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19/05/2021

Fabien Roussel : droit à la sécurité

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Dans une tribune adressée à l'Humanité, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et candidat à la présidentielle, estime que la gauche "doit prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires".

J’ai défendu l’idée que la gauche devait prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires. C’est la raison pour laquelle j’ai participé, avec d’autres parlementaires et élus du PCF au rassemblement des syndicats de policiers, le 19 mai, devant l’Assemblée nationale. Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés. Nous ne laisserons jamais les questions de sécurité aux mains d’incendiaires qui ne cessent de nourrir une très dangereuse instrumentalisation avec des surenchères liberticides.

Je propose une réponse progressiste et républicaine offrant à la fois la sécurité et l’égalité, la tranquillité pour toutes et tous, et de nouveaux progrès sociaux.

"Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés".

Partout dans le pays, les élus locaux des quartiers et des villes populaires savent combien les problèmes d’insécurité, de délinquance, de trafic sont un véritable poison.  La sécurité est un droit fondamental qui doit être garanti à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu d’habitation. C’est un service public qui ne peut pas être vendu à des sociétés privées comme le prévoit la loi « sécurité globale » du gouvernement. Nous proposons la création d’une véritable police nationale de proximité, avec le recrutement de 30 000 agents, formés, bien encadrés, correctement rémunérés. Nous contestons la politique du chiffre imposée par ce gouvernement comme les choix faits en matière de maintien de l’ordre. Le procès sur le prétendu laxisme de la réponse judiciaire sert aujourd’hui de prétexte pour ne plus parler de l’indigence des moyens accordés à notre Justice.  Ce gouvernement, comme les précédents, a provoqué de véritables déserts judiciaires ! Je garde en mémoire ces rassemblements des robes noires, avec tous ces avocats qui dénonçaient la fusion des tribunaux et la réforme Belloubet. Nous sommes les baudets de l’Union européenne avec 11 juges pour 100 000 habitants soit deux fois moins que la moyenne européenne (rapport publié par la commission européenne en octobre 2020) ! Quant au code pénal, il n’a cessé d’être durci au cours dernières années : il ne saurait satisfaire un désir de vengeance, il doit sanctionner justement les délits et les crimes tout en visant à la réinsertion du maximum de condamnés.

Cette démarche, pour permettre à la Police et à la Justice d’exercer pleinement leurs missions au service des principes de la République et de l’État de droit, ne saurait être dissociée d’une réponse forte et claire en matière d’éducation, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, d’égalité réelle.

Des territoires de notre République ne sont pas « perdus ». Ils ont été délaissés et même abandonnés du fait des politiques d’austérité menées au fil des derniers quinquennats et aggravées par l’actuel pouvoir alors que les populations qui y vivent ont justement besoin de plus de politiques publiques pour affronter les conséquences du chômage, des bas salaires et de la précarité. Ce qui tient encore est le résultat d’une combativité intacte et d’un courage exceptionnel d’élus locaux, de bénévoles associatifs, d’agents des services publics, de familles, de citoyennes et citoyens qui sont la richesse de notre pays. Ils sont les experts de leur territoire. Ils savent comment faire. A chacune de mes rencontres, ils me disent combien des solutions sont à portée de main. A chaque fois, il est question de service public, de leur indispensable retour et de leur développement, de réponse au plus près des populations, en prenant à bras le corps l’ensemble des problématiques de vie. Un exemple : on parle en ce moment des enjeux démographiques. Eh bien, nous avons besoin de crèches publiques, d’une grande politique publique de la petite enfance.

Il n’y a pas d’un côté, les questions de sécurité et de l’autre, les revendications sociales car, on le sait bien, à ce jeu-là, c’est insécurité générale qui progresse et l’horizon qui s’obscurcit avec de lourdes menaces pour notre vie démocratique.

La République doit, par conséquent, sécuriser toutes les dimensions et tous les âges de la vie. C’est ainsi que nous relèverons le défi des jours heureux.

