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08/06/2014

USA-BNP : un acte de guerre économique caractérisé

usacapitole.jpgAprès avoir lourdement contribué, comme les autres banques européennes, à la crise financière et aux dégâts politiques et sociaux qui en ont résulté, BNP Paribas est aujourd’hui dans le collimateur des autorités américaines.

 La multinationale bancaire française est menacée d’une amende pouvant atteindre 10 milliards de dollars et d’une interdiction, permanente ou temporaire, de gérer des opérations en dollars.

C’est là, de la part des États-Unis, un acte de guerre économique caractérisé. Pour détruire tout ce qui pourrait faire concurrence aux mastodontes financiers de Wall Street, Washington utilise tous les moyens à sa disposition, en commençant par son hégémonie monétaire qui fait du dollar une monnaie commune mondiale de fait. Et qu’importe, aux yeux des dirigeants américains, si la déstabilisation d’un des principaux établissements financiers d’Europe met en péril l’équilibre de tout le système financier du Vieux continent, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’ensemble de l’économie mondiale.

Les leçons de la crise financière de 2007-2008, de la « grande récession » qui l’a suivie et de la crise de l’euro ne sont manifestement pas tirées, ni d’un côté de l’Atlantique, ni de l’autre.

Il est urgent que les peuples imposent une alternative à cette logique de guerre économique qui conduit le monde à la catastrophe.

BNP Paribas et les banques européennes doivent cesser d’alimenter le cancer financier. Il est temps qu’elles mettent le crédit au service de la sécurisation de l’emploi, de la formation, du développement des services publics et de la préservation des ressources naturelles. Les mobilisations populaires peuvent les y contraindre en s’appuyant sur de nouveaux moyens d’intervention des travailleurs et des citoyens : une transparence sur l’activité des banques dans les entreprises et les bassins d’emplois, des fonds régionaux et nationaux pour l’emploi et la formation, un pôle financier public, une nouvelle sélectivité de la politique monétaire, au service de l’emploi et de la création de richesses dans les territoires.

Il est temps de mettre fin à l’hégémonie du dollar. La création d’un nouvel instrument de réserve international est à l’ordre du jour du G20, avec le soutien de la Chine et des pays émergents. Comme le proposent le Parti communiste et le Front de gauche, il pourrait prendre la forme d’une monnaie commune mondiale développée à partir des droits de tirage spéciaux du FMI.

Elle servirait à financer de façon sélective, à des taux d’intérêt très bas, les investissements nécessaires au développement de tous les habitants de la planète, au lieu d’entretenir la croissance malsaine des activités financières. La France, l’Union européenne doivent agir dans ce sens au lieu de servir de supplétifs à la domination américaine dans le monde. La refondation de l’Europe au service des peuples passe aussi par là.

Communiqué du Parti communiste français

17:26 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, dollar, bnp, banques | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/02/2010

les banques spéculent sur les difficultés des gens

money.gifOn nous dit, à propos des difficultés de l’euro, de la Grèce, de l’Espagne, des problèmes de financement des dettes publiques que les “ marchés défient les États”.

Mais qui donc se cache derrière cet inti­tulé ? Les marchés financiers sont des marchés sur lesquels se vendent et s’achè­tent des titres financiers. Ces actifs peu­vent être de court ou de plus long terme. Les quatre principales catégories de titres sont représentées par les titres du marché monétaire, les actions, les obligations et les produits dérivés. Ces derniers sont les moins connus alors même qu’ils sont devenus les plus importants. Ils se sont développés particulièrement pour se pré­munir des risques : risques sur les parités entre monnaies, risque d’évolution des taux d’intérêt, risques sur les crédits effec­tués ou contractés, etc.

En principe, les obligations d’État, qui sont des titres de dette publique, sont par­ticulièrement recherchées, car elles offrent une certaine garantie. Il est plus rare qu’un État fasse faillite. Qui en sont les acteurs ? Il y a les banques, y compris les banques centrales, les assurances, les institutions financières comme la Caisse des dépôts, les fonds de pension et d’investissement, les entreprises et les particuliers.

En quoi ces intervenants défient-ils les États ? Pour éviter l’écroulement du sys­tème financier mondial, la puissance publique a volé à son secours, pris en charge la dette privée au prix d’une très forte hausse de la dette publique, baissé les taux d’intérêt, inondé de liquidités les banques commerciales, et celles-ci, aujourd’hui, spéculent sur les dettes publi­ques avec l’argent bon marché qui leur a été prêté. C’est particulièrement vrai en Europe. Les détenteurs de capitaux met­tent le couteau sous la gorge aux pays les plus en difficultés: « Si vous voulez que l’on vous prête de l’argent, il vous faut augmenter vos taux d’intérêt », leur disent-ils en quelque sorte. Ils spéculent sur le malheur des peuples, ils poussent à l’austérité en alourdissant la charge de la dette. Ces maîtres chanteurs n’appartien­nent pourtant pas au clan des Siciliens, ce sont des établissements bancaires très res­pectables qui ont pignon sur rue. La dette extérieure grecque est détenue à 85 % par des investisseurs européens, particulière­ment allemands et français. Celle du Portugal l’est à 82 %. La proportion est de 76 % pour l’Espagne et de 56 % pour l’Irlande. Cela montre qu’il s’agit en grande partie d’une affaire domestique et que l’Europe a les moyens de régler les problèmes de l’Europe autrement que sur le dos des peuples européens

11:39 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banques, marchés, europe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!