11/02/2007
A PROPOS DU PROGRAMME DE SEGOLENE ROYAL
Les cent propositions de S. Royal sont malheureusement dans la stricte
continuité du discours qu’elle tient depuis des mois : elles ne propose
aucune rupture avec les politiques libérales que notre peuple subit
depuis des années.
J’approuve la volonté de faire de la lutte contre les violences conjugales – je préfèrerais : contre toutes les violences faites aux femmes – une priorité nationale. Je suis également sensible à son plaidoyer pour l’Afrique. Et on peut partager une bonne part de l’acte d’accusation qu’elle dresse de la situation après cinq années de politique de la droite. Mais les solutions qu’elle préconise sont très loin des exigences. Elle demeure même en retrait sur les propositions du projet socialiste. Et certaines – je pense à l’assouplissement de la carte scolaire ou aux propositions d’encadrement disciplinaire et même
militaire des jeunes – sont préoccupantes.
Leur plus grave défaut est pourtant de faire l’impasse totale sur les moyens sans lesquels une politique de gauche est dans l’incapacité de réussir.
Pour timides qu’ils soient, les propositions annoncées en matière d’éducation, de recherche, d’environnement, de logement, etc. ne sont accompagnées d’aucune disposition fiscales permettant d’assurer leur financement. Même chose pour le financement de la santé, des hôpitaux, ou des retraites. Et rien n’est dit sur la maîtrise des sommes colossales qui circulent grâce à une nouvelle politique du crédit : même la proposition d’un pôle financier public, sommairement prévu dans le projet du Parti socialiste, est absent des mesures proposées.
A l’opposé d’un grand projet démocratique, a fortiori d’une 6ème république, les propositions institutionnelles ne remettent rien en cause du présidentialisme et de la suprématie de l’exécutif sur les assemblées élues.
Enfin, les propositions en matière de politique européenne de la France sont inquiétantes. Ségolène Royal propose un nouveau référendum sur les dispositions institutionnelles, mais ses propositions tournent le dos à la volonté exprimée par les françaises et les français le 29 mai d’une rupture avec les logiques libérales en ne remettant rien en question sur ce terrain des traités existant. Il est question de gouvernement de la zone euro, mais elle ne met pas même en cause le « pacte de stabilité », ni le rôle de la commission et de la BCE comme gardiennes de la «
concurrence libre et non faussée ».
Pour que la gauche gagne, il faut vraiment qu’elle propose une autre politique. C’est le sens de ma candidature et du programme que je soumets au débat.
Marie-George Buffet, Candidate à l'élection présidentielle.
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10/02/2007
BLOC NOTES DE CAMPAGNE
Dimanche 11 février à 10h, centre commercial Petit Bourg, rencontre et distribution de tracts.
Lundi 12 février à 19h, local de la Section, assemblée générale des communistes : campagne des élection présidentielles, propositions de candidats aux élections législatives.
Mardi 13 février à partir de 7h, distribution de tracts à la gare d’Evry Courcouronnes.
Dimanche 18 février à 10h, marché des Loges, à l’occasion de l’inauguration du marché, importante mobilisation des communistes, rencontres et distribution de tracts.
MG BUFFET DANS LES MEDIAS
Chez Ruquier sur F2 à 23h15, le samedi 10 février.
LCI-RTL-Le Figaro à 18h30 le dimanche 11 février.
TF1 à 21h45, le lundi 12 février.
France culture, le jeudi 15 février à 15h.
ILS ONT DIT
Marie George Buffet à Bourges le 09 fevrier : Nicolas Sarkozy est "le loup qui se cache derrière l'agneau", "Il parle beaucoup du travail, mais peu de l'emploi. Dans son plan, il propose aux salariés de devenir des esclaves", a ajouté Mme Buffet.Olivier Dartigolles porte parole de MG Buffet : Le programme de Marie-George Buffet, candidate de la gauche populaire et antilibérale, « Une autre politique à gauche : le programme » sera édité à un million d'exemplaires.