14/05/2021

PALESTINE : DECLARATION DE FABIEN ROUSSEL

Palestine3.jpg« Stop à la colonisation, stop à l'escalade guerrière, la France doit reconnaître l'Etat de Palestine » (déclaration de Fabien Roussel)
 
Les informations qui me parviennent de mes amis israéliens et palestiniens m'alertent sur la gravité de la situation au Proche-Orient.
Après la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie qui prive les Palestiniens de leur droit à un État indépendant et viable, les ratonnades et les manifestations de haine déclenchées par l'extrême droite israélienne sur l'Esplanade des mosquées, l'intrusion de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa, plusieurs villes israéliennes sont en train de s'embraser. Des lynchages s'y produisent, contre des citoyens arabes ou juifs.
Tel est le résultat de la politique belliciste et criminelle du gouvernement de Monsieur Netanyahou, poursuivi devant les tribunaux de son pays pour des actes de corruption et contre lequel des manifestations sont régulièrement organisées demandant son départ.
Prenant pour prétexte des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, c'est pourtant ce gouvernement qui déclenche des raids criminels sur Gaza, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile, notamment de nombreux enfants.
C'est aussi lui qui menace de déclencher une opération terrestre contre Gaza, au risque de provoquer un nouvel embrasement de toute la région et de rendre plus incertain encore toute perspective de paix.
Je suis stupéfait de l'attitude du président de la République et du gouvernement français, qui ont choisi de s'aligner sur la politique du président des États-Unis, lequel s'oppose à toute intervention du Conseil de sécurité et des Nations unies. C'est dans un soutien à la politique des dirigeants israéliens, qui ne cessent de bafouer le droit international, que Monsieur Macron engage ainsi notre pays.
Plus grave encore, en interdisant dans l'ensemble du pays toute initiative en faveur d'une paix juste entre Palestiniens et Israéliens, le gouvernement crée les conditions de tensions communautaires, de violences et de provocations racistes. Il doit au contraire faire respecter la liberté d’expression et de manifestation des partisans de la paix.
Il faut mettre un terme à l'escalade meurtrière en cours. La France doit s'exprimer clairement en faveur du droit et de la justice : la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie doit immédiatement prendre fin, les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés, à commencer par Marwan Barghouti, les Palestiniens doivent disposer de leur État dans le frontières de 1967 et pouvoir vivres libres aux côtés de l'État d'Israël, les discriminations doivent enfin cesser au sein de l'État d'Israël.
La communauté internationale, et particulièrement les États-Unis, l'Union européenne et la France doivent faire respecter toutes les résolutions des Nations unies en ce sens. Des sanctions doivent être prises contre le pouvoir israélien actuel, tant qu'il bafouera le droit international.
Le peuple palestinien doit, dans ce cadre, bénéficier d'une protection internationale. Et, conformément au vote de l'Assemblée nationale voici déjà plusieurs années, notre pays doit reconnaître l'État de Palestine.
L'urgence est à présent d'empêcher une intervention militaire terrestre à Gaza, véritable prison à ciel ouvert, déjà meurtrie par des mois de bombardements quotidiens et des conditions de vie catastrophiques pour les Palestiniens.
Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,
Paris, le 14 mai 2021.
 

A l'initiative d’Évry Palestine, Rassemblement le  Samedi 15 mai  à Evry Courcouronnes devant la Mairie, place des Droits de l’Homme, avec l’Olivier-AFPS Corbeil-Essonnes, de 14h30 à 16h.
Les Palestiniens ont besoin de notre soutien ! Le rassemblement a bien lieu avec déclaration à la Préfecture .
- Contre la répression meurtrière des Palestiniens de Jérusalem, contre les bombardements de Gaza, contre la politique d'Apartheid d'Israël, rejoignez-nous.
  Les Palestiniens commémorent chaque année le 15 mai 1948 la Nakba, l’expulsion de plus de 750 000 Palestiniens de leur terre et de leurs villages par les troupes sionistes. Aujourd’hui, cette dépossession se poursuit sous nos yeux.

- Pour que le France sorte de son silence, agisse en faveur de la protection du peuple palestinien et condamne les violations du droit international commises en toute impunité par Israël.

Cette action se prolongera à Corbeil-Essonnes, devant la Mairie, à partir de 16 h.

Signez la lettre-pétition au Président de la République :Protéger les Palestiniens de Jérusalem, la France doit agir (de nombreux premiers signataires dont des élus nationaux et européens, des responsables associatifs et des personnalités): https://www.france-palestine.org/Petition-Proteger-les-Pa...

