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22/05/2019

Résistance communiste : lettre ouverte d’Odette Niles à Daniel Riolo

odette niles.jpgMonsieur,
 
À bientot 96 ans, j'écoute encore la radio, c'est un compagnon fidèle de mes journées. Ces jours-ci, je l’écoute d’autant plus qu’elle me permet de suivre les émissions de mon candidat, le candidat du Parti communiste, mon cher Ian Brossat.
Je vous écoutais donc ce matin, je ne connaissais pas vos opinions, j’ignorais jusqu’à votre nom. Et je vous ai entendu parler de la résistance. En vous entendant rire, ce matin, j’ai eu un haut le cœur. Comment avons-nous pu en arriver à cela aujourd’hui, comment certains peuvent ils parler d'un temps qu'ils n'ont pas vécu avec autant de mépris ou de raccourcis ?
 
Il y a quelques mois encore, je me rendais dans les écoles pour que vive la mémoire de la résistance, pour que les générations qui nous survivront ne puissent jamais oublier l’histoire.
 
En vous écoutant tout à l'heure, je me suis dit combien j’aurais aimé pouvoir vous rencontrer, vous rencontrer enfant, vous rencontrer dans votre école pour partager avec vous ce que fut la réalité.
 
J’aurais aimé pouvoir vous parler de ces femmes et de ces hommes communistes que j'ai rencontrés, que j’ai aimés, qui ont donné leur jeunesse ou pour certains, versé leur sang pour notre pays. J’aurais aimé pouvoir vous dire ce qu’était leur vie, leur joie, leur espoir. Parmi eux, il y avait un être qui me fut cher : Guy Môquet. Le connaissez-vous seulement ?
 
Mes jambes me manquent aujourd’hui pour aller d’école en école, il ne me reste plus que l’écrit et mes souvenirs encore clairs de cette période de ma jeunesse.
 
Jusqu’à mon dernier souffle, j’aurais à cœur de me battre pour que notre mémoire vive et qu’elle ne soit ni trahie ni salie.
 
C’est l’inculture qui conduit à l’ignorance, l’ignorance qui conduit à l’oubli. Le négationnisme commence toujours ainsi : par un rire, par une moquerie. On explique alors qu’il ne s’agit que d’un détail de l’histoire.
 
Je ne peux plus me déplacer mais je peux encore témoigner et donc vous rencontrer : si vous l'acceptiez, je vous invite à venir chez moi afin que nous puissions échanger et parler et que je puisse vous dire les yeux dans les yeux ce que furent ma vie et mes engagements. Guy Moquet, à 17 ans, a su écrire, "vous qui restez soyez dignes de nous les 27 qui allons mourrir", je serai toujours digne et je vous enjoins de respecter cette dignité de ce jeune qui nous laisse un message porteur pour l'avenir et non un message de peur face à la mort. Auriez vous eu cette dignité à 17 ans ? L'histoire avant d'être écrite, doit être vécue !
 
Je vous prie de croire en l’expression de mes salutations distinguées.
 
Odette Nilès,
Ancienne internée du camp de Choisel à Chateaubriant
Officier de la Légion d'honneur

14/04/2019

« La déconnexion est totale avec les revendications de notre peuple »

André Chassaigne2.jpg

André Chassaigne Député de la 5 e circonscription du Puy-de-Dôme et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale

Chef de file des députés communistes, l’élu du Puy-de-Dôme André Chassaigne revient sur la tenue du grand débat au sein de l’Hémicycle, avec des prises de parole sans vote sur les quatre thèmes choisis par le gouvernement. Pour lui, ce grand débat parlementaire est encore l’histoire d’un rendez-vous manqué face aux aspirations sociales et démocratiques du pays.

On a pu avoir l’impression que le grand débat, avec sa mise en scène du président face aux Français, s’est arrêté aux portes du Parlement. Au final, l’Assemblée puis le Sénat débattent… mais sans vote. Qu’en pensez-vous ?

Le débat qui s’est tenu à l’Assemblée sur le grand débat était formaté par les quatre thèmes choisis par le gouvernement, en dépit du principe de la séparation des pouvoirs. Un salmigondis composé d’interventions disparates sans échanges contradictoires. Une forme de déversoir qui tenait de la litanie et non pas d’une coconstruction de réponses à la crise que vit notre pays.

