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28/04/2012

FRONT DE GAUCHE : REMERCIEMENT ET APPEL A VOTER FRANCOIS HOLLANDE

melenchonmerci.jpgLes militants du Front de Gauche remercient les 4477 électeurs qui se sont portés sur la candidature de Jean Luc Mélenchon à Evry, Courcouronnes, Lisses et Bondoufle.

Avec plus de 13 % des suffrages exprimés le Front de Gauche devient la troisième force politique de la région se plaçant devant la candidate de l’extrême droite. Le Front de Gauche est ainsi porteur du changement et de l’espoir.

ulyssefg.pngAPPEL DE ULYSSE RABATE ET ELISE YAGMUR CANDIDATS DU FRONT DE GAUCHE A L’ELECTION LEGISLATIVE

Madame, Monsieur,

Aujourd’hui, vous avez toutes les données entre les mains pour ce second tour des élections présidentielles. Une chose est sûre : le résultat du 22 avril a montré que nous sommes une grande majorité à vouloir en finir avec Nicolas Sarkozy et sa politique.

Les citoyens l’ont exprimé durant cette campagne : on ne peut plus continuer ainsi, avec la soumission aux marchés, le chômage qui pourrit nos vies, la dégradation des services publics, la précarité qui se banalise, les inégalités sociales insupportables.

Le Front de Gauche, avec Jean-Luc Mélenchon, est la force montante et créative de cette élection.

L’émergence de ce puissant mouvement fait progresser toute la gauche. C’est une chance pour notre France, celle de la fraternité, du partage et du métissage. C’est un point d’appui nouveau pour tous ceux qui en Europe veulent s’attaquer à la politique Sarkozy/Merkel qui broie les femmes et les hommes pour satisfaire les marchés financiers.

Le programme de Sarkozy est pire que son bilan. Un nouveau mandat, flanqué d’un FN à 18 %, serait un cauchemar. Le Front de Gauche se met en quatre pour rassembler et tourner la page Sarkozy. Pour cela, il faut sans hésitation utiliser le bulletin de vote de François Hollande pour battre la droite et l’extrême droite.

C’est la première condition pour espérer faire autrement. Oui, on peut s’attaquer à la finance pour partager équitablement ces richesses indécentes qui ne profitent qu’à une extrême minorité. Oui, on peut développer nos écoles, nos hôpitaux, à partir des besoins des gens, avec le rétablissement des postes supprimés et des RASED, avec le remboursement à 100 % des dépenses de santé par la Sécurité sociale.

Oui, on peut imposer aux bailleurs la baisse des loyers et des charges. Oui, on peut produire écologiquement, sortir de la crise en soutenant l’emploi et les salaires avec le SMIC à 1700 €. Oui, on peut changer les traités européens qui nous mènent dans le mur.

Dès le 10 juin, les élections législatives seront l’occasion de vous donner des députés Front de Gauche qui tiendront bon sur ces objectifs, qui ne faibliront pas, qui porteront à coup sûr à l’Assemblée Nationale ces lois de gauche dont vous avez besoin.

Ensemble, ouvrons une nouvelle page, celle de l’Humain d’abord !

Ulysse Rabaté et Elise Yagmur

27/04/2012

JEAN LUC MELENCHON, FRONT DE GAUCHE : RESISTER !

melenchon3.jpgJean-Luc Mélenchon a estimé ce vendredi matin sur France Inter que Nicolas Sarkozy était "un train d'extrême-droitiser la droite" et dénoncé un président candidat qui utilise des mots "directement tirés de la collaboration".

Il a également apporté son soutien à l'Humanité, expliquant que la comparaison avec Pétain dans le cas précis du 1er mai était "parfaitement justifiée".

petaintravailleurs.jpg"La phrase qui consiste à dire +se faire traiter de fasciste par un communiste est un compliment+ est une reprise mot pour mot de Pierre Laval le collabo, de la même manière que parler de fête du travail et dire que c'est le +vrai travail+, c'est mot pour mot le texte de l'affiche du Maréchal Pétain en 1941", a dit l'ex-candidat à la présidentielle.

