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08/08/2014

Censure du pacte de responsabilité : "Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse"

manif151.jpgEn retoquant  l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.

Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.

Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur".  Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.

D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays.  Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

05/04/2014

La gauche retrouve ses voix le 12 avril

alexis tsipras, gauche, alternative économique, marche contre l'austérité

Deux cents personnalités appellent à une marche nationale, pour d’autres choix à gauche. Une première riposte pour exiger un autre cap après la sanction des municipales.

Après s’être réfugiée dans l’abstention aux municipales, la colère de gauche retrouvera-t-elle sa voix en reprenant la rue ? C’est le pari que font les organisateurs de la marche du 12 avril, parmi lesquels des syndicalistes de diverses confédérations (CGT, FSU, FO, Solidaires…), des intellectuels et artistes comme l’altermondialiste Susan George, le chanteur Nilda Fernandez, l’écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, les sociologues ­Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, des animateurs du mouvement ­social (Jean-Baptiste Eyraud, du DAL ; la féministe Maya ­Surduts ; ­Janette Habel, de la Fondation Copernic ; Marie-Laure ­Brival, de la maternité des Lilas, etc.) et des responsables et élus politiques du Front de gauche, anticapitalistes, écologistes et socialistes, dont Dominique Adenot, André Chassaigne, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, Patrick Le Hyaric (Front de gauche), Liem Huang Ngoc (PS), Jean-Luc Touly (EELV), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA). Dans un texte publié dans l’Humanité du 20 mars, les deux cents signataires (liste complète sur humanite.fr) appellent « à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du pacte de responsabilité, pour une juste distribution des richesses », à Paris.

Ce sera la première riposte de l’après-municipales contre la droite et l’extrême droite qui s’apprêtent à surjouer la victoire, mais aussi contre toute tentative de la part du pouvoir de dévoyer ou d’ignorer le message des urnes, marqué par le désarroi des électeurs qui ont voté majoritairement pour le changement à la présidentielle et aux législatives de 2012.

Défense des acquis ­sociaux

« Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale et sur le droit de vote des étrangers scandalisent », écrivent les signataires, qui visent le pacte de responsabilité et ses 35 milliards d’allégement de cotisations que le pouvoir n’entend pas remettre en cause, en dépit de la défaite électorale de dimanche. « Dans la ligne de mire, la Sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy », rappellent les deux cents personnalités.

Le texte n’oublie pas la dimension européenne de « la rigueur budgétaire et de l’austérité » imposées aux peuples, alors que les élections au parlement de Strasbourg se profilent à la fin mai, et que la France doit présenter, à la mi-avril, son programme de « retour à l’équilibre » des finances publiques et le calendrier de « réformes » pour y parvenir. « Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis ­sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent », dénoncent les signataires. Un programme qui contient aussi les fameux 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques, que les signataires appellent à combattre en descendant dans la rue le 12 avril.

Alexis tsipras à paris, le 12. Lancée à l’occasion de la venue à Paris d’Alexis Tsipras, 
reçu par le président du Parti de la gauche européenne (PGE), Pierre Laurent, le 3 février dernier, la marche du 12 avril devrait compter parmi ses participants le leader de la coalition de 
la gauche radicale grecque Syriza et candidat à la présidence 
de la Commission européenne présenté par le PGE. Avant cela, 
les préparatifs de la marche, de la place de la République à celle 
de la Nation, à Paris, s’accélèrent. Demain matin, les organisations signataires de l’appel « Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » tiendront une conférence de presse, avec la participation de Pierre Laurent.

Sébastien Crépel

25/03/2014

MUNICIPALES : RASSEMBLEMENT DE TOUTES LES FORCES DE GAUCHE AU SECOND TOUR !

manif6.jpg"Nous appelons à travailler dans toutes les villes de France au rassemblement de toutes les forces de gauche et à la fusion des listes de gauche pour battre la droite qui risque d'être la première bénéficiaire de cette situation et pour barrer la route à l'élection de tout nouveau maire du Front national", a déclaré le secrétaire national du PCF ce lundi après-midi.