Nous avons, malgré cela, pris part à ce semblant de débat pour porter dans l’Hémicycle les doléances et revendications de nos concitoyens, recueillies lors des débats que nous avons organisés, de notre propre initiative, dans nos circonscriptions respectives, ou auxquels nous avons participé. Nous nous sommes fait l’écho de la colère, profonde et sincère, des participants et de leurs attentes en matière de pouvoir d’achat, d’amélioration de la qualité de vie, de démocratie, de fiscalité et d’environnement.

Comme une troupe de marionnettes, gouvernement et majorité ont donné le sentiment d’écouter sans entendre, dans l’attente d’être mis en mouvement par la bouche présidentielle. D’ailleurs, avant même que le débat soit achevé dans le pays et entamé dans l’Hémicycle, les mauvais coups pleuvaient déjà : augmentation du prix de l’électricité ; privatisations ; réforme des retraites et de la fonction publique. Ont-ils seulement compris l’ampleur de la crise ?

Le 9 avril, l’exercice s’est poursuivi sous la forme d’une déclaration du premier ministre. Nous n’en attendions à juste raison pas grand-chose : aucune réponse gouvernementale digne de ce nom ne s’est dessinée, bien au contraire. Le gouvernement garde le cap, se limitant à quelques pansements. Face aux urgences et à la détresse sociale de tant de nos concitoyens, ils ne sont qu’emplâtres sur une jambe de bois.

Quelles sont les propositions portées par les députés communistes ? Comment les populariser dans le pays ?

Face aux velléités de régressions sociales, les réponses existent. Elles ont été largement exprimées par nos concitoyens. Des mesures simples et radicales, de nature à ramener la paix civile et sociale, que nous avons relayées avec force par nos différentes interventions.

Il faut avant tout un changement de la donne politique en faveur de la démocratisation globale de notre République. Une République qui sera seule à même de répondre à l’urgence économique, sociale et écologique par des mesures en faveur du pouvoir d’achat, en particulier la revalorisation du Smic, des salaires, des pensions de retraite et des allocations sociales. Du côté du secteur public, l’indexation des traitements des fonctionnaires et donc le dégel du point d’indice deviennent plus que nécessaires.

L’amélioration du pouvoir d’achat se joue aussi au niveau d’une fiscalité plus juste : au-delà du rétablissement immédiat de l’ISF et du renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu en augmentant le nombre de tranches, nous proposons le lancement d’un plan de lutte contre l’évasion fiscale. Il faut également un redéploiement des services publics pour réduire la fracture sociale et territoriale, étendre les énergies propres et développer les transports gratuits.

Pour populariser ces propositions – au-delà de nos circonscriptions –, nous les inscrivons, dès que l’agenda parlementaire nous le permet, dans le cadre de nos niches. C’est ce que nous avons fait en mars dernier. Ces mesures de bon sens ont toujours été rejetées par la majorité au nom des dogmes néolibéraux sur lesquels est verrouillé le quinquennat.

Plus de quatre mois après le début du mouvement des gilets jaunes, quelle est la situation politique d’Emmanuel Macron vis-à-vis du peuple, à la sortie de ce grand débat ? Comment jugez-vous sa stratégie actuelle ?

Dans la panique générale suscitée par le mouvement populaire des gilets jaunes, le président de la République a cru trouver une parade dans l’organisation d’un pseudo-grand débat. Il s’est révélé être une simple astuce politicienne pour étouffer le mouvement et neutraliser la critique radicale de sa politique.

C’est ainsi que le gouvernement a mis en mouvement un dispositif constitué de réunions locales, de contributions en ligne, de stands de proximité et autres conférences régionales. Le tout encadré par un collège de cinq personnalités pour garantir la prétendue indépendance du débat… Il en ressort finalement un grand exercice de communication politique et de propagande gouvernementale orchestré par le président de la République, où ledit grand débat n’était qu’un faux débat. L’incapacité manifeste du gouvernement à nouer le dialogue est liée à son absence de toute volonté politique de s’engager sur la voie du progrès social. Cette incapacité, le président de la République l’a incarnée à lui seul. Il n’a pas hésité à se mettre en scène en s’imposant par des interventions qui ont révélé un plaisir irrépressible à glorifier sa seule parole et sa propre personne.