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03/05/2021

NON AUX VIOLENCES CONTRE LES MILITANTS DE LA CGT

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Le Parti communiste français s’indigne des graves événements survenus à l’occasion de la manifestation syndicale du 1er Mai à Paris.

Alors que le défilé a été un succès avec plus de 25 000 participants, et que plus de 100 000 personnes ont manifesté dans toute la France en défense des revendications du monde du travail, un groupe important d’individus s’en est pris avec la plus extrême violence, place de la Nation, à des militantes et militants de la CGT, faisant 21 blessés dont 4 graves, et dégradant plusieurs véhicules syndicaux.Cette agression s’est accompagnée d’insultes racistes, sexistes et homophobes.

Ses auteurs ont ainsi révélé que la prétendue radicalité de leur action recouvrait une véritable haine des organisations du mouvement social, haine caractéristique depuis toujours de l’extrême droite et dont seul  un pouvoir mettant en oeuvre une politique de casse sociale peut profiter.

Le PCF assure les militantes et militants blessés de sa solidarité, et il tient à apporter son entier soutien à la CGT dans cette épreuve.Après les nombreux incidents violents dont le cortège parisien a été victime, les agressions de ce 1° Mai visent de toute évidence à diviser les salarié.e.s et à répandre la peur.

Elles mettent gravement en cause la liberté de manifester. Ces agressions doivent donc recevoir une réponse ample et déterminée de la part de l’ensemble des forces progressistes du pays. Quand les travailleurs et les travailleuses se voient interdire de défendre leurs droits, ce sont les principes mêmes de la République qui sont attaqués.Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur ces violences.

Le PCF appelle à ce que toute la lumière soit faite.Tout doit être mis en œuvre pour que les acteurs de ces violences soient identifiés et déférés devant la justice. Quant au préfet de police et au ministre de l’Intérieur, ils doivent rendre des comptes sur le défaut de protection des manifestant.e.s victimes de ces actes inacceptables. Un débat public est désormais indispensable sur la prétendue «doctrine du maintien de l’ordre» appliquée dans les manifestations parisiennes.

Paris, le 03.05.2021

18:05 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, cgt, violences | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/04/2021

Entretien avec Jeanne Péchon, Union des étudiant(e)s communistes

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Entretien avec Jeanne Péchon, secrétaire générale de l’Union des étudiant(e)s communistes (UEC).

La situation de crise sanitaire, économique et sociale appelle non seulement une réponse immédiate à la précarité étudiante, mais également une remise en cause fondamentale des dernières réformes du système éducatif. Pour assurer la formation des travailleurs et travailleuses de demain, l’UEC défend une redéfinition profonde des objectifs et une hausse importante des moyens de l’enseignement et de la recherche.

Entretien réalisé par Dorian Mellot* pour Progressistes

Progressistes : Quel est l’état de la situation étudiante en France ? Quelles sont les aspirations de ces jeunes ?

Jeanne Péchon : Nous sommes à un an du début de la crise sanitaire, qui a entraîné avec elle une crise éducative et économique sans précédent pour le pays. Nos conditions d’études se sont fortement dégradées dans la période avec la mise en place du tout à distance, mais la dégradation de nos conditions d’études, de nos diplômes n’est pas nouvelle. Chaque année, le nombre d’étudiants et d’étudiantes augmente, pourtant depuis une quinzaine d’années un certain nombre de réformes libérales ont entraîné une casse de l’enseignement supérieur et de la recherche, précarisant nos formations.

Aujourd’hui, nous avons un manque de moyens criant dans l’enseignement supérieur et la recherche, les établissements sont en concurrence, les étudiants et les étudiantes sont en concurrence, les filières sont en concurrence. Tout cela a entraîné l’incapacité du gouvernement à faire face à la crise sanitaire et éducative, à fournir aux étudiants et aux étudiantes un accès égal à de bonnes conditions d’études, et a creusé davantage les inégalités déjà présentes dans l’enseignement supérieur et la recherche. Certaines formations, telles que les classes préparatoires aux grandes écoles ou les BTS, sont en présentiel alors que d’autres sont abonnées aux cours à distance, c’est le cas pour les universités ou encore les IUT. De plus, selon les établissements, les étudiants et les étudiantes ont pu, ou non, avoir accès à des logiciels performants et du matériel informatique pour suivre leurs cours à distance.

