La future majorité électorale

Dès 2008 deux mesures parmi les plus régressives instituées par la droite produiront leurs pleins effets.

Les salariés devront valider 160 trimestres et 40 annuités pour acquérir le droit à une retraite à taux plein.

Les pensions du régime général seront calculées sur les « 25 meilleures années » ce qui ampute sérieusement le montant des prestations.

Ajoutons-y l’indexation des retraites sur l’indice des prix INSEE et non plus sur les salaires et le résultat est sans bavure : dès 2003, 40 % des salariés de soixante ans ne pouvaient plus justifier un nombre de trimestres suffisant pour une retraite à taux plein et de fait, l’âge moyen de liquidation du régime général s’établissait à soixante-deux ans.

Quant au pouvoir d’achat, le Comité national des retraités et personnes agées estime à 14% l’écart qui s’est creusé entre les salaires et les retraites entre 1993 et 2005. Même les invalides se voient parfois servir aujourd’hui des retraites de 30 % à 60 % inférieures à leurs pensions d’invalidité.

C’est cette pente qu’amplifie encore la loi Fillon. Les mesures récemment annoncées pour augmenter le taux d’emploi des seniors, outre leur précarisation, ont aussi comme objectif d’« encadrer » la dégradation des conditions de vie des retraités et de dégager la voie à la suppression pure et simple du droit à une retraite à un âge donné.

Le droit à la retraite à soixante ans demeure inscrit dans la loi. Il doit le rester. Il ne s’agit pas d’un archaïsme incompatible avec l’économie moderne mais d’un droit humain, d’une avancée sociale plus moderne que jamais.

Du point de vue démographique, il est rassurant que le nombre de retraités progresse. Mais en conclure que « les actifs ne peuvent plus financer les retraites » est une grossière imposture. Cela ne tient compte ni du chômage, ni des gains de productivité, ni de l’augmentation des dividendes servis aux actionnaires, ni des nouveaux besoins des retraités.

Le financement des retraites représentait, en 2000, 12,6 % du PIB. En 2040, il faudra 6 points de PIB supplémentaires, soit une augmentation de la part consacrée aux retraites de 50 %. Dans le même temps, le volume des richesses créées par le travail aura doublé alors que le nombre des retraités sera passé de 12 à 22 millions.  Dit autrement : en 2040, 22 millions de personnes exigeront seulement une demi-part de plus que les 12 millions de l’an 2000 alors que le gâteau sera deux fois plus gros ! Où est le problème ? Comment évolue la répartition des richesses créées par le travail ? Pourquoi les dividendes servis aux actionnaires du CAC 40 - et les autres - sont-ils exemptés de prélèvements sociaux ? À qui profite l’augmentation de la productivité quand la part des salaires diminue dans la valeur ajoutée et avec elle l’assiette de prélèvement des cotisations ?

Aucun parti, aucun gouvernement, aucune majorité demain, aucun et aucune candidat(e) ne devrait échapper à ce questionnement. La loi et les décrets meurtriers pour la retraite sont signés Veil et Balladur (1993), Fillon et Raffarin (2003). Cependant, pendant le gouvernement Jospin, il aurait fallu ouvrir d’urgence le chantier d’une réforme du financement que tout le monde savait inévitable.

Les parlementaires communistes avaient élaboré une proposition de loi. La lecture du projet socialiste sur ce point laisse perplexe. Il prévoit bien l’abrogation des lois et décrets Balladur et Fillon et le maintien du droit à la retraite à soixante ans, mais ne dit rien sur le nombre d’annuités ni sur le taux de remplacement dont il propose curieusement de « modifier les conditions d’évaluation », ajoutant même que « les arbitrages pour définir les règles de partage de l’allongement de l’espérance de vie entre la durée de la vie professionnelle et celle de la retraite pourront être trouvés ». Aucune précision non plus sur les financements si ce n’est la pérennisation du fonds de réserve et des dispositifs d’épargne dont on sait le risque de « cannibalisation » qu’ils font courir au système solidaire de la répartition.

