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20/02/2012

Nouveaux traités européens : "Je veux vous alerter !"

europefmi.jpgpar Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen

Comme député européen, je me dois de vous alerter des graves décisions qui se prennent dans votre dos parce qu’elles vont avoir de dures conséquences pour votre vie quotidienne et celle de votre famille.

Le lundi 31 janvier dernier, sur proposition de Mme Merkel et de M. Sarkozy, le Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont décidé de confirmer deux nouveaux traités européens.

L’un est baptisé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » (TSCG).

Derrière ces mots barbares se met en place un pilotage des choix budgétaires des pays, donc de la France, sans que vous, votre député, votre maire n’aient leur mot à dire. Seules les institutions européennes, élues par personne, décideraient comme elles le font aujourd’hui pour la Grèce. Or, elles ne connaissent qu’un seul remède, l’austérité qui oblige les pays à serrer la ceinture aux salariés, aux retraités, aux jeunes, à baisser les dépenses publiques utiles, le niveau de protection sociale, les crédits aux communes, départements, régions.

Bref, un remède pire que le mal puisqu’il tue le malade par asphyxie en condamnant son économie à la récession. Exactement la situation qui serait la vôtre si, endetté, on vous obligeait à rembourser en réduisant votre salaire ou en vous licenciant !

Les gouvernements ne seront pas libres demain de décider de leur politique économique. C’est pire que ce prévoyait le traité de Maastricht et de Lisbonne qu’une majorité de nos concitoyens a rejeté.

C’est un texte contre vos droits sociaux, votre pouvoir d’achat, les services publics qui soumet toute volonté de ré-industrialisation, de lutte contre les délocalisations, de développement d’initiatives contre le chômage, de lancement de travaux pour des logements nouveaux moins chers et plus écologiques, d’amélioration du réseau du métro ou du train, au bon vouloir de technocrates européens plus soucieux de satisfaire les exigences de la finance que d’améliorer votre vie de tous les jours. Tout pays qui ne se soumettrait pas à leurs décisions serait traduit, comme un criminel, devant la cour de justice européenne qui lui imposerait des amendes.

mes,europe,alerte,patrick le hyaric,pcf,traitésC’est tellement gros qu’on a du mal à le croire. Pourtant, la Grèce est là qui chaque jour nous dit que tout, malheureusement, est vrai.

L’autre traité, appelé « traité établissant un mécanisme européen de stabilité » (MES), est lié au précédent, prétend rassembler des fonds pour prêter de l’argent aux pays qui en ont besoin. Bonne idée direz-vous à juste titre. Mais il ne s’agit pas d’une simple caisse d’entraide ou de secours.

Deux conditions la transforment en son contraire. La première donne le pouvoir au nouvel organisme que crée le traité (M.E.S) de demander de l’argent aux Etats de manière illimitée. A ce titre la France doit déjà verser 142 milliards d’euros. La seconde conditionne le prêt à un pays en difficulté à son acceptation et à l’application de toutes les dispositions prévues dans le premier traité c’est à dire à la condition qu’il pressure les citoyens, recule l’âge de la retraite, réduise les budgets sociaux, diminue vos salaires, retraites et minima sociaux.

 Tout cela sans que les parlements nationaux n’aient leur mot à dire, la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le… Fonds monétaire international disposant, eux, des pleins pouvoirs qu’ils ne détiennent pas du suffrage universel. C’est précisément ce qui est imposé à la Grèce.

Comme vous le voyez, je n’ai pas exagéré la gravité de ce qui se prépare que le gouvernement et beaucoup de dirigeants politiques vous cachent. Je me fais un devoir de vous le révéler.

patrick-le-hyaric.jpgAu Parlement européen, j’ai, avec mes amis du Front de Gauche, voté contre toutes ces dispositions. Dans quelques jours, le Parlement français est appelé à se prononcer sur le deuxième traité. J’invite tous les députés de gauche et de l’écologie politique à se rendre au Parlement pour, ensemble, dans l’unité s’opposer à ce traité qui porte la signature de Nicolas Sarkozy.