Depuis le début de la crise, nous avons recensé un sixième d’étudiants et d’étudiantes en décrochage universitaire. Un décrochage qui s’explique en partie par la généralisation des cours à distance ainsi que par l’explosion de la précarité étudiante, mais en partie seulement. En effet, la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants et des étudiantes, qui s’est soldée par la mise en place de la machine à sélection sociale qu’est Parcoursup, est venue précipiter la crise éducative en bloquant, sur le « casier scolaire », l’accès à l’enseignement supérieur et à la recherche. Une des conséquences en est qu’aujourd’hui des étudiants et étudiantes en licence se retrouvent dans des filières, des formations du supérieur, qu’ils et elles n’ont pas choisies et qui ne correspondent pas à leurs aspirations. Cela va venir aggraver le phénomène de décrochage universitaire.

La précarité étudiante explose, la crise sans précédent de l’enseignement supérieur et de la recherche engendre une précarité de nos formations et ne permet pas non plus à la recherche scientifique de s’exercer librement. Alors que le pays est à relever et que nous avons besoin de jeunes formés, de jeunes diplômés, les étudiants et les étudiantes ne sont pas formés convenablement ni ne peuvent poursuivre leurs études dignement, ce qui est un frein pour répondre aux défis de demain. Aujourd’hui, la société n’investit pas, ne finance pas la formation d’une partie de sa jeunesse, or c’est ce à quoi elle aspire.

Progressistes : Selon toi, quel est l’impact de la loi de programmation et de la recherche (LPR) sur les conditions d’études et le développement du niveau de qualification et de connaissance des travailleurs et des travailleuses ?

J.P. : Cette loi va avoir pour effet indéniable de faire régresser la société, ce qui est paradoxal dans la mesure où il s’agit d’une loi pour la recherche. Cette loi, sortie du chapeau de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, organise l’hypercompétition entre les chercheurs et les chercheuses et est un coup de massue pour les libertés académiques. Celles et ceux qui auront les meilleurs résultats auront pour récompense plus de moyens pour leur recherche. En effet, il y a un renforcement du privé dans ce financement par appel à projets qui se fait au détriment des financements récurrents des laboratoires de recherche.

La recherche scientifique participe de fait au progrès de la société à travers de l’augmentation des qualifications et des connaissances des travailleurs et des travailleuses du pays. Cependant, l’obligation de résultat, la recherche de financement plutôt que la recherche tout court, ainsi que la précarisation des enseignants et des enseignants-chercheurs entrent en contradiction avec cette nécessaire fonction sociale. L’absence d’ouverture de postes de titulaires et la généralisation des postes contractuels offrent peu de perspectives aux jeunes chercheurs alors que le nombre d’étudiants et d’étudiantes ne cesse d’augmenter.

Le recours massif aux contrats précaires nuit encore davantage à la qualité de nos formations et ne permet pas non plus à la recherche de s’exercer librement. Enfin, la mise en place de recrutements sous contrôle des présidences des universités pourrait venir casser la garantie du niveau de qualification et de formation des jeunes docteurs, et ce pour chaque discipline. En effet, auparavant une instance élue formalisait le recrutement et l’évaluation des professeurs, des maîtres et maîtresses de conférences : il s’agissait d’un contrôle par les pairs du niveau de qualification, ce qui n’existe plus aujourd’hui.

Progressistes : Les travaux préparatoires de la LPR font état du manque d’attractivité des métiers scientifiques. À quoi cela est-il dû ?

J.P. : C’est vrai, ces métiers, que ce soit les métiers relatifs aux sciences humaines et sociales ou les métiers relatifs au sciences naturelles au sens large, attirent peu de jeunes. D’un autre côté, nous avons aujourd’hui des dizaines de milliers d’emplois scientifiques non pourvus alors même que la crise sanitaire nous montre à quel point la science est une nécessité. Cela dit, il ne faut pas analyser ce phénomène comme un divorce entre la science et les jeunes.

