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13/03/2020

Coronavirus/Macron : réaction de Fabien Roussel

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L'heure est à la mobilisation nationale pour délivrer la réponse la plus efficace face à la crise sanitaire et à la crise économique exceptionnelles que nous affrontons.

Les flottements de ces dernières heures sur les décisions à prendre ne doivent pas fragiliser la capacité d'action de l'État.

Les annonces du Président de la République supposent aussi des engagements précis que les services publics, notamment ceux de la santé, attendent depuis longtemps ! Les annonces de ce soir impliquent donc de remettre en cause les politiques d'austérité.

La fermeture des établissements scolaires et universitaires ou le report des soins non essentiels ne pouvaient plus être différés. Mais aucun engagement précis n'est annoncé en moyens humains et financiers concernant la crise sanitaire contrairement à d'autres pays comme l'Italie ou le Royaume uni qui ont annoncé mobiliser plusieurs dizaines de milliards d'euros. Et aucune mesure structurelle n'est engagée sur le plan économique.

Coordonner et financer la réponse sanitaire

Notre système de santé public, déjà sous tension, a besoin de moyens pour protéger ses personnels et pour élargir ses capacités d'accueil des patients atteints de coronavirus. Le Président de la République annonce qu'il prendra les mesures nécessaires « quoi qu'il en coûte ». Aux actes ! Les personnels de santé sonnent l'alarme depuis des mois ! De même, dans encore beaucoup de territoires, les médecins et les infirmières libéraux, les personnels de secours comme les pompiers, les laboratoires sont en attente du matériel tel que les masques pour se protéger et protéger les patients ou pour réaliser les tests épidémiologiques. La puissance publique doit demander aux hôpitaux privés de se mettre à la disposition de la nation.

Des mesures structurelles fortes pour faire face à la crise économique

Une crise financière historique, elle aussi d'ampleur mondiale, est en cours. La crise sanitaire en est le catalyseur et non la cause. Ce sont les politiques monétaires et néolibérales qui en sont les principaux déclencheurs. Si des mesures de soutien et d'accompagnement des entreprises et des salariés doivent être mises en place rapidement, il faut donc aussi revoir les règles d'intervention de la BCE pour que les sommes débloquées soutiennent l'économie réelle et non la éculation financière. Le « Pacte de stabilité » budgétaire européen doit être abandonné. Les secteurs stratégiques du pays doivent être protégés. Nous demandons enfin le report de la réforme de l'assurance chômage dont l'entrée en application est prévue pour le 1er avril.

29/02/2020

Le gouvernement dégaine le 49.3 sur les retraites


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Le premier ministre Edouard Philippe a sorti l’arme ultime pour faire passer en force la réforme des retraites, ce samedi 29 février. Les députés ont désormais 24 heures pour déposer une motion de censure du gouvernement s’ils veulent empêcher l’adoption de la réforme. 


La réforme des retraites est décidément l’opération la plus antisociale et la plus antidémocratique de toute l’histoire de la Ve République. Le premier ministre, Édouard Philippe, s’est rendu ce samedi 29 février à l’Assemblée nationale pour brandir devant les députés l’article 49.3 de la Constitution, afin de faire adopter le projet de réforme des retraites sans vote.


« Après en avoir obtenu l’autorisation du conseil des ministres le 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel de retraite. Non pour mettre fin aux débats mais pour mettre fin à cet épisode de non-débat », a-t-il lancé dans l’Hémicycle, clôturant l’examen du texte.

Les députés ont à présent 24 heures pour déposer une motion de censure, qui doit être signée par un dixième d’entre eux pour pouvoir être soumise au vote de la représentation nationale dans les 48 heures suivantes.

Les députés PCF, FI et PS ont déjà annoncé qu’ils entendaient déposer une telle motion en cas de recours au 49.3. « Je sais qu'il n'y aucune difficulté avec les autres groupes de gauche pour le dépôt d'une motion de censure, et nous aurons bien évidemment des échanges avec les autres députés », a déclaré André Chassaigne. Le président PCF du groupe GDR a accueilli la décision du premier ministre avec « beaucoup de colère ». « C’est un acte grave.  Les justifications avancées sont absolument scandaleuses », ajoute-t-il. « Je fonce à l’Assemblée. Sur place mes collègues tiennent la tranchée », a également fait savoir le député FI Jean-Luc Mélenchon.

