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06/12/2013

Mandela : « le symbole de la lutte pour l'émancipation humaine nous a quittés » (Pierre Laurent)

mandela0806.jpgC'est avec une très grande tristesse que j'apprends le décès de Nelson Mandela. Un grand homme nous quitte. Nelson Mandela restera à jamais le symbole de la lutte pour l'émancipation humaine, une de ces figures universelles qui marquent l'histoire. Face à un régime d'apartheid qui niait la dignité humaine et avait érigé le racisme et l'humiliation en système, il n' a jamais plié. Cela lui coûta 27 ans de bagne, mais le mena à la présidence de l'Afrique du Sud. Avec ses compagnons de l'ANC, dans l'alliance indéfectible avec le Parti communiste sud-africain et la Cosatu, il se fixa et atteignit l'objectif qui paraissait insensé d'unir tout son peuple sous la bannière de la Charte de la Liberté. Toute la destinée d'un peuple s'est incarnée en lui.

Madiba fut le premier président de sa nation élu au suffrage universel et non-racial. Les communistes français s'honorent d'avoir contribué dès le premier jour et sans relâche à ce qui devint un puissant mouvement de solidarité internationale aux côtés de cette marche vers la liberté du peuple sud-africain.

La lutte contre l'apartheid, jusqu'au boycott, et pour la libération de Nelson Mandela ont profondément marqué l'histoire du Parti communiste français. Elle a, personnellement, été le terreau de mes engagements de jeunesse. De l'occupation de l'Ambassade d'Afrique du Sud, entièrement repeinte en noir pour crier la honte de ce régime, aux grandes manifestations parisiennes, en passant par la douleur de l'assassinat à Paris de Dulcie September, le PCF et les jeunesses communistes ont été de tous les combats.

Hier, la libération de Madiba et de tout le peuple sud-africain était une victoire pour l'ensemble du genre humain. Aujourd'hui, le deuil des Sud-Africains est celui de l'humanité toute entière.

 

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03/12/2013

VERS DES ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE SOCIALE !

pcf, tva, pierre laurent, fiscalité, fiscalité des entreprises, marche justice fiscale, états généraux fiscalité, Pierre Laurent et les chefs de file des groupes parlementaires du Front de gauche ont présenté leur projet d’une « écriture citoyenne de la future réforme fiscale », qui taxerait le capital pour plus de justice fiscale.

Les communistes sont décidés à relever le défi lancé par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière sur la fiscalité. Mais, pour Pierre Laurent et les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche, Éliane Assassi au Sénat et André Chassaigne à l’Assemblée, pas question de se laisser berner par les annonces du gouvernement. Lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg, ils ont détaillé leur projet, divulgué en début de semaine, d’états généraux de la justice fiscale.

« Il s’agit de lancer un processus d’écriture citoyenne, dans tout le pays, de la future réforme fiscale qui est attendue par les Français », a expliqué le secrétaire national du PCF. Selon lui, si le premier ministre a avancé des billes sur ce terrain, c’est « sous la pression d’un mécontentement populaire extrêmement fort qui n’a pas démarré en Bretagne mais qui a commencé à se cristalliser en septembre quand des millions de gens ont reçu leur feuille d’imposition et ont constaté les conséquences dramatiques de l’absence de réforme de justice fiscale l’an dernier ». « Par dizaines de milliers, les gens viennent nous voir pour dire : “Je suis rattrapé par l’impôt, mon allocation logement est touchée”, sans que leur revenu ait augmenté » ou si peu, confirme Dominique Adenot, président de l’Association des élus communistes et républicains (Anecr) et maire de Champigny.

