Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/07/2016

La cuisine au beurre de « la Maison France »

hollandebeurre.jpgUne fois de plus, ce 14 juillet, le Président de la République a fait l’autopromotion de ce qu’il appelle « la Maison France », « sa » Maison France, nous servant les mêmes plats sous le panonceau qu’il a fixé au fronton depuis 2012 : « Restaurant ouvrier, cuisine bourgeoise ».

Mais les mets sont quelque peu frelatés quand il affirme « ne rien faire qui puisse altérer le modèle social » et « ne pas prendre sur les droits des salariés ».

J’avouerai même qu’il m’a fait dresser les cheveux sur la tête (sans allusion aucune à une révélation récente…) quand il a comparé la loi "travail" aux conventions collectives de 1936 et affirmé que la place des syndicats était renforcée. Chacun appréciera à l’heure des référendums d’entreprise et de la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche !

Au final, la carte de « la Maison France » ne change pas. Elle reste toujours aussi déconnectée des préoccupations du quotidien et des attentes populaires. Et si les convives ne sont pas satisfaits et digèrent mal les ingrédients à la sauce libérale, les responsables en seront la croissance insuffisante et les conséquences du Brexit.

En aucun cas bien sûr le parti pris des privilégiés et l’austérité imposée aux plus démunis.;Quant au jeune et dynamique chef de brigade qui essaie d’ouvrir une maison concurrente avec les mêmes recettes, le maître du Palais souffle le chaud et le froid, saluant la démarche citoyenne et le porteur d’idées… tout en menaçant de se passer de ses services.

chassaigne4.jpgAu final, aucun doute sur le devenir d’une succursale mise en place pour appâter le chaland et sauver la maison mère.Pour résumer, beaucoup de cinéma, en ces temps de Grande Vadrouille, autour d’une cuisine au beurre qui ne fait plus recette.

André Chassaigne

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA   Traduire français en Portuguese   Traduire français en Russian   Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic   Traduire français en danish Traduire français en Greek

28/05/2016

Loi "travail". "M. le président, il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple"

hollande_15.jpg

56 parlementaires PS, PCF, écologistes et sans étiquette ont adressé vendredi une lettre au Président de la République pour lui demander "d'agir sans attendre pour une sortie de crise" tenant compte "de l'opposition majoritaire en France" au projet de Loi travail.

Paris, le 27 mai 2016
 
Monsieur le Président de la République, 
 
La France traverse une période de tensions sociales sans précédent alors que la gauche exerce le pouvoir. Nul ne peut se satisfaire d'une telle situation de conflits, d'exaspérations et de souffrances. Cette nouvelle crise était pourtant prévisible. 
Nous n’avons pas cessé d’alerter. Comment s'étonner de cette colère toujours plus vive, des mobilisations qui se multiplient, quand un gouvernement issu de la Gauche et des écologistes, après les débats sur la déchéance de nationalité qui avaient déjà profondément meurtri la France, propose une réforme du Code du travail fondée sur l'inversion de la hiérarchie des normes, et assume de faciliter les licenciements ? 
Comment s'étonner, dans un moment de grave défaillance démocratique, mais aussi de vibrantes aspirations citoyennes, que l'utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, dès le début des débats parlementaires, sur un sujet aussi essentiel pour la vie quotidienne que le Code du travail, soit vécue comme un déni de démocratie ?
Ces orientations et ces décisions ne peuvent trouver en l’état une issue positive pour la France. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, d'agir sans attendre pour que le dialogue s’engage avec tous, et pour la sortie de crise que nous croyons encore possible.
 
D'un point de vue démocratique d'abord. En tenant compte de l’opposition majoritaire que suscite ce texte en France, à l’Assemblée nationale comme chez une majorité de citoyens et de syndicats. En retrouvant le chemin de l'écoute. En renouant avec l’esprit du Bourget. En cessant de vouloir imposer des dispositions dangereuses et régressives pour les travailleurs, et en renonçant à l’usage de l’article 49-3.           
 