Le parti communiste entend "démasquer le FN qui n'est pas une solution mais un danger pour notre démocratie". Le parti d'extrême droite est "un solution dangereuse pour le pays" et "au niveau municipal, il n'est pas une solution du tout. (...) Ils sont incapables de répondre à la question "quelle est la première mesure que vous prendrez si vous devenez maire?"". Pierre Laurent souligne par ailleurs que "l'opération du Front national qui consiste à se présenter comme hors système, comme cassant la bipolarisation, va sûrement être mise en cause dès cette semaine puisqu'il est annoncé par le FN qu'il soutiendrait dans plusieurs endroits (...) des candidats de droite."

"Rupture avec les politiques d'austérité"

"La situation est inquiétante et dangereuse. Quand on a un FN à ce niveau-là dans le pays, quand on a le risque d'un raz-de-marée de droite (...) l'heure est à prendre ses responsabilités et à tout faire pour dimanche prochain stopper cette hémorragie au détriment de la gauche", a déclaré Pierre Laurent. "Nous le ferons en portant le message (...) de la nécessité d'un changement de politique national et d'une rupture avec les politiques d'austérité", selon lui. "J'ai entendu Harlem Désir disant que la règle devait être le rassemblement de gauche derrière la liste arrivée en tête, pour nous cette règle doit s'appliquer partout et notamment en Seine-Saint-Denis", a-t-il précisé.

En Seine-Saint-Denis, le PS a présenté dans plusieurs villes des candidats face à un maire PCF sortant.

  • A lire aussi:

Municipales: des élus PCF contre l’austérité

Premier tour: la carte interactive du PCF et du Front de gauche

S.G. pour l'Humanité

11/07/2013

L’enjeu majeur du rassemblement pour la démocratie et la gauche

pcf,front de gauche,gauche,gauche au pouvoir,municipales 2014,pascal savoldelliPar Pascal Savoldelli, Responsable national du PCF aux élections.

Les élections municipales de mars 2014 vont être le premier scrutin d’ampleur nationale, deux ans après l’élection de François Hollande et d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. C’est dire l’enjeu de ce rendez-vous électoral pour l’ensemble de forces politiques, à deux mois des européennes et au tout début d’un calendrier électoral chargé jusqu’à la présidentielle de 2017.

Nous abordons ces élections avec la détermination d’aider à construire des majorités municipales utiles au progrès social et à l’aspiration d’un vouloir-vivre autrement, à la promotion des services publics et à l’aménagement durable des territoires. Notre objectif est de doter les conseils municipaux d’un maximum de majorité clairement à gauche et que soient élu(e)s, partout, le plus possible de candidat(e)s communistes et Front de gauche, comme conseiller(e)s municipa(les)ux, adjoint(e)s et maires.

Le renforcement du maillage territorial de notre apport politique est un enjeu essentiel dans les évolutions actuelles des rapports de forces politiques, sur fond de crise majeure de notre société aux plans économique, social et institutionnel :

– Contre la droite et l’extrême droite, pour endiguer les projets de reconquête de l’UMP et gagner des villes, pour barrer la route à un FN vorace et à l’affût, stimulé par ses récents résultats électoraux, sur fond d’impuissance des pouvoirs successifs face à l’hégémonie du capitalisme financier.

– Dans la lutte contre l’austérité et les effets dévastateurs des politiques libérales.

– Pour la défense et l’essor du service public, pour un nouvel élan de l’action des collectivités locales et de la démocratie locale actuellement mises en danger par les projets de réforme territoriale.

– Pour le respect des valeurs républicaines dans notre pays, l’intérêt général, la justice, l’égalité et les solidarités… Et, notamment, pour les populations qui ont le plus besoin de protection et de soutien dans tous les aspects de leur vie personnelle et familiale.

– Pour retrouver de l’espoir dans un contexte de défiance envers les institutions et le politique, malheureusement accru par des promesses électorales non tenues. L’impopularité du gouvernement PS-EELV anesthésie l’envie à gauche.

Pour atteindre ces objectifs, dans ces élections à deux tours, seule la stratégie de larges rassemblements pour des politiques municipales clairement à gauche permet d’entendre, de rassembler et de fédérer la diversité des attentes et préoccupations des habitants dans ce cadre territorial très spécifique qu’est la commune.