Les élus LR envisagent eux aussi de déposer une motion de censure. Enfin, le député Matthieu Orphelin, qui a quitté le groupe LaREM à l’Assemblée, s’est indigné de la décision du gouvernement à travers un communiqué intitulé « Quelle erreur ! ».


La réforme des retraites, dénoncée depuis des mois par l’ensemble des syndicats, combattue à travers une mobilisation sociale historique qui a réunie de très nombreuses professions, est également critiquée par le Medef lui-même, et repoussée par l’opinion publique. Elle a même été étrillée par le Conseil d’Etat, qui dénonce une entreprise lacunaire et insincère. Selon les dernières enquêtes d’opinion, les Français sont défavorables à 72% à tout recours au 49.3 concernant cette réforme. Près de 69% de nos concitoyens sont d’ailleurs favorables à un référendum afin de se prononcer eux-mêmes pour ou contre son adoption. Et 56 % d’entre eux disent vouloir voter contre.


Le texte est examiné en séance à l’Assemblée nationale depuis le 17 février. L’opposition a déposé plus de 41 000 amendements afin de le combattre et de pousser le gouvernement et la majorité à dévoiler la véritable nature de leur réforme rétrograde. Les montants des futures pensions de retraite et les âges de départ qui seront retenus dans le cadre du système à points défendu par l’exécutif n’ont toujours pas été précisés. Tout indique que l’âge de départ sera sans cesse repoussé de générations en générations et que les pensions diminueront pour la grande majorité des Français. Le texte prévoit même une baisse des pensions en cas de baisse du produit intérieur brut.

Le gouvernement a présenté une réforme composée de 29 ordonnances, invitant les députés à lui laisser les mains libres pour faire ce qu’il veut des retraites des Français. En plus de soumettre un texte à trous, en appelant les députés à renoncer à leur rôle d’écriture de la loi, il utilise aujourd’hui le 49-3 pour les empêcher de voter sur l’adoption texte, à travers un coup de force inouï, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’en dehors du Parlement.  « C’est un acte antidémocratique pour faire adopter une loi fondamentale qui touche tous les salariés, toutes les générations pour les 50 ans à venir. LaREM, c’est du brutal ! », s’est alarmé Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF vilipende dans son message le recours au 49-3, « arme nucléaire pour tuer un débat parlementaire ».
 De son côté, l'UD CGT Paris a appelé à un rassemblement immédiat devant l'Assemblée nationale, place de la Concorde.

Ce coup de force, quelque soit le résultat à venir, laissera des traces. François Hollande et Manuel Valls ne s’étaient jamais remis du recours au 49.3 pour imposer la loi El Khomri. La Macronie semble en tout cas prête à tout pour détruire notre modèle social solidaire et imposer la règle du chacun pour soit et la domination des plus riches sur les plus modestes

Source l'Humanité

19:44 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, pcf, 493 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/01/2020

« Deal » / Trump : Mépris du peuple palestinien

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COMMUNIQUE DU PCF - Parti Communiste Français

Trump vient d’annoncer son « deal du siècle ». Comment Trump et son gouvernement peuvent-ils être aussi irresponsables en qualifiant de plan de « paix » un projet dont la seule issue présentée aux Palestiniens est la création de « bantoustans » sans aucune continuité territoriale et sans souveraineté – une reproduction sinistre de l’apartheid aboli par le peuple sud-africain il y a près de trois décennies.

Le gouvernement de M. Macron ose affirmer qu’il « salue les efforts du président américain Donald Trump et étudiera avec attention [ce] plan de paix ». Ces propos, outre leur allégeance à l’hégémonie de la Maison Blanche, sont une négation de la Charte des Nations unies. Ils sont indignes de la France et de sa vision de la paix au Moyen-Orient.

Devant cette proposition d’annexion de la vallée du Jourdain, d’annexion des colonies qui deviennent des terres d'Israël, d’annexion des routes y conduisant depuis l'Ouest, c’est-à-dire une coupure de fait en au moins trois parties de la Cisjordanie, et, bien sûr, de maintien du "statut" carcéral actuel de la Bande de Gaza, sans liaison avec l'autre partie de la Palestine, la France s’honorerait de proclamer fermement qu’aucune paix ne peut se faire si le droit international et les résolutions de l’ONU ne sont pas respectés.