Oui, pour une politique de gauche demain, il faut voter contre le traité Sarkozy dès mardi prochain. Il en va de la possibilité pour notre pays, demain quand il aura chassé le locataire actuel de l’Elysée, de mettre en œuvre une politique de changement qui réponde à vos attentes et à vos espoirs.

europebanque.jpgLes deux traités sont liés ! La preuve :

- Extrait du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (traduction non officielle, la version française n’étant pas encore disponible) :

« INSISTANT sur l’importance du Traité établissant le Mécanisme européen de stabilité comme élément d’une stratégie globale pour renforcer l’union économique et monétaire et SOULIGNANT que l’octroi de l’assistance dans le cadre de nouveaux programmes du Mécanisme européen de stabilité sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification de ce Traité par les parties contractantes concernées et, dès l’expiration de la période de transition mentionnée dans l’Article 3 (2) en conformité avec les exigences de cet Article, »

- Extrait du traité instituant mécanisme européen de stabilité :

Considérant 5 « Le présent traité et le TSCG sont complémentaires dans la promotion de pratiques budgétaires responsables et de la solidarité au sein de l’Union économique et monétaire. Il est reconnu et convenu que l’octroi d’une assistance financière dans le cadre des nouveaux programmes en vertu du MES sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification du TSCG par l’État membre concerné et, à l’expiration du délai de transposition visé à l’article 3, paragraphe 2, du TSCG, au respect des exigences dudit article ».

19/02/2012

Ambroise Croizat, ministre communiste, ministre des travailleurs, créateur de le sécurité sociale

croizat01.pngLa protection sociale est une des avancées majeures de la Libération. C’est un ministre communiste qui a eu le courage et la volonté de les imposer de les mettre en œuvre à un moment où tout le pays était à reconstruire .

A l’heure des graves remises en cause des garanties collectives des financements de la protection sociale par Nicolas Sarkozy , le Parti communiste tient à honorer la mémoire d’Ambroise Croizat et son œuvre .

La solidarité, le financement par cotisations sont modernes et d’actualité . Dans un monde d’exclusion la protection sociale est un rempart à consolider et à promouvoir . Ambroise Croizat l’a inventée .

Le Parti communiste français vient de lui rendre hommage au cimetière du Père Lachaise à Paris en présence de Pierre Laurent.

BIOGRAPHIE

Croizat_Ambroise.jpgAmbroise Croizat le bâtisseur de la Sécurité sociale, celui à qui il avait donné le goût de la dignité.

Ouvrier métallurgiste à treize ans, député communiste du Front populaire, il participe à l'élaboration, dans la clandestinité, du programme du Conseil national de la résistance qui débouche, à la libération, alors qu'il est ministre du Travail, sur la création de la Sécurité sociale.

Le chemin fût entamé un 28 janvier 1901, dans l'éclat des fours de Savoie ou son père, Antoine, est manœuvre. En cette aurore du siècle, dans la cité ouvrière de Notre-Dame-de-Briançon, on vit la misère qui court les pages de Germinal. Pas de Sécurité sociale, pas de retraite. L'espoir, c'est le père d'Ambroise qui l'incarne. Fondateur du syndicat CGT, il lance la première grève pour une protection sociale de dignité. Il l'obtient mais de vieilles revanches l'invitent à s'embaucher ailleurs. 1907. Ugine, autre grève, errance obligée vers Lyon. C'est là qu'Ambroise prend le relais du père. Á treize ans, il est ajusteur. Derrière l'établi, les mots du père fécondent : « Ne plie pas, petit. Le siècle s'ouvre… » Ambroise adhère à la CGT. Á dix-sept ans, il anime les grèves de la métallurgie. Reste à faire le pas. Celui de Tours, ou il entre au PCF. « On le voyait partout, dit un témoin, devant les usines, au cœur d'une assemblée paysanne. Proche du peuple d'ou il venait. »

Antimilitarisme, anticolonialisme tissent les chemins du jeune communiste. 1927. Il est secrétaire de la fédération des métaux CGTU. « Militant ambulant », un baluchon de Vie ouvrière à vendre pour tout salaire. Commence un périple ou il anime les révoltes de Marseille et du Nord, tandis que sur le terreau de la crise germe le fascisme. « S'unir, disait-il, pas unis, pas d'acquis ! » Ces mots, il les laisse au cœur des luttes ou se dessinent les espérances du Front populaire.

En 1936, Ambroise est élu député du PCF dans le 14e arrondissement. Il impose la loi sur les conventions collectives. Présent à Matignon, il donne aux accords du même nom, la couleur des congés payés et de la semaine de quarante heures.