Aucun-e autre candidat-e n'a produit un tel effort, ni même d'ailleurs publié son programme.
Jean-Luc Mélenchon sénateur socialiste de l’Essonne sur son blog : « Je crois qu’un bon militant socialiste (les autres ne sont pas exclus du tout) devrait aussi avoir à portée de main le programme des communistes pour le connaître, dialoguer et des fois (mais oui ça arrive aussi, vous le savez bien !) le donner à quelqu’un d’autre qu’il ne parvient pas à convaincre. »
11:15 Publié dans MG Buffet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : MG BUFFET, PRESIDENTIELLE, ELUS EVRY, TELEVISION | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/01/2007
LETTRE OUVERTE A LA POPULATION
NOUS SOUTENONS LA CANDIDATURE DE MARIE GEORGE BUFFET
La campagne de l'élection présidentielle est engagée. Son enjeu est très important pour les 5 ans à venir.
Nous la soutenons parce qu'elle s'engage pour battre la droite et l'extrême droite, pour une gauche de courage, qui ne renonce pas.
Son programme donne de réelles réponses pour vivre mieux et dans la dignité : par exemple, le SMIC à 1500 euros, l'augmentation des salaires et des retraites, tout de suite, l’accès aux logements à tous en plafonnant le prix des charges et loyers à 20 % du revenu de chacun, une allocation autonomie pour les jeunes, un parcours garanti pour tous de formation et d’activité professionnelle…
Ses propositions sont réalistes parce que dans un pays très riche comme la France, l'argent existe ! De plus, elle a la volonté de taxer les milliards d'euros des revenus financiers et d'utiliser l'argent public pour l'emploi, la jeunesse, l'école et l'université, la santé, la sécurité sociale, les services publics, le logement social, la culture, la solidarité…
C'est la candidate qui veut donner aux citoyens toute leur place dans la vie publique. Elle veut que le choix de celles et de ceux qui ont voté non au traité constitutionnel européen soit respecté, d'autant que les partisans du oui le relancent pour 2009.
La droite mène une politique de casse des acquis sociaux. Et ses candidats proposent de continuer et d'amplifier cette politique dans les années à venir.
Nous préférons les valeurs de solidarité, de justice sociale, de liberté et de paix issues de la Résistance qui sont celles de notre ville et de Marie-George Buffet.
Voilà en quelques mots les raisons de notre soutien.
Claudette Chaduteau, Conseillère Municipale d'Evry, Conseillère Communautaire
Monique Charolle, Conseillère Municipale de Lisses
Diaz Diego, Maire adjoint d'Evry, Conseiller Communautaire
Jean Claude Laurent, Maire adjoint d'Evry
Patricia Mbimbi, conseillère Municipale d'Evry
Appel signé par la totalité des élus communistes de l'agglomération d'Evry09:55 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : MG BUFFET, PRESIDENTIELLE, ELUS EVRY | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
27/01/2007
LES 15 ENGAGEMENTS DE MG BUFFET
Avant d’exposer le détail des mesures proposées, le programme énonce d’emblée quinze engagements dont elle fait de la mise en oeuvre une priorité absolue.
1. Augmenter fortement les salaires, les retraites et les minima sociaux.
Pour mettre fin à la « nouvelle pauvreté » qui touche un nombre croissant de salariés et de ménages, la candidate s’engage à porter dès l’été 2007 le SMIC à 1 500 euros brut, pour aller rapidement à 1 500 euros net ; à augmenter les minima sociaux de 300 euros et à les indexer sur le SMIC ; à ne laisser aucune retraite en dessous du niveau du SMIC. Elle propose que le gouvernement mis en place convoque immédiatement une conférence nationale sur les salaires, l’emploi, la qualification et la formation, qui débouche, notamment, sur une réévaluation de tous les salaires à partir d’une hausse des minima hiérarchiques.
