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05/01/2014

Smic : "le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail"

smic_3.jpgLe gouvernement a osé le faire. Il n'y aura pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, jugeant la hausse légale du SMIC de 1,1 % suffisante puisque 2 fois supérieure à l'inflation.

Cette "hausse" se traduira par une augmentation réelle du Smic horaire brut de 0,1 euro. Soit pour un smicard à plein temps, une augmentation de son salaire brut de 15 euros par mois. Heureux smicards qui pourront donc profiter pleinement d'un salaire net mensuel de 1113 euros.

C'est d'autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal. D'un côté, la conjoncture ne serait pas favorable, la croissance serait trop faible -cette même croissance qui était pourtant, il y a 10 jours, favorable à la baisse du chômage- De l'autre, les smicards français seraient des privilégiés face à leurs concurrents occidentaux. Deux arguties qui ne tiennent pas la route. Les smicards français ne sont pas privilégiés par rapport à leur homologue européens : Irlande, Belgique, Pays-Bas font mieux que la France.

En réalité, le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail et de défense des profits des entreprises qu'il confond avec leur compétitivité.
Il fait semblant d'oublier que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales patronales pour les salaires versés au SMIC et de manière dégressive jusque 1,6 SMIC.

Il refuse obstinément de comprendre que cette recherche frénétique de la baisse du coût du travail est une cause essentielle de la crise dans laquelle le pays est plongé. Qu'elle participe pleinement à l'écrasement des salaires et à l'explosion du chômage et des travailleurs pauvres, comme au gonflement de ses déficits publics et sociaux.
Pire, il nie que ce n'est pas le coût du travail qui plombe les entreprises françaises mais le coût du capital, qui ponctionne sur la richesse produite par le travail.

Ce n'est donc pas en mettant sous pression les Smicars que le gouvernement travaillera à une sortie de crise par le haut. Au contraire, sans attendre un hypothétique retour de la croissance tiré par d'autres, il doit œuvrer concrètement au développement des salaires et de l'emploi dans les entreprises, et de leur sécurisation réelle, en soulageant les entreprises des prélèvements du capital qui développent emplois et salaires et en pénalisant celles qui choisissent la rentabilité financière immédiate contre l'emploi et les salaires. Certes, cela suppose de mener des combats en France et en Europe pour une transformation en profondeur de l'Union européenne, de la BCE et de l'Euro. Et non de s'aligner sur les décisions de Bruxelles et de Francfort, et de Merkel.

18:12 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, salaire, capital, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/01/2014

HISTOIRE : Raymonde Fiolet résistante, Maire communiste de Soissons

Rayomnde_fiolet.jpgRaymonde Fiolet est née le 17 mai 1914 à Saint-Pol-sur-mer, près de Dunkerque.

Elle est la fille d’un docker du port de Dunkerque, mobilisé en août 1914 dès le début de la Première guerre mondiale tué en 1915. Après des études primaires et primaires supérieures à Malo-les-Bains, elle se marie en 1934. En 1937, elle a un fils, Serge DEGUETTE et divorce en 1938. En 1939, elle est secrétaire de mairie à Ecourt-Saint-Martin dans le Pas-de-Calais.

 Puis, il y eut la Seconde guerre mondiale le 2 septembre 1939.

En mai-juin 1940, la France fut occupée par les Allemands. En août 1940, "Roberte" entra dans la Résistance et met toute son énergie à rassembler toutes celles et tous ceux qui refusent la défaite et l’humiliation. Elle avait été engagée comme interprète. Elle organise et dirige des groupes de résistants à la tête du réseau Libération-Nord du Soissonnais tout en continuant son activité publique.

Elle participe à la fabrication de faux papiers d'identité pour favoriser l'évasion de prisonniers français. Elle fait évader 32 prisonniers de guerre du Front, Stalag 101 de Cambrai.

En avril 1941, démasquée par les Allemands, elle réussit à s'enfuir et se rendit chez sa mère à Soissons. En septembre 1941, elle fut obligée de s'enfuir à nouveau car elle était suspectée par les Allemands qui fouillèrent son appartement, sans résultat Immédiatement recherchée par la Gestapo, elle est obligée de s’enfuir. Elle s’habille en officier allemand et gagne le Maquis.  Véritable encyclopédie de la Résistance, elle connait les noms et adresses de tous ses correspondants résistants. Elle organise la résistance, prévoit des itinéraires, des replis, des cachettes. Elle camoufle dans un cimetière la ronéo d’où sortira le premier numéro : L’Aisne Libre.

Elle organise le sabotage de l’écluse de Vauxor, ce qui empêche les péniches de poursuivre leurs livraisons vers l’Allemagne.

En 1942, elle revint à Soissons et prit contact avec l'organisation de résistance "Libération-Nord". Raymonde Fiolet fut chargée de développer cette organisation dans l'arrondissement de Soissons. En 1943, elle développa les actions clandestines anti-allemandes dans le Soissonnais. En 1944, elle participe à la fondation du Comité de libération.

Elle devient chef de secteur du département de l’Aisne en 1944. Elle correspond par radio avec Londres qui lui envoie un poste émetteur (son code est REBEC), du matériel de guerre, etc ... Elle commande six cents hommes. Elle est capitaine FFI. Son pseudonyme est ROBERTE.

Après le débarquement des Alliés en Normandie, "Roberte" fut arrêtée, le 15 juin 1944 et transférée à la prison de la Gestapo, à Saint-Quentin, où elle fut interrogée et torturée sans jamais délivrer le moindre secret. La Gestapo invente des tortures inédites. Elle est couchée dans un cercueil, le couvercle cloué. Sortie du cercueil, d’autres tortures lui sont infligées. Rendue insensible à toute torture, la Gestapo la fait hospitaliser afin de reprendre après un semblant de guérison leurs interrogatoires : ce sera la chance de Roberte.

Un infirmier informe la Résistance de sa présence à l’hôpital. La décision de la faire évader est prise. Le 22 août 1944, elle s'évada de l'Hôtel-dieu de Saint-Quentin.

Le 20 août 1944, elle fut désignée pour les fonctions de maire de Soissons par le Comité de Libération clandestin.

Le 25 août 1944, la Libération de Paris eut lieu,  et trois jours plus tard, ce fut celle de Soissons. Le 1er septembre 1944, elle prit officiellement ses fonctions de présidente de la Délégation municipale de Soissons.

Maire communiste femme de Soissons pendant quelques mois à une époque où le droit de vote des femmes n’était pas encore accordée, elle y déploie la même énergie que lorsqu’elle se trouvait à la tête se son réseau de Résistance. Elle est particulièrement préoccupée par la situation des familles des victimes de la répression nazie, multipliant les interventions destinées à alléger leurs difficultés. Elle crée un fond de solidarité propre à la région soissonnaise.

Très affaiblie par les souffrances endurées, atteinte de tuberculose, elle décède le 27 février 1947.

fiolet.pngAujourd'hui, une école et une avenue portent le nom de Raymonde Fiolet à Soissons : un hommage perpétuel à cette chef et âme de la Résistance.

Sources : Picardia, Héroiques : Femmes en résistance d'Antoine Porcu

02/01/2014

Vœux de Hollande. Dix minutes de discours, trois citoyens indignés

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Militants syndicaux, animateurs d’associations qui luttent sur le terrain contre l’injustice et les discriminations, ils ont écouté les vœux du chef de l’État. Ils ont confié leurs réactions à chaud à l'Humanité.

  • Cristel Coste, militante CGT 
à l’hôpital, l’une des cinq de Roanne relaxés en décembre : «Pas de changement 
pour nous, les petits»

« Ce que l’’on comprend bien en écoutant François Hollande, c’est que le changement, c’est pas pour maintenant ! En tout cas pas pour nous, les petits ! Il nous a encore annoncé une politique de droite, dans la continuité de Nicolas Sarkozy, avec des économies sur les dépenses publiques. Pour l’hôpital où je travaille, cela voudra dire encore des suppressions d’emplois. François Hollande déclare vouloir lutter contre le chômage, mais sur le terrain, il faut voir comment ça se passe. Dans le Roannais, on a l’exemple d’une entreprise menacée de liquidation, c’est la CGT qui se bat depuis des mois pour sauver les emplois, mais les politiques ne suivent pas. Le président de la République me donne l’impression d’être dans sa bulle, pas dans la réalité des gens qui ont des problèmes d’argent, avec des factures qui augmentent. Après, ce n’est pas étonnant que les Français n’aient pas envie d’aller voter ou que le vote FN monte. C’est dur de leur faire ­comprendre qu’il y a d’autres alternatives en politique et que le problème n’est pas la crise, mais le capitalisme. Pour 2014, je reste motivée, il faudra qu’on soit nombreux dans la rue. L’année commence au moins par un soulagement puisque notre affaire est terminée. Le procureur a annoncé qu’il ne ferait pas appel de notre relaxe. »

