déficit public pour 2013 à 4%, supérieur aux 3,7% prévus initialement. Et cela, malgré la politique de pression fiscale opérée sur les ménages essentiellement et le ralentissement de la dépenses publique. Un risque amplifié par une croissance négative qui impacterait in fine les recettes publiques de 2013 de l'ordre de 0,3 points de PIB.
Dès lors, la Cour propose-t-elle d’arrêter avec cette politique d'austérité qui donne les résultats qu'elle dénonce ? Que nenni. Au mépris de toute logique, elle ne trouve pas autre chose à prôner que le renforcement des économies budgétaires : 28 Mds supplémentaires d'ici à fin 2015 !
Quel aveuglement. Ce n'est plus de l 'exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique. La cause des déficits s'enracine avant tout dans la chute historique du pouvoir d'achat des français (-0,9%), du ralentissement de la masse salariale (+1,7% en 2012 contre +3,2% l'an passé), de l'explosion du chômage (+11,5% en un an, que ne parviendront pas à enrayer les 20% de hausse des radiations des statistiques de juin 2011), de la fonte des effectifs salariés (98 000 emplois en moins en 2012). Causes qui pèsent autant sur la demande que sur l'offre, et qui pénalisent l'activité économique. La lutte contre les déficits publics par la baisse de la dépense publique et la hausse de la fiscalité sur les ménages, pour répondre aux diktats des marchés financiers, alourdit la pression sur la consommation et réduit les capacités de création de richesses du pays. C'était vrai pour la Grèce, l'Espagne, le Portugal ... C'est dorénavant vrai aussi pour la France.
Sans cherchez bien loin, il existe une alternative pour l'emploi, pour un véritable redressement productif, pour une appropriation sociale de l'argent et de son utilisation! Gracieusement, le PCF et le Front de gauche tiennent à la disposition de la cour des comptes leurs propositions.
14:31 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, pcf, cour des comptes, austérité, déficit | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
05/07/2013
La gauche sans la culture n'est pas la gauche
L’écologie n’est pas la seule victime de l’austérité à la sauce Hollande- Ayrault. Ainsi à la veille des festivals de l’été, les mauvaises nouvelles s’accumulent dans le champ culturel :
- L’année 2014 verra une nouvelle baisse du budget du ministère de la culture (- 2,8% après -4,3 % en 2013). Sans compter les « gels » et les « sur-gels » de crédit de moins en moins « dégelés ». Pour la deuxième année consécutive le gouvernement considère que la culture n’est pas sa priorité et le budget dérisoire qu’il y consacre va de nouveau être sacrifié sur l’autel de l’austérité. Ils sont loin les engagements du candidat Hollande, bien insuffisants au demeurant, de « sanctuariser » le budget ;
- Le mot culture a disparu de l’acte 3 de la décentralisation et si la compétence générale est maintenue pour les collectivités, la baisse drastique de leurs dotations et la faiblesse de la fiscalité locale vont se traduire par un repli sur leurs compétences légales et obligatoires dont la culture ne fait toujours pas partie. Or 70 % de la dépense publique en faveur de la culture est aujourd’hui assumé par ces mêmes collectivités et le rapport au territoire est désormais au cœur de toute politique culturelle ;
- Pour financer les quelques mesures en faveur de l’éducation artistique, renvoyées pour l’essentiel au périscolaire et donc aux collectivités, le ministère enjoint les Drac à prendre sur leurs budgets récurrents déjà fortement amputés.
- L’absence de tout débat public sur un autre engagement présidentiel, le projet de loi d’orientation en faveur de la création, confirme décidément que ce gouvernement n’a aucune ambition dans ce domaine.
« Le politique dénué d’approche culturelle et d’imaginaire est condamné à l’ordre du conjoncturel » écrivait Mahmoud Darwich très peu de temps avant sa mort. Il ne se doutait pas à quel point son propos pouvait s’appliquer aux premiers mois de ce quinquennat tout entier dévolu à la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat alors que sous prétexte de compétitivité les cadeaux s’accumulent pour les entreprises.
Quelle extraordinaire ambition que celle qui consiste à obéir à M. Barroso et à la Commission européenne et à leur présenter un déficit budgétaire réduit à moins de 3% ! Le prix à payer dans le champ culturel sera, comme partout, très lourd : la mort de centaines de structures culturelles, la mise au chômage de milliers d’artistes, la mise au rencart d’un nombre incommensurable de projets culturels au service de la vie sociale, à l’école, au travail, en ville. La culture est un bien commun aussi indispensable à la vie de chacune et chacun que l’éducation, la santé ou bien encore l’environnement. Est-ce un hasard si le couperet de l’austérité s’abat d’un même mouvement sur l’écologie et sur la culture ? Nous sommes tout autant menacés par le changement climatique que par une crise anthropologique. Nous vivons en effet des temps troublés où nous avons perdu le sens même de la condition humaine et de son devenir et la culture apparait plus que jamais comme la réponse à une crise globale au sens que lui donne Gramsci : « c’est quand le vieux monde se meurt, que le nouveau tarde à naitre et que dans ce clair- obscur surgissent des monstres ».
C’est pourquoi la poursuite, par ce gouvernement qui se prétend de gauche, du démantèlement sarkozyste de notre service public de la culture, n’est pas seulement une faute politique contre l’art et les artistes, c’est une insulte faite à l’avenir même de notre peuple et de sa jeunesse. Par définition la gauche ne peut construire une politique émancipatrice sans une ambition culturelle. La gauche sans la culture n’est pas la gauche !
Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF
11:52 Publié dans ACTUALITES, Livre, Musique, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, budget, livre, théatre, musique, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/07/2013
Municipales 2014 : résister, rassembler, proposer et construire !
