Les 16.000 suppressions de poste pour la rentrée 2010, appuyées sur la réforme de masterisation, ne sont même pas encore effectives qu’est annoncée une nouvelle hémorragie d’emplois : on parle en effet de 17.000 postes supprimés pour la rentrée 2011.
Il s’agit d’une véritable provocation à l’encontre des enseignants et des parents d’élèves qui se battent depuis plusieurs mois contre la dégradation de la formation des enseignants.
Tout ce que je dénonce depuis des mois est avancé par Luc Chatel comme des « leviers d’efficience » et d’économie budgétaire, dans l’application de la RGPP. Parmi eux, l’augmentation des effectifs par classe ; la suppression des RASED ; le recours massif à des vacataires pour les remplacements ; la fin de la scolarisation des 2 ans en maternelle ; la suppression des assistants étrangers pour l’apprentissage des langues vivantes…
L’enseignement privé échapperait pour l’instant à cette nouvelle vague de suppressions de postes. Ce plan de rigueur budgétaire supplémentaire appliqué au seul service public est révélateur de l’idéologie qui prédomine Rue de Grenelle : démanteler le service public au profit du privé, au détriment des élèves et de la qualité de leurs enseignements.
Depuis des années, gouvernements et Union européennes s’entendent pour imposer des cures d’austérité aux Etats et à leurs services publics alors que par ailleurs, des sommes colossales sont englouties pour sauver la finance.
Avec le groupe CRC-SPG, je continuerai à soutenir les mobilisations contre les réformes Chatel car notre pays a besoin d’une politique publique dynamique et ambitieuse, pour lutter contre l’échec scolaire, assurer l’accès à un haut niveau de culture pour tous, garantir une réelle égalité des chances.
A Paris, le 1er juin 2010.