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27/10/2015

Malek Boutih contre « la République en actes »

plrio.jpgCommuniqué de Philippe RIO, maire de Grigny, mardi 27 octobre 2015

Lors du comité interministériel intitulé « Égalité et Citoyenneté : la République en actes » qui s’est tenu aujourd’hui aux Mureaux, le Premier ministre a rappelé la nécessité « de transformer la ville, d’améliorer concrètement les conditions de vie de millions de nos concitoyens », en soulignant que l’État « ne réussira pas sans le concours, sans l’adhésion, sans la confiance des premiers concernés : les habitants, les associations, les élus ». Ces propos qui visent à créer une nouvelle dynamique, s’appuient sur la confiance et le respect. A l’évidence, les déclarations faites la veille par Malek Boutih, député de l’Essonne, sur BFMTV s’opposent à cette vision.

Interrogé sur la situation dans les banlieues dix ans après les émeutes, le député a affirmé : « Je pense qu’il y a un toboggan dans lequel on est installé depuis plusieurs années qui nous amène à l’irréparable, puisque maintenant ces quartiers produisent des terroristes. C’est donc extrêmement différent, dix ans après ce ne sont plus des émeutiers, ce sont des terroristes ». De telles paroles qui établissent un lien entre des territoires et une dérive terroriste - et qui auraient tout aussi bien pu être prononcées par Marine Le Pen tant elles sont stigmatisantes - trahissent une profonde erreur d’analyse.

Depuis les fusillades à Charlie Hebdo et à l’épicerie cachère, trois attaques ont eu lieu sur le sol français : en février contre des militaires à Nice, en juin contre une usine de produits chimiques dans l’Isère, en août à bord du Thalys. Deux autres projets d’attentat connus ont été déjoués : au mois de juin contre une église à Villejuif, un autre en juillet contre une base militaire. Ces actions terroristes ont toutes donné lieu à des arrestations.

Un examen attentif des profils de ces auteurs révèle une diversité de leurs origines et de leurs situations sociales. En outre, rien ne permet d’établir l’existence d’un lien entre le fait d’avoir grandi ou d’avoir vécu dans un quartier populaire et celui d’être coupable de comportements terroristes et criminels. C’est une simple question d’honnêteté intellectuelle. Ces quartiers sont des lieux de réussite professionnelle, artistique, sportive, familiale et citoyenne, des espaces de solidarité et d’innovations où, comme l’a fait remarquer le Premier ministre : « il y a de nombreux talents et une soif de réussir ». Cette réalité est superbement ignorée par un député qui a fait de la provocation et du buzz médiatique son seul moyen d’exister.

Sa nouvelle sortie digne du café du commerce jette une forte suspicion sur une catégorie de citoyens. Dix ans après les émeutes de 2005, les habitants des quartiers populaires se seraient bien passés de telles déclarations qui les condamnent à subir encore de plus fortes discriminations à l’adresse. Comment ensuite aller postuler à un emploi, faire une demande de logement ou de prêt bancaire avec une adresse à La Courneuve, la Grande Borne ou au Val Fourré ? Malek Boutih condamne chaque jeune de ces quartiers à être considéré comme un terroriste potentiel.

Ces déclarations irresponsables sont, une fois de plus, autant d’insultes aux citoyens qu’il est censé représenter. En désignant un « ennemi de l’intérieur », elles fracturent la cohésion sociale et fragilisent le pacte républicain.

Philippe RIO, maire de Grigny

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Côte d'Ivoire. "Une mascarade électorale qui s'ajoute à un bilan catastrophique" (PCF)

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En 2011, Alassane Ouattara a été installé à la présidence ivoirienne par les chars français à l'issue d'une élection contestée. Ce coup de force a eu lieu alors qu'il était possible et souhaitable de recompter les bulletins de vote ou de reprendre le scrutin.

Depuis cette date, le pouvoir renoue avec les pires traditions de la dictature d'Houphouët-Boigny. Il emprisonne, prive de droits, assassine et torture des centaines d'opposants politiques, associatifs et syndicaux. Il interdit leurs manifestations et s’immisce dans les débats internes de leurs organisations en vue de les modeler en faire-valoir démocratiques. Ceux qui ne se résignent pas sont impitoyablement pourchassés. Des centaines de milliers d'ivoiriens ont emprunté les chemins de l'exil et du déplacement intérieur.

La justice des vainqueurs, en Côte d'Ivoire et au niveau international, laisse impunis ceux du camp Ouattara qui depuis 2002 ont commis d'innombrables crimes dont le massacre de Duékoué de 2011. Rien n'est fait pour enquêter sur les responsabilités des puissances, dont la France, et les multinationales dans la crise ivoirienne.