Seule la reconnaissance de l’État de Palestine – que le Parlement français a exigée - dans ses frontières de 1967 et avec Jérusalem Est comme capitale, peut permettre la construction d’un avenir pour les deux peuples, israélien et palestinien.

Le PCF apporte tout son soutien et sa solidarité au peuple palestinien méprisé dans son intégrité et aux progressistes israéliens qui luttent pour la paix, la démocratie et la justice en véritables acteurs de l’avenir de leur pays.

Parti communiste français
Paris, le 29 janvier 2020

14/01/2020

Pcf. « Le temps du changement est venu »

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En plein mouvement social, le responsable communiste, Fabien Roussel, a présenté ses vœux hier pour une année 2020 qui sera aussi celle du centenaire de la formation.

Une année qui débute sous le signe d’un « mouvement social historique » ne pouvait être qu’un bon présage pour Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a présenté ses vœux hier, place du Colonel-Fabien à Paris, au 40e jour de grève contre la réforme des retraites.

Le député du Nord ne devait pas manquer l’occasion de dénoncer la « mauvaise manœuvre » de l’exécutif : « D’un côté, le gouvernement dit retirer “provisoirement” l’âge pivot, mais il confirme dans sa lettre aux syndicats et dans son texte de loi l’instauration d’un âge d’équilibre », fustige-t-il. Ironisant sur LaREM – « en fait ça veut dire “la retraite en moins” » – et promettant des propositions alternatives communes à gauche « prochainement », il appelle à être « encore plus nombreux à s’engager dans les jours qui viennent » pour obtenir le retrait de la réforme et l’ouverture d’une « véritable conférence sociale ».

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Une mobilisation que le dirigeant du PCF fait résonner avec les conquêtes sociales auxquelles son parti a contribué. À commencer par la construction de la Sécurité sociale sous l’égide du ministre communiste Ambroise Croizat. Car, en 2020, malgré ses 50 ans, Fabien Roussel soufflera aussi 100 bougies au nom de son parti.

Né en 1920, le PCF, tout au long de l’année, fêtera son centenaire. « Nous célébrerons cette année notre belle histoire, tout en nous projetant vers l’avenir », lance le député, estimant qu’ « après deux ans et demi d’une politique aussi généreuse à l’égard des privilégiés, le temps du changement est venu », nouveaux records de dividendes du CAC40 à l’appui de la démonstration.

« L’humain et la planète d’abord »

Outre une série d’initiatives comme une « grande fête du centenaire » le dimanche 21 juin, au siège du PCF, « deux événements majeurs » sont annoncés. Une exposition d’abord, qui se déroulera à partir du 18 septembre, dans ce même espace Niemeyer qui célèbre, lui, ses 40 ans. Elle comprendra « la Joconde, pas celle de Vinci, mais celle à moustache de Marcel Duchamp, offerte par Louis Aragon à Georges Marchais », et comptera aussi « d’autres tableaux signés par les plus grands », a-t-il promis.

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Second événement : un rendez-vous le 12 décembre, « festif et populaire, placé sous le signe de l’internationalisme » et des combats qui ont marqué l’histoire du PCF, de la paix au Vietnam à la libération de Nelson Mandela, en passant par l’indépendance de l’Algérie. Un message de paix qui trouve un récipiendaire en la personne d’Emmanuel Macron : « Nous attendons du président de la République qu’il porte la voix originale de la France, celle de la paix et du respect de la souveraineté des peuples, cette voix indépendante et non alignée, qui a fait sa force », l’interpelle Fabien Roussel, après avoir évoqué les conflits et tensions internationales des derniers jours.

En 2020, les communistes n’entendent pas seulement fêter leur longévité, mais aussi se consacrer à une nouvelle page de leur histoire, martèle leur numéro un, en saluant leurs « 7 000 élus », les « 50 000 cotisants et 100 000 adhérents » : « Cette année sera aussi pour nous l’occasion d’écrire le manifeste du Parti communiste du XXIe  siècle », qui place « l’humain et la planète d’abord ».