  • Josée Pépin, membre du collectif 
de défense du centre ivg de l’hôpital Tenon (Paris) : « Il y aura moins de services de santé pour les gens»

ump, ps, François Hollande, dialogue social, gauche au pouvoir, bilan hollande, cristel coste, jean-louis betoux, pacte de responsabilité, Josée Pépin, Sécrét Lazar, « Je suis révoltée par les vœux de François ­Hollande. Des choses graves ont été dites, notamment la continuité de la réduction des dépenses publiques. Cela signifie moins de services de santé pour les gens. On va continuer à fermer les hôpitaux, maternités, les centres d’IVG... D’une certaine manière, on fait des économies sur le droit des femmes. Il est plus facile de trouver un accord sur un plan d’austérité que sur des questions sociales. C’est aussi ce qu’Hollande a dit lorsqu’il a parlé de “relancer l’Europe” avec Angela Merkel. Il aurait au moins pu dire aussi un mot sur le droit des femmes en Europe, et notamment en Espagne où le droit à l’avortement a été récemment remis en question. Il n’a pas non plus parlé de la dérive du Parlement européen où la “résolution Estrela”, qui visait à renforcer le droit à l’avortement en Europe, a été repoussée. Quand François Hollande parle dans ses vœux de défendre la “dignité” des femmes, cela ne veut rien dire. J’ai trouvé son discours affligeant et même parfois honteux, comme ses propos méprisables sur la Sécurité sociale. Il dit vouloir en terminer avec les excès et les abus, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cela me fait honte. Les Français ont le droit de se soigner, et pourtant ils éprouvent de plus en plus de mal à le faire. Il ne faut aucune complaisance envers ce gouvernement. »

  • Jean-Louis Betoux, représentant 
de la CGT à l’Union locale d’Évry : «Tout est fait pour simplifier la vie 
des patrons»

ump,ps,françois hollande,dialogue social,gauche au pouvoir,bilan hollande,cristel coste,jean-louis betoux,pacte de responsabilité,josée pépin,sécrét lazar« Dans le discours de François Hollande tout est fait pour simplifier la vie des patrons. Cela n’apporte aucun espoir aux salariés, aux chômeurs, aux retraités pour 2014, mais pour les entrepreneurs et la finance ! Si J’ai bien entendu les mensonges du président sur la baisse du chômage, il en appelle à la mobilisation générale et évoque un pacte de responsabilité pour les entreprises, mais cela va aboutir à des baisses de charges soi-disant pour créer des embauches. Il persiste à leur attribuer des milliards de fonds publics sans contrepartie. Et la négociation sur la formation professionnelle, dans la foulée de celle dite de sécurisation de l’emploi, permettra encore aux patrons de faire des économies. Il devrait plutôt donner un coup de pouce à des salariés comme chez Fralib pour qu’ils redémarrent leur activité. Le président a dit qu’il souhaitait sanctionner les abus des dépenses de la Sécurité sociale, mais il oublie que des boîtes détournent cet argent en ne versant pas les cotisations. On a aussi eu le droit au couplet sur la crise en Europe, mais rien sur l’Europe sociale. Et encore moins sur les travailleurs détachés. Chez AT France à Bondoufle (Essonne), nous avons soutenu la grève des travailleurs égyptiens et marocains qui étaient employés illégalement. On ne peut pas continuer à laisser des gens se faire exploiter. Plutôt que d’évoquer ce dumping social, le président a préféré ressortir le vieux refrain du Medef, “investir aujourd’hui pour créer les emplois de demain”. Une recette qui n’a jamais fait ses preuves. »