Vient l'année noire, 1939. Arrêté le 7 octobre avec trente-cinq autres députés communistes, il est incarcéré à la Santé. Fers aux pieds, il traverse quatorze prisons avant de subir les horreurs du bagne d'Alger. Libéré en février 1943, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire autour du général de Gaulle.

Là, mûrissent ses rêves. La Sécurité sociale, bien sûr, dont le postulat colore le programme de mars 1944 : « Nous, combattants de l'ombre, exigeons la mise en place d'un plan complet de sécurité sociale vivant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas ou ils sont incapables de se le procurer par le travail avec gestion par les intéressés et l'État. »

Á la tête d'une commission de résistants, Ambroise trace dès l'été 1943 les moutures de ce qui va devenir l'un des systèmes sociaux les plus enviés au monde. « Dans une France libérée, nous libérerons le peuple des angoisses du lendemain ! » écrit-il le 14 janvier 1944. C'est cette réflexion collective, mûrie par François Billoux, ministre de la Santé, qui aboutit à l'ordonnance d'octobre 1945.

Le texte écrit, reste à bâtir. Le chantier débute en novembre 1945, quand il est nommé au ministère du Travail. Centre trente-huit caisses sont édifiées en deux ans sous sa maîtrise d'œuvre par un peuple anonyme après le travail ou sur le temps des congés.

P. Laroque, technicien chargé de la mise en place du régime, déclarait en 1947 : « En dix mois et malgré les oppositions, a été construite cette structure solidaire alors que les Anglais n'ont pu mettre en application le plan Beveridge, qui date de 1942, qu'en 1948.

Il faut dire l'appui irremplaçable d'Ambroise Croizat. Son entière confiance manifestée aux hommes de terrain est à l'origine d'un succès aussi remarquable. » Rappelons combien le rapport de forces de l'époque permit la naissance de l'institution : un PCF à 29 % ; 5 millions d'adhérents à la CGT, qui a joué un rôle fondateur ; une classe ouvrière grandie par l'héroïsme de sa résistance. Là ne s'arrête pas l'héritage.

Ambroise laisse à l'agenda du siècle ses plus belles conquêtes : la généralisation des retraites, des prestations familiales uniques au monde, les comités d'entreprise, la médecine du travail, les statuts des mineurs et des électriciens et gaziers (cosignés avec M. Paul), la prévention dans l'entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles...

Ambroise meurt en février 1951. Ils étaient un million à l'accompagner au Père-Lachaise. Le peuple de France, « celui à qui il avait donné le goût de la dignité », écrivait Jean-Pierre Chabrol.

Ambroise-Croizat.jpgMichel Etiévent (*)

(*) Auteur d'Ambroise Croizat ou l'invention sociale et de Marcel Paul, Ambroise Croizat, chemins croisés d'innovation sociale. Livres disponibles auprès de l'auteur, 520 avenue des Thermes, 73600 Salins-les-Thermes (25 euros l'un + 5 euros de port l'unité).

 

 

17/02/2012

EVRY : NUIT BLANCHE POUR L’ECOLE !

frontdegauche2.jpgLa colère monte dans les établissement scolaires face aux mesures gouvernementales de suppression massive et sauvage d’enseignants et d’éducateurs dans les écoles primaires, collèges, lycées de l’Essonne.

La rentrée scolaire 2012 s'annonce difficile. En primaire, malgré une augmentation de 1018 élèves, des postes seront supprimés (101 fermetures de classe contre 72 ouvertures à ce jour). Les RASED et les ZEP vont être affaiblis de 91 postes!

Dans les collèges: 333 élèves en plus pour 131 postes d'enseignants en moins

Dans les lycées où des filières (STG) et des enseignements sont en disparition, des mobilisations sont déjà en cours.

TEMOGNAGES D’UNE NUIT OU LA COLERE S’EST EXPRIMEE

PREFECTURE 17H00

A l’occasion du comité départemental de l’Éducation nationale qui s’est tenu à la préfecture d’Évry une manifestation a eu lieu à 17 heures à l’appel de l’ensemble des syndicats et des associations de Parents d’élèves. Plusieurs centaines de participants ont porté témoignage de la situation catastrophique dans lequel se trouvait déjà nombre d’établissements, dégradation qui va être amplifiée à la rentrée.

Ulysse Rabaté, candidat du Front de Gauche pour la première circonscription de l’Essonne (Evry-Corbeil) était présent pour soutenir ce rassemblement.

