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Par Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle
Face à la crise, l’Europe actuelle n’est pas la solution mais le problème. Signé en 2007 et voté par l’UMP et le PS alors qu’il reprend mot pour mot le Traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005, le Traité de Lisbonne rend l’Europe impuissante face aux crises financières. Loin d’améliorer les choses, les projets de modification du Traité envisagées par la Commission européenne ne feraient qu’aggraver le dogmatisme libéral du texte. Le Front de Gauche propose au contraire de s’affranchir du Traité de Lisbonne pour retrouver des marges de manœuvre face à la crise.
L’interdiction d’encadrer les mouvements de capitaux
Dans cet article du Traité se trouve le fondement de l’impuissance de l’UE face aux marchés financiers et aux crises qu’ils déclenchent :
Article 63 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
« toutes les restrictions aux mouvements de capitaux … sont interdites. » (reprend exactement l’article III-156 de la Constitution européenne)
L’interdiction de se protéger du libre échange
Aucune restriction au libre échange n’est permise dans le traité qui prône « la suppression des obstacles au commerce international » (article 21 TUE et 206 TFUE). Le Traité affirme même que l’Europe doit non seulement contribuer à la « suppression des restrictions aux échanges » mais aussi « aux investissements directs étrangers, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres ». « Et autres » : cela veut dire qu’il est impossible d’imposer des règles sociales ou écologiques aux importations et aux investissements étrangers.
L’interdiction des aides publiques à l’économie
La Commission et la BCE tolèrent des dérogations pour les banques mais s’oppose à toute aide qui violerait durablement la libre concurrence, notamment pour développer les services publics (poursuite de la libéralisation ferroviaire et postale).
Article 107 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
« sont incompatibles avec le marché intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre Etats membres, les aides accordées par les Etats ou au moyen de ressources d’Etat sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions. »
L’interdiction de changer de politique monétaire
L’indépendance absolue de la BCE – Article 130 TFUE : (idem III-188 de la Constitution européenne)
« ni la BCE, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des Etats membres ou de tout autre organisme. Les institutions de l’Union ainsi que les gouvernements des Etats membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne dans l’accomplissement de leurs missions. »
L’obsession de la stabilité des prix – Article 119 TFUE (idem III-177 de la Constitution européenne)
« l’action des Etats membres et de l’Union comporte … une politique monétaire et une politique de change uniques dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix »
L’interdiction de toute relance budgétaire durable
La chasse aux déficits publics est confortée dans le Traité de Lisbonne : le pacte de stabilité continue d’imposer ses règles de rigueur budgétaire aux Etats (126 TFUE), les invitant « à une restructuration des recettes et des dépenses publiques » avec pour objectif « de parvenir à un excédent budgétaire » faisant fi des dépenses sociales et des investissements à long terme.
Grisés par leur nuit de négociations, les dirigeants européens se réjouissent un peu vite. Le plan annoncé allie une fois encore soutien massif aux banques et saignée sociale. Quand l'expérience prouve que ces recettes nous amènent dans le mur, le Conseil européen appuie sur l'accélérateur. Ce n'est pas l'envolée de la bourse qui est faite pour nous rassurer. D'ailleurs, elle fête le licenciement de 7000 salariés en Europe avec la montée de 3% du cours en bourse du groupe PSA. Je rappelle que si les banques sont aujourd'hui obligées de renoncer à une part de leurs créances, c'est la rançon du racket financier auquel elles se sont livrées et qui a mis la Grèce à genoux. Il est inacceptable que les gouvernements soient encore prêts à des recapitalisations sans contrepartie. Plus un sou ne doit être cédé aux banques sans que leurs pratiques de crédit ne soient contrôlées et dirigées vers l'intérêt général.
Avec l'alignement de Nicolas Sarkozy, la Chancelière Merkel a gagné sur toute la ligne : pas question de faire appel au pouvoir de création monétaire de la Banque centrale européenne. Pourtant ce n'est pas l'augmentation de la force de frappe du « fonds européen de stabilité financière », au service de stratégies financières intactes, qui relancera la croissance, seule à même de faire reculer l'endettement.