La commune est dans notre pays l’institution la plus proche de la vie des habitants. Elle a développé, au fil de notre histoire, un fort sentiment d’appartenance et une recherche de fierté tant individuelle que collective. D’une très grande diversité, les villes et villages de France sont incontestablement des espaces privilégiés d’expression citoyenne et de proximité parfaitement adaptés à la stratégie de rassemblement que nous voulons mettre en œuvre pour construire avec les populations les réponses et les projets dont elles ont besoin pour mieux vivre. Les sondages montrent que les Français sont majoritairement attachés à la commune et y voient un précieux échelon démocratique dans lequel le maire et l’élu local résistent mieux à la crise de légitimité de l’ensemble du pouvoir politique.

Depuis des années, l’expérience prouve que l’engagement des élu(e)s communistes dans le cadre profondément humain, solidaire et citoyen qu’est la commune est d’une efficacité et d’une utilité sociales largement reconnues. Les bilans des maires communistes révèlent clairement qu’ils sont des rassembleurs de toute la population par des pratiques démocratiques en permanente recherche de nouvelles formes d’implication des citoyens dans la gestion de la cité.

Rien n’est plus politique que les besoins exprimés par les habitants ! Évaluer ces besoins et les politiser est facteur de rassemblement. Notre combat politique veut être le plus possible en phase avec tout ce qui vit, pense, se révolte et lutte dans la commune comme dans l’ensemble de la société.

Dans cet esprit, nous ambitionnons que celles et ceux qui vont porter nos projets pour la ville ou le village soient le reflet de ses diversités, des jeunes, des citoyens issus de l’immigration, des acteurs de la vie syndicale et associative. Nous souhaitons que partout où il se développe, le mouvement social s’invite dans le champ politique des municipales.

La constitution de listes autonomes au premier tour ne peut être la réponse en soi à cet enjeu primordial du rassemblement, a fortiori si l’esprit qui les anime est celui de la désunion. Dans tous les cas, rassemblement dès le premier tour ou autonomie (que ce choix soit fait de manière volontaire ou contraint par l’attitude d’autres composantes de la gauche), c’est la nature du rassemblement, son ampleur, les luttes qui façonnent les conditions de l’union et des alliances.

Attention à ne pas tomber sans le vouloir dans le piège d’un tripartisme PS-UMP-FN excluant le rassemblement à gauche et créant une offre politique qui réorienterait le besoin 
de changement vers des impasses libérales ou xénophobes.

La conséquence en serait un isolement, donc une marginalisation du Front de gauche dans le rassemblement, préjudiciable à lui-même et au nécessaire rassemblement contre la droite et son extrême.

Si de telles listes peuvent résulter d’un souci de lisibilité politique, elles ne peuvent qu’être une approche très partielle de la réalité et de la manière de faire de la politique au plan communal en déclarant exclusif le débat national et en sous-estimant la prise en compte des spécificités locales. C’est également passer à côté des particularités du scrutin municipal qui favorise le rassemblement bien au-delà des partis et de leurs seules stratégies d’union.

C’est pourquoi il convient, dans les mois qui viennent, de faire avancer la bataille des idées, de mettre en mouvement le plus grand nombre de gens, de faire grandir la force de l’intervention citoyenne en libérant l’expression locale des forces de progrès par de larges rassemblements à gauche avec toutes ses composantes politiques. Loin de considérer que ce rassemblement exclut ou atténue l’apport du Front de gauche, nous voulons bien au contraire qu’il en soit, dans ces élections municipales comme dans les autres, un moteur essentiel. Le PCF, les près de 10 000 élus communistes et républicains sont un atout pour le front de gauche en lui permettant d’être utile à un rassemblement conquérant, ouvert sur toute la gauche, ouvert à toutes les classes populaires.

Cette stratégie nous démarque nettement du jeu des alliances traditionnelles qui lassent les électeurs et sur lesquelles montent actuellement Harlem Désir et François Hollande sur le thème d’une union de la gauche alignée sur le PS, et Jean-François Copé sur le thème du rassemblement de la droite.

Le rassemblement pour une transformation sociale ne peut être que pluraliste. La condition de son existence et de son efficacité est de considérer les individus comme auteurs et décideurs dans la pluralité du peuple de gauche.