Sur le fond du texte ensuite. Il est encore temps d’abandonner ces réformes qui inquiètent légitimement et divisent inutilement la gauche, qui flexibilisent et insécurisent l’ensemble de nos concitoyens, pour enfin affirmer des choix, en matière d'emploi et de code du travail en faveur desquels il existe, en France et au Parlement, une majorité à gauche. Oui, nous savons tous qu’une telle majorité existe pour :  
  • le maintien de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, pour la mise en place de protections contre le dumping social entre entreprises, des mises en concurrences qui n'auront d'autre effet que de tirer vers le bas les salaires et l’ensemble de notre économie. 
  • des mesures destinées à renforcer le dialogue social, le rôle des organisations syndicales, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises, car c’est là aussi un enjeu démocratique majeur. 
  • une sécurité sociale professionnelle ambitieuse. Elle ne doit pas être une  contrepartie à un marché du travail devenu plus précaire et plus flexible mais bien un projet de société, de nouvelles conquêtes sociales pour des parcours de vie émancipateurs. 
  • la mise en place, non pas de mesures éparses mais bien d'un ensemble de nouvelles protections dans l'économie numérique émergente et l'accentuation de la responsabilité sociale et fiscale des plateformes et autres acteurs économiques qui tirent d’immenses profits des innovations technologiques.
  • des dispositions visant à faciliter le partage du temps de travail, véritable enjeu de modernité, essentiel pour lutter efficacement contre le chômage, en rendant notamment plus coûteux, donc dissuasif,  le recours aux heures supplémentaires. 
 
Notre responsabilité de parlementaires nous conduit aujourd'hui, Monsieur le Président, à vous presser d'agir. Il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple, à faire le choix courageux  de l'apaisement et de la construction collective. Il y a un chemin capable de rassembler en France comme au Parlement.  S'obstiner aujourd'hui à lui tourner le dos fait courir à la France de grands dangers pour son avenir collectif.
 
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération,
 
Les signataires :
 
Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne
Brigitte Allain, députée de Dordogne
Pouria Amirshahi, député des Français établis hors de France
François Asensi, député de Seine-Saint-Denis
Isabelle Attard, députée du Calvados
Danielle Auroi, députée du Puy-de-Dôme
Laurent Baumel, deputé d'Indre-et-Loire
Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire 
Huguette Bello, députée de la Réunion
Jean-Pierre Blazy, député du Val-d'Oise
Alain Bocquet, député du Nord
Michèle Bonneton, députée de L'Isère
Kheira Bouziane-Laroussi, députée de Côte-d'or
Isabelle Bruneau, députée de l'Indre
Marie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-Denis
Jean-Jacques Candelier, député du Nord
Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris
Patrice Carvalho, député de l'Oise
Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône
André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme
Pascal Cherki, député de Paris
Sergio Coronado, député des Français établis hors de France
Marc Dolez, député du Nord
Cécile Duflot, députée de Paris
Aurélie Filippetti, députée de Moselle
Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine
Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres
Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis
Linda Gourjade députée du Tarn
Edith Gueugneau, députée de Saône-et-Loire
Benoît Hamon, député des Yvelines
Christian Hutin, député du Nord
Serge Janquin, député du Pas-de-Calais
Romain Joron, député de la Somme
Régis Juanico, député de la Loire
Jérôme Lambert, député de Charente
Jean-Luc Laurent, Député du Val-de-Marne 
Christophe Leonard, député des Ardennes
Noël Mamère, député de Gironde
Alfred Marie-Jeanne, député de Martinique
Kléber Mesquida, député de l'Herault
Philippe Nogues, député du Morbihan
Christian Paul, député de la Nièvre
Michel Pouzol, député de l'Essonne
Patrice Prat député du Gard
Barbara Romagnan, députée du Doubs
Jean-Louis Roumegas, député de l'Herault
Nicolas Sansu, député du Cher
Eva Sas, députée de l'Essonne
Suzanne Tallard, députée de Charente-Maritime
Thomas Thevenoud, député de Saône-et-Loire
Stéphane Travert, député de la Manche
Michel Vergnier, député de la Creuse
 
Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

09/04/2016

Pierre Laurent (PCF) : «Hollande est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche»

plkonabe1.jpg

Le patron du PCF, Pierre Laurent, qui réclame le retrait total du projet de loi El Khomri, se réjouit de la mobilisation citoyenne et exclut une primaire de la gauche avec le chef de l'Etat.

Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite ».l

Le secrétaire national du PCF, qui publie un livre sur le déséquilibre mondial des richesses, Ed le Cherche-Midi), se réjouit du « réveil citoyen » provoqué par la contestation de la loi Travail.

pierre laurent,pcf,front de gauche,hollande

Quel est l'enjeu de la manifestation d'aujourd'hui alors que le gouvernement a consenti des retouches à la loi El Khomri ?
PIERRE LAURENT. Les amendements adoptés ne font qu'égratigner à la marge un projet dont la philosophie générale est inacceptable. Cela reste de la cosmétique, des changements homéopathiques. Il faut retirer ce texte et que la discussion reparte sur d'autres propositions de sécurisation de l'emploi. Avant qu'il ne soit trop tard pour lui, le gouvernement ferait bien d'écouter ce qui se dit dans les rues.

Trop tard pour lui, cela veut dire quoi ?

Que ce gouvernement est isolé, dans une impasse totale, et risque d'entraîner une catastrophe politique menant la droite, voire l'extrême droite, au pouvoir en 2017.

nuitdebout.jpgVous vous félicitez du réveil citoyen des jeunes, de Nuit debout, mais cela ne profite pas aux partis politiques...
Ces mobilisations me réjouissent car c'est un réveil de la parole citoyenne qui a été ces dernières années tétanisée par les trahisons du gouvernement de François Hollande. Elles sont un espoir.

En termes d'espoir, en placez-vous dans une primaire à gauche ?
Hollande et Valls ont tout fait pour empêcher une primaire à gauche. Ils voudraient nous faire une opération de recyclage du président sortant, ce qui est une autre façon de la tuer. Ce n'est pas à l'Elysée de nous fixer ses conditions ! Une primaire citoyenne de la gauche n'a de sens qu'en redonnant la parole aux citoyens et en construisant une candidature alternative à celle de François Hollande qui est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche.

Avec qui alors ?
Montebourg, Duflot, Mélenchon, moi-même... tous ceux qui voudront s'engager dans cette voie sont les bienvenus.

Et Martine Aubry ?
A elle de répondre. Elle a écrit une tribune très violente contre le gouvernement, mais elle ne s'est pas prononcée sur une candidature alternative à Hollande.

Où en êtes-vous avec Mélenchon à qui vous reprochez d'avoir annoncé sa candidature en solo ?
Dans la situation de rupture démocratique actuelle, il n'y a pas de solution si chacun part tout seul dans son couloir. La présidentielle a lieu dans plus d'un an. 2016 doit être consacré à faire converger les forces. Dans la rue, les gens ne veulent pas un chef mais des idées et un programme. Or on veut nous imposer d'abord les chefs et éventuellement les citoyens qui se rallient.

PierreLaurentlivre.jpgVous avez dédicacé spécialement votre livre à Emmanuel Macron. Vous êtes intéressé par son mouvement ?
Derrière la modernité apparente de la communication, il recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite. On connaît ses idées, les mêmes que dans la loi El Khomri : la déréglementation sociale, la flexibilisation à outrance. Le peuple recherche de nouvelles réponses politiques car le quinquennat Hollande a provoqué désarroi et division. Certains comme Macron profitent de ce désarroi pour ouvrir le chemin vers la droite.

Article publié par le Parisien Libéré

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

manif0904.jpg

05/08/2015

TURQUIE, PKK: Pierre Laurent demande à Hollande d'agir

plkonabe1.jpg

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Pierre Laurent a écrit lundi à François Hollande pour demander que la France agisse "pour que la Turquie stoppe ses opérations contre le PKK et revienne à la table des négociations", a-t-on appris mardi.

"L'amalgame fait par la Turquie entre le PKK et Daesh est inacceptable et doit être dénoncé. Notre pays ne peut cautionner les bombardements turcs et doit agir pour que la Turquie stoppe ses opérations contre le PKK et revienne à la table des négociations", écrit Pierre Laurent dans une lettre dont l'AFP a eu copie.

"Sous la pression évidente des États-Unis, le président Erdogan a lancé des frappes contre les positions de Daesh (le groupe État islamique, ndlr) en Syrie mais les a accompagnées dans le même temps de frappes contre les positions du PKK en Irak et en Turquie, brisant le cessez-le-feu décrété en 2013 à l'initiative du PKK", dénonce-t-il.

"Ces actions sont inacceptables et doivent être condamnées fermement", juge Pierre Laurent.

"L'action militaire et répressive de la Turquie est de nature à précipiter la région, déjà en guerre, dans un embrasement dont nul ne peut, vous le reconnaîtrez, prévoir l'issue", ajoute-t-il.