Dans cinq ans les plus de cinquante ans seront la majorité absolue du corps électoral.

AU SOMMAIRE DE L’HUMANITE DIMANCHE

Le forum des lecteurs « Dans mon village de Naintré, nous avons fait un bouclier humain pour empêcher l’expulsion de Béatrice et de son fils Moïse, togolais. » Jean Chauveur. Naintré (Vienne).

France social Fonction publique. Villepin casse du fonctionnaire. GDF. Bras de fer autour de la privatisation de GDF. Les salariés et les usagers sont contre. Va-t-on enfin écouter les gaziers-électriciens qui refusent la privatisation ?

France politique Programme. La France est en crise . Le programme du parti socialiste donne-t-il les bonnes réponses ? Décryptage des propositions du PS. Sarkozy. Tout pour le bâton, rien pour le social. Sauver « L’humanité ». La grande chaîne démocratique.

France société Immigration. La traque honteuse des enfants de France. Sarkozy veut expulser 50 000 d’entre eux.

France régions Marseille. Un journal intime collectif. Economie Export. Pourquoi l’Allemagne cartonne et pas la France. Rail. L’avenir des transports dans l’Hexagone à travers les 2es Rencontres du transport régional.

Monde Europe. La chronique de Francis Wurtz, eurodéputé. Répression. 1 600 militants syndicaux victimes d’agressions dans le monde. Un rapport explosif. Palestine. La mécanique funeste. Somalie. Un pays déchiré.

Sport Football. La chasse aux consultants.

Pratique, vie quotidienne Congés. Les bons plans pour partir moins cher

Sciences et découvertes Catastrophe !On ne sait plus d’où l’on vient. Notre enquête anthropo-paléontologique.

Il était une fois Peine de mort. 28 juillet 1976, Christian Ranucci, 22 ans, guillotiné.

Réflexion Joséphine Baker. Hommage à une résistante.

POUR LE SERVICE PUBLIC

A Evry plus de 500 personnes ont participé à une rencontre non-stop pour la défense du Service Public à l’appel de 18 organisations syndicales, politiques et associatives dont la CGT, la FSU, ATTAC, le PCF le PS, la FCPE le 10 juin .

De très nombreux élus communistes et socialistes étaient présents.

Cette journée s’est déroulée dans le cadre d’une action nationale.

Les salariés des entreprises comme EDF, l’Hôpital Sud Francilien, la Poste, la SNCF, l’éducation nationale, France Télécom,  étaient très présentes et ont témoignés sur les remises en cause du Service Public.

Un collectif de défense et de développement des services publics en Essonne a été créé depuis le début de l’année.

AU SOMMAIRE DE L’HUMANITE DIMANCHE DU JEUDI 8 Juin

Forum des lecteurs France Social Portrait : Elle défend les parents d’élèves sans papiers. CFDT : La préparation du 46 ème congrès. Adrexo : La victoire des salariés au rabais. France Politique Rassembler pour 2007 : Les comités d’union populaire pour envisager et construire un autre Avenir. France Société Sarkozy : Après les incidents de Montfermeil enquête sur la Sarko connexion. France Région Gens du voyage : L’accueil en question. Economie La bourse, marché de l’occasion ? Sorties. Culture. Loisirs Films : Dans l’enfer de Guantanamo Musique : Saule et ses pleureurs. Livres : Tchernobyl, par Chantal Montellier. Monde La photo de la semaine : Les journalistes palestiniens en grève contre le Hamas. Chili : La révolte des pingouins. Europe : La chronique de Francis Wurtz, eurodéputé. Algérie : Les islamistes reviennent. Sciences et découvertes Recyclage : Une solution d’avenir ? Vie quotidienne Congés payés : Tout savoir sur vos droits Il était une fois Coluche, vingt ans après sa mort l’amuseur des restos du cœur continue à faire parler de lui.

AU SOMMAIRE DE L’HUMANITE DIMANCHE

Exclusif Le palmarès 2006 des plus mauvais patrons, tous champions du libéralisme.

La photo de la semaine : A Java, même les hôpitaux sont à terre.

