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15/04/2014

Non au racket sur les factures d’électricité !

Facture-EDF.jpg

Attention ! On veut vous racketter de 20 à 40 euros de plus sur des factures d’électricité que vous avez déjà payées, en plus d’une nouvelle hausse de 5% qu’on veut vous faire payer dès le 1er août.

Le Conseil d’Etat vient d’annuler, sur plainte des actionnaires privés des concurrents EDF, c’est-à-dire GDF-Suez, Poweo et Direct Energie les tarifs réglementés pratiqués par EDF pour la période allant d’août 2012 à août 2013. Le conseil d’Etat demande au gouvernement de prendre un nouvel arrêté « dans un délai de deux mois » pour augmenter rétroactivement les prix.

Cela vous ferait payer 20 à 40 euros supplémentaires sur vos factures déjà réglées. Cette surtaxe viendrait s’ajouter aux 5% d’augmentation déjà prévu en août prochain.

Au moment où 300.000 à 600.000 foyers sont menacés de coupures d’électricité et de gaz, cette taxe sonne comme un coup de poignard pour des millions de foyers modestes. Trop c’est trop !

Je m’oppose fermement à ce racket organisé au profit de quelques actionnaires qui ont déjà les poches bien remplies, quand des millions de familles ne savent pas comment boucler leurs fins de mois.

La droite, l’extrême-droite et les socialistes n’avaient pourtant cessé de nous dire que l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence et au privé à partir de 2001 ferait baisser les prix.

C’est faux ! La preuve !

De plus, ceci empêche depuis 13 ans, notre pays d’avoir une politique énergétique cohérente qui lui permette d’effectuer les investissements d’avenir capables d’assurer notre indépendance et notre avenir énergétique et écologique.

Nous refusons donc la fin des tarifs sociaux pour l’électricité qui précipite la désindustrialisation de notre pays et les délocalisations en rendant l’énergie plus coûteuse pour les usines, qui augmente les prix pour les foyers français et pèse lourd, notamment pour les familles modestes.

Cette dérégulation a été votée en 1998 par la droite et les socialistes au Parlement européen et a été mise en œuvre par le gouvernement de droite de Fillon en 2010, via la loi Nome.

Ne laissons pas faire !

J’appelle tous nos concitoyens à signer et à faire signer des pétitions, à protester de différentes manières auprès des préfectures et du ministère et surtout d’utiliser le 25 mai prochain son bulletin de vote Front de gauche pour mettre en échec cet inadmissible projet.

hyaric2.jpgC’est pourquoi je demande au gouvernement de refuser cette décision du Conseil d’Etat et de porter l’affaire devant la Cour de justice européenne, au nom du respect de la non rétroactivité du droit et de l’égalité d’accès à l’énergie comme bien commun de l’Humanité. Non les peuples ne paieront pas l’addition pour les actionnaires !

Déclaration de Patrick Le Hyaric

Directeur de l’Humanité

Député au Parlement européen

Vous pouvez imprimer, signer et envoyer la pétition dès maintenant à l’adresse suivante: 5 rue Pleyel-immeuble Calliope 93528 Saint-Denis Cedex en cliquant sur le lien ci-dessous.

 

PETITION NON au racket sur les factures d’électricité

 

12/04/2014

DES DIZAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS A PARIS CONTRE L'AUSTERITE ET POUR UNE AUTRE POLITIQUE A GAUCHE !

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Cette manifestation dont le Parti commmuniste avait été à l'intitive c'est déroulée avec la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du Front de gauche et été soutenu par le NPA et de nombreux syndicalistes.

manif122.jpgMot d'ordre : la lutte contre l'austérité et un message de l'opposition de gauche au nouveau Premier ministre.

manifestation austérité, Paris, Front de Gauche, PCF, JC, Pierre LaurentEn tête de cortège, les leaders du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon(Parti de gauche), entouraient leur invité d'honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne.

C'est la première démonstration de force de la gauche depuis la débâcle du PS aux municipales et la nomination de Manuel Valls à Matignon.Une défaite électorale lié à la politique ultra libérale du gouvernement actuel.

manif12jc.jpgUne marée de drapeaux rouges du PCF recouvrait la place de la République et des banderoles déclinant "quand on est de gauche, on taxe la finance", "quand on est de gauche, on est du côté des salariés", ou encore "quand on est de gauche, en Europe c'est l'humain d'abord".