Au lieu de cela, ils continuent de faire payer les peuples.
En France, alors que les patrons des banques ont augmenté leurs revenus de 44,8% en 2010, le chômage est en hausse, une vague de licenciements sans précédent est annoncée dans l'automobile et Fillon nous prépare un nouveau plan d'austérité avec une hausse de la TVA.
Modifier les critères du crédit des banques et les missions de la BCE, les rendre utiles à l'emploi, aux services publics, au développement durable sont les seuls outils pertinents pour sortir de la crise.
Ceux qui y renoncent aujourd'hui se rendent coupable de la crise de demain.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du comité national du Front de Gauche
"Le président a menti aux français", pour le PCF, une"prestation pitoyable" selon Jean-Luc Mélenchon, un "président de la République déboussolé" pour Martine Aubry, il a "joué au marchand de sable" pour Roland Muzeau ou encore une "fuite en avant" improvisée pour François Hollande, la prestation de Nicolas Sarkozy sur France 2 et TF1 a déclenché une volée de bois vert dans l'opposition.
Parti communiste français :
"Que faut-il retenir de cette leçon présidentielle ? Tout va bien, tout est sous contrôle, nous avons eu raison de faire la réforme des retraites car les retraités étaient responsables de la dette, il n'y a pas eu de baisse de salaires et de retraites en France. Mais qui peut croire à une fable pareille? Les souffrances des Français étaient absentes de tout le propos présidentiel. En fait, il s'agissait de répéter les mêmes slogans de campagne comme le travailler plus... auquel plus aucun Français ne peut croire, les mêmes promesses sur la fin des bonus des banquiers plusieurs fois annoncée mais jamais réalisée (...) Le président, qui avait promis un exercice de vérité. Pendant une heure, il a menti aux Français"
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle :
"C'est assez pitoyable, nous méritons mieux que de nous entendre dire: cela va mal, c'est de la faute des retraités, c'est de la faute des fonctionnaires, c'est de la faute de tout le monde, sauf de ce qu'il fait lui-même, et en particulier des accords qu'il conclut au niveau de l'Europe". (...) Mais de fait la tradition des interventions du Président est respectée, un nouveau cadeau pour les riches est annoncé, avec la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal : 3 milliards de ristournes pour les plus riches."
Roland Muzeau, porte-parole des député-e-s communistes et citoyens :
"Ce soir, le président de la République, a joué au marchand de sable. Le numéro auquel il s'est livré, avait pour seul objectif de tenter d'endormir les françaises et les français afin de mieux leur faire avaler les effets désastreux d'une crise qui résulte directement de la soumission de l'Europe et de la France au diktat des marchés".
Mardi soir, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent ont inauguré le nouveau QG de campagne du Front de Gauche aux Lilas. Le conseil national de campagne, fort de 118 membres, a été présenté
Le siège de campagne est une ancienne usine de chaussures aux Lilas (Seine-Saint-Denis). C’est là où s’installe le conseil national de campagne du Front de gauche. Ses 118 membres[1] représentent la diversité du mouvement : autant d’hommes que de femmes, des syndicalistes, associatifs, artistes, élus…
Leila Chaibi, qui s’est occupée de l’aménagement du siège, explique que le lieu lui-même est le reflet de l’engagement militant au sein du Front de Gauche : "On n'a pas le budget du PS et de l'UMP, pas les moyens pour Solferino". Pendant un mois, ce sont les militants qui ont travaillé pour aménager le ce grand bâtiment. C’est eux qui ont amené une partie des meubles et des chaises.