"Nombreux reconnaissent aujourd'hui ce que je dénonçais depuis longtemps pour l'avoir constaté lors de ma visite à Suruç en octobre dernier. Les forces de Daesh ont largement bénéficié du soutien de la Turquie, passant aisément la frontière turco-syrienne pour s'approvisionner en armes, matériels et combattants alors que les volontaires kurdes se portant au secours de la population de Kobané étaient empêchés de passer", selon lui.

"La France ne peut donc rester silencieuse et doit activement œuvrer au retour de la paix et de la démocratie, à un cessez-le-feu et à la reprise des négociations avec le PKK que son dirigeant Abdullah Öcalan engageait, en mars dernier, dans l'étape historique du désarmement, étape saluée par le président Erdogan lui-même", écrit Pierre Laurent.

"Il est du devoir de la France de se démarquer nettement des soutiens, en particulier américains", précise-t-il estimant que "cela signifie la suspension de toute coopération militaire, policière ou judiciaire avec le régime d'Ankara qui a fait le choix d'une répression brutale contre quiconque s'oppose à sa politique".

Pierre Laurent "réitère ici (s)a demande solennelle de voir la France prendre l'initiative pour que l'Union européenne sorte le PKK de la liste des organisations terroristes".

Sources : Public Sénat

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

19/06/2015

Appel au Président de la République « La place de la France est aux côtés du peuple grec »

grece1.JPG

Monsieur le Président de la République,

La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L'intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l'abîme.

Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre. S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C'est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un  peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

C'est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l'"Eurogroup" et les autorités grecques. Nous n'évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des "réformes" exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement  des exigences insoutenables de l'"Eurogroup" en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

 

Signataires :

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE

Dominique Adenot, PCF, président de l'ANECR, maire de Champigny,

Pouria Amirshahi, député PS

François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France

Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat

Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne

Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble

Marinette Bache, Conseillère de Paris, RetS,

Guillaume Balas, député européen PS

Julien Bayou, porte parole EELV

Martine Billard, Bureau national du PG

Michel Billout, Sénateur CRC

Frédéric Boccara, économiste

Eric Bocquet, Sénateur CRC

Jean-François Bolzinger, syndicaliste

Marie George Buffet, députée GDR

Fanelie Carrey-Conte, députée PS

André Chassaigne, Président du groupe GDR,

Laurence Cohen, Sénatrice CRC

Eric Coquerel, coordinateur général du PG

Catherine Coutard, Vice présidente du MRC

Thomas Coutrot, Mouvement associatif,

Karima Delli, députée europénne EELV

Michèle Demessine, Sénatrice CRC

Bernard Devert, syndicaliste

Jean Pierre Dubois, militant associatif

Marc Dolez, député GDR

Hervé Falciani, lanceur d'alerte

Bastien Faudot, SN et porte-parole du MRC

Jean Pierre Fourré, Vice président honoraire Assemblée nationale, Ret S

Jacqueline Fraysse, Députée GDR

Elisabeth Gauthier, réseau Transform ! Europe

Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé

Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris

Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes

Lucien Jallamion, Secrétaire Général République et Socialisme

Michel Jallamion, Convergences des Services Publics

Eva Joly, députée européenne EELV

Pierre Khalfa, Co-président Fondation Copernic

Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne

Jean Luc Laurent, député, maire de Kremlin Bicètre, Président du MRC,

Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice PS

Patrick Le Hyaric, député européen GUE-NGL, directeur de l'Humanité

Emmanuel Maurel, député européen PS

Gus Massiah, mouvement social

Jean Luc Mélenchon, député européen GUE-NGL

Alain Obadia, PCF, Président fondation Gabriel Péri

Younous Omarjee, député européen GUE-NGL

Christian Picquet, Gauche Unitaire

Barbara Romagnan, députée PS

Sandrine Rousseau, porte-parole EELV

Anne Sabourin, PCF - Coordinatrice Forum européen des Alternatives

Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable International

Nicolas Sansu, député GDR, maire de Vierzon

Laura Slimani, Présidente MJS, présidente jeunes socialistes européens

Aurélie Trouvé, militante associative

Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE-NGL

Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire

 

Je signe !

 

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

23/04/2015

François la gaffe ?

hollandecanal.jpg

Une tribune de Jean Ortiz, universitaire.

François Hollande aurait gaffé en assimilant les communistes aux fascistes (pour faire court). Non, non, mille fois non, il a été sincère. Il renvoie l’extrême droite et le PCF, assimilé à « l’extrême gauche », volontairement dos-à-dos, et... balle au centre.