En effet, le lycée joue un rôle majeur dans la construction du projet d’études supérieures scientifiques à suivre à l’université ou en IUT. Les réformes successives de notre système éducatif, tant pédagogiquement qu’au niveau de l’orientation des jeunes, débouchent de fait sur de moins en moins d’étudiants et d’étudiantes dans ces filières-là et, de fait, sur un manque de scientifiques formés.

La France est devenue la mauvaise élève en mathématiques alors qu’il y a à peine une vingtaine d’années elle faisait partie des pays les plus performants. Nous observons une dégradation du niveau des élèves en mathématiques. Les réformes de l’éducation hyperspécialisent les élèves, remettent en cause l’existence d’un tronc commun et créent des « casiers scolaires » fondés sur les notes et les résultats obtenus plutôt que de tirer le niveau de l’ensemble des élèves vers le haut.

La dernière réforme du baccalauréat est venue renforcer cette situation en créant des enseignements de spécialités pour les lycéens et les lycéennes, les forçant à s’orienter dès le collège vers des disciplines qui sont désormais devenues le passeport pour l’enseignement supérieur, où ils sont dorénavant sélectionnés avec Parcoursup.

La loi de programmation de la recherche, en venant briser une fois de plus la recherche et en ajoutant de la précarité aux métiers de la recherche, fait tout autre chose que de répondre à ce manque d’attractivité.

*DORIAN MELLOT est doctorant en droit social.

10:27 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, pcf, uec | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/04/2021

PCF : APRES LA CONFERENCE, LA PAROLE AUX ADHERENTS

pcf,fabien roussel

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Le PCF a réuni ce week-end plus de 1000 délégué-es lors de sa Conférence nationale.

Dans un contexte de pandémie, l'organisation de cette conférence, avec des protocoles sanitaires stricts et un système de visioconférence totalement inédit, a permis aux délégué-es de travailler à la façon dont le PCF allait participer aux échéances électorales stratégiques de 2022.

Le PCF se félicite de la réussite technique de cette conférence nationale. Un grand défi démocratique a été relevé, avec les interventions des délégué-es depuis les locaux de leurs fédérations et sections permettant un débat politique serein et de grande qualité.
Non la pandémie ne peut être prise comme prétexte pour étouffer la démocratie et l'intervention politique.
Durant une journée et demi, plus de 100 interventions ont nourri un débat particulièrement riche et fraternel.
Samedi 10 avril, la conférence nationale a largement adopté (à plus de 66 %) le principe d'une candidature présentée par le PCF à l'élection présidentielle, qui aura pour but de notamment s’adresser au monde du travail et à la jeunesse, qui proposera une alternative aux politiques macronistes et en rupture avec la mondialisation capitaliste.
Ce dimanche 11 avril, à plus de 73 %, (95% des votes exprimés), la conférence nationale a décidé de proposer au vote des adhérents, Fabien Roussel, secrétaire national, comme candidat présenté par le PCF à l'élection présidentielle de 2022.
Ce sont au final, les adhérent-es qui valideront ces choix lors d'une consultation du 7 au 9 mai prochains.

12:05 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/04/2021

Voter pour un candidat communiste, en pensant à l’avenir.

PCF, Fabien Roussel

Yvon Quiniou Philosophe

Face au délabrement idéologique de la scène politique. L’indispensable affirmation du communisme

La situation politique est compliquée pour les communistes, alors que des élections importantes approchent, et ce pour une raison de fond, à la fois historique et médiatique. Car ce qui pèse sur la conscience collective est le discrédit de l’idée communiste, dont l’origine se trouve dans ce qui s’est fait en son nom dans l’Union soviétique, qui n’était pas du communisme. Je rappelle que Marx assignait, pour le passage à celui-ci, des conditions matérielles et sociales liées au capitalisme développé, sans quoi on virait à l’utopie et son échec inévitable, ce qui s’est révélé exact. D’où une identification erronée de l’expérience soviétique avec le projet marxien, qui est entretenue scandaleusement par les médias et qui empêche de souhaiter un dépassement du capitalisme.