Les membres du conseil national de campagne, dirigé par Pierre Laurent
ADENOT Dominique, Maire de Champigny/Président d'association d'élus AMAR Gabriel, Coordinateur du guide de la gestion publique de l'eau ANNOOT Pierric, Responsable association jeunesse ASCHIERI Gérard, Syndicaliste ASSANTE Vincent, Responsable association Handicap ASSASSI Eliane, Sénatrice AUDOIN Christian, Conseiller régional du Limousin BAB-HAMED Nawel, Conseillère de la Communauté de Lyon BACHE Marinette, Conseillère de Paris / Présidente de "Résistance Sociale" BARRE Camille, Responsable d'association LGBT BEN AYED Choukri, Enseignant, essayiste BEROUD Sophie, Sociologue BIHL Agnes, Chanteuse BILLARD Martine, Députée BOCCARA Frédéric, Economiste BOKOBZA Hervé, Initiateur des États généraux de la psychiatrie en 2003 BORDET Joëlle, Sociologue, spécisliste des questions de la jeunesse BORVO Nicole, Présidente de groupe au Sénat BOUENEL Delphine, militante féministe BOUKLIT Mohamed, Militant associatif quartiers populaires BRAOUEZEC Patrick, Député BUFFET Marie-George, Députée CAILLETAUD Marie-Claire, Ingénieur Chercheuse EDF / Syndicaliste CHAIBI Leila, Militante contre la précarité CHAILLEY Jean-Claude, Syndicaliste et militant associatif CHASSAIGNE André, Député CHAUDRET Bruno, Directeur de recherches au CNRS COCHIN Yan, Syndicaliste COHEN-TANOUDJI Gilles, Physicien DE LA ROCHE FOUCAULT Sophie, Comédienne DEBONS Claude, Syndicaliste DEBREGEAS Anne, Syndicaliste EDF DEFAIX Bernard, Convergence Nationale Service Public DEMESSINE Michèle, Sénatrice du Nord DEVAUCHELLE Jean-Marc, Infirmier, Syndicaliste de la santé DOLEZ Marc, Député DOMENECH-DIANA Mireille, Maire de Pierre Benite DREVON Jean-Michel, Syndicaliste DUBOIS Maelle, Syndicaliste étudiante DURIF Eugène, Auteur dramatique ERNIS Michelle, Conseillère régionale de Haute Normandie FAVIER Christian, Sénateur/président du Conseil général du Val de Marne FRANCO Hélène, Magistrate GARREL Gilbert, Syndicaliste cheminot GAZZI Karl, Syndicaliste du commerce GEAY Bertrand, Sociologue GENEREUX Jacques, Economiste GIBELIN Jean-Luc, Cadre hospitalier GIRARD Alain, Syndicaliste GOSNAT Pierre, Député Maire d'Ivry GRET Marion, Militante d'association LGBT GROUTSCHE Elodie, Syndicaliste FRALIB GUENOT Marion, Syndicaliste étudiant HABEL Janette, Journaliste HADJAM Mimouna, Féministe des quartiers poulaires HELLE Delphine HUSSON Michel, Economiste JANODET Charlie, Syndicaliste étudiant JOURNIAC Marianne, Syndicaliste AP-HP JUMEL Sébastien, Maire de Dieppe JURAVER Philippe, Syndicaliste - RATP KHALFA Pierre, Syndicaliste KOTLICKI Marie-Jo, Syndicaliste KRASNOPOLSKY Pablo, Syndicaliste, assoc. Soutien sans papiers LABROILLE François, Enseignant LAMONTAGNE Françoise, Syndicaliste audiovisuel public LE HYARIC Patrick, Député européen / Directeur de journal LE RESTE Didier, Syndicaliste LERICHOMME Jacques, Conseiller régional PACA LOUIS Véronique, Militante association LGBT MALAISE Céline, Conseillère régionale IDF MARGATE Catherine, Maire conseillère générale de Malakoff MARNAS Catherine, Metteur en scène MARQUIN Elsa, Conservatrice MARSALEIX Pierre, Syndicaliste MARTIN Elisa, Conseillère Rhône Alpes MARTINS Lydia, Responsable fédération sportive MAYER Nicolas, Syndicaliste Pêche MAYER Sylvie, Militante Economie sociale et solidaire MAZAURIC Simone, Historienne, professeur universitaire MESLIAND Anne, Professeure à l'Université d'Aix-Marseille MICHEL Claude, Syndicaliste culture MINOT Didier, Militant de l'Economie sociale et solidaire MONDZAIN Marie-José, Philosophe MONNOT Annick, Syndicaliste de la Santé Bretagne MOREL DARLEUX Corrine, Militante écologiste MUGNE Marrianne MUZEAU Roland, Député NATHANSON Jean-Michel, syndicaliste NOGUERES Dominique, Militante des droits de l'Homme OBONO Danièle PACTEAU Chantal, Universitaire syndicaliste PAILLARD Didier, Maire de Saint-Denis PASSERIEUX Christine, Enseignante, militante éducation populaire PENA-RUIZ Henri POULAIN Maryline, Syndicaliste, militante de l'immigration REVOL René, Maire de Grabels RIGAUDIAT Jacques, Economiste RIOT-SARCEY Michelle, Historienne ROUILLON Jacqueline, Maire de Saint-Ouen SAINT-DO Valérie, Rédactrice d'une revue artistique SAMIR Amin, Militant altermondialiste SERGENT Nicole, Syndicaliste enseignant SIRE-MARIN Evelyne, Magistrate SITEL Francis, Directeur de publication STAMBOULI Mylène, Avocate, Conseillère Paris XII ème TÉPHANY Arlette, Comédienne, metteur en scène, ancienne directrice d'un CDN TOUBHANS Marie-Pierre TREILLET Stéphanie, Economiste VANDECASTEELE Franck, Chanteur "Marcel et son orchestre" VERGIAT Marie-Christine, Députée européenne VOIRIN Jean, Responsable syndical culture WEBER Louis, Enseignant, ancien président d'Institut de recherche WURTZ Francis, Ancien député européen
Plus de 200 personnes ont participé à un débat public organisé par le Front de Gauche de la 1 ère circonscription de l’Essonne (Evry, Corbeil…) sur l’avenir de l’hôpital public et de la santé en général.
C’est réunion qui s’est déroulé à la Bourse du travail de Corbeil a permis à des usagers, à des salariés des hôpitaux, à des militants syndicaux de témoigner à partir de faits précis sur la détérioration des soins, et du travail dans les hôpitaux en particulier.
La députée du Front de Gauche Jacqueline Fraysse Cazalis a porté témoignage sur les conséquences désastreuses de la politique d’austérité appliqué par le gouvernement au niveau national, et a indiqué qu’elle interviendrait à l’assemblée national à ce sujet et aussi sur la particularité du projet de l’Hôpital Sud-Francilien qui est un gouffre financier dont Eiffage tire des millions d’Euros de profits.
À chaque étape du projet de l’Hôpital Sud-Francilien, de nouveaux scandales apparaissent.
Le Bâtiment toujours vide du constructeur Eiffage, n’est toujours pas aux normes pour accueillir correctement un hôpital. Pourtant, un loyer exorbitant est quand même payé alors que les hôpitaux de Corbeil-Essonnes et d’Evry sont asphyxiés par l’attente de leur fermeture.
Cette situation pour tous les participants est inacceptable et emmène dans l’impasse. La santé ne peut pas dépendre de la volonté de profit d’un groupe privé comme Eiffage !
Les solutions existent !
► Fin du partenariat avec Eiffage
► Remboursement des loyers et prise en charge de la mise en conformité du bâtiment par Eiffage
► Trouver de nouveaux financements pour l’hôpital public et la sécurité sociale
► UN HOPITAL SUD-FRANCILIEN 100% PUBLIC !
L’assemblée a proposé plusieurs initiatives pour amplifier cette bataille et rassembler usagers, salariés, élus pour permettre une politique de la santé digne, respectueuse de chacun en permettant le développement du service public de la santé.