DECLARATION DE LA FEDERATION DE L'ESSONNE DU PCF
Face à l’ampleur et à la nature de la crise, rien de bon ne sera possible pour la France, pour notre peuple, pour la gauche, sans un mouvement d'opinion et d'action suffisamment large et profond pour réunir les conditions de la mise en oeuvre d'une politique nouvelle alternative à l'austérité.
Une alternative, c'est-à-dire les grands axes d’une autre politique à gauche, en France et en Europe, capable de faire reculer les puissants intérêts de la finance et indissociablement promouvoir les rassemblements, populaires et politiques capables de porter ces objectifs.
Il faut d'abord, continuer à convaincre sur les impasses de la politique actuelle du gouvernement pour transformer la déception, voire la colère en conscience pour la lutte et l'action. Les municipales en seront un moment important.
Ces politiques plongent notre pays en récession. Elles accentuent le chômage et l’explosion des inégalités qui touchent au premier chef les jeunes, les femmes, les retraités et frappent durement le pouvoir d'achat des Français.
Il est évident qu'aucun « redressement national » n'est envisageable sans relance socialement utile par la création d’emplois durables, le développement de notre production industrielle et l’intervention publique dans les entreprises pour faire reculer les critères de rentabilité des actionnaires et du MEDEF, au profit d'un réel partage des richesses.
Il est impératif de mobiliser toutes les richesses et les ressources financières disponibles, combattre les rendements spéculatifs de la finance. Il faut instituer une grande réforme fiscale qui fasse reculer les inégalités et l'évasion fiscale, frauduleuse comme légale.
Il est tout aussi essentiel d’imposer l'arrêt des politiques des suppressions d'emplois publics, le rétablissement des dotations aux collectivités locales et la compensation des charges qui leur sont transférées. De leur favoriser l’accès à des crédits bonifiés car elles réalisent plus de 70% des investissements civils de notre pays.
L’urgence consiste en un programme national de relance sociale, industrielle et de transition écologique notamment dans l'énergie, les transports, l'habitat…Enfin, dans le même mouvement, il est temps d'engager la refondation de notre République par la transformation démocratique de nos institutions et des modes de scrutin, par la remise en chantier complète de l'acte III de la décentralisation, vers une VIème République.
Il nous faut aborder avec ambition la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, financer le développement des services publics et de la protection sociale, réussir les indispensables mutations sociales, écologiques, industrielles, informationnelles et démocratiques.
Les prochaines échéances électorales que sont les élections municipales donneront un signal politique d'importance, fortement marqué par l’enjeu national, deux ans après l'élection présidentielle.
Ce qui anime les communistes de l’Essonne est de savoir ce qui doit être « bon et utile » pour les populations à l’aune de ces élections pour les six années de mandature qui suivront.
Pour y parvenir, la Fédération de l’Essonne du Parti communiste français se fixe 3 objectifs.
1- Etre à l’offensive et rassembleurs. Nous nous opposerons et mettrons en échec la droite et l'extrême droite, le Front national, qui affichent des ambitions dans notre département et visent la conquête de plusieurs communes.
2- Contribuer aux mobilisations citoyennes, promouvoir des pratiques démocratiques nouvelles, des engagements contre l'austérité et agir pour des politiques publiques ambitieuses, pour la défense et le développement des services publics, le logement social, la gestion publique de l’eau, le droit de vote des ressortissants étrangers, le rejet de l’acte III de la décentralisation qui réduirait à portion congrue le rôle des communes. Ainsi nous voulons élaborer des rassemblements, des dynamiques citoyennes et des contenus de progrès social, pour construire des projets municipaux et élaborer des listes larges et ouvertes.
3- Renforcer le large réseau d’élus communistes, du Front de gauche, conquérir des influences et des positions électives, tant dans les majorités que dans les oppositions, partout y compris dans les villes et villages de plus de 1000 à 3500 habitants (selon le nouveau mode de scrutin), pour mener en proximité les nécessaires actions avec les populations, répondre à leurs aspirations, mener le combat pour une autre perspective.
Notre boussole, notre ambition restera la même : unir le plus largement possible à gauche, combattre les intentions de la droite et l’extrême droite, agir dans le sens des réponses concrètes aux populations des villes de notre département.
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01/07/2013
Egypte : Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien
Depuis l'élection de Mohamed Morsi, comme Président, qui n'avait recueilli que 20 % du corps électoral, les Frères Musulmans ont tenté d'imposer à la fois une islamisation rampante de la société, notamment par le biais de la Constitution, et une politique libérale forcenée qui a conduit à une dégradation générale de la situation économique et sociale, avec les hausses du chômage et de l'inflation, le recul des services publics, l'aggravation de la dette et la chute de la monnaie, cette politique ayant reçu les encouragements du FMI et Qatar réunis.
En un mot tout l'inverse de ce pourquoi le peuple égyptien s'était dressé il y a 2 ans en chassant le dictateur.
Depuis, les manifestations contre le nouveau régime n'ont jamais cessé e...t le bras de fer avec les Frères Musulmans n'a fait que se durcir. La mobilisation historique de ce week-end marque une rupture irréversible entre les forces vives du peuple et la confrérie.
Comme le propose le mouvement Tamarod qui reçoit le soutien de l'opposition de gauche, laïque et libérale et des 22 millions de signataires, la solution est dans le départ de Morsi et la tenue de nouvelles élections présidentielles.
Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien, de sa jeunesse, des femmes, des syndicalistes, des progressistes qui écrivent aujourd'hui une nouvelle page d'histoire de leur pays, pour une Egypte démocratique, de justice sociale et de dignité.
Parti communiste français,
Paris,le 1er juillet 2013.
15:36 Publié dans ACTUALITES, ACTUes-Vidéos, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : egypte, pcf, morsi | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |