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31/07/2009

La sphère culturelle malmenée

Intervention d’Hervé Bramy dirigeant national du PCF à la rencontre des acteurs culturels de Seine- Saint- Denis au festival d’Avignon

theatre.jpgQuatre exemples montrent que la sphère culturelle est dans l’œil du cyclone de la révision générale des politiques publiques :
 la baisse confirmée des crédits du ministère de la culture notamment pour les DRAC et les équipements culturels,
 la réorganisation du ministère en trois directions avec à la clé plusieurs centaines de licenciements ce qui prolonge la suppression systématique des postes dans la fonction publique dont la moitié à l’Education nationale
 l’abandon de l’enseignement artistique par l’Etat et son transfert aux villes, départements, régions ce qui est la remise en cause de l’égalité républicaine,
 la mainmise résolue des puissances financières sur la sphère culturelle et l’information : une poignée de groupes (Bouygues, Lagardère, Dassault, De Wendel, Bolloré) contrôlent 90% de l’édition, la production , la diffusion dans le cinéma, la télévision, la communication , l’édition , la musique. Mainmise relayée par le retour sous tutelle directe de l’Elysée de France télévision et Radio France

Ce n’est pas par hasard si ces groupes militent pour la remise en cause de la subvention du spectacle vivant dans ses modalités actuelles alors que le gouvernement et le chef de l’Etat se font ouvertement partisans de l’irruption des fonds privés et du resserrement de l’appareil d’Etat au nom de l’efficacité des fonds publics, par exemple avec la création d’un conseil de la création artistique et la nomination à sa tête d’un entrepreneur du cinéma.

Je crois qu’aujourd’hui ce que l’on appelle la culture c’est à dire l’ensemble des éléments par lesquels un peuple construit son identité, sa singularité, son désir, est devenue la cible principale du marché, à la fois source de profit et outil de promotion du marché comme modèle indépassable.

 

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30/07/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

jeudi 30 juillet 2009

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX


Le modèle, promu hier par Tony Blair, est aujourd’hui en déroute dans toute l’Europe.

L’HUMANITÉ DIMANCHE EN VENTE TOUS LES JEUDIS

N° 172 . SEMAINE DU 30 JUILLET AU 5 AOÛT 2009

Et aussi…

SOLEIL EN BERNE C’est l’été, mais le soleil hiberne depuis 13 ans. Les explications de l’astrophysicien Michel Cassé.

PRIX DU LAIT. Rencontre dans le Massif central avec Chantal Cor, qui se bat contre l’industrie laitière.

RACKET À LA FAC « On te paye 20 heures et t’en fais 40 ou tu vires » : Comment l’OFUP profite de la précarité des étudiants qu’il embauche.

SOCIAL. Dans l’Oise… Reportage auprès des lutteurs de l’été.

POLITIQUE. Quand Villepin joue au meilleur ennemi de Sarkozy…

RÉGION. DANS L’AUBE, on stocke les déchets radioactifs de faible activité.

CINÉMA. Entretien avec Elia Suleiman, réalisateur palestinien.

FÊTE DE L’HUMANITÉ The Kooks, quatre jeunes dans le vent de la brit-pop.

PROCHE-ORIENT. Israël refuse de libérer Salah Hamouri. La mobilisation continue.

PLANCHE À VOILE. Entretien avec le quadruple champion du monde, le Français Antoine Albeau.

TELEVISION En septembre Laurent Bignolas succède à Audrey Pulvar aux manettes d’un 19/20 remanié et allongé. Entretien.

IL ÉTAIT UNE FOIS 1989. L’appel de La Haye contre le réchauffement climatique.


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29/07/2009

« Le dernier jour de se donner la main » ?

Christine Boutin, ministre du logement, a mis en place l’instauration du surloyer dans les HLM. Jack Ralite s’interroge sur la mixité sociale et le droit au logement, en train de disparaître.

Par Jack Ralite, sénateur de Seine-Saint-Denis

ralite.jpgLe 21 août 2008, au moment de la grande dispersion, le gouvernement, par un décret de sa ministre du Logement de l’époque, madame Boutin, a décidé que des résidents étaient devenus indésirables dans les HLM. Ce décret, en effet, établit une nouvelle norme pour le droit à un logement HLM. Cette norme décide d’augmenter, en fonction des revenus, le loyer de locataires qui ne sont pas considérés comme pauvres, d’expulser ceux d’entre eux n’ayant pas 70 ans refusant de s’y soumettre, et d’abaisser le plafond de ressources pour accéder à un logement HLM avec effet rétroactif, c’est-à-dire en bafouant des contrats de location. Ainsi, le décret Boutin considérait que les HLM ne doivent être habités que par des « hommes à part », des « hommes dépréciés », qui sont supposés ne pouvoir vivre qu’entre eux, sans autre voisinage que leur double, des êtres à qui il est demandé de se faire oublier, des êtres entrés par force dans des histoires closes, que l’on oblige à rester à quai comme assignés à résidence dans une portion de l’espace social à échanges et responsabilités limités, des êtres privés du « risque de vivre », comme tout le monde, seul moyen pourtant d’avoir le « risque de guérir ». Non, non et non ! Ces êtres que le président de la République a osé appeler « racailles » à Argenteuil, a menacés du Karcher à La Courneuve quand leurs souffrances les ont conduits à des actes désespérés, a trouvé indignes de lire la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, ces êtres ne sont pas des gens « à part » et sont même sources d’innovations à la mesure des déchirements dont ils sont victimes. Ces êtres souvent précaires et comme suspendus ainsi dans le vide paraissent à ceux qui ne les rencontrent jamais, étranges (l’étrange pauvre et le pauvre étranger) alors qu’ils avaient créé un lien d’intimité, d’humanité, de sociabilité avec leurs quelques voisins ayant une situation nettement meilleure que la leur et qui ne les rejetaient pas. Ils avaient réussi une alchimie sociale où l’inhospitalité était exclue, où la tendresse n’était pas interdite. Certes, depuis un certain temps, ces rapports étaient déjà devenus moins fréquents, parfois même rares, et souvent était prononcée l’expression : « On va devenir un ghetto. » Le décret du 21 août 2008, dont madame Boutin ose dire qu’il va donner des logements pour les plus pauvres, alors qu’elle en construit trop peu et en tout cas pas assez, trouve sans doute que ce compagnonnage de proximité était de trop puisqu’elle tente avec son décret de lui porter un coup fatal tout en répétant son attachement à la mixité sociale. Madame Boutin et le gouvernement nous mettent à un « moment brèche » qui nécessite un refus à l’étage voulu. Il faut dire la vérité : ce ne sont pas des occupants riches que la ministre du Logement, au nom du gouvernement et du président de la République, veut chasser des HLM, ce sont des gens modestes qui ont lutté, appris et réussi à avoir un statut décent, ce sont des personnes originaires de la ville où sont leurs HLM, y vivant depuis longtemps et ayant participé à l’histoire de ce lieu.

Apportons la preuve de leur supposée richesse et de l’intraitabilité gouvernementale, par ailleurs si douce aux spéculateurs.
À Aubervilliers, où il y a près de 8 000 HLM publiques, 14 locataires étaient jusqu’à présent concernés par le surloyer. Une dérision caricaturale existante dans beaucoup d’autres offices HLM. Pour que ça n’atteigne pas une nuance comique, révélant l’opération gouvernementale, le décret du 21 août 2008 a diminué le plafond de ressources pour avoir accès à un logement HLM et fait que des gens qui étaient jusqu’ici normalement locataires deviennent des locataires anormaux : avec les 14 historiques, l’office HLM d’Aubervilliers a 154 locataires devenus sans droits !

Quelques exemples significatifs : Vous êtes logés depuis 1980 dans 84 mètres carrés. Les enfants sont partis depuis quelque temps, vous restez à deux personnes, vos retraites s’élèvent à 3 700 euros par mois. Vous payez actuellement 402 euros de loyer (700 euros avec les charges). Si la loi est appliquée vous devrez payer 296,10 euros de surloyer, soit un total de 996,10 euros. Vous êtes un jeune ménage dans 70 mètres carrés, vous travaillez tous les deux et gagnez chacun 1 584 euros par mois. Vous êtes éligibles au surloyer, car vous gagnez 20 % de plus que le plafond et allez devoir payer 47,25 euros de plus. L’un de vous deux obtient une augmentation de 100 euros par mois, vous devrez payer un surloyer de 89,25 euros. Si l’autre obtient la même augmentation, le surloyer sera alors de 131,25 euros. Bref, plus vous allez croire gagner plus, plus vous allez devoir payer plus : avec 200 euros de plus par mois, vous aurez 131,25 euros de surloyer. Veuve depuis un an, vous occupez un logement de 65 mètres carrés, votre retraite est de 1 500 euros par mois, vous touchez depuis un an la pension de réversion de votre mari, vous payez actuellement 311 euros par mois de loyer. Votre surloyer serait de 258,37 euros, soit avec les charges 769 euros par mois. Vous êtes un ménage avec deux enfants de 18 et 21 ans, logés dans un 86 mètres carrés, avec 5 600 euros par mois pour 4 personnes, vous ne payez pas de surloyer. Mais l’un de vos enfants trouve un travail comme stagiaire à 1 000 euros par mois, vous devrez alors payer 58,05 euros par mois de surloyer. Pas de chance ! Votre deuxième enfant trouve aussi un travail à 1 000 euros par mois, votre surloyer sera alors de 367,65 euros par mois, avec les charges cela fera 1 067 euros par mois. Si l’un de vos enfants a le malheur de gagner plus de 1 776,50 euros par mois, il ne pourra même pas s’inscrire pour demander un HLM. On pourrait prendre d’autres exemples dans d’autres villes. En Seine-Saint-Denis, et particulièrement dans les huit villes de Plaine Commune, le décret Boutin multiplie les proscrits d’HLM par 10. Dans le parc de l’office départemental HLM du 93, 42 payaient le surloyer, 500 devront le payer…

Vous ne savez pas tout ! Une modification de la loi de finances, votée le 30 décembre 2008, offre un dégrèvement fiscal à celui qui investit dans le logement dont on sait que le loyer de sortie est supérieur au logement social. Le dégrèvement est de 75 000 euros par logement. C’est une niche fiscale débouchant sur des loyers inaccessibles aux expulsés soi-disant riches des HLM. C’est une réédition de la loi de Robien qui avait créé une démarche semblable et dont beaucoup des logements ainsi construits avec un avantage fiscal n’ont pas trouvé preneurs. On est vraiment dans le règne de l’insensé, de l’arrogance, de la pollution des rapports humains, de l’analphabétisme social, de l’absence d’une pensée, même restreinte de l’« en-commun » et du « vivre-ensemble ». C’est à se demander si madame Boutin et son circonvoisinage politique et gouvernemental ne souhaitaient pas qu’arrive « le dernier jour de se donner la main » (Aragon). Le processus est d’ailleurs commencé. Autrefois, un pauvre menacé d’expulsion s’en allait à « la cloche de bois ». Aujourd’hui, pendant l’année de répit qui a été arrachée pour appliquer le décret, ces ouvriers qualifiés, ces cadres moyens sont en train de partir un à un, en silence, du logement où ils étaient heureux de vivre. C’est d’autant plus inacceptable que les logements privés de la Ville de Paris qui ont tant fait parler en leur temps, avec des loyers bas pour des personnes à hauts revenus, ont été exonérés du décret du 21 août 2008.
Continue toujours parallèlement la résistance des maires ne voulant pas de logements sociaux et n’appliquant pas la loi Gayssot qui exige que chaque commune construise 20 % de logements sociaux.

Finalement, en France, il n’y a que les très riches qui sont fiers de l’être. Les pauvres et les couches moyennes sont culpabilisés par la politique du pouvoir. Les premiers parce qu’ils sont accusés de ne pas faire d’efforts, les seconds parce qu’ils ont l’audace de gagner un peu plus. Une bataille parlementaire a eu lieu où les groupes communistes ont joué un grand rôle, non sans succès. Mais la charitable madame Boutin a rattrapé, par un vote nocturne, l’essentiel de ce qui avait été gommé. Il n’y a pas d’autre solution que de se battre et de se battre ensemble, en voisinage de lutte, comme on vivait jusqu’ici en voisinage de palier. On doit pouvoir faire reculer le gouvernement soit en remettant en cause le décret, ce qui serait le mieux, soit en faisant en sorte, dans une ville comme Aubervilliers, que tout le territoire soit classé en ZUS, ce qui rendrait le décret inapplicable.
Il faut en finir avec la ségrégation sociale, et il n’est pas question de faire des accommodements. Ne nous limitons pas à sa constatation lucide, transformons-la en un mouvement, et le mot n’est pas trop grand, de civilisation, puisqu’il s’agit du respect et de la dignité d’hommes et de femmes, ceux et celles qui sont chassés, ceux et celles qui vont rester avec le risque de la ghettoïsation.

PUBLIE DANS L'HUMANITE

 

REACTIONS

Posté le mardi 28 juillet 2009

« Le dernier jour de se donner la main » ?
C'est curieux cet article de Jack Ralite décrit exactement ce que je viens tout juste de vivre : Locataire depuis 31 ans d'un appartement HLM d'une ville de la banlieue sud de Paris dans laquelle le père de ma grand-mère est né, dans laquelle mes grands parents maternels sont nés et ont exercé toute leur vie une carrière d'employés municipaux, une ville où vit encore ma propre mère (82 ans),une ville où ma fille a grandi, j'ai reçu en début d'année une lettre de l'office m'informant que je serai, début 2010, redevable, dans le cadre de la Loi Boutin d'un sur-loyer de 1089 € !! Ce qui correspondrait à un loyer total (charges comprises) de plus de 1600 € pour 70 m2 en HLM ! J'ai trouvé rapidement une charmante maison de 3 ans dans les Yvelines pour moins que la somme qui me sera demandée ; je précise que nous sommes un couple de fonctionnaire et cadre moyen qui a eu une carrière normale et qui sera à la retraite l'année prochaine nous ne sommes donc pas de riches résidents. La Loi Boutin m'a chassé de chez moi ( je peux même dire de la terre de mes ancêtres) ; nous sommes plusieurs locataires à avoir décidés de quitter nos appartements fortement motivés également et il faut le souligner, par la dégradation de l'environnement et par le climat d'insécurité qui commence à y régner (plus de mixité = création de ghetto = délinquance).
Posté le mardi 21 juillet 2009 par ALAIN FACCINI
« Le dernier jour de se donner la main » ?
MERCI M RALITE,POUR CETTE TRIBUNE . je pense qu'elle pourrait meme ètre reprise pour un tract, soit pour la rentrèe ou pour lafete de l'huma, car elle parle de la premiere préoccupation d' une grande partie de la population a savoir comment demain je vais pouvoir payer mon loyer et surtout comment je vais le garder mon logement, car derière la loi iBoutin Sarkozy et tous les decrets qui vont avec c'est la mort du logement social en Fance , il ne faut pas oublier aussi le hold up qui va ètre effectué sur le 1% logement, ainsi que ce désengagement de l'etat sur l'ANRU ,ainsi que sur l'ANAH, et la baisse des crédits accordés au logement social qui ont chuter de 30 a 40% pour cette année

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26/07/2009

Salah Hamouri reste en prison !

hamouri.jpgLe jeune Franco-palestinien s’est vu refusé une demande de libération alors qu’il a purgé la moitié de sa peine. Paris doit interpeller publiquement Tel-aviv. Pour Denise Hamouri, la mère de Salah, seule la pousuite de la mobilisation pourra le tirer de l’oubli.

La nouvelle est tombée, hier en fin de matinée, comme un couperet. La demande de libération déposée par le défenseur de Salah Hamouri, puisque le jeune homme a déjà purgé la moitié de la peine pour laquelle il a été condamné, a été purement refusée par un juge. Une nouvelle sentence, en quelque sorte, qui s’abat sur les épaules de notre compatriote. Car la nationalité française est la seule qu’il possède puisque les Palestiniens se voient toujours refuser la création de leur État, malgré les multiples promesses occidentales, malgré les déclarations israéliennes. C’est qu’en l’espèce le cas de Salah Hamouri est exemplaire de ce qui arrive à tout un peuple. Soit les Palestiniens vivent sous occupation, comme à Jérusalem-Est, comme en Cisjordanie dont les principales routes sont contrôlées par l’armée israélienne et régulièrement l’objet d’incursions militaires, soit on les vire purement et simplement de leur lieu d’habitation à l’occasion de la construction et de l’annexion de territoires palestiniens à Israël. Soit encore, comme à Gaza, une population est affamée, encerclée et massacrée par une armée d’occupation.

Salah Hamouri est pourtant innocent. Il l’est d’abord parce que ses juges, malgré leur volonté et leur arbitraire, n’ont pas réussi à prouver la culpabilité de Salah dans ce qu’ils présentent comme une affaire de « terrorisme ». Et pour cause ! Depuis quand passer devant le domicile d’une personnalité (en l’occurrence un rabbin israélien) serait-il d’extrême droite, relèverait d’un crime, pis, d’une tentative d’assassinat ? Visiblement, s’agissant d’Israël, plus la ficelle est grosse plus ça passe. Autre anomalie : le tribunal qui a « jugé » Salah Hamouri est évidemment illégal au regard du droit international puisqu’il s’agit d’un tribunal militaire d’occupation. D’ailleurs, ce « jugement » n’est survenu qu’après trois ans de détention. Un fait habituel pour les Palestiniens. C’est la détention administrative, qui peut être prolongée aussi longtemps que le décident les chefs militaires israéliens. Qui pourrait donc soutenir que Salah est coupable uniquement parce que le marché qui lui a été proposé est ignoble : « Tu dis que tu es coupable et on te donne sept ans. Tu nies et tu reçois le double » ?

