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24/12/2010

Pierre Laurent : « Nos ennemis ne sont pas à gauche »

laurent001.jpgQue représente encore le PCF quatre-vingt-dix ans après sa fondation ?

Le Parti communiste est un pôle de stabilité à gauche, il ancre l'ensemble de la gauche dans ses valeurs. Notre parti continue de poser la question centrale de l'égalité du bien commun. La mondialisation capitaliste connaît une crise très grave. Il faut inventer un autre avenir, un nouveau modèle de développement, plus solidaire, plus écologique. Les valeurs communistes sont toujours d'actualité.

A quels défis le PCF est-il aujourd'hui confronté ?

Nous sommes dans une période de reconstruction. Nous devons renouveler profondément notre projet, nos pratiques… Beaucoup de gens se reconnaissent dans nos valeurs et ne sont pas, ou ne sont plus, membres du PCF. Il y a aussi à gauche des personnes qui n'approuvent pas la conversion trop libérale du PS. Nous devons trouver des formes de coopérations pour les intégrer.

Le Front de gauche est-il la réponse ?

Oui, c'est une tentative de co-opérer avec des forces issues de traditions politiques différentes, mais qui aujourd'hui se reconnaissent dans la nécessité de rupture avec les logiques capitalistes actuelles.

Pourra-t-on adhérer directement au Front de gauche ?

C'est une question à laquelle nous travaillons car nous savons que c'est le souhait de beaucoup de personnes qui veulent cheminer sans s'engager définitivement avec un parti. A terme, cohabiteront des formes d'engagement collectives et individuelles. Nous devrons faire preuve de plus de souplesse dans notre organisation.

Le PCF ne risque-t-il pas de se dissoudre dans le Front de gauche ?

Non, car l'existence d'un Parti communiste qui continue d'alimenter la réflexion sur ce que peut-être un avenir au-delà du capita-lisme sera plus que jamais nécessaire. Il n'y a pas de contradiction entre le renouveau du PCF et l'existence du Front de gauche qui dépasse la culture communiste et permet à des gens d'horizons différents de travailler ensemble.

Comment le Front de gauche désignera-t-il son candidat à la présidentielle ?

Nous ne voulons pas un processus de primaires pour ne pas rentrer dans un processus d'hyperpersonnalisation et pour privilégier le projet. Nous allons mener des discussions dans chacune de nos formations. A la fin du printemps, les adhérents se prononceront sur une proposition commune.

Jean-Luc Mélenchon s'en prend régulièrement à DSK. Cela ne complique-t-il pas un éventuel futur rassemblement à gauche ?

L'émergence d'une nouvelle majorité politique alternative à celle de Nicolas Sarkozy est notre objectif. Nous voulons y participer et nous nous battrons pour que les idées du Front de gauche irriguent l'ensemble de la gauche. Nos ennemis ne sont pas à gauche.

PROPOS RECUEILLIS PAR Renaud CZARNES pour Les Echos

11:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre laurent, pcf, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

Commentaires

C'est triste un tel discours de la part d'un communiste. J'ai voté PCF toute ma vie et quand je vois l'attitude que vous avez vis-à-vis de DSK ou de Valls je me dis que vous ne valez pas mieux que ceux que vous prétendez combattre.

Vous vous vautrez avec les plus grands défenseurs du capitalisme, c'est tout simplement honteux !

Il n'y a que 2 côté dans une barricade ! Vous n'êtes pas du bon côté !

Écrit par : Evryen | 27/12/2010

Bonjour, ici tous les commentaires sont permis y compris le votre. Vous avez raison il n'y a que deux côtés dans une barricade, mais êtes vous sûr que vous êtes du bon côté ? Si nous voulons battre M. Sarkozy, ses amis, ses idées, pensez vous que le PCF seul peut le faire ? Un rassemblement est nécessaire pour créer une majorité, et plus cette majorité sera ancrée à gauche et mieux cela sera pour nous tous et notre peuple et évitera des dérives à droite de nos "alliés" socialistes en particulier. Ne pas accepter cela, c'est finalement accepter de subir la politique rétrograde et d'austérité du pouvoir actuel, et pour très longtemps, c'est peut être une position intellectuellement confortable, mais stérile...c'est se situer du mauvais côté de la barricade objectivement, même si vous ne le voulez pas, là où se trouve M. Sarkozy, les libéraux, leurs idées au service du Capital, pas des hommes.

Écrit par : e-mosaïque | 27/12/2010

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