09/02/2009
BESANCENOT : SEUL CONTRE TOUS
D'après (AFP) — Le Nouveau parti anticapitaliste s'est prononcé dimanche pour un "accord durable" avec "toutes les forces" qui se réclament de l'anticapitalisme, ne se limitant pas aux Européennes, avec pour condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.
Le texte a été voté à 76% des quelque 600 délégués présents, au troisième et dernier jour du congrès fondateur du NPA d'Olivier Besancenot qui se tient à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Depuis plusieurs semaines, Parti communiste français (PCF) et Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon pressent le NPA de rejoindre le "front de gauche" qu'ils ont scellé en novembre sur la base du "non de gauche" au Traité constitutionnel européen (2005).
"On regrette une position pleine de préalables et de faux-fuyants", a déclaré aux journalistes Pierre Laurent, numéro deux du PCF, au cours d'une visite au congrès du NPA. "On peut craindre qu'elle déguise un non" au "front de gauche", a-t-il estimé, mais le PCF "poussera à la discussion jusqu'au bout".
Avec la dissolution de la trotskiste LCR, "on nous avait annoncé un nouveau parti. Il y a des vieux réflexes qui ont la vie dure", a-t-il déploré. Le NPA est "pris dans l'illusion médiatique" autour de M. Besancenot, "leur maladie, c'est l'élection présidentielle", a déclaré Patrice Bessac (PCF).
Dans le texte voté par le congrès, le NPA appelle à "une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain" et "ne se limite pas aux élections européennes mais s'étende aux régionales" (prévues en 2010), une élection où le PCF s'allie traditionnellement avec le PS.
Or, la condition posée par le congrès à cette unité est d'être "toujours dans l'indépendance vis-à-vis du PS, parti qui, dans son programme et sa pratique, s'inscrit dans la gestion du capitalisme et a renoncé à toute transformation sociale". "Nous sommes prêts à des compromis mais pas à des compromissions", a lancé Sandra Demarcq, membre du Comité d'animation national (CAN) du NPA.
Catherine Jouanneau, qui représentait la motion minoritaire favorable au "front de gauche" qui a remporté 16% des voix, a déclaré : "Faire un accord durable, ça suppose de commencer un jour. Ne subordonnons pas les alliances aux Européennes aux autres élections".
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12/04/2007
Le mensonge d’Olivier Besancenot
de Laurent Klajnbaum membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet
Comment faire de la politique sans pouvoir croire à ce qui est dit? Quitte à s’y confronter.
Olivier Besancenot était hier soir l’invité politique du journal de France2.
Interrogé par deux journalistes dont Gilles Leclerc sur la non reprise de ses propositions par Ségolène Royal, et donc l’inutilité de sa candidature, il répond :
"Je n’en suis pas si sûr. Je vais vous donner un exemple concret : récupérer les aides publiques données aux licencieurs. Quand je racontais cela il y a cinq, six ans, je passais pour un allumé. Aujourd’hui toute la gauche en parle. C’est bien mais ne pas faire le contraire, ce ne serait pas mal. Les Conseils régionaux dirigés par la gauche continuent de subventionner les licencieurs. Parce que je suis indépendant du PS, j’aurai un débat contradictoire avec sa direction sans avoir en tête un accord politique parce que moi on ne m’achètera pas avec une circonscription ou un strapontin électoral."
Monsieur Besancenot ment-il sciemment ou a-t-il la mémoire si courte que cela en devient inquiétant pour un candidat à l’élection présidentielle?
Voilà ce qui s’est passé il y a « cinq, six ans », parmi d’autres évènements gouvernementaux et parlementaires moins agréables :
Après de longues batailles, une loi sur le contrôle des fonds public comprenant la possibilité de leur reversion, déposée par les députés communistes (la loi Hue) a été votée en 2001. Il a fallu un an de rapports de force et de débat public pour que les décrets d’application sortent en 2002. L’abrogation de cette loi a été un des premiers actes de Raffarin, dès 2002 et le retour de Chirac à L’Elysée. Là aussi, gros débat public.
Les journalistes sur le plateau sont-ils incompétents, amnésiques ou tout simplement n’ont-ils pas voulu rappeler un fait favorable au PCF?
En tout cas, avec des débats contradictoires comprenant tous les candidats dont Marie-George Buffet pour la Gauche Populaire et antilibérale, cela n’aurait pu être dit sans être contredit.
Est-ce pour cela qu’ils n’ont pas lieu?
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