Le résultat est là : le grand débat national était officiellement destiné à écouter les Français, il s’est métamorphosé en logorrhée présidentielle occultant la prosaïque réalité. Au lieu d’assister à un grand moment démocratique, cette séquence s’est résumée au lancement de la campagne des élections européennes par un exécutif qui a pu s’appuyer sur l’ensemble des moyens de l’appareil d’État et sur le soutien indéfectible des médias. La déconnexion est totale avec les revendications de notre peuple.

Or, l’heure n’est plus aux atermoiements, aux circonvolutions et aux manœuvres politiques pour continuer d’agir dans l’intérêt d’une minorité de privilégiés, ceux qui se trouvent au sommet de la hiérarchie économique et sociale. Le président de la République et son gouvernement devront assumer toutes les conséquences de leur attitude irresponsable, qui, au fil du temps, ne pourra qu’attiser la colère. Si leur responsabilité est immense et marquera l’histoire de notre pays, nous continuerons quant à nous à assumer la nôtre, celle d’une lutte sans merci, des quartiers, villages et entreprises jusque dans l’Hémicycle : nous ne lâcherons rien !

19:52 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré chassaigne, pcf, grand débat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/03/2019

Entretien avec Lola, lycéenne reçue par E. Philippe avec le PCF

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Lola, jeune communiste et lycéenne à Paris a rencontré samedi dernier le premier ministre avec une délégation du PCF,  pour porter la voix de la jeunesse et ses inquiétudes, notamment face à l’inaction gouvernementale en matière environnementale.

Peux-tu te présenter et expliquer pourquoi es-tu engagée ?

Je suis lycéenne en seconde, au Lycée Turgot à Paris. Je me suis engagée au MJCF en septembre dernier, lors de la fête de l’Humanité. J’étais déjà politisée depuis longtemps, grâce à mon environnement familial. L’engagement au MJCF m’intéressait depuis un moment, et j’ai profité de mon entrée au lycée pour franchir le pas.

J’avais envie d’adhérer à une organisation politique pour découvrir son fonctionnement, disposer d’un cadre pour militer, mais surtout pour me former politiquement.

Peux-tu expliquer l’initiative à laquelle tu étais présente samedi dernier ?

D’abord, un rassemblement a été organisé place Chassaigne-Goyon, au cours duquel chacun des dix membres de la délégation a prononcé un discours, en lien avec chacune des dix propositions qui allaient être remises au Premier ministre. J’ai été sollicitée pour représenter la jeunesse, et intervenir sur les mobilisations lycéennes qui avaient eu lieu la veille, à l’occasion de la marche mondiale pour le climat .

Je savais qu’ensuite, nous irions porter à Matignon les “Dix propositions pour la France” du PCF. Mais on ne m’avait pas prévenue qu’un échange allait avoir lieu avec Edouard Philippe. Nous nous sommes retrouvés tous les dix autour d’une table, avec le Premier ministre et sa conseillère parlementaire.

La discussion a duré une heure. Il était midi, et pas le moindre en-cas, encore moins de buffet. Pas de chance, en plein réunion ministérielle mon ventre s’est mis à gargouiller…  

Que souhaitais-tu porter dans ton intervention sur le climat ?

On a fait appel à moi pour représenter la voix de la jeunesse, montrer son engagement dans la cause climatique. Je me sentais d’ailleurs pas très légitime. Bien qu’étant sensible aux enjeux environnementaux et ayant participé à la mobilisation, je n’étais pas présente aux premiers appels des étudiants parisiens. Je me sentais pas suffisamment formée sur la question.

J’avais mon avis bien entendu, et rédiger cette intervention m’a donné l’occasion de faire des recherches, et d’aiguiser mon avis.

Comment s’est déroulée votre rencontre avec Edouard Philippe ?

Il m’a semblé qu’il jouait son rôle de Premier ministre, avec le blabla habituel. Il a pris le temps d’écouter les propositions avancées par le PCF, même s’il a avoué ne pas les partager (l’inverse aurait été inquiétant !!). Une seule à trouver grâce à ses yeux : il était d’accord sur le fait de procéder à la rénovation énergétique d’un million de logements et bâtiments publics.