Cette théorie de l’équidistance, des « deux totalitarismes », fait florès chez tous les gestionnaires joyeux, zélés, loyaux, nouveaux et anciens convertis, apostasiques, du capitalisme, du CAC 40, de la valse des profits, de la corruption structurelle, des travailleurs kleenex, de la marchandisation galopante, de l’horreur libérale.

Remercions François Hollande de ce parler-vrai. Il y a belle lurette qu’il a passé sa pseudo-gauche à droite et que les socionéolibéraux ont renoncé à remettre en cause le capitalisme, qu’ils présentent comme un véritable état de la nature, comme le meilleur (ou le moins pire) des mondes possibles.

L’histoire de la social-démocratie, devenue sociolibérale, démontre que son principal objectif reste d’affaiblir, de discréditer, de faire taire tous ceux qui veulent une rupture avec le système d’aliénation et d’exploitation ; et ainsi se débarrasser de toute alternative vers un socialisme du 21ième siècle, un « écosocialisme », peu importe l’appellation.

L’objectif est de rendre éternel le bipartisme, cette « dictature molle », où l’on se passe la balle à tour de rôle sans marquer des buts contre le système prédateur, liberticide, affameur. Il est présenté comme « le seul possible » et peut ainsi continuer à détruire les hommes et la planète au nom de la « libre entreprise », de la « liberté du marché », du « pragmatisme »... Aujourd’hui, on appelle la trahison « pragmatisme », « réalisme »... La « novlangue » a du mal à cacher la perversion de la sémantique et des valeurs de gauche.

Mais que faisons- nous dans cette galère ?

Le fils de résistant étranger que je suis crie sa colère. Larguons les amarres ! Refusons d’être malgré nous « socialo-dépendant », assimilés à cette politique politicarde cradingue, aux relents d’égout, de collaboration de classe, de capitulation devant les maîtres et les saigneurs du monde.

16:08 Publié dans ACTUALITES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, libéralisme | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/04/2015

Lettre ouverte à François : entre les communistes et les militants d’extrême droite il y a le sang de l’histoire

dutoit.jpgCher François,

Hier, invité du Supplément de Canal +, tu as déclaré : « Madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 1970. En pensant qu’on peut fermer les frontières, qu’on peut nationaliser les industries, qu’on peut sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans risque ». Et pour tempérer tes propos, tu as rajouté : « Sauf que le Parti communiste il ne demandait pas qu’on chasse les étrangers, qu’on fasse la chasse aux pauvres... »

Te connaissant un peu – nous avons été quelques années côte à côte sur les bancs de l’assemblée nationale – je dois t’avouer que je ne croyais pas que tu puisses te rabaisser à ce point dans l’expression de tes opinions sur des partenaires de gauches comme les communistes.

C’est indigne de ta part. Non seulement tu as blessé le militant que je suis, mais en plus tu fais une faute politique majeure. Tu sais très bien qu’entre les communistes et les militants d’extrême droite il y a le sang de l’histoire.

Mais plus grave encore, par cette formulation tu réhabilites le Front National en le plaçant au même rang que les partis « républicains » dans notre pays. Tu donnes ainsi un sacré coup de pouce à Marine Le Pen pour 2017. Tu connais sa volonté de dédiaboliser son mouvement pour crédibiliser plus encore ses chances de prendre le pouvoir en 2017.

Je sais, qu’en fin politique, tu joues la carte de l’affrontement avec la présidente du FN au deuxième tour de l’élection présidentielle, ce qui assurerait ta réélection au plus hautes charges de l’état. Mais là tu as offensé une grande partie de ton électorat potentiel. N’oublies jamais que pour gagner en 2017, tu auras besoin de rassembler toute la gauche au deuxième tour et surtout tu auras besoin d’arriver en première, ou au pire, en deuxième posture au premier tour.

Enfin, qu’elle caricature de la position des communistes que de proclamer qu’ils veulent « fermer les frontières, … nationaliser les industries, … sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans risque ». Tu manques, pour le moins, de discernement à ce sujet. Nous pouvons être en désaccord politique, ce qui est visiblement le cas, sur la politique à mener sans tomber dans la caricature de la position de ses partenaires.

Cordialement.
Frédéric DUTOIT
Ancien Député

16:03 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, dutoit, hollande | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!