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30/08/2009

SARKOZY : LE ROI DES MENTEURS

sarkomenteur.jpgCrise. Un an après son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy rejoue les mêmes scènes sur les « dérives du capitalisme financier ». La spéculation, elle, est repartie de plus belle.

Décryptage.

« Faire comme s’il ne s’était rien passé serait une erreur historique ». Ainsi s’exprimait Nicolas Sarkozy, le 25 septembre dernier, au Zénith de Toulon, en appelant, en guise de réponse à la crise globale, à « moraliser » le capitalisme financier. Onze mois plus tard, la « refondation » promise s’apparente davantage au rafistolage de la machine à spéculer qui a précipité l’économie mondiale dans le gouffre. Retour sur les promesses envolées du chef de l’État.

1- La « moralisation du capitalisme financier »

« L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché tout puissant qui a toujours raison, c’est fini. (…) Si l’on veut reconstruire un système financier viable, la moralisation du capitalisme financier est une priorité ».

Depuis Toulon, le G20 de Londres, en avril, n’a pas bouleversé le vieil ordre économique et financier (voir L’Humanité du 7 août). Quant à la fièvre spéculative à l’origine de la crise, elle a repris de plus belle. Si les banques, sauvées par des injections d’argent public massives et sans contrepartie, ont renoué avec les profits, elles le doivent aux « activités des salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation », souligne l’économiste américain Joseph Stiglitz dans un entretien au magazine Challenges.

Au total, d’ici 2010, 5000 milliards de dollars auront été mobilisés pour remettre d’aplomb le système. Mais les logiques de fonctionnement du capitalisme financiarisé restent les mêmes. D’où la fuite en avant consistant à bricoler coûte que coûte la machine boursière, avec l’espoir qu’un retour à la rentabilité financière va mécaniquement provoquer un retour de la croissance.

2- Les bonus et les parachutes dorés

« Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d’abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d’accord sur des pratiques acceptables, ou bien le gouvernement de la République réglera le problème par la loi avant la fin de l’année. »

Ni les rodomontades de Sarkozy, ni le « code éthique » du Medef, ni l’inconsistant décret promulgué au printemps n’ont changé la donne : la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 est de 4,7 millions d’euros, soit 308 années de SMIC. Quant au système de « bonus-malus » que les banques ont promis d’appliquer aux traders à la sortie de leur rencontre, mercredi, avec Nicolas Sarkozy, il peine d’autant plus à convaincre que le gouvernement exclut tout véritable instrument de dissuasion. Des règles contraignantes créeraient, s’alarme Christine Lagarde, un « désavantage concurrentiel » pour les banques et les entreprises françaises. Chargé par l’Élysée de « contrôler » la rémunération des traders, l’ancien directeur général du FMI, Michel Camdessus, sera en fait investi d’un simple pouvoir de « recommandation ». En attendant, la politique fiscale favorisant les hautes rémunérations demeure intacte. Cette année, l’État a versé en moyenne 116 193 euros aux 3 506 contribuables les plus aisés sur les 13 998 bénéficiaires du bouclier fiscal.

3- Les banques

« Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation ».

Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro ont baissé en juillet et leur croissance en rythme annuel a chuté à son niveau le plus bas jamais constaté, a indiqué hier la Banque centrale européenne.

Face à ce resserrement du crédit, le chef de l’État s’est contenté, mardi, d’une molle mise au point avec les banquiers. Alors que 10, 5 milliards d’euros d’aides publiques ont été accordés en 2009 aux six principales banques françaises, celles-ci ont d’ores et déjà admis qu’elles ne tiendraient pas leurs engagements en terme de financement de l’économie. « Les aides de l’État doivent être conditionnées à l’octroi de crédits aux taux réduits en faveur de l’emploi et de l’investissement productif, notamment en direction des PME », a répété, cette semaine, la CGT. Mais là encore, pas question pour le gouvernement de recourir à de nouvelles réglementations. « J’entends ici ou là qu’il faudrait exiger le remboursement de ces aides. Non. Sûrement pas. », tranchait Christine Lagarde le 7 août dernier.

4- La rigueur

« Dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité qui aggraverait la récession ».