Prochaine étape :
Assises régionales de la santé, 18 octobre 2011 - de 9h à 12h
Hémicycle du Conseil régional d'Île-de-France, 57, rue de Babylone - Paris 7e (métro Saint-François-Xavier)
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC constatent avec grand regret qu’à l’issue du renouvellement sénatorial, la place des femmes au Parlement recule, puisqu’elles ne sont plus que 77 sur 348 au lieu de 80 sur 343 précédemment.
Une chose est certaine, seul le scrutin proportionnel peut permettre au Sénat, comme ailleurs, de réaliser la parité, inscrite pourtant dans la Constitution depuis une décennie.
Ils soulignent que le groupe CRC comprend 12 femmes sur 21 sénateurs et que Nicole BORVO COHEN-SEAT a été réélue présidente du groupe (photo), la seule femme à l’heure actuelle à présider un groupe parlementaire, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale
Petit format (95 pages), petit prix (2 euros), ce programme proposé sera commun à tous les candidats présentés par le Front de Gauche à l'élection Présidentielle ou aux élections législatives : neuf chapitres présentés sous formes de fiches pratiques avec des propositions pour «agir tout de suite» et celles, plus détaillées.
EXTRAITS
Social: lutte contre «l’insécurité»
35 heures, augmentation du Smic, «salaire» et «revenu maximum»
«Nous voulons rétablir le droit au travail, à l’emploi et au repos dans une nouvelle répartition des richesses. Pour cela, nous établirons les 35heures effectives, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, le Smic à 1700 euros et un salaire maximum dans les entreprises publiques et privées […] L’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne [pourra] dépasser 1 à 20. Ainsi, les patrons ne pourront gagner plus sans d’abord augmenter les salariés du ’’bas de l’échelle’’. Par la fiscalité, nous établirons un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd’hui 360 000 euros par an).»
Retour à la retraite à 60 ans
«Nous rétablirons également le droit à la retraite à 60 ans à taux plein (75% du salaire de référence) pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions particulières donnant droit à des départs anticipés. Aucun salarié ne touchera de retraite inférieure au Smic. Le financement des retraites sera assuré en particulier par une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires.»
Encadrement des CDD et des contrats en interim
«Le recours aux intérimaires et contrats à durée déterminée [sera] strictement encadré. Un quota maximal d’intérimaires et de contrats à durée déterminée égal à 5% des effectifs dans les grandes entreprises et 10% dans les PME sera instauré sauf dérogation justifiée.»
Logement: «priorité nationale»
Construction de 200 000 logements sociaux
«Nous engagerons un plan d’urgence national pluriannuel de construction de 200 000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans comprenant un volet spécifique de logements étudiants et pour les jeunes. Nous porterons donc le budget logement à 2% du PIB […] Le financement des crédits alloués au logement social sera assuré par le relèvement du plafond du Livret A à 20 000 euros, […] Nous taxerons la spéculation financière et immobilière avec la création d’une taxe ’’contribution logement’’de 10% sur les revenus financiers.»
Blocage et encadrement des loyers
«Dans un premier temps nous bloquerons les loyers dans le public et encadrerons leur évolution dans le privé par le plafonnement des prix à la vente et à la location, en fonction de la tension dans les territoires. Dans un deuxième temps, pour garantir l’égalité d’accès de tous à un logement de qualité, la mixité sociale de l’habitat, et permettre la baisse des loyers pour le plus grand nombre, nous nous fixerons l’objectif que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n’excède pas 20% de leurs revenus.»
Fiscalité: taxer les riches, les banques, les entreprises
Revenir sur les exonérations accordées aux entreprises
«Nous en finirons avec les 30 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales patronales, dont on a pu constater l’inefficacité pour l’emploi, et avec les exonérations fiscales […] Nous taxerons les revenus financiers des entreprises. Nous modulerons l’impôt sur les sociétés et le taux des cotisations sociales afin d’inciter les entreprises à développer la valeur ajoutée, les formations, les salaires et l’emploi, en pénalisant les entreprises qui délocalisent, développent leurs placements financiers, ou se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail.»