Pascal Savoldelli,

25/06/2011

Les valeurs de la gauche

CHRONIQUE PUBLIEE PAR L'HUMANITE

IMG00393-20110622-1446 (2).jpgJe ne suis pas éditorialiste politique, mais peut-être me reconnaît-on vaguement une propension à entendre les mots qui circulent, à les entendre 
au pied de la lettre, à ne pas les laisser filer dans une attention machinale qui fait qu’à la fin, on peut nous dire n’importe quoi, et ça passe. Ainsi donc, lorsque je lis que, pour participer à la primaire socialiste, il suffit de payer 1 euro 
et de signer une « adhésion aux valeurs de la gauche », eh bien, je me demande ce qu’on est en train de me raconter.

J’ai donc tapé une requête « valeurs 
de la gauche » sur Google, et j’ai assez vite été aiguillé sur le site du PS « primaires citoyennes ». (Primaires citoyennes ! Quelle langue parle-t-on ?) Mais là, malgré tous mes efforts, 
je n’ai pas réussi à découvrir le catalogue de ces fameuses valeurs de la gauche, auxquelles je suis censé souscrire, 
si je le souhaite, pour me prononcer 
entre Mme Aubry et M. Hollande.

Et ce n’est peut-être pas un hasard. Au concile de Nicée, en 325, l’église chrétienne édicta un credo, toujours 
en vigueur. « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique, 
je reconnais un seul baptême pour 
le pardon des péchés », etc. On est d’accord ou pas, mais bon, ça existe. Mais quelle instance rédigera le credo des « valeurs de la gauche » ? Qui sera habilité à dire ce qu’est « la gauche » ? 
En quoi le Parti socialiste, fondé 
en 1971 au congrès d’Épinay, 
et succédant à la SFIO, laquelle n’existait, en tant que telle, que depuis la rupture du congrès de Tours (1920), qui donna naissance au Parti communiste, serait-il plus particulièrement habilité à décréter ce que sont « les valeurs de la gauche » ? M. Laurent, Mme Joly ou M. Besancenot n’ont-ils pas tout autant de droits 
à se prononcer ? Et d’ailleurs, 
qu’est-ce qu’est « la gauche » ? Et que sont « les valeurs » ? On est ramené 
à une dissertation du bac philo. Apparemment, le PS rend copie blanche.

Voici donc un parti qui noie le poisson 
de ses militants dans le baquet 
des électeurs de gauche. Ils doivent 
être contents, les militants, c’est bien 
la peine de payer une cotise et d’être 
là bénévolement toute l’année. Et qui noie en même temps le poisson de ses idées et de son programme dans l’océan des valeurs de la gauche. « Et voilà, ça vous fera 1 euro, cher monsieur. » 
Au fait, pourquoi pas 1,50 euro ? 
On ne le sait pas non plus. La valeur des choses, n’est-ce pas ! C’est tellement relatif…

François Taillandier

18:56 Publié dans Dico des maux, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauche, valeurs | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/12/2010

Pierre Laurent : « Nos ennemis ne sont pas à gauche »

laurent001.jpgQue représente encore le PCF quatre-vingt-dix ans après sa fondation ?

Le Parti communiste est un pôle de stabilité à gauche, il ancre l'ensemble de la gauche dans ses valeurs. Notre parti continue de poser la question centrale de l'égalité du bien commun. La mondialisation capitaliste connaît une crise très grave. Il faut inventer un autre avenir, un nouveau modèle de développement, plus solidaire, plus écologique. Les valeurs communistes sont toujours d'actualité.

A quels défis le PCF est-il aujourd'hui confronté ?

Nous sommes dans une période de reconstruction. Nous devons renouveler profondément notre projet, nos pratiques… Beaucoup de gens se reconnaissent dans nos valeurs et ne sont pas, ou ne sont plus, membres du PCF. Il y a aussi à gauche des personnes qui n'approuvent pas la conversion trop libérale du PS. Nous devons trouver des formes de coopérations pour les intégrer.

Le Front de gauche est-il la réponse ?

Oui, c'est une tentative de co-opérer avec des forces issues de traditions politiques différentes, mais qui aujourd'hui se reconnaissent dans la nécessité de rupture avec les logiques capitalistes actuelles.

Pourra-t-on adhérer directement au Front de gauche ?