Face à « la double impasse », politique et budgétaire, dans laquelle l’exécutif s’est engagé en s’enfonçant dans la politique d’austérité qui « emmène le pays dans le mur », Pierre Laurent décline deux objectifs. D’abord, celui de « la justice fiscale ». Il s’agit de réduire la part des « impôts sur la consommation qui prédominent aujourd’hui et qui sont les plus injustes ». « La TVA et les taxes sur les produits énergétiques dépassent les 150 milliards d’euros tandis que l’impôt sur le revenu rapporte environs 75 milliards d’euros et que les impôts sur les sociétés ne rapportent plus que 36,5 milliards d’euros », dénonce-t-il. L’annulation de l’augmentation de la TVA, pour financer les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité octroyé sans condition aux entreprises, est en ligne de mire. C’est également à la « reconstruction de la contribution du capital » que comptent s’atteler les communistes, notamment avec la « remise à plat du système d’exonération fiscale et de cotisation sociale qui coûte 200 milliards par an sans servir l’objectif d’emploi pour lequel il a été créé ».

Les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche feront part de ces propositions au premier ministre lorsqu’ils seront reçus à Matignon, lundi prochain, mais ne comptent pas en rester là. Pour la sénatrice Éliane Assassi, le « gouvernement tente un tour de passe-passe » en restant « dans les clous du dogme austéritaire de la règle d’or du traité Merkel-Sarkozy-Hollande ». Elle répond donc « chiche » pour une « remise à plat » mais à condition « de discuter vraiment, de donner la parole au peuple ». « Dès le départ, la méthode Ayrault nous inquiète, elle sent l’embrouille. On sait qu’un petit tour de consultations ne suffira pas à déboucher sur ce qu’attend le pays car on nous a déjà fait le coup pour la transposition dans la loi de l’accord national interprofessionnel (ANI) et à nouveau pour la réforme des retraites », déplore Pierre Laurent qui souhaite en prendre le contre-pied. D’ici la fin du printemps 2014, date à laquelle pourraient se tenir les états généraux, il s’agit, annoncent les communistes, de mettre en place dans tous les territoires des « ateliers législatifs », associant élus, citoyens, associations, syndicats, pour « mettre (nos) propositions sur la table, décrypter les propositions gouvernementales » et « faire un effort d’éducation citoyenne ».

Une démarche qui pourrait répondre à l’« attente forte du peuple d’être partie prenante » du changement, selon André Chassaigne. La marche de dimanche prochain initiée par le Front de gauche est dans cette perspective envisagée comme « un tremplin » pour rassembler en vue de ce travail de longue haleine qui lie action et réflexion.


Il faut des états généraux de la justice... par CN-PCF

01/12/2013

Appel pour GAZA !

palestine1.jpgTexte adopté à l’issue des Huit Heures pour la Palestine, à Evry, le 30 novembre 2013

A l’issue des Huit Heures pour la Palestine, qui se sont tenues le 30 novembre 2013 à Evry sur le thème « Gaza, Palestine étranglée mais résistante et vivante », les organisations du Collectif Palestine Evry Essonne, qui ont soutenu cet événement organisé par Evry Palestine, lancent un appel pressant à nos pouvoirs publics et à nos élus pour qu’une action énergique soit enfin menée auprès d’Israël pour la levée du blocus de Gaza et le rétablissement de la liberté de circulation pour les personnes et les biens.

GAZA : LA FRANCE ET L’EUROPE DOIVENT AGIR

Depuis plus de 6 ans, la Bande de Gaza vit sous un blocus inhumain et illégal, imposé par l’Etat d’Israël, puissance occupante, en violation flagrante de la quatrième convention de Genève et des conventions pour les droits de l’Homme.

Ce blocus, associé aux attaques meurtrières de 2008-2009 et de 2012, aux restrictions injustifiables à la pêche dans les eaux territoriales de Gaza, à l’impossibilité de cultiver dans la zone tampon décrétée unilatéralement par Israël, ruine l’économie de Gaza et fait vivre à sa population un calvaire insupportable. La fermeture des tunnels, décidée par l’Egypte, a supprimé cette voie bien précaire d’approvisionnement, stoppé net la reprise de l’activité de construction du secteur privé, et considérablement aggravé la situation des 1,7 millions de personnes qui vivent à Gaza. Et les bombardements par l’aviation israélienne, les assassinats ciblés, les attaques de la marine contre les pêcheurs, les tirs de l’armée contre les paysans, n’ont jamais cessé.