Le pouvoir applique une politique de « rattrapage ethnique » ainsi qu'une introduction de critères ethniques dans le recensement, il aggrave en cela un débat délétère pour la société ivoirienne.

La prédation économique au profit des multinationales et d'une petite clique corrompue et brutale capte une immense partie des richesses.

Alassane Outtara, en complicité avec d'autres gouvernements de la sous-région et de puissants réseaux françafricains, sert de foyer de déstabilisation au Burkina Faso, comme le pouvoir de Blaise Compaoré a servi de base arrière à la rébellion pro-Ouattara dans les années 2000.

Sans espoir de véritable réconciliation, l'opposition significative a décidé de boycotter ce scrutin présidentiel qui s'apparente à une mascarade.

C'est dans ce contexte, avec des institutions électorales complètement inféodées, que s'est déroulé un scrutin joué d'avance, dont le scénario a été validé à Paris. Il n'est alors pas étonnant que la participation ait été si faible, comme l'ont noté tous les observateurs sérieux, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par une Commission électorale aux ordres.

Au lieu d'applaudir à cette ultime forfaiture, qui pèsera lourdement sur l'avenir de la Côte d'Ivoire, le gouvernement de la France ferait mieux d'agir publiquement en faveur d'une libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d'une perspective de réconciliation.

Parti communiste français

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25/10/2015

Une sénatrice communiste accuse !

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Une sénatrice communiste accuse de "grands groupes du CAC 40" de détourner le crédit impôt recherche à des fins d'optimisation fiscale. Le rapport de Brigitte Gonthier-Maurin a été rejeté, en juin, par la commission d'enquête sénatoriale à laquelle elle appartenait.

La sénatrice communiste en dévoile les conclusions dans "Le Parisien".l'élue communiste dénonce le manque de contrôle et d'efficacité du crédit impôt recherche (CIR), dispositif créé en 1983 et renforcé ces dernières années.

"Un dispositif pas ou très mal contrôlé"

Aujourd'hui, 20 000 entreprises bénéficient du CIR, destiné à soutenir les activités de recherche et de développement, rappelle le quotidien. "L'enquête a montré que le crédit impôt recherche est un dispositif pas ou très mal contrôlé, qui de surcroît ne fait pas la preuve de son efficacité, explique Brigitte Gonthier-Maurin. Sur le volume global, nous avons estimé que moins de 2% du CIR était contrôlé. Ce qui permet beaucoup d'abus. D'autant que les deux ministères en charge (la Recherche et le Budget) ne communiquent pas sur leurs dossiers respectifs. Beaucoup reste à faire !"

La sénatrice affirme que des entreprises détournent le dispositif, en sollicitant du CIR puis en exploitant les brevets déposés dans une filiale, "souvent localisée dans un paradis fiscal". "Je suis tenue au secret fiscal, je n'ai pas le droit de révéler de nom, commente Brigitte Gonthier-Maurin. Grâce au CIR, des très grands groupes du CAC 40 n'acquittent pas d'impôts en France. Tout ça est néanmoins légal, il ne s'agit pas à proprement parler de fraude, mais d'optimisation fiscale."

Un sujet "extrêmement sensible" ?

Brigitte Gonthier-Maurin souhaiterait "introduire une forme de moralisation dans le dispositif". Elle juge que son travail a été rejeté car le sujet "est extrêmement sensible" : "Les sénateurs PS se sont retrouvés pris entre le marteau et l'enclume dans la mesure où le président de la République avait affirmé que le CIR serait sanctuarisé quoi qu'il arrive."

En 2013, déjà, la Cour des comptes avaient formulé 17 recommandations et constatait que l'efficacité du CIR était "difficile à établir". Créé en 1983 pour augmenter les investissements des entreprises en recherche et développement, il a été modifié en 2008 pour pouvoir être plus largement accordé et coûte aujourd'hui 6 milliards d'euros à l'Etat chaque année.

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21/10/2015

Les députés Front de gauche votent contre la partie recette du budget 2016

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Le 20 octobre 2015, les députés ont adopté le volet recettes du projet de loi de finances pour 2016.

277 ont voté "pour", 247 se sont prononcés "contre" et 32 se sont abstenus. (Voir le scrutin public)

Les députés Front de gauche ont voté contre.