Sur le reste, c’était un dialogue de sourd. Je suis intervenue à la fin pour exprimer les inquiétudes de la jeunesse face à la réforme du bac, et face à l’inaction gouvernementale concernant l’enjeu climatique. Edouard Philippe m’a répondu par une liste des actions gouvernementales qui selon lui y répondent. Bon, une fois encore, il était dans son rôle.

Il m’a même dit qu’il aurait aimé participer à la marche pour le climat… mais que sa position de Premier ministre ne le lui permettait pas !

Je tire de cette expérience deux conclusions : Edouard Philippe n’est qu’un homme comme les autres, qui se ronge les ongles, et se rendre à Matignon a beau être impressionnant, c’est dans la rue que se passent les choses les plus importantes.

Quelle suite penses-tu donner à ton engagement pour le climat ?

La lutte n’est pas prête de se terminer. Comme je l’ai dit lors de mon discours, il n’y aura pas de révolution écologique sans révolution sociale. Cela nécessite une convergence des luttes. Et c’est pour cela qu’il est plus urgent que jamais de militer.

J’ai l’intention de travailler dans un cadre syndical avec l’UNL afin d’organiser les lycéens, réveiller leur conscience, et leur permettre de trouver un moyen efficace d’exprimer leur révolte.

Rendez-vous le 24 mai pour la seconde grève mondiale pour le climat !

Sources Avant Garde

10:40 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jc, avant garde, pcf, philippe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/03/2019

Christchurch : Unité et mobilisation pour réduire ces crimes à néant

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L'attaque terroriste perpétrée par des militants d'extrême droite dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle Zélande a fait à cette heure 49 morts et une vingtaine de blessés.

C'est la prétendue théorie du « grand remplacement », véhiculée en France par l'extrême droite, qui a servi de prétexte au meurtre de sang-froid de femmes et d'hommes réunis pour la prière. La haine de l'islam et des musulmans, cultivée depuis des dizaines d'années par les tenants du pseudo « choc des civilisations », est un poison pour nos sociétés et ne génère que violence et destruction.

La plus grande unité et la plus large mobilisation contre chaque expression de haine, de racisme, contre l'islamophobie et l'antisémitisme, et contre toutes les formes de discriminations, de ségrégation et de xénophobie sont indispensables pour réduire ces crimes à néant.

Les militant-e-s du PCF s'associent à la douleur des familles meurtries à Christchurch, et leur expriment leur solidarité ainsi qu'aux blessé-e-s, à leurs proches, et à tou-te-s les Néo-Zélandais-e-s qui traversent en ce jour une épreuve aussi insoutenable qu'inacceptable.
Le PCF continuera sans faillir d'être de tous les rassemblements et luttes contre l'extrême droite et leurs idées assassines qui n'ont d'autre objectif que la guerre de tous contre tous, la guerre sans fin.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

27/02/2019

Stop à l'escalade de la violence au Venezuela

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PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

La crise au Venezuela prend une dimension dangereuse: intimidations, violences aux frontières colombienne et brésilienne, déclarations du secrétaire d’État américain exprimant sa volonté de « passer aux actes » … Toutes les conditions ont été créées par les États-Unis et ses alliés pour justifier une nouvelle intervention dans cette région du monde, la 68eme de son histoire.

Le peuple vénézuélien est totalement oublié et pris en étau par la politique américaine de Trump, aidée par de nouveaux alliés en Amérique latine, tous avides de disposer de nouvelles réserves pétrolières.
Cette stratégie porte le risque d’un bain de sang et d’un embrasement de toute la région. Le prétexte humanitaire, que le Comité international de la Croix Rouge lui-même a refusé de cautionner, relève du chantage politique et d’une stratégie d’ingérence dans les décisions politiques du Venezuela, violation intolérable de la souveraineté du pays et de la charte de l’ONU.
La communauté internationale doit réagir pour empêcher une nouvelle intervention militaire des États-Unis sur ce continent.
La France doit s’opposer à l’ingérence américaine dans les affaires vénézuéliennes d’une part, et travailler, comme membre permanent du Conseil de sécurité, à légitimer le rôle de l’ONU dans la résolution de cette crise majeure.
Elle peut contribuer, avec d’autres, à résoudre les graves difficultés économiques auxquelles sont confrontés le Venezuela et son peuple, dont Washington, le pompier pyromane, porte aussi une responsabilité sur le plan économique.
Le Parti communiste français appelle au respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au devoir de non ingérence en politique internationale, au respect de la charte de l’Onu. Il appelle le gouvernement français à appuyer les efforts du groupe constitué autour du Mexique pour imposer le dialogue.