Le forum des lecteurs : il faut aider l’Humanité.

Editorial : eau tiède ou antilibéralisme, aidons la gauche à choisir

France social Amiante. 30 ans de lutte pour un procès pénal contre la direction d’Alstom. Sogerma. Ce que la France perdrait à la fermeture du site de Mérignac. ADP. En privatisant Aéroports de Paris, le gouvernement dilapide les biens publics.

France politique La gauche. 2007 : divisée pour se compter ou unie pour changer ?

France société Prison. Bénabar en concert chez les taulards. EGEE. Un projet informatique formidable.

France régions Le Hainaut. France-Belgique : une Europe à deux vitesses. La revue de presse

Economie Inégalités. Un thème qui n’intéresse pas la droite.

Sorties. Culture. Loisirs Films. Le palmarès de Cannes et les événements de la semaine.

Musique. Livres.

Monde Immigrants Chaque jour, un drame se joue au large des Canaries. L’Europe se barricade. Youssou N’Dour témoigne. Pérou. Des élections sur fond de misère. Europe. La chronique de Francis Wurtz, eurodéputé. Droits de l’homme. Interview de Geneviève Sevrin, présidente d’Amnesty International France. Bangladesh. La révolte sociale.

Sport Athlétisme. Kenenisa Bekele, le premier champion du monde en piste, en cross et en salle.

Pratique, Vie quotidienne Télé. Il est urgent d’attendre pour acheter un écran plasma ou LCD. Automobile. La Golf GT.

Jeux Mots fléchés, échecs, sudoku.

Sciences et découvertes Bioéthique. Ovules à vendre. Aux Etats-Unis, ça coûte 25 000 euros. En France, c’est un don. Retour sur une question sensible.

Il était une fois 1906. L’affaire Dreyfus.

Réflexion Travail. Le paradoxe du CDD.

Présidentielle : Buffet souhaite un rassemblement de la gauche du non

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a souhaité pour l’élection présidentielle de 2007 un rassemblement à gauche qui n’inclue pas seulement l’extrême gauche et le parti communiste, mais aussi les électeurs de gauche "qui ont voté non" au référendum du 29 mai 2005.

Il y a eu le non "majoritaire à gauche" et la victoire contre le contrat première embauche, mais "nous n’arrivons pas pour l’instant à traduire cela au niveau politique, au niveau des projets et au niveau des candidatures pour les échéances de 2007", a reconnu Mme Buffet sur RTL.

"Il faut créer une dynamique que nous n’avons pas encore réussi à créer", "il faut qu’il y ait des gestes forts", a-t-elle affirmé.

Pour elle, le rassemblement ne doit pas "se cantonner dans l’extrême gauche plus le parti communiste français". "Il doit s’élargir aux électeurs du parti socialiste et d’autres formations de gauche (...) qui ont voté non", a-t-elle souligné.

"Si nous arrivons à faire ce rassemblement, je serai disponible" pour être candidate à la présidentielle, a indiqué la secrétaire nationale du PCF.

LA PALESTINE AU CŒUR

C’est devant plusieurs centaines de personnes qu’un accord de coopération entre le camp de réfugiés de Khan Younes et la ville d’Evry a été signé le 22 mai.

La délégation d’Evry était composée de son Maire Manuel Valls, député de l'Essonne (au centre de la photo) et de Edouard Devillers (à gauche),Président de l’Association Evry-Palestine.

La délégation Palestinienne était conduite par Mme Hind Khoury déléguée générale de la Palestine en France (à droite de la photo), et les représentants du camp de Khan Younes.

Les différents intervenants ont souligné la détresse aujourd’hui vécu par les Palestiniens, et l’humiliation quotidienne qu’ils subissent de la part des Israéliens.

Diego Diaz Maire adjoint  a salué de la part des élus communiste la déléguée générale de l’OLP en France.

Mme Hin Khoury s’est dit très touchée par le soutien des communistes, de ses élus, et du journal l’Humanité qui vient de lancer une campagne intitulée : « 10 000 cartables pour les écoliers Palestiniens ».