CHAMPTIER DU COQ 18H30

ecoleevry.jpgRencontre entre une soixantaine d’enseignants et parents d’élèves des collèges Montesquieu et du Village dans une salle du conseil de quartier. La situation des effectifs est abordée avec en particulier le manque de surveillants qui est noté et le non remplacements des enseignants qui est souligné. Dans un quartier sensible de la ville tous s’accordent pour souligner l’importance de classes dont les effectifs doivent être limité avec moins de 25 élèves pour permettre un accompagnement et une réussite de tous.

Diego Diaz, Maire adjoint communiste de la ville était présent pour apporter son soutien à toutes ses revendications.

Tous les participants se déclarent d’accord pour rester mobilisés.

LYCEE PROFESSIONNEL AUGUSTE PERET 20H00

Près d’une centaine de parents d’élèves, de lycéens, d’enseignants, d’élus étaient présents pour soutenir l’action des professeurs qui depuis une semaine occupent ce lycée pour protester contre la suppression envisagée d’une dizaine de postes à la rentrée ce qui aurait des conséquences dramatiques pour le suivi des élèves dans ce lycée classé sensible. Les professeurs du lycée Baudelaire voisin, à cet occasion ont annoncé qu’ils se joignaient à ce mouvement.

ecoleevry1.jpgElise Yagmur, conseillère municipale PCF, et candidate du Front de Gauche aux législatives était présente également pour soutenir cette action légitime ainsi que des élus PS et Verts.

La nuit s’est terminée comme depuis le début de la semaine par l’occupation pacifique pendant toute la nuit de cet établissement.

Ce mouvement de colère doit dans les jours à venir s’amplifier placé sous le contrôle de la population et avec pour fond des perspectives politiques nouvelles portées en particulier par le Front de Gauche.

 

16/02/2012

Sarkozy candidat : "Une bonne nouvelle, il va pouvoir être battu"

sarkoporte.jpgNicolas Sarkozy vient de déclarer sa candidature à l'élection présidentielle prétendant incarner la parole rendue au peuple. En vérité son quinquennat aura été celui de la parole confisquée, du parlement bâillonné et du peuple méprisé.

Pendant tout son mandat, il aura piétiné l'opinion majoritaire des français-e-s.Cette annonce est une bonne nouvelle : il va pouvoir être battu!

Pour le pouvoir d'achat détérioré, pour la retraite à 60 ans sacrifiée, pour les services publics rendus exsangues, pour les immigrés et leur familles poursuivis, pour les chômeurs stigmatisés, pour l'instauration de la TVA à 21,6 %, et tant de chose encore, il est temps de présenter l'addition au monarque du palais de l'Elysée.

Pour sa faiblesse coupable à l'égard du pouvoir de l'argent, pour son incompétence devant la crise des marchés financiers, pour son alignement aveugle sur les positions de la chancelière allemande précipitant toute l'Europe chaque jours vers des périls plus grand, Nicolas Sarkozy va répondre de sa politique devant les Français.

fgdirigeants.jpgLe front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon sont déterminés à lui faire mordre la poussière. Le 6 mai prochain annulons la réservation au Fouquet's de Nicolas Sarkozy

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français

14/02/2012

EVRY : LYCEE PROFESSIONNEL AUGUSTE PERRET : REVOLTE ET INDIGNATION

lp1.jpgUne quarantaine de professeurs du lycée professionnel Auguste-Perret d'Evry spécialisé dans les métiers du bâtiment occupe l'établissement, et une vingtaine dorment sur place, pour protester contre des diminutions d'heures et suppressions de postes.

La situation est extrêmement préoccupante dans cet établissement, où 10 postes d''enseignants sur 54 seront supprimés à la prochaine rentrée et où surtout les conditions d'étude des 450 élèves seront particulièrement dégradées, en raison de l'augmentation des effectifs par classe et de la suppression des dédoublements.

lepauguste2.pngLe Bac des élèves a été ramené en même temps à 3 ans, alors qu’il était de 4 années : 2 ans de BEP et 2 ans de Bac Pro, deux classes de formation en CAP (plombiers-chauffagistes) très demandés fermées pour favoriser le développement de l'apprentissage privé.

Les organisations syndicales notent que la suppression des éducateurs qui compose actuellement une équipe stable en capacité d’apaiser les conflits et d’assurer un suivi pédagogique de qualité sera catastrophique pour cet établissement classé Zone Sensible et Violence.