Dans un communiqué publié le même jour, ils expliquent que "ce budget, celui de la dernière chance pour la majorité avant 2017, s’inscrit dans la continuité de la politique économique menée depuis le début du quinquennat : réduire le prétendu « coût du travail » en opérant un nouveau tour de vis budgétaire.
Pour 2016, 33 milliards d’euros d’aides aux entreprises seront accordées, sans contreparties. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 16 milliards d’économies sur les services publics, notamment la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, pourtant asphyxiées financièrement.


Le chômage, l’augmentation des inégalités, l’état de notre tissu productif appellent pourtant à mettre en œuvre une autre politique économique et budgétaire.
Promise en 2012, la grande réforme fiscale restera lettre morte, alors que notre système fiscal est profondément injuste et illisible. Et la baisse d’impôts promise pour les ménages modestes n’est qu’un leurre. Un rattrapage, alors que la TVA, impôt le plus injuste, continue d’être payée quotidiennement et pèse lourdement sur les plus modestes. Parallèlement, les actes en matière d’écologie restent bien éloignés de l’urgence à laquelle nous devons faire face, alors que la COP 21 se tiendra dans 40 jours à Paris.
Au final, cette « dernière chance » n’a pas été saisie par le Gouvernement.
Une politique budgétaire de gauche, ambitieuse, volontariste, émancipatrice, juste, rassembleuse et tournée vers l’avenir : voilà la priorité !"

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Explication de vote du groupe par Nicolas Sansu :

"Nous voici au terme de la discussion de cette première partie de la loi de finances pour 2016, discussion courtoise mais vive, qui n’aura pas amené les inflexions que nous aurions souhaitées et que les députés du groupe GDR ont défendues durant tout le débat. Ainsi, avec ce budget, le Gouvernement aura acté la disparition de l’ambition de 2012. Finie, la nouvelle architecture fiscale si indispensable à la justice sociale et à l’efficacité économique. Finie, la confiance républicaine dans les élus du peuple qui œuvrent patiemment et passionnément dans tous nos territoires. Fini, le respect du peuple par la prise en compte des souffrances sociales et le soutien aux plus fragiles, qui sont soumis à un quotidien de plus en plus dur et violent.

Les faits sont têtus : plus de 5 millions de nos concitoyens sont privés d’emploi ; plus de 9 millions vivent sous le seuil de pauvreté ; et jamais, nous n’avons généré tant de millionnaires ; jamais, les dividendes versés n’ont été si conséquents, au service, d’abord, d’une caste sans scrupule ! Oui, l’égalité, si chère à la gauche, l’égalité constitutive de notre république a été abîmée. L’égalité retrouvée, c’est la fraternité assurée. L’égalité bafouée, c’est la porte ouverte aux divisions, à la haine, au repli. Or ce projet de loi de finances pour 2016 a oublié l’égalité.

Encalminé dans la dictature de l’oligarchie financière, celle qui rassemble les multinationales, les banques, la Banque centrale européenne, les banques centrales des États et les gouvernements, en faisant valser les hommes et les femmes d’un siège à l’autre, tels MM. Juncker, Draghi, ou Villeroy de Galhau, notre pays s’est soumis aux canons du libéralisme ! Tout se passe comme si vous aviez décidé de peaufiner les gammes et la partition d’orientations libérales, que les grosses caisses et les tromblons de la droite ambitionnent de jouer avec ardeur dans les prochaines années.

Pour 2016, ce qui est significatif n’est pas visible : c’est la montée en puissance du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE – et du pacte d’irresponsabilité, déjà votés et non amendables. Ce qui est significatif, ce sont les 9 milliards d’euros supplémentaires donnés aux entreprises sans contrepartie ni sélectivité. Ainsi, en trois ans, la part des entreprises à l’effort collectif s’est effondrée. L’impôt sur les sociétés est devenu une chimère, passant de 52 à 32 milliards d’euros, avec un taux élevé mais mité par tant de niches fiscales que les plus gros y échappent. La non-sélectivité du CICE, si décriée par Christian Eckert avant qu’il ne devienne secrétaire d’État, a conduit à un échec terrible : chaque emploi préservé ou créé est estimé à 100 000 euros annuels. Quel gâchis !

Alors, on nous oppose la baisse de l’impôt sur le revenu, qui profiterait à 7 millions de nos concitoyens issus des classes moyennes et modestes. Mais la question de l’impôt, celle des prélèvements ne saurait se limiter à l’impôt sur le revenu. Pour 2016, selon vos estimations, nos concitoyens paieront 4 milliards d’euros de TVA en plus, un montant bien supérieur à cette baisse d’impôt annoncée de 2 milliards ! Cette évolution de la TVA contribue à concentrer l’impôt sur les plus modestes, et non l’inverse, comme l’affirment à tort ceux qui, à droite, ont toujours voulu remettre en cause la progressivité des prélèvements.