Les jeunes communistes étaient très présents tout le long du cortège.

La manifestation intervient aussi au moment où le Front de gauche vient de présenter ses candidats pour les élections européennes du 25 mai.

RETOUR SUR PHOTOS AVEC LES JC D'EVRY !

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11/04/2014

Patrick Le Hyaric, la presse, l'agriculture et l'Europe

lehyaric2.jpg

Patrick Le Hyaric sera tête de liste du Front de Gauche sur la circonscription de l'Ile de France. Mais qui est ce personnage exceptionnel, député sortant au parlement Européen, très actif, auteur de plusieurs livres, directeur du journal créé par Jean Jaurès, l'Humanité qui emploie 200 salariés qui aujourd'hui fait peau neuve, avec un nouveau site web, pprtrait de ce personnage hors norme réalisé par Géopolis :

Certains noms ne vous seront pas inconnus, d’autres n’éveilleront sans doute rien en vous. Ils ne sont pas tous français, après tout ce Parlement est européen ! Une rapide fiche signalétique, un court portrait pas toujours totalement objectif et surtout trois questions : 1. Avez-vous l’impression d’être écouté, influent ? 2. Quelle est votre plus belle réussite ? 3. Votre plus beau flop ?


Patrick LE HYARIC

Groupe confédéral de la gauche unitaire européenne/gauche nordique
Vice-président
Front de gauche pour changer l’Europe
Né le 4 février 1957 à Orléans

http://patrick-le-hyaric.fr/

Ils ne sont pas bien nombreux dans ce Parlement européen. Les membres du parti Communiste Français, notre bon vieux PCF. Patrick Le Hyaric en est un.

Personnage discret, bien moins tonitruant que son compagnon de banc parlementaire Jean Luc Mélanchon. Mais sans doute aussi plus présent, plus travailleur, bref plus député européen. Allez sur son blog, son titre résume assez bien le personnage sans manquer le jeu de mot… » L’engagement en quête d’Humanité. » Eh oui, Patrick Le Hyaric est aussi le patron du Journal l’Humanité. Et pour être complet le directeur de l’hebdo La Terre. Il serait donc journaliste, notre homme.

Que nenni, technicien agricole de son état, il se passionne pour les dossiers agricoles et il est membre de la commission AGRI du Parlement européen. Moi qui pensais bêtement qu’un bon communiste s’attelait avant tout à l’amélioration de la condition ouvrière ! Alors bien entendu l’Europe que souhaite Patrick le Hyaric n’est pas celle qu’il voit se construire sous ses yeux.

Le Traité de Lisbonne n’est pas sa tasse de thé. Il n’empêche à travers ses écrits on est en droit de se demander si une pointe de virus européen ne l’a pas piqué. Ainsi il a rédigé un avis pour la commission emploi du Parlement dont il est aussi membre, avis adopté, sur les bonnes pratiques dans les entreprises. Agriculture, social et emploi, finalement Patrick le Hyaric concilie au Parlement européen ses deux grandes passions politiques.

1. Pensez-vous avoir joué un rôle important lors de cette mandature ? Avoir été écouté ?

« Rôle important » ! J’ai joué tout mon rôle à l’extérieur et dans l’enceinte du Parlement sur tous les grands sujets. Qu’il s’agisse du travail et de l’emploi, de la directive « travailleur détaché », le budget, les dossiers liés aux surveillances budgétaires et la crise, contre la limitation des dépenses sociales utiles, pour un autre budget européen, contre la libéralisation encore plus grand du rail, pour une autre réforme de la politique agricole commune.

J’ai en permanence fait le lien avec nos concitoyens, les syndicats, les associations en les rencontrant et avec des comptes-rendus exhaustifs sur mon blog parlementaire (http://patrick-le-hyaric-/), de telle sorte que chacune et chacun puisse se faire son opinion et intervenir.
J’ai même publié trois livre sur ces enjeux. L’un sur le pacte « euro plus » que j’ai appelé « Le pacte des rapaces ». Le second contre le traité budgétaires et les two-pack et six-pack « L’Europe des peuples nous appelle » et le dernier contre la signature du traité transatlantique « Marché transatlantique, Dracula contre les peuples ».Donc un travail d’explication, de pédagogie, d’aide à l’intervention citoyenne, combiné avec un travail parlementaire, d’amendements, de propositions, d’élaboration pour infléchir les textes dans le sens des intérêts des citoyennes et des citoyens.

2. Votre plus belle réussite, fierté, gros coup ?

patrick le hyaric,député eurropéen,l'humanitéProbablement le sauvetage de l'aide alimentaire européenne. Ce programme qui bénéficie pourtant à plus de 18 millions d'européens devait faire l'objet de coupes drastiques faisant passer son budget de 500 à 350 millions d'euros par ans, soit un milliard en moins pour les 7 prochaines années à venir.En commission parlementaire de l'emploi et des affaires sociales, j'ai suivi ce dossier pour mon groupe, et me suis battu d'abord pour maintenir ce programme, ensuite contre le fatalisme de mes collègues qui s'accommodaient d'une perte pour les 240 banques alimentaires dépendantes de ses fonds.

Plutôt que de passer par les procédures habituelles qui poussent le Parlement à négocier avec le Conseil directement au niveau des commissions parlementaire, j'ai poussé pour que nous ayons un mandat de l'ensemble de la plénière pour avoir plus de poids face aux gouvernements européens qui ne veulent pas de l'aide alimentaire. Ce fut compliqué, j'ai même été attaqué par ceux qui y voyaient là une position maximaliste.

Mais au final nous avons obtenus ce mandat fort du Parlement pour 3,5 milliards d'euros pour les 7 prochaines années et nous les avons obtenus du Conseil.Ce travail démontre que le Parlement peut obtenir des choses s'il les défend de manière déterminée et s'appuie sur la société civile comme nous l'avons fait avec les organisations caritatives notamment les Restau du cœur et la croix rouge française.

3. Votre plus beau loupé, flop ?

Toutes les fois où le Parlement a pris une position forte avant de capituler devant les exigences du Conseil. Ces ratés collectifs ne sont pas sans conséquences.D'abord concrètes, comme sur le budget européen, l'accord SWIFT avec les États-Unis sur la protection des données personnelles, ou plus récemment la directive détachement des travailleurs. Ensuite politiques, car pour les citoyens elles confirment la vision d'un Parlement qui accompagne les politiques de la Commission et du Conseil, et qui refuse de faire de la politique en les contestant ou en proposant d'autres alternatives.

Si nous voulons intéresser les citoyens au débat européen, il faut créer les conditions de ce débat, battre en brèche ce sentiment que tout est déjà joué d'avance, et proposer. Faire de la politique et la faire d'une façon intelligible. Sans quoi le détournement du projet européen se poursuivra et les populismes n'en seront que renforcé.

05/04/2014

La gauche retrouve ses voix le 12 avril

alexis tsipras, gauche, alternative économique, marche contre l'austérité

Deux cents personnalités appellent à une marche nationale, pour d’autres choix à gauche. Une première riposte pour exiger un autre cap après la sanction des municipales.

Après s’être réfugiée dans l’abstention aux municipales, la colère de gauche retrouvera-t-elle sa voix en reprenant la rue ? C’est le pari que font les organisateurs de la marche du 12 avril, parmi lesquels des syndicalistes de diverses confédérations (CGT, FSU, FO, Solidaires…), des intellectuels et artistes comme l’altermondialiste Susan George, le chanteur Nilda Fernandez, l’écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, les sociologues ­Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, des animateurs du mouvement ­social (Jean-Baptiste Eyraud, du DAL ; la féministe Maya ­Surduts ; ­Janette Habel, de la Fondation Copernic ; Marie-Laure ­Brival, de la maternité des Lilas, etc.) et des responsables et élus politiques du Front de gauche, anticapitalistes, écologistes et socialistes, dont Dominique Adenot, André Chassaigne, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, Patrick Le Hyaric (Front de gauche), Liem Huang Ngoc (PS), Jean-Luc Touly (EELV), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA). Dans un texte publié dans l’Humanité du 20 mars, les deux cents signataires (liste complète sur humanite.fr) appellent « à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du pacte de responsabilité, pour une juste distribution des richesses », à Paris.

Ce sera la première riposte de l’après-municipales contre la droite et l’extrême droite qui s’apprêtent à surjouer la victoire, mais aussi contre toute tentative de la part du pouvoir de dévoyer ou d’ignorer le message des urnes, marqué par le désarroi des électeurs qui ont voté majoritairement pour le changement à la présidentielle et aux législatives de 2012.

Défense des acquis ­sociaux

« Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale et sur le droit de vote des étrangers scandalisent », écrivent les signataires, qui visent le pacte de responsabilité et ses 35 milliards d’allégement de cotisations que le pouvoir n’entend pas remettre en cause, en dépit de la défaite électorale de dimanche. « Dans la ligne de mire, la Sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy », rappellent les deux cents personnalités.

Le texte n’oublie pas la dimension européenne de « la rigueur budgétaire et de l’austérité » imposées aux peuples, alors que les élections au parlement de Strasbourg se profilent à la fin mai, et que la France doit présenter, à la mi-avril, son programme de « retour à l’équilibre » des finances publiques et le calendrier de « réformes » pour y parvenir. « Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis ­sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent », dénoncent les signataires. Un programme qui contient aussi les fameux 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques, que les signataires appellent à combattre en descendant dans la rue le 12 avril.

Alexis tsipras à paris, le 12. Lancée à l’occasion de la venue à Paris d’Alexis Tsipras, 
reçu par le président du Parti de la gauche européenne (PGE), Pierre Laurent, le 3 février dernier, la marche du 12 avril devrait compter parmi ses participants le leader de la coalition de 
la gauche radicale grecque Syriza et candidat à la présidence 
de la Commission européenne présenté par le PGE. Avant cela, 
les préparatifs de la marche, de la place de la République à celle 
de la Nation, à Paris, s’accélèrent. Demain matin, les organisations signataires de l’appel « Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » tiendront une conférence de presse, avec la participation de Pierre Laurent.

Sébastien Crépel

03/04/2014

Un appel solennel au rassemblement et à la construction commune (Pierre Laurent)

pierre-laurent.jpgLa situation que connaît notre pays est d’une profonde gravité. Elle ne l’est pas seulement parce que notre pays souffre d’un chômage et d’une précarité endémique qui rongent la vie de familles chaque jour plus nombreuses, d’inégalités toujours plus grandes, d’une hémorragie industrielle qui ne s’interrompt pas, d’une crise historique du logement.


Elle est insupportable parce que, face à ces difficultés criantes pour le plus grand nombre, le monopoly financier des grands groupes se poursuit sur le dos du monde du travail, des salariés de toutes conditions, comme sur celui de beaucoup de PME, le chantage du patronat à la baisse des cotisations sociales et des droits du travail ne connaît plus de cesse, les dividendes versées à des actionnaires de plus en plus désintéressés par l’intérêt général continuent de grimper avec constance, et comble du cynisme, comme un très mauvais poisson d’avril, le CAC 40 vient de battre son record annuel, le mardi 1er avril, en dépassant les 4 400 points, un record notamment porté par l’excellente montée des actions des groupes bancaires français.

Mais surtout, oui surtout, la situation est grave et insupportable, parce que les alertes lancées par nos concitoyens continuent d’être ignorées, méprisées. François Hollande qui avait été élu, après les années terribles du gouvernement Sarkozy, pour redresser notre pays, pour enfin l’écouter et le respecter, pour redonner le sens de la justice sociale, continue de tourner le dos à ses électeurs.


plpcf.jpgDésavoué massivement dans les urnes aux élections municipales, il devrait entendre le message. Non, il vient de nommer Manuel Valls à la tête du gouvernement comme un camouflet de plus infligé aux attentes populaires à gauche. Le pays s’enfonce aussi dans une crise politique, démocratique et institutionnelle qui risque de s’aggraver encore. La France, la gauche sont mises en danger par cette fuite en avant. La droite et l’extrême droite rivalisent de démagogie pour profiter de cette crise en espérant reconquérir tous les pouvoirs. François Hollande a nommé, autour de Manuel Valls, un gouvernement qu’il appelle « de combat » pour mettre en œuvre à marche forcée un pacte de responsabilité, négocié avec le Medef et un programme de 50 milliards de réduction de dépenses utiles qu’aucune majorité populaire, qu’aucune majorité de gauche n’est, en réalité, prête à soutenir dans le pays.