Le Parti communiste français appelle ses militants à manifester sous toutes les formes leur solidarité avec le peuple vénézuélien et son gouvernement légitime. Il leur demande de rester vigilants et mobilisés pour la paix et la solidarité entre les peuples. 

18:14 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vénézuela, violence, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/02/2019

LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L'OCCASION DE SA VENUE A EVRY COURCOURONNES

Diego manouchian.jpgMonsieur le Président à l'occasion de votre venue dans notre ville d'Evry Courcouronnes pour rencontrer des élus de l'Ile de France ce lundi, permettez moi de vous faire part de quelques réflexions, propositions, témoignages.

Notre ville est forte par le dynamisme, l'engagement de ses habitants. C'est un atout considérable. Nos associations, nos clubs sportifs, nos conseils citoyens, nos conseils de jeunes irriguent notre ville et sont forces de propositions, d'initiatives, d'actions et constituent un lien social irremplaçable.

Ecoutez-les, ne les méprisez pas, aidez les comme le fait notre collectivité.

Depuis le début de votre mandat, et bien avant, ce lien social est mis en cause avec la baisse des subventions, la quasi disparition des emplois aidés, des réformes sans concertation ne continuez pas ainsi.

Notre ville est une nouvelle agglomération construite en quelques années. Elle bénéficie de nombreux équipements, de nombreux parcs, de nombreuses voiries, qui sont un atout, mais qui aujourd'hui ont un besoin urgent de rénovation.

La baisse drastique des dotations aux collectivités est une catastrophe pour notre ville, pour ses habitants. Des gymnases, des écoles, des crèches, des rues, des trottoirs ont besoin d'être refaits, réaménagés, reconstruits, ou construits. C'est une nécessité absolue.

La mixité de notre ville est une préoccupation majeure. De trop nombreuses copropriétés sont en grande difficulté. Un plan d'aide urgent doit être mis en place pour les soutenir ici comme ailleurs. Nos locataires doivent aussi être écoutés, les hausses des loyers limités, les allocations logements augmentées.

En matière d'éducation beaucoup serait à dire, il faut écouter les syndicats, les associations de parents d'élèves.

Pour Evry Courcouronnes nous constatons que le dédoublement dans les écoles primaires est une bonne chose, mais pourquoi le limiter uniquement aux écoles qui sont dans des zones dites prioritaires ? C'est toute notre ville qui devrait être considérée comme prioritaire. Pourquoi les écoles dans des quartiers comme le Canal, le Champtier du Coq, le Parc aux Lièvres ne sont pas concernées alors que ce sont des populations en difficultés sociales qui y habitent.

Dans de nombreuses écoles de notre ville sont accueillis des enfants présentant des handicaps, et c'est une fierté pour nous de les accueillir dans les meilleures conditions, mais nous regrettons fortement que l'Etat ne s'engage pas également. De trop nombreux Auxiliaires de Vie indispensables pour l’accueil de ses enfants manquent. Ce n'est pas tolérable.

En matière d'éducation Evry Courcouronnes a la chance d'avoir aussi une université, une faculté des métiers, des lycées professionnels. Nous le disons clairement à ce sujet la réforme des lycées professionnels avec la réduction des heures de cours en particulier pour la formation générale est une aberration totale à cette époque où au contraire il est indispensable pour nos enfants d'avoir une formation initiale et citoyenne la plus élevée possible.

Monsieur le Président vous comprendrez qu'il y aurait beaucoup d'autres à dire en particulier sur le pouvoir d'achat des retraités, des actifs, sur l'emploi, et je sais d'autres vous le diront à l'occasion de cette rencontre.

Un souhait que je sais partagé, vous nous écoutez et nous vous en remercions mais nous entendrez-vous ?

 

La réponse à certaines questions ici posées serait un signe encourageant.