Quant à la Une de l'Humanité comparant une citation de Pétain à une déclaration du candidat Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon soutient : "C'est parfaitement justifié".

Sur les législatives à venir : "ceux qui ont voté « utile » au premier tour ont compris que quand on a un Front de Gauche à un haut niveau, le débat entre les deux tours se fera sur les questions sociales et non plus sur les immigrés".


Jean-Luc Mélenchon par franceinter

26/04/2012

SALAH SORTI DES GEOLES D’ISRAEL APPELLE A LA LIBERATION DES PRISONNIERS PALESTINIENS

salh1.jpgSalah a été emprisonné pour délit d’opinion politique. Il avait 20 ans quand il a été arrêté par l’armée israélienne. Très jeune il a été le plus vieux prisonnier politique français en prison.

Une formidable campagne de solidarité particulièrement animé par les jeunesses communistes et le journal l’Humanité a permis sa libération des geôles d’Israël.

salahHD171.jpgSalah Hamouri était dans les locaux de la rédaction de l'Humanité, accueilli par Patrick le Hyaric, directeur de l‘Humanité et député européen.

Après lui avoir souhaité la bienvenue, souhaité également un bon 27ème anniversaire, le premier depuis 7 ans qu'il passe en dehors des geôles israéliennes et après avoir rappelé la constance et la solitude de l'Humanité dans le soutien apporté, le directeur du journal évoque les nombreux autres militants d'un état palestinien encore en prison. La mobilisation continue, mais cette fois avec Salah Hamouri.

Puis Salah Hamouri a pris la parole. Il a remercié les journalistes et particulièrement Pierre Barbancey, qui l'a suivi pendant ses années de captivité. Dans son allocution, il rappelle que des femmes, enfants et malades son encore en prison pour des raisons politiques et explique pourquoi le soutien, même d'aussi loin que la France, est nécessaire pour ne pas perdre espoir et humanité.

10:38 Publié dans ACTUALITES, International, MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salah hamouri, libre, l'humanité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/04/2012

LE PREMIER MAI APPARTIENT A CEUX QUI LUTTENT POUR LA DIGNITE HUMAINE

fetedutravail.jpgEn France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).

Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.

fetedutravail1936.jpgLes manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.

À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

En avril 1947, sur proposition du député socialiste Daniel Mayer et avec l'accord du ministre du Travail, le communiste Ambroise Croizat, le 1er Mai devient dans toutes les entreprises publiques et privées un jour chômé et payé. Cependant le 1er Mai ne sera pas assimilé à une fête légale.

1884 : congrès de l'American Fédération of Labor

Au cours de leur congrès de 1884, les syndicats étasuniens se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures.

Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable.

LA NAISSANCE DANS LE SANG DE LA FETE DU TRAVAIL, DE LA FETE DES TRAVAILLEURS

fetedutravailcanuts.jpg1886 : la grève de Chicago

En 1886, le Congres National du Travail, aux Etats-Unis, marque la volonté d'obtenir le résultat de : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures d'éducation.

Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures.

D'autres travailleurs, moins chanceux, entament une grève. Ils sont environ 340.000 dans tout le pays.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago.

Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.

C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui".

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19:42 Publié dans ACTUALITES, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête du 1er mai, chicago, 1936 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/04/2012

CE N’EST QU’UN DEBUT, CONTINUONS LE COMBAT …

front de gauche,élections,evry,courcouronnes,bondoufle,lisses,présidentielle,mélenchon,sarkozy,hollandeLe front de gauche et les organisations qui le compose viennent avec leur candidat JL Mélenchon de démontrer, nettement (11,13) son implantation et le désir des électeurs d’espoir et de solidarité.

Le résultat de ce premier tour ne doit pas nous faire oublier que la situation des plus faibles et démunis est pire que jamais !

Même si tout doit être fait pour empêcher N Sarkozy de continuer son œuvre de destruction du socle social de notre pays surtout ne nous leurrons pas ! Il ne suffira pas de changer de président pour modifier les habitudes des plus riches, enfants chéris de l’UMP !

Plus nous serons présents au 2e tour, plus nous serons à même d’éviter au candidat socialiste la tentation de céder au dictat de Frankfurt ou de Bruxelles

C’est pourquoi, dès le 1er mai prochain, c’est dans la rue que débutera le troisième tour social, nécessaire pour porter et imposer nos revendications.

Porter l’augmentation de notre pouvoir d’achat afin que la fin du mois ne commence pas le lendemain de la paie. Imposer un service public de santé ou chacun est soigné selon son état et non pas selon ses revenus. Porter le besoin d’éducation pour tous, imposer le droit à une culture de qualité.

Simplement porter et imposer le besoin d’humain et de respect des personnes.

Ni dieu, ni césar, ni tribun l’avenir ne doit pas et ne peut pas s’écrire sans nous

Le pouvoir appartient au peuple et ne peut venir que de lui.

Ne laissons à personne l’occasion de l’oublier.

Christian Pigaglio, président du groupe communiste-front de gauche au conseil municipal d'Evry

LES RESULTATS SUR L'AGGLOMERATION D' EVRY

voteelisee.jpgEVRY : 18 175 exprimés. JL Mélenchon : 14,93 %, F Hollande : 46,49, N Sarkozy : 15,37, M Le Pen : 11,11, E Joly : 2,29 %

COURCOURONNES : 5726 exprimés.  JL Mélenchon : 11,89, F Hollande : 43,8, N Sarkozy : 20,38, M Le Pen : 11, E Joly : 1,92 %

BONDOUFLE 5210 exprimés : JL Mélenchon : 9,81 %, F Hollande : 28,27, N Sarkozy : 27,5, M Le Pen : 17,7, E Joly : 1,96 %

LISSES 4239 exprimés : JL Mélenchon : 13,47 %, F Hollande : 31,55, N Sarkozy : 21,75, ML Pen : 18,9 %

Et maintenant, Sarkozy dehors !

APPEL DE PIERRE LAURENT, SECRETAIRE NATIONAL DU PCF

sarkogauche.jpgPour toutes celles et tous ceux qui aiment notre pays, qui, depuis cinq ans, ont durement souffert de la politique de Nicolas Sarkozy, souffert de la voir affaiblir, appauvrir, abîmer la France, les résultats (connus à cette heure) du premier tour de l'élection présidentielle résonnent comme un appel à tout mettre en œuvre pour battre le président sortant.

Comme on le redoutait, le score du Front national peut servir de réservoir au candidat Sarkozy. Le président sortant, en recul par rapport à 2007, peut être battu le 6 mai prochain.

Le second tour mettra aux prises, pour la droite, Nicolas Sarkozy, pour la gauche, François Hollande, le candidat socialiste que le suffrage universel a placé en tête. La droite doit maintenant subir une large défaite. C'est la nouvelle et prochaine étape indispensable de la révolution citoyenne que nous avons entamée.

À gauche, les près de 12 % et quelque 4 millions de voix crédités au candidat commun du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon représentent un score inédit et un événement de cette élection, comme l'a été notre campagne, une campagne dont se sont emparé des centaines de milliers de femmes et d'hommes, et de jeunes dans tout le pays. Le peuple combattant, la gauche du courage et de l'engagement sont de retour, et dans leur sillage, l'espoir de changer la vie, d'ouvrir un autre avenir à notre pays, la France, et du même coup à l'Europe.

Je veux saluer toutes les électrices et tous les électeurs qui ont porté leur choix sur le bulletin de Jean-Luc Mélenchon, et le programme du Front de gauche qu'il représentait.

Je veux remercier du fond du cœur toutes les militantes et tous les militants communistes et du Front de gauche, toutes celles et tous ceux, quelle que soit la forme de leur engagement, qui ont su donner corps à cette espérance et rendu possible ce résultat.

Au nom du Parti communiste français, j'appelle au plus large et au plus fort rassemblement possible de toute la gauche, de tout notre peuple, pour battre Nicolas Sarkozy, en votant pour le candidat socialiste François Hollande. La défaite du président sortant devra être ample, claire et nette, et nous y mettrons toutes nos forces.

Tout doit être fait pour empêcher la réélection du candidat de l'UMP et du Medef, qui n'a pas hésité sur bien des points à reprendre à son compte le programme du Front national. La droite et l'extrême droite ne passeront pas. La France ne mérite pas cinq années supplémentaires de ce cauchemar.

Combattre et mettre en échec les idées xénophobes et racistes de Marine Le Pen demeurent d'une brûlante actualité. Le Front de gauche est fier du travail qu'il a entamé, bien seul dans cette campagne, pour faire reculer les idées du FN. Nous allons l'amplifier dans les élections législatives à venir. Aucun député de ce parti ne doit être élu à l'Assemblée nationale.

Le PCF, le Front de gauche, vont continuer à rassembler autour des choix qu'ils ont portés dans cette campagne. Nos propositions pour mener une audacieuse politique de gauche sont disponibles ; elles sont de nature à sortir le pays de la crise en tournant le dos à l'austérité et en reprenant le pouvoir aux forces de l'argent.

C'est le cas de l'augmentation du SMIC et des salaires, du retour immédiat de la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, de l'interdiction des licenciements boursiers. C'est le cas d'une réforme de la fiscalité, de la création d'un pôle public bancaire et financier. C'est le cas de l'exigence de soumettre à ratification du peuple français tout nouveau traité européen, renégocié ou non.

Le PCF, Le Front de gauche mobiliseront le pays dans les semaines à venir pour donner plus de poids encore à ces propositions, pour faire élire une majorité de gauche à l'Assemblée nationale, avec le maximum de députés du Front de gauche.

La France aura besoin de députés courageux pour abroger sans tergiverser les lois Sarkozy, pour en élaborer et en voter de nouvelles qui constituent de réelles conquêtes politiques, sociales et économiques en faveur des travailleurs. Les députés du Front de gauche seront porteurs à l'Assemblée du mouvement de mobilisation citoyenne qui a surgi au cours de cette campagne électorale.

frontdegauche3.jpgLe 6 mai prochain, la victoire de la gauche est à portée de main. Elle sera complète à l'issue des élections législatives avec la confirmation de la place du Front de gauche dans la nouvelle vie politique française.

La campagne électorale et le résultat du Front de gauche et de son candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, prouvent que le peuple de France et que les peuples européens ne sont pas condamnés à subir la loi des marchés capitalistes.

Un autre chemin est désormais ouvert.

J'appelle les millions de citoyens qui ont commencé à l'emprunter avec nous à poursuivre la route, à investir le Front de gauche, les assemblées citoyennes, les fronts de luttes, de propositions et d'action que nous avons créés. Faites-en votre affaire, pour réussir le changement auquel notre peuple aspire.

00:35 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, mélenchon, sarkozy | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/04/2012

LES ONZE RAISONS DE VOTER FRONT DE GAUCHE ET JEAN LUC MELENCHON

Par Thomas Maurice / Doctorant en philosophie

fgpouvoir.jpgEn cette fin de campagne, le Parti socialiste fait bien plus une campagne contre le Front de gauche que pour les idées qu'il défend (et on comprend pourquoi, puisqu'il n'y en a aucune qui puisse changer concrètement la vie des gens, mises à part les promesses répétées de "régler le problème des déficits publics", c'est-à-dire de capituler devant les marchés, en faisant s'abattre des plans d'austérité injustes et cruels sur la population).

Voici dix arguments pour ne pas se laisser avoir par cette propagande assez grossière, qui rappelle sur bien des points la peur panique qui a saisi la pensée dominante, quelques semaines avant le référendum de 2005.

1. Le "vote utile" est inutile

Le vote utile, on a déjà donné en 2007 et on a vu à quel point c'était utile ! Ça n'a servi qu'à décrédibiliser le vote de gauche et à le vider de sa substance, en obligeant les gens à se ranger derrière une personne qui appelait de ses vœux une alliance avec le centre.

Qui plus est, il n'y a plus aucun risque de voir le FN au second tour, cette fois-ci.

"En suivant la logique de ceux-là mêmes qui accordent du crédit aux sondages et qui s'inquiètent des performances du Front national, et en raisonnant à partir des pires hypothèses concernant la nature des transferts de voix au Front de gauche, on arrive donc à cette conclusion : quand on vote pour Jean-Luc Mélenchon, on n'empêche pas François Hollande d'être au second tour, sauf dans le cas où c'est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui s'y trouve."

Le vote utile, c'est donc le vote pour de vraies idées de gauche. C'est le vote Front de gauche.

2. Le "vote efficace" est le vote pour des idées

fgvote2.jpgCe qui nous a fait perdre en 2007, c'est justement le fait que Royal ne défendait clairement aucune position de gauche, toute obnubilée par son objectif d'alliance au centre. C'est aussi Lionel Jospin qui déclarait en 2002, quelques semaines avant le premier tour : "Le projet que je propose au pays n’est pas un projet socialiste." C'est enfin François Hollande qui va expliquer à la City qu'il n'est pas "dangerous".

Le vote "efficace" est donc le vote pour des idées de gauche, vraiment de gauche, les seules qui peuvent emporter la conviction des classes populaires. D'autant plus que tout ce qui est à peu près de gauche dans le programme de Hollande (et c'est bien peu) est de toute façon inapplicable par lui-même, puisqu'il a dit et répété qu'il ne sortirait pas du traité de Lisbonne. Or, ce traité interdit purement et simplement les quelques réformettes de "gôche" qui se trouvent çà et là dans son programme.

La seule loi préconisée par le traité de Lisbonne est la "concurrence libre et non-faussée" et non pas l'intérêt général et la souveraineté populaire. Il n'y a que le Front de gauche qui assume de vouloir sortir du traité de Lisbonne, sans sortir de l'Europe, pour pouvoir appliquer son programme de conquêtes sociales.

3. Le "vote dynamique" est un mythe

Par ailleurs, il n'est pas non plus question d'un vote "dynamique", puisque telle a été, un temps, la lubie des argumentaires solfériniens. Le fait d'arriver en tête au premier tour n'a jamais impliqué quoi que ce soit comme certitude d'être élu au second ! Jospin était de loin en tête au premier tour en 1995 et Mitterrand était loin derrière Giscard en 1981. Cette nouvelle marotte d'un soi-disant "vote dynamique" est au contraire une manière de nier que le premier tour est un moment pour voter pour ses idées et ceux qui les représentent le mieux.

Ce qui compte avant tout, c'est de pouvoir rassembler au second tour. Et pour cela, il faut pouvoir bénéficier de réserves de voix. Et non pas dilapider ses forces dans un attroupement sur une candidature fantoche et vide dès le premier tour, censée réunir tout le monde autour du plus petit dénominateur commun, mais qui ne fera que repousser ceux qui étaient déjà dégoûtés par les combines politiciennes indignes. C'est cette stratégie suicidaire qui a conduit au délitement total de la gauche italienne, en la menant vers des alliances insensées avec le centre.

4. Le "vote gagnant" est le vote Front de gauche

fgaff4.jpgLa toute nouvelle trouvaille du PS, son élément de langage inédit, c'est d'appeler au "vote gagnant". C'est tout de même un comble pour une formation politique qui n'a pas été fichue de gagner une seule élection nationale depuis Mitterrand, incapable de convaincre les électeurs sur un vrai programme de gauche !

Par contre, ceux qui ont remporté une élection majeure, il n'y a pas si longtemps que ça, ce sont les tenants de la gauche du non au référendum de 2005. Or, le Front de gauche, c'est justement le projet politique qui vient donner un programme à ce non. C'est l'horizon républicain et de conquêtes sociales qui donnera corps à la souveraineté du peuple, afin qu'il soit en mesure de s'opposer à la dictature des marchés financiers en Europe.

Voter Front de gauche, c'est faire gagner le non et triompher la gauche. C'est constituer un front du peuple.

5. Les meilleurs rassembleurs de la gauche

De plus, il y a une vieille tradition républicaine qui fait que, quel que soit le candidat de gauche le mieux placé au second tour, toute la gauche vote pour lui, afin de faire barrage à la droite. Même le NPA a dit qu'il appellerait à battre Sarkozy, c'est dire ! Donc, il n'y a aucun danger que des voix de gauche manquent à l'appel. En principe…

En principe, car justement, c'est le Front de gauche qui se place comme le meilleur rassembleur des voix de gauche. En effet, Hollande ne cesse de répéter sur tous les tons et à longueur d'émission que son programme est non négociable et qu'il ne sera pas question d'en modifier une virgule, quand bien même le Front de gauche ferait un très haut score. Alors que Mélenchon, lui, a dit et redit que, si c'était le Front de gauche qui arrivait en tête, il négocierait avec le PS, les verts et l'extrême-gauche.

Qui, dès lors, est en position de rassembler toute la gauche, afin qu'aucune voix ne fasse défaut pour battre Sarkozy ? Celui qui dit "je ne discuterai pas, mon programme est à prendre ou à laisser" (dixit Cahuzac) ou ceux qui déclarent que leur mission est de parler à toute la gauche et de respecter toutes les formations qui la composent pour battre la droite et accéder au pouvoir pour le rendre au peuple ?

6. Le rempart contre le Front national

Par ailleurs, s'il n'y a plus de danger Le Pen au second tour et si nous pouvons à nouveau voter pour des idées, ce n'est certainement pas grâce aux socialistes, qui passent plus de temps à mépriser les autres partis de gauche (que ce soit à travers des insultes pures et simples ou grâce à des compromis pourris et humiliants, qui n'engagent que ceux qui les croient) qu'à attaquer l'extrême-droite.

Ceux qui se sont chargé de stopper la progression du FN et de le faire reculer partout, dans les têtes et dans les usines, c'est les militants du Front de gauche. C'est notre stratégie front contre front qui a fait s'évaporer l'épouvantail Le Pen, qui permettait au système de s'auto-entretenir dans un bipartisme pépère, en jouant sur la peur du 21 avril.

Le vote Front de gauche, c'est dès lors le vote qui permet de mettre le Front national loin derrière la gauche.

7. Le PS a trahi le peuple

Puisqu'on en est à ce que le PS ne fait pas, voilà, par contre, ce qu'il a fait : trahir le peuple, par trois fois déjà ! Le oui au TCE en 2005 ; le vote scélérat du traité de Lisbonne en 2007, à Versailles (bonjour le symbole !), dans le dos du peuple qui avait voté non ; enfin, l'abstention coupable au Parlement, qui a permis de faire passer le Mécanisme européen de stabilité qui n'est ni plus, ni moins qu'un putsch financier en Europe ( voici ce qu'en a dit Mélenchon dans "Libération" ).

Ce sont cette attitude et ces trahisons à répétition qui font perdre la gauche en lui retirant tout crédit auprès de la population. Le vote Front de gauche, lui, ouvre la voie à une véritable souveraineté du peuple par la vertu d'une VIe République, conquise contre les marchés qui veulent en finir avec la démocratie en Europe.

8. Préparer une vague rouge à l'Assemblée dès le premier tour

pl09.jpgPar ailleurs, si le but est aussi de préparer les législatives, eh bien, justement, un haut score du Front de gauche déclenchera une dynamique et permettra de poser les conditions de possibilité d'une "vague rouge" à l'Assemblée. Ce n'est qu'avec un Mélenchon fort que nous pourrons avoir le tremplin nécessaire pour conquérir le Parlement et former une majorité.

Et c'est ce qui va permettre d'effectuer le tournant nécessaire pour se sortir de l'impasse dans laquelle ce système nous entraîne inéluctablement, en faisant avancer nos idées, la République sociale et la planification écologique par exemple, et ce même si nous ne sommes pas élus au second tour de l'élection présidentielle. En République, le peuple en arme, c'est la loi républicaine. L'Assemblée est donc le barillet de cette souveraineté populaire.

9. Imaginons le débat de second tour

De manière certes un peu facétieuse, mais diablement efficace, imaginons donc un instant à quoi pourrait bien ressembler le débat de second tour. Imaginons d'une part un Hollande-Sarkozy : ils sont d'accord sur quasiment tout du point de vue économique, approuvent l'austérité à appliquer aux peuples, promettent de rembourser la dette, quels que soient les taux d'intérêt et son détail, etc. Souhaitons-nous vraiment un débat qui porte sur le hallal ou sur le permis de conduire ? Ça va être passionnant.

Maintenant, imaginons d'autre part un débat Mélenchon-Sarkozy. À votre avis, qui a le plus de chance de plier Sarko en dix mille ? "Flamby" ou l'homme qui a fait baisser les yeux à l'extrême-droite devant des millions de téléspectateurs ? La réponse est dans la question, n'est-ce pas ?

10. Jetons un œil du côté de nos voisins européens

Dès lors, au vu de tous ces arguments, la question n'est plus du tout "Y aura-t-il un candidat de gauche au second tour ?", mais bel et bien "Quel type de gauche voulons-nous au second tour ?". Cela change drastiquement les données du problème.

Car, en effet, que voulons-nous : une gauche de capitulation, qui vire à la collaboration avec les marchés ? Ou une gauche de conquête sociale et d'implication populaire ? Et parler de capitulation et de collaboration, en ce qui concerne la social-démocratie, n'est pas une exagération !

Regardons autour de nous, en Europe. Ce sont chaque fois des sociaux-démocrates qui ont permis aux rapaces de la finance de s'abattre sur les populations, déjà exsangues, et de martyriser leur pays : Papandréou en Grèce (président de l'Internationale socialiste !), Zapatero en Espagne, Socrates au Portugal… Ils n'ont même pas résisté deux minutes face aux marchés et aux banques !

Hollande au second tour, c'est une autoroute pour un gouvernement "Hollandréou", si le Front de gauche ne fait pas un très haut score. Ajoutons, de manière un peu amère, que la vive protestation du PS français, face à la collaboration du PS grec avec l'extrême-droite au sein du même gouvernement, se fait encore attendre.

Et en cadeau Bonux, voici un onzième et dernier argument !

11. Et si c'était Sarkozy le troisième homme ?

Et puis, il faut bien se demander quelque chose : et si Sarkozy était honteusement surestimé dans les sondages ? Et si, en fait, on pouvait, en votant pour le Front de gauche dès le premier tour, foutre une raclée à la droite et à l'extrême-droite et leur barrer la route pour le second tour ? Est-ce que ça ne serait pas savoureux de pouvoir leur infliger cette défaite cuisante et cette humiliation publique, comme nous l'avons eue nous-mêmes en 2002 ?

Cette situation électorale permettrait en plus de régler un problème, de façon définitive, au sein de la gauche. En effet, un deuxième tour Hollande-Mélenchon (et de plus en plus de gens et de journalistes commencent à envisager cette hypothèse) permettrait de trancher la question : quel est le vrai visage de la gauche, le social-libéralisme ou le socialisme républicain ?

En votant pour le Front de gauche, dès le premier tour, nous donnons une chance à un vrai débat d'idées à gauche – ce que le PS esquive depuis le début de la campagne en agitant l'incantation du vote utile et en refusant toute discussion publique avec nous.


Et maintenant tous à Paris par PlaceauPeuple