Nicolas Sarkozy reçoit publiquement les parents de Gilad mais ignore ceux de Salah.

Ce qui est préoccupant dans cette affaire est qu’Israël, visiblement, se moque de la France. Selon nos informations, le tribunal qui a statué hier n’a même pas évoqué sa qualité de Français. Ce qui montre que les autorités françaises, qui ne cessent de réclamer la libération du Franco-Israélien Gilad Shalit, sont beaucoup moins déterminées s’agissant de Salah Hamouri. C’est ce qu’a bien compris Tel-Aviv. Nicolas Sarkozy reçoit publiquement les parents de Gilad mais ignore ceux de Salah. Devant la presse, le président français évoque le nom du soldat franco-israélien, il est muet concernant l’étudiant franco-palestinien. Au minimum, la décision prise hier montre non seulement les limites mais le peu de résultat de la diplomatie silencieuse, telle que prétend l’appliquer le ministère français des Affaires étrangères avec Salah. Pis, à l’Élysée on continue de prétendre que l’attitude de Salah Hamouri n’aiderait pas à faire avancer son dossier parce que, « à aucun moment », il n’a souhaité « exprimer de regrets et favoriser ainsi une éventuelle mesure de clémence ». Si, comme l’écrivait Cédric Goubet, le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, « la France continue de solliciter auprès des autorités politiques et judiciaires israéliennes un geste de clémence », il convient non seulement de persévérer mais, surtout, de faire efficacement pression. Parce que cette justice n’est pas une justice démocratique dès lors qu’elle agit en territoires occupés et qu’elle entend juger des gens pour faits de résistance. On ne peut s’empêcher de penser que cette attitude française à quelque chose à voir avec l’incroyable mansuétude de la France et de l’Union européenne, qui commence même à trancher avec les menaces américaines, vis-à-vis d’Israël.

Jean-Claude Lefort, qui préside l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et est à l’origine de la création du comité pour la libération de Salah Hamouri, estime qu’« il convient de préparer, sous toutes les formes possibles, les manifestations d’indignation vers l’Élysée. Car si Salah est en prison, la raison est claire : le président n’a pas fait et voulu faire ce qu’il fallait ! ». Hier, en fin d’après-midi, les autorités françaises n’avaient toujours pas réagi à ce maintien en détention de Salah Hamouri. Depuis Jérusalem, l’Agence France Presse n’a pas non plus daigné envoyer une dépêche aux médias de France et du monde.

Pierre Barbancey

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23/07/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

jeudi 23 juillet 2009

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX



SALAH EST DÉTENU ILLÉGALEMENT EN ISRAËL
Salah Hamouri a été condamné sans preuve à 7 ans de prison par un tribunal militaire israélien. Citoyen français, il n’a pourtant jamais été soutenu par Nicolas Sarkozy.
Un dossier spécial avec les témoignages de sa mère, Denise Hamouri, d’élus et de personnalités qui exigent sa libération.

Et aussi…

EXPLOSION DE CARLING
2 morts et 6 blessés. Total n’a toujours pas tiré les leçons de la catastrophe d’AZF.

MUNICIPALES D’AIX-ENPROVENCE
Ou comment le Parti Socialiste s’est perdu au centre.

LE TOUR DE LA FRANCE RURALE
4e étape : l’élevage des canards gras dans les Landes.

MARCHÉS DU PÉTROLE
Le G8 de L’Aquila prônait la transparence… Bon courage !

PARLEMENT EUROPÉEN
Le pire premier ministre polonais est devenu président du Parlement… Explications.

ATTENTION AU BUREAU DES CŒURS !
Amour et travail. Ils ne font pas toujours bon ménage ! Témoignages.

ENTRETIEN AVEC USAIN BOLT
L’homme le plus rapide du monde ? Le sprinter jamaïcain nous répond…

TOUR DE FRANCE
Comment le Mont Ventoux, ce Géant de Provence, s’est toujours érigé en juge de paix.

BIG BROTHER NOUS REGARDE TOUJOURS
Le 8 juin 1949, George Orwell publie son roman d’anticipation, 1984. 2009, Big Brother nous regarde toujours ! Souriez…


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20/07/2009

NON AU TRAVAIL DU DIMANCHE


dimanche.JPGPour Sarkozy et son gouvernement, il faut travailler plus, plus longtemps, plus vieux, le dimanche, les jours fériés, la Pentecôte et bientôt, pendant son arrêt de maladie ou son congé maternité. Les parlementaires se prononcent pour la 4ème fois cette année sur la question du travail le dimanche, sans aucune étude sur l’impact de ce projet sur l’emploi (1), ce qui montre l’entêtement et le dogmatisme qui entoure ce projet de loi qui est loin de faire l’unanimité. 85 % des français considèrent que le dimanche « doit rester un jour de repos pour le plus grand nombre » et pour 86 %, il est « un jour fondamental pour la vie de famille, sportive ou culturelle ».


L’UMP, qui a fait du dimanche une affaire de principe, explique : « Le travail le dimanche est basé sur le volontariat ; les salariés (dans les zones où il est autorisé) sont payés le double, bénéficient du repos compensateur et d’un droit de retrait s’ils ne veulent plus travailler le dimanche. » Faux : le texte permet de généraliser le travail dominical dans des conditions très défavorables pour les salariés.

Sont concernées les zones touristiques, et les grandes agglomération (Paris, Lyon , Marseille…et Lille). Le volontariat est loin d’être garanti par le texte. Dans les zones touristiques, les salariés seront obligés de travailler le dimanche si leur employeur le demande, sous peine de licenciement. Pour les grandes villes comme la nôtre, en l’absence d’accord avec le salarié, l’employeur demande chaque année au salarié s’il souhaite « bénéficier d’une priorité » pour occuper un emploi où il ne travaillera plus le dimanche. La seule obligation de l’employeur est donc de poser la question. Cette proposition ne garantit en rien pour les zones touristiques le caractère volontaire du travail le dimanche, l’obligation de doublement de salaire et de repos compensateur. Les habitants de l'Ile de France n’ont rien à y gagner.

Retrait de la loi


Les communistes exigent le retrait pur et simple de la loi qui risque de banaliser à terme et sur tout le territoire, le travail du dimanche. Ils appellent les municipalités à peser contre la généralisation du travail le dimanche. L’ouverture des magasins le dimanche dans les zones touristiques est un prétexte. Ce que vise la droite c’est clairement retirer un à un les droits des salariés pour les livrer au patronat seuls et sans défense.

(1) - Au contraire une étude du conseil économique, diffusée par des députés UMP prévoit à terme la suppression de 3 emplois en semaine, pour 1 le dimanche.

pen1.gifCONTRE LA GENERALISATION DU TRAVAIL LE DIMANCHE SIGNEZ LA PETITION PROPOSEE PAR LA CGT !

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19/07/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX

1969, ILS ONT FAIT LE PREMIER PAS SUR LA LUNE… OÙ L’HUMANITÉ FERA-T-ELLE LE SECOND ?
Huit ans après la voix extraterrestre du Russe Youri Gagarine, premier homme à partir dans l’espace, les États-Unis relèvent le défi lancé par Kennedy et envoient deux hommes marcher sur la Lune le 20 juillet 1969, Armstrong et Aldrin. Quarante ans après, les agences spatiales relancent l’exploration humaine du système solaire.
Retour sur un rêve qui habite toujours les hommes.
Le philosophe Michel Onfray nous livre ce que lui inspire la conquête spatiale.

Et aussi…

POLITIQUE
Rencontres, appels, déclarations : la gauche à l’heure des choix.

JUSTICE
Ce que cache la suppression du juge d’instruction.

TRAVAIL DU DIMANCHE
Pourquoi Sarkozy s’obstine ? Analyses.

LE TOUR DE LA FRANCE RURALE
Étape dans le Roussillon où l’amour du vin bio n’a pas de prix. Reportage.

DISPARITION DU MUSÉE EN HERBE
Les 75000 gamins passent à la trappe ?

TAXE CARBONE
La belle arnaque était habillée en vert. Explications.

HOMMAGE À AMNON KAPELIOUK
Le journaliste franco-israélien, décédé à Jérusalem le 26 juin, était un ami de l’Humanité. Extraits de ses chroniques parues dans notre journal.

FILMS DU PATRIMOINE
Ces vieilles bobines qu’on a plaisir à (re)découvrir.

NATATION
Michael Phelps. Le torpilleur de records. Portrait.

IL ÉTAIT UNE FOIS… LE MAILLOT JAUNE
En quelle année a-t-il été créé ? Qui a été le premier à le porter ?


11:51 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!