Organisés dans une intersyndicale large (CGT, FSU, FO, CFDT, UNSA, SUD), les enseignants sont soutenus par les parents et les élèves, et par des élus notamment communistes et le Front de Gauche.

Grèce : « Qui sème la misère récolte la colère »

grecefmi.jpgLes dirigeants européens et le FMI ont exigé du gouvernement grec – non élu et illégitime – un nouveau plan d'austérité pour le déblocage de l'aide de l'UE. Cette aide n'est pourtant pas destinée au développement social dont la Grèce a un besoin vital, mais à garantir le remboursement des dettes de l'Etat grec aux banques.

Ceux qui en France, Nicolas Sarkozy en tête, ont mis la pression pour que ces mesures indignes soient adoptées - et qui d'ailleurs imposent les mêmes aux français - nous font honte. Ils ne représentent pas le peuple français, solidaire du peuple grec.

C'est le 8ème plan d'austérité qui, comme les 7 premiers, est censé régler une fois pour toutes le problème de la crise de la dette grecque. Les 7 autres plans ont consisté à baisser les salaires des fonctionnaires de 50%, à privatiser les services publics, fermer des écoles et asphyxier les hôpitaux, pour au final, n'avoir pour conséquence que l'explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté.

grece12.jpgAujourd'hui, alors que la récession économique est bien installée, la troïka remet le couvert et le pays est mis sous tutelle pour de nouvelles attaques sur les retraites, la suppression du salaire minimum dans le secteur privé, nouvelles suppressions d'emploi dans la fonction publique... Bref, les mêmes recettes, la même méthode et les mêmes qui trinquent.

Comment alors ne pas comprendre l'exaspération populaire qui s'exprime en ce moment même à Athènes et dans de nombreuses villes grecques ?

Comme on dit « Qui sème la misère récolte la colère ».Le PCF soutient les citoyens grecs en lutte et les parlementaires de gauche qui ont porté la parole du peuple dans la Vouli en votant contre ce texte dangereux pour la Grèce comme pour toute l'Europe.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Président du PGE

12/02/2012

FACULTE DES METIERS D’EVRY : 68 SUPPRESSIONS DE POSTES ANNONCEES

facmetiers.jpgAlors que le Président de la République annonce que la formation et l’apprentissage sont des priorités comme en écho la direction de la faculté des métiers d’Evry propose au comité d’entreprise la suppression de 68 postes sur les 342 actuels dont 48 concernent les postes administratifs, 15 des formateurs d’enseignement généraux et 5 la section de formation au tourisme.

Créé en 2004 cette faculté devait accueillir 3100 apprentis, elle en accueille aujourd’hui 2460 et vient d’enregistrer une baisse de 400 apprentis.

Financé de manière opaque à partir de subventions croisés et sans projet pédagogique solide et prévisionnel le déficit pour 2011 s’est établi à 4,3 millions d’€ compensé exceptionnellement par la Région, la chambres consulaires, l’Etat. Le climat social est délétère avec déjà la succession de 2 plans sociaux janvier et décembre 2011 et un troisième aujourd’hui.

Les organisations syndicales notamment la CGT considèrent que cette situation dramatique démontre que la délégation du service public de la formation à des structures du droit privé est une erreur économique et sociale. Elles demandent à ce que la gestion de la Faculté des métiers d’Evry relève du domaine public.

Le Parti communiste et le Front de Gauche soutiennent cette proposition mais considèrent que de manière globale c’est le principe de l’organisation de la formation des apprentis qui doit être revu.

La référence permanente à l’Allemagne qui compte 1,2 millions d’apprentis est faussée. A la fin de leur contrat 40 % ne sont pas embauchés et se retrouvent sans emploi. Sans formation initiale solide ils se retrouvent dans la précarité et le chômage.

En France les 400 000 contrats d’apprentissage ne permettent pas aux jeunes qui pour l’écrasante majorité proviennent des couches sociales les plus défavorisées, le plus souvent, de réelles perspectives professionnelles.

place.jpgLe Front de Gauche propose un pilotage unique des enseignements professionnels sous l’autorité de l’Etat qui permettra à un jeune de pousser le plus loin possible son niveau de qualification sanctionné par des diplômes d’Etat, moyen de reconnaissance dans les conventions collectives, et de paiement dans le cadre des grilles de salaire.

Il propose que la formation initiale en particulier à partir d’une formation allant jusqu’au bac professionnel puisse permettre aux futurs salariés une capacité d’évolution et de promotion permanente.