Mais c’est sur un rendez-vous à plus brève échéance, les municipales de mars, que Fabien Roussel conclut son discours en forme d’appel : « Nous nous battrons jusqu’à bout pour le rassemblement le plus large à gauche, au service des habitants, mais aussi pour battre la droite et l’extrême droite qui fracturent notre pays. » Sûr que, « si la gauche est unie, elle peut gagner ».

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21/12/2019

Réforme des retraites, oui mais pas celle-là !

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DECLARATION COMMUNE

Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et socialiste, GénérationS, Les Radicaux De Gauche, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire, Place Publique, République et socialisme, Union des démocrates et Écologistes.

Le Premier Ministre s’est exprimé mais rien ne change.
Le Premier Ministre assure qu’il n’y a pas d’autres choix que de travailler plus longtemps pour améliorer notre système de retraite. Nous lui répondons le contraire : Il y a d’autres choix.
Notre pays vit une crise sociale majeure. La colère des français-es contre la réforme des retraites du gouvernement est à la mesure des deux ans et demi de régression sociale, de mauvais coups portés contre la grande majorité de nos concitoyen-nes, contre nos services publics et devant l’absence de politiques permettant de répondre à l’urgence sociale et climatique.
Nous, forces politiques issues de la gauche et de l’écologie, condamnons la méthode et le fond de cette réforme des retraites confirmés par le Premier Ministre qui va aggraver la situation des retraité-es et futurs retraité-es de notre pays. Nous demandons que le gouvernement engage de véritables négociations, sans imposer une réforme dont il ne sait pas lui même simuler les conséquences. Nous demandons que s’ouvre un vrai débat qui mette en balance toutes les propositions pour améliorer le système de retraite actuel sans régression sociale.
Le dépôt du projet de loi constituerait un passage en force alors même qu’il n’est soutenu que par le MEDEF et le parti présidentiel. Il doit être retiré pour apaiser la situation, renouer les fil du dialogue et sortir de la situation de blocage du pays.
Nous partageons ensemble le même diagnostic : le système de retraite actuel n’est pas déficitaire comme l’affirme le gouvernement et ne le deviendra que si les choix budgétaires injustes faits par ce gouvernement n’étaient pas corrigés. Aucune raison budgétaire ou démographique n’impose d’exiger des Français un sacrifice sur leur pension pour sauver notre système de retraite.
Quand les hôpitaux, l’éducation, les forces de l’ordre, la justice, demandent plus de moyens, quand la population réclame plus de services et de répondre l’urgence écologique et climatique, nous devons sans délai changer de cap.
Nous dénonçons la méthode du gouvernement qui communique sur un supposé “dialogue” mais “en même temps” renvoie aux partenaires sociaux le devoir de trouver des mesures d’économie en un temps record, là où le débat demande du temps et alors qu’aucune urgence n’existe. Mais la méthode est rodée, c’est celle déjà imposée avec l’assurance chômage et qui conduit à la précarisation d’un million sept cent mille chômeurs.
A l’écoute des besoins de la population, nous voulons offrir aux françaises et aux français des pensions permettant de vivre dignement, supprimer les insupportables inégalités existant entre les femmes et les hommes et une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou hachées. Nous voulons garantir aux plus jeunes un haut niveau de protection sociale, dans une France solidaire entre les générations et sans dette écologique.
Toute personne a droit à une retraite en bonne santé et cet objectif doit être le fil rouge de la réforme à venir. Ce projet doit assurer à toutes et tous des conditions de vie digne et une insertion sociale tout au long de la vie.
Ensemble, nous proposons d’améliorer le système de retraite solidaire par répartition sans pour autant augmenter l’âge de départ en retraite ou allonger la durée de cotisations. Des solutions alternatives, progressistes, existent qui permettent d’élargir l’assiette de financement de notre système de retraite et de créer plus d’emplois pour plus de justice sociale.

12:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/12/2019

Réforme des retraites : le pire du pire !

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Communiqué du Parti communiste français

Travailler plus longtemps, pensions calculées avec des points et non plus des trimestres, âge pivot à 64 ans avec malus pour un départ avant cet âge… et donc recul de l’âge de départ à la retraite.