Le Président de la République utilise les pouvoirs inconsidérés qui lui sont donnés par les institutions de la Ve République pour contourner le message politique adressé par le pays. Cette situation met, une fois de plus, le doigt sur l’anachronisme de ces institutions. Il est temps de reconstruire une nouvelle République, où un Parlement démocratisé, élu à la proportionnelle et rénové dans sa composition, grâce à la modification des modes de scrutins et au changement des pratiques politiques, retrouve le pouvoir de décider la politique nationale, où les droits des citoyens sont renforcés à tous les niveaux de décisions, pour garantir la souveraineté populaire sur ces choix, où le gouvernement est placé sous le contrôle du Parlement et non l’inverse.

Face à cette situation, il y a une urgence : faire respecter les exigences des Français qui veulent le retour de la justice sociale, d’une lutte efficace contre le chômage et les pouvoirs exorbitants de la finance, le retour au centre de toutes les politiques menées de la réponse aux grandes urgences du pays : ce ne peut être seulement des mots, encore moins quand ils sont contredits par les actes.

J’appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d’un nouveau cap politique à gauche, à décider d’agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune.


Aux travailleurs de toutes conditions, aux jeunes, aux abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans le pouvoir actuel mais se reconnaissent dans les valeurs d’égalité, de justice, de fraternité de la gauche, aux socialistes qui ressentent, je le sais en grand nombre, douloureusement le désastre en cours, aux écologistes qui viennent de décider de sortir du gouvernement, à tous, je dis travaillons ensemble pour reconstruire une feuille de route partagée, une ambition commune, l’espoir d’une alternative politique à gauche.
Les besoins sont immenses, la France a la force d’y répondre.

Ensemble, nous pouvons refuser le pacte de responsabilité imposé par le Medef et les 50 milliards de réduction des dépenses publiques, en exigeant la remise à plat des politiques d’exonération de cotisations sociales coûteuses et inefficaces pour reconstruire de nouvelles politiques d’emplois, de formations, de services publics.

Ensemble, nous pouvons travailler à de grands programmes de relance de l’investissement public, industriel et de services, adossé à la mobilisation du crédit bancaire, de l’épargne et à un changement de la politique monétaire pour, d’un même mouvement, répondre aux immenses besoins de développement du pays et engager l’indispensable mutation sociale et écologique de tout notre système productif.

Ensemble, nous pouvons exiger l’ouverture de grandes conférences sociales, pour des Etats Généraux de la justice fiscale, la relance des services publics, la réouverture de toutes les négociations salariales, la revalorisation des minimas sociaux.

Ensemble, nous pouvons pousser la France à engager le bras de fer contre les orientations ultra-libérales européennes pour sortir des politiques d’asphyxie austéritaires, et permettre la relance sociale, industrielle et écologique dont les peuples d’Europe ont un besoin commun.

Demain, je serai aux côtés des syndicats et des travailleurs d’Europe à Bruxelles pour la grande manifestation de la CES.

Le sursaut citoyen et populaire de toutes les forces vives de la gauche doit se manifester, sans attendre, et se consolider dans la durée.
C’est dans cet esprit que nous avons initié, avec les forces du Front de gauche et de nombreuses personnalités et responsables syndicaux, associatifs, poilitiques, cutlurels, la grande marche du 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.

Cette marche, nous la mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent engager le sursaut politique salutaire dont toute la gauche a besoin, contre la droite et l’extrême droite, pour des politiques de justice. Nous y engageons toutes nos forces. Nous appelons à y participer massivement.

J’appelle tous nos concitoyens, tous ceux qui ont le cœur à gauche, tous ceux qui n’en peuvent plus, étouffent et veulent reconstruire l’espoir, à se joindre au cortège qui défilera de Républqiue à Nation, à Paris, le 12 avril, à 14 heures.

Cette dynamique, nous voulons aussi la porter dans les urnes avec tout le Front de gauche et tous ceux qui voudront se joindre à nous, le 25 mai prochain, lors des élections européennes.
Ce jour là, contre l’Europe de l’austérité et des marchés financiers, nous voulons, avec notre candidat commun en Europe : Alexis Tsipras, une victoire de la gauche qui refuse de se plier aux injonctions d’austérité, de déréglementation, de recul des droits sociaux, une victoire pour la refondation sociale et démocratique de l’Europe.
Nous jugeons indispensable et urgente l’entrée en lice des listes du Front de gauche, car le bulletin de vote Front de gauche, le 25 mai prochain, sera le seul bulletin qui dit clairement non à l’Europe de la finance, non au dumping social, à la mise en concurrence, aux salaires au rabais, oui à la protection et au développement des droits sociaux, de notre industrie, de nos coopérations.

Le Conseil national du PCF unanime a transmis, hier, à ses partenaires une offre pour la constitution des listes respectueuses de toutes les forces du Front de gauche, avec la volonté d’aboutir d’ici la fin de cette semaine.

L’enjeu et les responsabilités du Front de gauche sont immenses. Le groupe de la GUE-NGL auquel nous sommes rattachés, peut devenir le troisième ou le quatrième groupe du Parlement européen. C’est un défi et une chance.
Les forces démocratiques françaises ont une part essentielle à apporter à ce résultat. Ne tardons plus. C’est notre appel pressant. Le PCF est, pour sa part, d’ores et déjà, totalement motivé et engagé.

Avec le Front de gauche, nous avons rassemblé des forces lors des élections municipales. Après les résultats de ces élections, le PCF reste, avec le Front de gauche, la troisième force politique en terme de municipalités et d’élus locaux. Très loin devant le FN, présenté abusivement par les médias, comme le grand vainqueur du scrutin municipal.


Nous dirigeons, après ce résultat, malgré nos pertes et avec des gains significatifs, comme Aubervillers et Montreuil, 149 villes de plus de 3 500 habitants.
Ces forces et ces élus, dans tout le pays, sont et seront des points d’appui solides et indispensables pour toutes nos batailles.


3 avril 2014 - Déclaration de presse de Pierre... par CN-PCF

07/03/2014

Marché transatlantique : c’est trop grave ! Le peuple doit être consulté.

le hyaric,europe,usa,hollande

C’est sans doute la ministre, Mme Fleur Pèlerin, qui a le mieux caractérisé le sens du voyage d’état de F. Hollande aux Etats-Unis. Il était « venu donner des preuves d’amour aux patrons ».

Et le peuple alors ? A quel sentiment a-t-il droit ? De fait, en faisant participer M. Gattaz au dîner d’Etat, en se rendant auprès du grand patronat à San Francisco et en donnant l’accolade au leader du mouvement de novembre 2012, dit des « pigeons », opposé à l’impôt sur le capital, le Président de la République a malheureusement une nouvelle fois montré quels intérêts il servait.

Nous en sommes au point où la droite n’a même plus le loisir de critiquer les choix économiques, sociaux et internationaux actuels, puisque ses idées sont mises en œuvre. M. Copé et d’autres en sont réduits à la surenchère jusqu’à commenter bêtement la qualité de livres pour enfants et à faire courir des rumeurs sur feu la loi sur la famille ou cette fumeuse prétendue « théorie du genre » à l’école.

Au cours du voyage présidentiel aux Etats-Unis, n’ont jamais été évoqués : ni les affaires d’espionnage par la NSA, ni le sort de Snowden et d’Assange, ni Guantanamo, ni les enjeux du désarmement pas plus que les largesses fiscales dont bénéficient des groupes comme Google.

Par contre, le Président de la République a de fait poursuivi sa mue, se dépouillant définitivement des quelques oripeaux sociaux-démocrates qui l’encombraient encore. En appelant à « accélérer les négociations sur le projet de marché transatlantique, pour une conclusion rapide », M. Hollande a donné satisfaction aux organisations patronales allemandes et au Medef qui, dans une déclaration commune, le réclamaient. Tout comme à « l’European américan business concil » (EABC) ou conseil des affaires Europe – Amérique qui regroupe des dizaines de grandes sociétés industrielles et bancaires et au « Transatlantic business Dialogue » qui, côté américain comme européen, réunit les principales firmes transnationales.

Jamais jusqu’ici, le Président de la République n’a parlé en France du projet de marché unique transatlantique à la télévision ou au cours d’une réunion publique. Voici qu’il le fait aux Etats-Unis devant M. Obama et le monde des affaires, après avoir cosigné, le jour de son arrivée sur le continent nord-américain, une tribune commune avec le président nord-américain.

Ce projet est extrêmement dangereux pour nos vies quotidiennes. Il poursuit plusieurs buts : tenter de faire face à la crise des débouchés que provoquent les politiques d’austérité en attisant la guerre économique pour offrir des « marchés » d’exportation aux grandes firmes en éliminant toutes les barrières douanières et surtout en harmonisant vers le bas toutes les règles du commerce et les normes sociales, sanitaires, alimentaires ou environnementales.

Toutes les mesures de protection sociale comme le salaire minimum garanti, les précautions sanitaires, la qualité de l’alimentation, les services publics, la création culturelle, la protection des consommateurs, les droits d’auteurs, l’épargne, seraient alignées sur des « règles mondiales édictées par le grand capital international » pour augmenter encore ses marges et ses profits.

Le second objectif de ce « marché unique transatlantique » vise, pour les pays occidentaux, à tenter de reprendre leur domination sur le monde face aux pays émergeants comme le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Afrique du sud et l’Indonésie.

Ce projet, c’est le marché capitaliste, avec l’OTAN comme gardien contre les souverainetés populaires. Ce projet, c’est la création d’un « marché intérieur transatlantique » contre l’existence même d’une autre construction européenne. Et pour faire accepter tout cela, pour torpiller définitivement nos services publics, pour nous faire accepter le bœuf aux hormones et les poulets au chlore ou pour accaparer toutes nos données personnelles via les géants de l’internet, ils ont inventé le missile destructeur de toute souveraineté des Etats, des Parlements et même des gouvernements : la création d’un tribunal arbitral privé où les sociétés multinationales seront juges et parties.

le hyaric,europe,usa,hollandeElles pourront attaquer les Etats quand un système de protection environnemental ou social entravera leurs intérêts. Ce serait définitivement le triomphe de la loi de l’argent contre la loi du peuple. Ce serait une dictature sans chars dans les rues, sans généraux casqués et bottés au pouvoir. Il existe déjà de tels exemples à partir d’accords de libre-échange existants.

Ainsi, la firme Philip Morris porte plainte contre l’Australie, parce que ce pays restreint le commerce du tabac. Le groupe multinational Novartis poursuit l’Inde pour la contraindre à cesser la production de médicaments génériques.

De même, demain, si la France refusait le bœuf ou le lait aux hormones nord-américains, telle ou telle culture de végétaux modifiés génétiquement, l’exploitation de gaz de schiste, ou encore le maintien d’un salaire de base pour une durée limitée du temps de travail, des firmes multinationales pourraient poursuivre l’Etat et imposer leurs choix. C’est très grave !

M. Hollande connaît si bien ces dangers qu’il s’est écrié devant M. Obama au cours d’une conférence de presse : « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces et de crispations ». Quel terrible aveu ! Quelle négation de la démocratie.

Cela ressemble à une tentative de coup de force dans le dos des populations française et européennes. Nous réclamons, une nouvelle fois, la transparence sur les négociations en cours. Nous demandons à F. Hollande et au gouvernement de mettre à disposition de nos concitoyens le texte du mandat de négociation de la Commission européenne, ainsi que toutes les expertises produites par chacun des ministères sur les conséquences d’un tel marché transatlantique. Nous demandons aux médias d’organiser des débats publics sur ce sujet.

Chaque ville, département, région, peut voter, comme l’a fait le Conseil régional d’Ile-de-France, sur proposition des élus du Front de gauche, des motions réclamant le retrait de ce projet.

Le prochain Parlement européen aura le pouvoir de le rejeter. Dans ces conditions, la question devient l’un des enjeux principaux des prochaines élections européennes. Ni le vote pour les listes de droite, ni celui pour les listes soutenues par le Président de la République, ni l’abstention ou le vote d’extrême-droite ne permettront de créer un rapport de force en ce sens. Un débat public doit être organisé, sanctionné par une consultation populaire dans toute l’Europe avant toute décision.