La compression des dépenses publiques reste en fait la priorité du gouvernement. Pour tenter de contenir la hausse du déficit budgétaire, le ministre du Budget, Eric Wœrth, réfute, pour 2010, toute augmentation des impôts directs mais confirme en revanche le corsetage, « hors plan de relance », des budgets alloués aux ministères. L’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera tenu, ce qui correspond à la suppression de 34 000 postes. Après les coupes sombres de 2008, les budgets sociaux et les services publics, les politiques publiques devraient de nouveau faire les frais de ce plan d’austérité annoncé.

5- La fiscalité

« Je n’accepterai pas de hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des Français. Car notre objectif, c’est de leur rendre du pouvoir d’achat et non de leur en prendre. »

Promesse passée à la trappe, avec la création d’une « taxe carbone » pesant sur les ménages, qui sera inscrite dans la loi de finances 2010. Son taux devrait se situer dans une fourchette de 14 à 20 euros par tonne de CO2 émise, selon la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno. Ce qui porterait le poids de cet impôt vert à 300 euros par foyer et par an. De quoi compenser, dans les caisses de l’État, les six milliards de pertes liées à la suppression de la taxe professionnelle.

Rosa Moussaoui

15:20 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, mensonge, économie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/02/2009

Chômage : le gouvernement ment comme un arracheur de dents !

Communiqué du PCF

dentiste1.jpg"Le secrétaire d’Etat à l’Emploi Laurent Wauquiez a affirmé jeudi sur Europe 1, que l’exonération totale de cotisations patronales pour toute embauche dans une entreprise de moins de dix salariés, effective depuis la mi-décembre, permettait « depuis 15 jours, 3.000 embauches par jour ».

Alors que les derniers chiffres du chômage publié sont catastrophiques avec une augmentation de près de 100 000 nouveaux chômeurs, et que le pôle emploi n’est même plus en mesure de répondre à toutes les nouvelles inscriptions, le gouvernement persiste dans une politique qui démontre par tous les bouts ses échecs.

Il est avéré que les exonérations de cotisations sociales n’ont aucun effet sur la création d’emploi, c’est d’ailleurs un constat largement partagé puisque même le Président de la Cour des compte, Philippe Seguin, l’a constaté dans un rapport.

Alors que 3000 français perdent leur emplois chaque jour, il est plus que temps que Nicolas Sarkozy et son gouvernement cessent de mentir comme des arracheurs de dents !"

11:48 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, mensonge | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/04/2007

Le mensonge d’Olivier Besancenot

medium_pinocchiomenteur.jpg de Laurent Klajnbaum membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet

Comment faire de la politique sans pouvoir croire à ce qui est dit? Quitte à s’y confronter.

Olivier Besancenot était hier soir l’invité politique du journal de France2.

Interrogé par deux journalistes dont Gilles Leclerc sur la non reprise de ses propositions par Ségolène Royal, et donc l’inutilité de sa candidature, il répond :

"Je n’en suis pas si sûr. Je vais vous donner un exemple concret : récupérer les aides publiques données aux licencieurs. Quand je racontais cela il y a cinq, six ans, je passais pour un allumé. Aujourd’hui toute la gauche en parle. C’est bien mais ne pas faire le contraire, ce ne serait pas mal. Les Conseils régionaux dirigés par la gauche continuent de subventionner les licencieurs. Parce que je suis indépendant du PS, j’aurai un débat contradictoire avec sa direction sans avoir en tête un accord politique parce que moi on ne m’achètera pas avec une circonscription ou un strapontin électoral."

Monsieur Besancenot ment-il sciemment ou a-t-il la mémoire si courte que cela en devient inquiétant pour un candidat à l’élection présidentielle?

Voilà ce qui s’est passé il y a « cinq, six ans », parmi d’autres évènements gouvernementaux et parlementaires moins agréables :

Après de longues batailles, une loi sur le contrôle des fonds public comprenant la possibilité de leur reversion, déposée par les députés communistes (la loi Hue) a été votée en 2001. Il a fallu un an de rapports de force et de débat public pour que les décrets d’application sortent en 2002. L’abrogation de cette loi a été un des premiers actes de Raffarin, dès 2002 et le retour de Chirac à L’Elysée. Là aussi, gros débat public.

Les journalistes sur le plateau sont-ils incompétents, amnésiques ou tout simplement n’ont-ils pas voulu rappeler un fait favorable au PCF?

En tout cas, avec des débats contradictoires comprenant tous les candidats dont Marie-George Buffet pour la Gauche Populaire et antilibérale, cela n’aurait pu être dit sans être contredit.

Est-ce pour cela qu’ils n’ont pas lieu?


19:45 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Besancenot, mensonge | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!