Le renoncement à la promesse de 2012 d’engager une réforme fiscale d’ampleur, au service de la justice fiscale mais également à la hauteur des enjeux environnementaux et climatiques actuels, aura été un grand échec. C’est aussi un échec et un reniement de voir le sort réservé aux collectivités locales dans ce budget. C’est surtout une faute politique et une erreur économique. La diminution des dotations de 3,7 milliards d’euros, évolution poursuivie d’année en année, outre qu’elle entraînera des hausses de l’imposition locale, aura des conséquences sur l’activité des territoires, sur l’emploi local et nos PME, et sur les services publics de proximité. Les territoires, notamment les plus fragiles, sont encore plus mis en danger par une réforme de la DGF précipitée et pas forcément juste.

Aussi, tout en saluant la première avancée sur la taxe sur les transactions financières, à propos de laquelle les mots de M. Sapin restent ambigus, rien n’a bougé sur la question majeure de l’évasion et de la fraude fiscale des multinationales. C’est pourtant là que réside le gisement de recettes ! Ce vol organisé, avec la complicité de certains États, nous fait perdre ainsi chaque année 60 à 80 milliards d’euros. Telle est la violence des riches !

En définitive, la partie recettes de ce budget pour 2016 ne fait qu’accroître une austérité qui fait si mal à la majorité de notre peuple. Des choix inefficaces, injustes et qui amènent désillusion et colère. Les députés du Front de gauche auront porté le fer sur une nouvelle progressivité de l’impôt, sur le nécessaire soutien aux collectivités, sur la remise en cause de niches fiscales destructrices de notre modèle social. Ce combat continuera, n’en doutez pas.

Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, à trop oublier les couches moyennes et modestes, à piétiner l’Histoire et l’ambition de la gauche, les récoltes de décembre devraient être proches de la disette, car non seulement vous avez trompé le peuple de gauche en vous tournant vers les libéraux, mais vous lui avez aussi demandé de payer la chambre. Les députés du Front de gauche se prononceront contre un volet recettes bien loin des exigences d’égalité."

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Budget ESR : Une catastrophe pour les jeunes scientifiques (PCF)

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Pour la première fois de son histoire, le Conseil national de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vient de rejeter à la quasi-unanimité les modifications de la Loi de Finances 2015 relatives à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche qui amputent les établissements universitaires de 100 Millions d'€, alors que le Budget initial ne couvrait pas même l’inflation.

La réduction des Dépenses Publiques est donc devenue pour ce gouvernement la seule boussole politique, la seule ambition, au mépris des besoins populaires, au mépris des défis de l’avenir au premier rang desquels se trouvent les enjeux des savoirs partagés et de leur appropriation collective jusqu’au plus haut niveau.

Ces orientations conduisent à une catastrophe pour nos jeunes scientifiques, pour l’armature du pays en tant que nation capable de coopérations tous azimuts. Elles contribuent à la dégénérescence industrielle et condamnent l’emploi à une descente aux enfers.Mais cette chute verticale des ambitions nationales n’est pas fatale.

Des luttes sociales amples commencent à voir le jour dont le trait commun, la colonne vertébrale est la lutte contre le dogme de l’austérité en France, et dans l’Union européenne.

La bataille courageuse et de grande portée du gouvernement grec montre le chemin qu’une politique vraiment de gauche doit emprunter.L’alternative doit prendre corps dès à présent : évidemment en construisant avec les parlementaires du Front de Gauche un tout autre budget pour 2016 relatif à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

Mais le vote du CNESER souligne l’urgence d’institutions nouvelles. Le PCF a, dès 2012, proposé que notamment le CNESER soit pourvu de prérogatives étendues, y compris un droit de veto.

Il se félicite de voir que cette idée prend corps. Au-delà, il invite toutes les forces disponibles à débattre dès à présent d’autres orientations politiques, seules en mesure d’insuffler l’espoir.

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09:39 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : recherche, pcf, budget | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/10/2015

Quelle « violence » des « voyous » d’Air France ?

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romagnan.jpgLa chronique de Barbara Romagnan (1) Que reste-t-il pour désigner la peine de mort ou la répression de la liberté d’expression?