evry,palestine,gaza,appel des communistes,élusUn an après le cessez-le feu qui a suivi l’opération militaire d’Israël contre Gaza en novembre 2013, l’ONU constate que la situation des Palestiniens de Gaza s’est encore considérablement dégradée. Et l’UNRWA (organisation de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens) ne peut plus faire face aux besoins d’urgence compte tenu de ses moyens financiers. Même les constructions ou reconstructions d’écoles ont dû être stoppées faute de matériaux de construction.

Les services hospitaliers sont sévèrement atteints, et les égouts se déversent dans les rues faute d’énergie pour le pompage. L’eau estimpropre à la consommation dans 95% des cas, avec une perspective de destruction irrémédiable de la nappe phréatique à court terme.

Aux autorités égyptiennes, il faut demander de rouvrir largement aux personnes le terminal de Rafah, et de l’ouvrir aux marchandises, mesure rendue urgente par la destruction des tunnels qu’ils ont décidée.

Mais le premier responsable de la situation à Gaza est l’Etat d’Israël, puissance occupante au sens du droit international, et tenu de ce fait par les obligations de la 4 ème convention de Genève. Gaza est victime d’une stratégie délibérée d’Israël pour l’étrangler, ruiner son économie et son environnement, et l’isoler du reste de la Palestine.Et cela, alors que les habitants de Gaza demandent avant tout de pouvoir travailler, étudier, produire, exporter et importer, échanger avec le reste du monde comme tous les pays de la planète, et accéder à leurs droits légitimes.

Les déclarations qui condamnent le blocus de Gaza ou demandent qu’il soit levé au plus vite sont nombreuses de la part de l’Europe, des Nations-Unies et de la France (même si nous regrettons l’absence de déclaration publique sur ce point lors de la visite du Président de la République en Israël et Palestine en novembre 2013).

evry,palestine,gaza,appel des communistes,élusIl est temps de mettre les actes en conformité ave cles paroles. Il n’est plus possible de s’en tenir à quelques gestes humanitaires, comme si Gaza était victime d’une catastrophe naturelle, sans s’attaquer au blocus et à l’occupation. Le blocus de Gaza doit être levé, la liberté de circulation pour les personnes et pour les marchandises doit être rétablie dans les deux sens aux postes frontières avec Israël, les zones de pêche et de culture rétablies, une liaison assurée entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie. Un plan d’urgence doit être adopté pour l’eau, en limitant strictement les prélèvements d'eau par Israël entre la Cisjordanie et Gaza, et en assurant un approvisionnement d’urgence de Gaza en eau potable.

Au-delà de ces mesures d’urgence, Gaza a le droit de vivre : son aéroport doit être reconstruit, les travaux du port démarrés, la liaison permanente et sécurisée entre Gaza et la Cisjordanie assurée comme prévu par les accords d’Oslo, des ressources en eau mobilisées en proportion du nombre d’habitants. C’est, au-delà de la résolution de la crise actuelle à court terme, un ensemble d’objectifs essentiels sans lesquels aucune paix ne sera juste et durable.

Ces exigences doivent être portées fermement par la France et l’Europe, elles doivent être assorties de sanctions si Israël ne s’y conforme pas.

Nous appelons nos élus des municipalités de l’Essonne, du Conseil Général de l’Essonne, du Conseil Régional Ile de France, nous appelons les Députés et Sénateurs de l’Essonne, à porter cet appel auprès du gouvernement et du Président de la République, pour une action au niveau de la France comme de l’Europe. Nous appelons nos députés européens à porter cet appel auprès des autres parlementaires européens, du Conseil Européen et de la Commission Européenne. Nous attendons du gouvernement français et de l’Union Européenne des actions fermes et publiques dans ce sens vis-à-vis d’Israël.

Les élus communistes d'Evry se sont associés à cet appel