Diego élu.jpgDiaz Diego

Maire adjoint d'Evry Courcouronnes

Président du groupes des élus communistes et Républicains

22/01/2019

Le PCF se mobilise « pour les gens, pas pour l’argent »

Voeux Roussel.jpgFabien Roussel a présenté hier, lors de ses vœux, l’agenda d’un PCF déterminé à « tout faire pour que la voix des citoyens ne soit pas étouffée ».

Place du Colonel-Fabien, hier, la tonalité se voulait offensive. Fabien Roussel y a délivré devant la presse et une série de personnalités – dont l’ambassadeur du Venezuela, des responsables de la CGT, de la FI, de Génération.s ou encore d’associations – ses premiers vœux en tant que secrétaire national du PCF.

La politique du « président des ultrariches » en a pris pour son grade. « Notre jeune président semble encore scotché aux vieux dogmes du capitalisme. Sauf que son aveuglement conduit notre pays dans l’impasse et fait monter une colère qui aujourd’hui explose », devait pointer le député du Nord, dont la formation soutient le mouvement des gilets jaunes comme l’appel à la mobilisation lancé par la CGT pour le 5 février.

Mi-février, les signatures de la pétition pour le pouvoir d’achat seront déposées

voeux roussel6.pngMais pour les communistes, outre la politique présidentielle, un responsable est à désigner : le coût du capital. Alors que le dernier rapport annuel d’Oxfam démontre que les 26 personnes les plus riches de la planète détiennent autant d’argent que la moitié la plus pauvre, Fabien Roussel tacle : « Tout le monde s’en offusque, tout le monde trouve ça scandaleux, mais aucun de ceux qui se réuniront à Davos ou des patrons étrangers réunis à Versailles ne proposera d’inverser la tendance ! »

Face au refus du gouvernement de revenir sur l’ISF ou aux « mesurettes » telles que la taxe sur les Gafam défendue par Bruno Le Maire, le PCF entend donner de l’écho aux exigences de justice fiscale, sociale et démocratique, propositions concrètes à la clé, a promis son nouveau responsable. Réorientation des aides publiques versées aux entreprises, progressivité de l’impôt sur les sociétés, taxation à la source des bénéfices des multinationales, mise en place d’une véritable liste française des paradis fiscaux, référendum d’initiative populaire, moratoire sur la fermeture des services publics figurent parmi les mesures déjà déposées à l’Assemblée. Et pas question non plus de laisser au gouvernement les conclusions du grand débat.

voeux roussel5.pngLe programme des premiers mois de 2019 est d’ores et déjà chargé : dès la mi-février, les signatures de la pétition pour le pouvoir d’achat initiée en novembre seront déposées dans les préfectures, des « cahiers d’espoirs » seront remplis, des rencontres et débat seront organisés.

Pour le chef de file des communistes, il s’agit, devait-il dire hier soir, de « tout faire pour que la voix des citoyens ne soit pas étouffée par le gouvernement ni instrumentalisée par des forces d’extrême droite qui rêvent de faire grandir leurs idées nauséabondes. (...) Dans les prochaines semaines, les priorités des Françaises et des Français doivent rester au cœur du débat, et ces priorités ce sont le pouvoir d’achat, l’évasion fiscale, la justice sociale ».

voeux roussel3.pngEt d’annoncer à la presse : « À la mi-mars, nous vous donnerons rendez-vous pour remettre au gouvernement le compte rendu de ces rencontres, les synthèses de ces cahiers et les propositions de loi qui les accompagneront. » Quant aux élections européennes, « elles doivent être l’occasion de faire monter les mêmes exigences qui s’expriment en France depuis des mois », assure Fabien Roussel, qui devait dévoiler le slogan de campagne du PCF, « Pour l’Europe des gens, pas pour celle de l’argent ».

S’il regrette que les discussions à gauche n’aboutissent pas en vue d’une liste commune, l’élu a confirmé que la liste du PCF, présentée à son conseil national ce week-end, sera dévoilée en intégralité lors d’un meeting à Marseille le 5 février. Marie-Hélène Bourlard, syndicaliste ouvrière, figure du film Merci patron !, y apparaîtra juste après la tête de liste Ian Brossat.

Julia Hamlaoui, l'Humanité