Et il ne dit pas un mot sur le blocage des ressources financières à 14% du PIB, confirmant que le coeur de la réforme vise bien à satisfaire des intérêts financiers et le monde des assurances.

cgt 91 retraites4.jpgL’universalité est un leurre quand les annonces consistent à opposer les générations entre elles et à sacrifier les nouvelles générations. Si cette réforme était réellement vertueuse, pourquoi le décalage de sa mise en œuvre pour les générations nées après 1975 est-il présenté comme une bonne nouvelle pour celles  nées avant 1975 ?

Aujourd’hui, le pays n’a eu aucune réponse sur sa principale attente : à l’âge de la retraite, quel sera le niveau de ma pension par rapport à mon salaire de fin de carrière ? 

Le pays voit bien que l’objectif de Macron consiste à nous faire travailler toujours plus longtemps pour une pension toujours plus faible. Les rustines proposées, qui additionnent le pas grand chose au trois fois rien, visent à masquer la baisse de 27 % du niveau de pensions qui se profile pour les deux prochaines décennies.

Face au mouvement social et populaire qui s’installe avec force dans le pays et qui s’élargit, une autre réforme des retraites est possible pour répondre aux attentes et aux besoins. Le PCF mettra toutes ses forces dans son élargissement, jusqu’au retrait du projet Macron, et appelle à ce titre la jeunesse, particulièrement visée par les annonces du Premier ministre, à s’engager dans cette bataille.

18:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, retraites, social, politique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/11/2019

Ian Brossat : On va assister à un regain de colère sociale

ian brossat sud radio5001.jpgViolences urbaines

On assiste depuis quelques semaines à une escalade des violences urbaines : Béziers, Chanteloup-les-Vignes, et d'autres quartiers touchés ces derniers jours en région parisienne. "Ces violences sont inacceptables, estime Ian Brossat. Elles se produisent dans des quartiers populaires, et ce sont les habitants de ces quartiers qui en souffrent le plus. D'après ce que je comprends, à Chanteloup-les-Vignes, c'est lié à une espèce de guerre des territoires : la maire se bat pour réhabiliter un quartier et les trafiquants se battent pour préserver le trafic, menacé par la transformation du quartier.

Ça pose la question de la place de l'État et de la police nationale dans ces quartiers : on a besoin de remettre l'État dans un certain nombre de quartiers, où il a reculé au cours de ces dernières années. On a besoin de moyens, de policiers, pour lutter contre la délinquance et démanteler ces trafics qui pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires. Des policiers formés, en nombre et soutenus par leur hiérarchie. Quand on habite un quartier populaire, on a le droit à la sécurité au même titre que n'importe quel Français et aujourd'hui, ça n'est pas le cas".

Les policiers sont parfois découragés, au motif qu'il n'y a pas toujours de réponse pénale à leurs interpellations, soulève Patrick Roger. "Ils ont raison ! répond Ian Brossat. On a besoin de sanctions à la clef et que la justice soit ferme. On a trop abandonné ces quartiers : on a besoin de moyens pour la police et pour la justice".

Mobilisation contre la réforme des retraites

La fin de l'année s'annonce assez mouvementée sur le plan social, notamment à la SNCF. Ian Brossat est opposé à la réforme des retraites et soutient l'appel à la grève illimitée. "Je soutiens la mobilisation des cheminots, confirme-t-il. Je suis persuadé qu'elle sera au final très large, car cette réforme des retraites n'inquiète pas que les cheminots. C'est une grève interprofessionnelle, car il y a une inquiétude très forte sur ce que sera cette réforme. On nous dit que ce sera une réforme des retraites par points : en Suède, ça c'est traduit par une baisse des pensions de retraite pour 92% des femmes. Cette réforme risque donc de se traduire par une baisse des pensions".

Le gouvernement doit-il retirer son projet de réforme ? "Oui ! Il y a une hypocrisie totale du gouvernement qui dit d'un côté que tout est ouvert et en réalité, tout est bordé. Il faut introduire de nouveaux paramètres : on vit pus longtemps, on sera à la retraite plus longtemps. C'est un défi majeur pour notre société. Nous devons nous poser cette question : ne faut-il pas dépenser globalement plus d'argent pour nos retraites, et où faut-il aller le chercher ? Par exemple du côté des revenus financiers des entreprises".