Il n’empêche que ce qu’il se passe aujourd’hui dans le monde le rend impératif : un capitalisme transnational s’impose aux peuples dans tous les domaines, les appauvrit, creuse les inégalités, crée du chômage, attaque les services publics, nous impose une « civilisation » du fric et de la consommation marchande, pollue la culture et abîme les rapports interhumains en fractionnant la société et en générant une violence inédite, y compris interreligieuse. À quoi s’ajoute une crise écologique planétaire dont tous les scientifiques affirment qu’elle menace à terme notre vie et dont la source ne se trouve pas dans les seuls comportements de consommation, mais dans la logique libérale du profit qui, par un productivisme mercantile, abîme la nature et donc l’homme qui en est une partie.

Face à cela, que devient la gauche non communiste ? Une partie s’est convertie au libéralisme économique, perdant tout ce qui pouvait lui rester d’identité progressiste. Quant aux insoumis, ils surfent sur un populisme peu clair dans divers domaines. C’est pourquoi, face à ce délabrement idéologique de la scène politique, il nous faut revenir à l’inspiration communiste, quitte à l’enrichir, la moderniser ou même la rectifier, mais sans modifier ses principes directeurs.

Je pense en priorité à la propriété collective d’une grande partie de la production, parce que c’est le seul moyen de maîtriser notre économie, de l’orienter vers des fins utiles à tous et de garantir à ses agents des conditions de travail gratifiantes et qui n’aliènent pas leur personnalité : car il ne suffit pas de supprimer l’exploitation, il faut aussi abolir l’aliénation qui les mutile. D’où le rôle que peut jouer la culture pour tirer les êtres humains vers une vie riche en besoins de qualité . Mais aussi l’éducation : il s’agit de transmettre des valeurs centrées sur l’universel, le bien de tous et le vivre-ensemble harmonieux, et, comme l’entendait Gramsci, de constituer un nouveau « sens commun » à teneur éthique.

Dans cette perspective exigeante, quelle stratégie électorale les communistes doivent-ils adopter ? L’union « à gauche » me paraît indispensable dans les élections locales et, s’agissant de la présidentielle, faute malheureusement d’une unité face à la droite, il faudra voter pour un candidat communiste, en pensant à l’avenir.

Tribune publiée par le journal l'Humanité

12:21 Publié dans Idées, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pcf, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/03/2021

UNEF : LA POSITION DU PCF

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Derrière les attaques contre l'UNEF, une dérive autoritaire et antidémocratique qui doit cesser !

Divers représentants de droite et d’extrême droite, à la suite de représentants de LREM, demandent que des poursuites judiciaires soient déclenchées contre les dirigeant-es de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), certains allant jusqu’à demander la dissolution de cette organisation étudiante.

Quelle grosse ficelle de la part de ceux qui défendent les thèses identitaires, nationalistes, racistes pour certains !

Pour le Parti Communiste Français, ces interventions et cette demande sont inacceptables. 

Elles visent d’abord à discréditer la gauche, qui s’est pourtant régulièrement placée aux avant-postes de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, à la différence de l’extrême droite et d’une partie de la droite. Elles illustrent la dérive autoritaire d’un pouvoir, d’une droite qui tentent de manipuler l’opinion et de la détourner des graves problèmes qu’affronte le pays, ainsi que de la grande précarité que connaît aujourd’hui une large partie du monde étudiant. Dans le prolongement des déclarations provocatrices de la ministre de l’Enseignement supérieur qui s'en prend aux libertés académiques, ces déclarations cherchent à remettre en cause les libertés publiques, à commencer par celle de s’organiser librement sur les lieux de travail et d’études.

Si le PCF dénonce ces attaques, il ne saurait se reconnaître pour autant dans des pratiques qui excluent des enfermements identitaires, d’où qu’ils viennent. Ceux-ci vont à l’encontre des valeurs universalistes et rassembleuses défendues depuis toujours par la gauche et le syndicalisme. Le débat sur ces questions doit se mener publiquement, sans tabou et sans ignorer les importantes divergences que soulève l’action de certains courants politiques et intellectuels.

Le PCF appelle à la mobilisation face à ces menées antidémocratiques contre l’UNEF. Il réaffirme pleinement son soutien aux luttes des étudiantes et des étudiants en faveur d’un système scolaire et universitaire digne des ambitions d’un grand pays. Cet enjeu d’avenir pour la France doit être au cœur du débat public.

Parti communiste français,

20:04 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, unef | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!