C'est une question à laquelle nous travaillons car nous savons que c'est le souhait de beaucoup de personnes qui veulent cheminer sans s'engager définitivement avec un parti. A terme, cohabiteront des formes d'engagement collectives et individuelles. Nous devrons faire preuve de plus de souplesse dans notre organisation.

Le PCF ne risque-t-il pas de se dissoudre dans le Front de gauche ?

Non, car l'existence d'un Parti communiste qui continue d'alimenter la réflexion sur ce que peut-être un avenir au-delà du capita-lisme sera plus que jamais nécessaire. Il n'y a pas de contradiction entre le renouveau du PCF et l'existence du Front de gauche qui dépasse la culture communiste et permet à des gens d'horizons différents de travailler ensemble.

Comment le Front de gauche désignera-t-il son candidat à la présidentielle ?

Nous ne voulons pas un processus de primaires pour ne pas rentrer dans un processus d'hyperpersonnalisation et pour privilégier le projet. Nous allons mener des discussions dans chacune de nos formations. A la fin du printemps, les adhérents se prononceront sur une proposition commune.

Jean-Luc Mélenchon s'en prend régulièrement à DSK. Cela ne complique-t-il pas un éventuel futur rassemblement à gauche ?

L'émergence d'une nouvelle majorité politique alternative à celle de Nicolas Sarkozy est notre objectif. Nous voulons y participer et nous nous battrons pour que les idées du Front de gauche irriguent l'ensemble de la gauche. Nos ennemis ne sont pas à gauche.

PROPOS RECUEILLIS PAR Renaud CZARNES pour Les Echos

11:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre laurent, pcf, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/01/2010

AUBRY DIVISE LA GAUCHE

muzeau1.jpgLes déclarations de Martine Aubry, qui n'exclut plus une élévation de l'âge légal du départ à la retraite au delà de 60 ans, font grincer des dents au PCF. Le PS a «capitulé» sur les retraites a ainsi jugé, mardi, le porte-parole des députés communistes et apparentés, Roland Muzeau.

«Je considère que l'on peut sauver notre système de répartition. Encore faut-il avoir le courage de dire que l'on va taper dans le dur et taper dans le dur c'est une nouvelle assiette de cotisation», a t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

Le député Muzeau propose un «autre compromis que celui qu'annonce Martine Aubry» et préconise plusieurs pistes: «bouleverser les règles de financement des retraites», taxer «les produits financiers» et «interdire les licenciements car nous avons».

Il a souligné que «le Medef a fait capituler les négociations sur la pénibilité. Le gouvernement n'a pas légiféré. Ce n'est pas parce que l'on doit satisfaire la revendication sur les métiers pénibles que l'on doit saborder le droit de la retraite à 60 ans».

Pour Gremetz, les PS «dit amen à Sarkozy»

Pour le PS, le seul dogme est le maintien du «système de retraite par répartition». Pour le reste, Martine Aubry estime que le départ à la retraite peut aller à «61 ou 62 ans», «à condition qu'on traite le problème de la pénibilité et le problème de l'activité des seniors».

Maxime Gremetz, député PC de la Somme, juge simplement que le PS «dit amen à Sarkozy». Il a rappelé que «François Mitterrand a ramené l'âge de la retraite de 65 ans à 60 ans. C'est un désaveu de toute la politique de 1981 mise en oeuvre par les dirigeants actuels du PS». 

melanchon3.jpgPrésident du Parti de gauche, l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon, a estimé mercredi que Martine Aubry avait «tiré une balle dans le pied» de la gauche.  «Quelles que soient ses intentions, Martine Aubry a porté un mauvais coup au mouvement social et donc à toute la gauche. Elle nous a tiré une balle dans le pied», écrit l'eurodéputé Front de gauche sur son blog.

michel-rocard.jpgDe même que certains cadres du Parti socialiste qui se disent prêts désormais à discuter de l'idée de Martine Aubry, l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, Michel Rocard, lui, a déjà salué le «courage» de la première secrétaire du PS. «Je crois que mon amie et camarade Martine Aubry a eu raison. Il lui a fallu du courage» pour adopter cette position, a déclaré Rocard, mardi sur radio BFM. Il s'est dit heureux qu'elle «lève un obstacle».

 Leparisien.fr

10:25 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : retraites, gauche, départ | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!