Réforme de la fiscalité
«Nous établirons une fiscalité qui redonne toute sa place à un impôt sur le revenu réellement progressif. […] Nous supprimerons le bouclier fiscal et nous augmenterons le rendement de l’ISF. Une loi antiévasion fiscale permettra l’imposition des revenus des Français à l’étranger.»
Environnement
Nationalisation du secteur de l’énergie
«Nous réaffirmons l’exigence de la maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l’énergie, seule garante de la transparence, de l’indépendance, de l’expertise et de la qualité des installations et des exploitations. Nous créerons un pôle 100% public de l’énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total renationalisé.»
Un référendum pour régler la question du nucléaire
«Nous proposerons un débat public national immédiat sur la politique énergétique en France. Ce grand débat devra permettre la remise à plat des choix énergétiques et du nucléaire et préparer le remplacement des énergies fossiles […] Il se terminera par un référendum. Dans le domaine du nucléaire civil, l’ensemble des possibilités – dont la sortie du nucléaire ou le maintien d’un nucléaire sécurisé et public – sera alors tranché.»
Immigration
«L’immigration zéro est un mythe qui divise et affaiblit notre pays. Même s’ils seront peut-être moins importants que dans le passé, la France continuera à connaître comme tous les pays du monde des flux migratoires […] Nous rétablirons la carte unique de 10 ans et le droit au regroupement familial […] Nous régulariserons les sans-papiers dont le nombre a augmenté du seul fait des réformes de la droite […] Notre vision de l’avenir de la France s’appuiera sur un nouveau Code de la nationalité, fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance et sur un droit à la naturalisation permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d’acquérir la nationalité française au-delà de cinq ans de résidence.»
Sécurité: «Prévention, dissuasion, sanction»
«Nous devrons impérativement stopper la baisse des effectifs de la police et recruter. Les forces de police devront conduire leur action dans le cadre d’une déontologie fondée sur le respect des personnes […] Nous redonnerons toute sa place à la police de proximité. L’aide de l’État aux actions de prévention et d’aide sociale, destinée aux collectivités territoriales et au mouvement associatif, sera doublée, sous forme de subventions ou d’investissements directs de l’État dans les services publics les plus touchés.»
Institutions: une «VIe République»
Limitation des pouvoirs du chef de l’Etat
«Nous voulons rétablir la primauté de l’Assemblée nationale sur l’exécutif. Les pouvoirs exorbitants du président de la République doivent être supprimés dans le cadre d’une redéfinition générale et d’une réduction de ses attributions. Le gouvernement sera responsable devant l’Assemblée nationale. Nous proposerons la suppression du Sénat ou sa réforme profonde […] La proportionnelle sera rétablie pour toutes les élections. La parité sera garantie par la loi, le cumul des mandats strictement limité en nombre et dans le temps.»
Création d’une «assemblée constituante»
«Une Assemblée constituante distincte de la nouvelle Assemblée nationale, ayant pour mandat de rédiger un projet de Constitution nouvelle pour une VIe République, sera élue au suffrage universel, dès 2012. Elle sera élue à la proportionnelle intégrale sans seuil, avec la parité. Les parlementaires en exercice ne pourront s’y présenter et les élu(e)s de la Constituante ne pourront être candidats aux élections suivantes.»
Europe: désobéir au traité de Lisbonne
«Nous nous engagerons dans la mise en chantier d’un nouveau traité qui serait adopté en France par référendum […] Sans attendre cette échéance, nous agirons pour développer des politiques européennes nouvelles, libérées de l’emprise des marchés financiers […] Notre désobéissance fera tache d’huile dans l’Union et dans la zone euro. […] Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen. La France proposera une refonte des missions et des statuts de la BCE.»
Education: plus de moyens, plus de profs, plus d’élèves
«Nous construirons une école émancipatrice qui permette l’élévation pour tous du niveau des savoirs acquis et des qualifications reconnues. Pour ce faire, nous allongerons le temps scolaire: droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans […] Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l’Éducation nationale sous statut de la fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés.»