Le 6 octobre, Manuel Valls a qualifié de « voyous » les salariés d’Air France qui ont arraché la chemise du DRH du groupe. Que le premier ministre apporte son soutien à la victime de ces violences est compréhensible. Rien d’anormal non plus à ce qu’il condamne toute violence en rappelant qu’elle n’est jamais une solution.

On peut cependant s’étonner de l’entendre le faire depuis l’Arabie saoudite, où il venait de conclure des contrats à hauteur de 10 milliards d’euros – un pays qui a exécuté depuis le début de l’année 135 personnes. Si l’on appelle « violence inqualifiable » les événements d’Air France, que reste-t-il pour désigner la peine de mort ou la répression de la liberté d’expression ?

La France, qui se dit pays des droits de l’homme, a choisi de condamner les pratiques qui s’opposent aux valeurs qu’elle entend défendre. Si l’on veut que ce choix soit crédible, il faudrait, par souci de cohérence, d’une part, s’abstenir de commercer avec les pays qui violent ces principes de la façon la plus manifeste, d’autre part, et en l’occurrence, éviter de condamner depuis leur sol des violences, certes regrettables, mais sans commune mesure avec ce qui se pratique en Arabie saoudite. De plus, si les gestes violents de quelques salariés d’Air France sont condamnables, ils peuvent s’expliquer. Dans cette affaire, la première des violences est celle que vivent les 2 900 salariés dont l’emploi est menacé – et avec leur emploi, l’ensemble de ce qui leur permettait de construire et de vivre leur vie.

Mais si l’on condamne l’action de quelques-uns des salariés d’un groupe dont l’équilibre a été, ces dernières années, très profondément déstabilisé, on doit simultanément reconnaître que le système économique dans lequel nous vivons engendre une concurrence permanente de tous contre tous, et par cela même une violence sociale considérable.

Beaucoup des dirigeants d’entreprise ne perçoivent sans doute même pas cette violence, jusqu’au jour où ils se trouvent directement confrontés aux réactions qu’elle suscite. Par conséquent, qualifier de « voyous » ceux qui, en défendant leurs emplois et ceux de leurs collègues, ont sans doute cédé au désespoir et à l’exaspération, c’est oublier qu’ils s’inscrivent dans un combat syndical qui est parfois une lutte pour la survie. C’est également faire un amalgame insupportable. Comme si ces hommes étaient de la même espèce que les vrais « voyous », ceux qui, chefs de bande armée, chefs de clan mafieux, chefs d’entreprise malhonnêtes, chefs d’État corrompus, règnent par la violence et par la peur. On n’attendait pas cela d’un premier ministre socialiste.

Lundi, 19 Octobre, 2015
L'Humanité
 
(1) Barbara Romagnan, députée socialiste du Doubs, chroniqueuse du journal l'Humanité est née le 25 avril 1974 à Annecy, est une enseignante et femme politique française membre du Parti socialiste depuis 1995.
 
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11:39 Publié dans Barbara Romagnan, Idées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : barbara romagnan, air france | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/10/2015

CHANSONS ROUGES WEB RADIO : VOTRE RADIO !

chansonsrouges3.jpg

Chansons Rouges Web Radio a atteint la première étape de son développement.

Radionomy producteur technique exige que pour la poursuite d'une radio elle atteigne une diffusion moyenne quotidienne de 12 heures d'écoute cumulées au bout de 3 mois.

Chansons Rouges Web Radio dépasse 3 mois après sa naissance les 40 heures d'écoute et les 100 auditeurs/jour cumulés. La deuxième étape est d'atteindre d'ici 6 mois, 130 heures, soit en moyenne 350 auditeurs jour. Avec votre aide ce sera possible de permettre à notre radio ainsi de poursuivre ainsi sa diffusion originale et unique : http://chansonsrouges.hautetfort.com/

Chansons Rouges Web Radio est la seule radio du web à diffuser en continue des chansons de lutte, des chansons révolutionnaires, du monde entier, la seule radio où vous pouvez écouter aussi des chanteurs rebelles, la seule radio où des chanteurs peuvent où pourront diffuser leurs premières chansons.

C'est la seule radio où les magazines et les rubriques, points de vue, sont ceux que vous n'entendrez pas sur d'autres radios et volontairement tournés vers le progrès social, démocratique, la justice et la solidarité.
Merci à tous !

Chansons Rouges Web Radio, résolument communiste : Découvrez du lundi au jeudi le billet de Maurice Ulrich après les journaux de 08h, 12h et 18h et Expressions communistes à 9h30,13h30 et 20h30

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16:29 Publié dans ACTUALITES, MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chansons rouges web radio | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!