Patrick Le Hyaric député communiste au parlement Européen

20/02/2014

TSIPRAS, NOUVELLE DONNE DE LA GAUCHE EUROPÉENNE

tsop1.jpg"CON TSIPRAS,PER CAMBIARE !" (Avec Tsipras ,pour changer!) titrait récemment le quotidien de gauche italien "Il Manifesto". "TSIPRAS RIANIMA LA SINISTRA" (Tsipras réanime la gauche ) constatait , de son côté, le grand journal libéral de Turin, La Stampa.

Un mouvement aussi inattendu qu’encourageant – bien qu’encore en discussion- est en train de se dessiner en Italie autour de la candidature d’Alexis Tsipras à la présidence de la Commission européenne.

Rappelons qui est Tsipras : leader du parti Syrisa – devenu,au travers des luttes récentes du peuple grec contre la chape de plomb austéritaire et autoritaire de la "troïka", la première force de la gauche, voire du pays- il est susceptible d’être, en cas d’élections anticipées, appelé à diriger le gouvernement d’Athènes !

Vice-Président du Parti de la Gauche Européenne (PGE), il a été désigné il y a tout juste deux mois – sur proposition de Pierre Laurent, qui préside le PGE- pour représenter la gauche critique européenne dans la bataille des élections du 25 mai prochain.

pge1.jpgLe 3 février dernier, il était accueilli, sous les ovations d’un très large public, au siège du Parti communiste français. Que cet authentique progressiste européen soit reçu en ami et chaleureusement soutenu par les sympathisants du Front de gauche en France comme par leurs semblables dans toute l’Union européenne, c’est bien. Mais particulièrement intéressant et prometteur est de constater que le fait -nouveau- d’avoir un porte-parole de notre "famille" politique à l’échelle européenne pour ces élections, et le choix d’un dirigeant de la gauche grecque, combatif et rassembleur, pour jouer ce rôle, éveille intérêt et adhésion très au-delà de notre sphère d’influence traditionnelle. Le cas de l’Italie est, à cet égard, particulièrement significatif .

Ravagé par des années de populisme sous Berlusconi et ses alliés racistes et xénophobes , ce pays a connu, ces dernières années, une véritable descente aux enfers des anciennes forces de gauche, le "Parti démocrate " se déconsidérant dans des compromissions sans fin et le "Parti de la Refondation communiste" perdant, sous l’effet de divisions successives, toute représentation parlementaire .

C’est dans ce contexte que plusieurs événements politiques viennent de se produire qui méritent toute notre attention. D’abord, nombre d’anciens responsables de "Refondation communiste" qui s’étaient éloignés – comme Fausto Bertinotti ou Luciana Castellina- ont apporté leur soutien à Alexis Tsipras, comme leurs anciens camarades.

Ensuite,un groupe de six personnalités indépendantes – dont la philosophe et journaliste Barbara Spinelli, fille d’une figure de la Résistance antifasciste , qui fut,du temps d’Enrico Berlinguer, député apparenté communiste au Parlement européen- a décidé de tenter de recueillir les 150 000 signatures nécessaires à la présentation d’une liste aux élections européennes dès lors qu’on ne s’appuie sur aucune force présente au Parlement .

Et il a annoncé que cette liste viendrait en soutien au combat d’Alexis Tsipras. Enfin, jour après jour, la liste des soutiens à ce mouvement ne cesse de s’allonger (14 000 signatures en moins de neuf jours) -parmi lesquels des personnalités éminentes et respectées comme Gustavo Zagrebelsky, Président émérite de la Cour constitutionnelle d’Italie et Président honoraire de l’association "Liberté et Justice".

Certes, ce processus ne fait pas de ces personnes des alliés du PGE ni des partisans de toutes ses orientations politiques.

Loin s’en faut. Mais le processus en cours n’en est que plus intéressant à suivre: des femmes et des hommes aux sensibilités fort diverses et parfois aux positions partiellement contradictoires peuvent aujourd’hui se retrouver derrière le porte-parole du PGE dans une campagne très politique, sur la base de convergences aussi essentielles que "l’engagement concret à renégocier les traités et (à défendre) un projet authentiquement européen qui s’oppose (à la volonté) de soumettre l’Europe à la même logique que celle de la "grande coalition" allemande"(Déclaration des six personnalités).


wurtz.pngDécidément, la désignation d’Alexis Tsipras crée une nouvelle donne pour la gauche européenne.

Francis Wurtz, député honoraire au parlement européen