2. Une loi d’orientation pour un engagement national en faveur de la jeunesse
Élaborée avec les jeunes, cette loi permettrait la mise en place d’allocations et de droits nouveaux pour sortir les jeunes de la précarité. Elle concernerait notamment le droit à l’emploi, avec des mesures de lutte contre les discriminations à l’embauche et la résorption de l’emploi précaire des jeunes ; le droit au logement avec un plan d’urgence ; le droit aux transports avec une « réduction jeune et étudiant » sur tous les transports nationaux ; le droit à la santé avec la mise en place d’un « régime jeunesse » ; le droit à la culture et aux loisirs avec la création d’une vraie « carte jeune » ; le droit à l’exercice de la citoyenneté avec l’installation de nouveaux conseils représentatifs de la jeunesse ; le droit à l’autonomie avec l’instauration de trois allocations différenciées (formation, accès au premier emploi, retour à la formation).
3. Sécuriser l’emploi ou la formation pour toutes et tous
Pour mettre en oeuvre cette proposition phare avancée par la candidate pour éradiquer la précarisation de la société, une conférence nationale, suivie de conférences régionales, se réunirait dès le début du quinquennat, puis chaque année, avec les syndicats, les associations, les élus, les représentants des entreprises, des institutions financières et des services publics. La candidate énonce également dix mesures prioritaires, notamment l’abrogation du CNE et du contrat senior, la limitation du recours à l’intérim, un plan pluriannuel de résorption de l’emploi précaire, le droit des salariés et des comités d’entreprise d’imposer des moratoires et la discussion de plans alternatifs en cas de licenciements, le retour du CDI comme norme d’emploi pour tous, l’abrogation des lois Fillon et la réforme des lois Aubry sur les 35 heures...
4. Créer un service public du logement et de l’habitat
La candidate préconise la mise en oeuvre effective du droit au logement opposable, grâce à la construction de 600 000 logements sociaux en cinq ans, à un plan d’urgence avec réquisition des logements vacants, à l’interdiction des expulsions, à l’augmentation des petites structures pour les sans-abri, à la mise en place d’une sécurité sociale du logement dès le premier logement avec une garantie du risque locatif, à la limitation de la charge de l’habitat à 20 % des revenus du foyer, à l’application ferme de la loi SRU, à la relance de l’aide à la pierre...
5. Retraite à 60 ans et santé prise en charge à 100 %
La loi Fillon et les décrets Balladur seraient abrogés pour rétablir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités de cotisations. L’amélioration des droits à la retraite serait assurée par une réforme du financement mise en chantier dès la première année de la législature. Dès la première année serait également abrogée en matière de santé la réforme Douste-Blazy, pour aller vers une prise en charge à 100 % des remboursements de soins et de médicaments, en commençant par les enfants et les personnes dépendantes. Une priorité serait donnée aux politiques de prévention, à l’hôpital public et à la réorganisation de l’ensemble du système de soins, en développant notamment les réseaux villes-hôpitaux.
6. Choisir le service public
Pour lutter contre la marchandisation de toutes les activités, l’inégalité des services publics en banlieue et leur raréfaction en zone rurale, « je fais le choix de services publics forts », écrit la candidate. Elle propose de revenir sur les privatisations réalisées ou engagées, ce qui concerne notamment France Télécom, Air France, EDF-GDF, la SNCM, la SNCF. Des pôles publics seraient également développés dans les secteurs de l’eau, du traitement des déchets ou du médicament. La création de services publics européens est aussi envisagée.
7. Placer l’écologie au coeur du développement
Pour faire prévaloir une vision durable et solidaire du développement, la candidate s’engage à mettre en oeuvre le protocole de Kyoto et à soumettre au débat citoyen une loi de programmation contre le réchauffement climatique ayant pour objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Un programme d’économies et d’efficacité énergétique serait engagé dans les transports et l’habitat en favorisant les transports collectifs, le train, le ferroutage, le cabotage maritime. Dans le domaine énergétique, seraient privilégiées les énergies renouvelables et un parc nucléaire sécurisé et durable. Les grands choix énergétiques seraient soumis à débat et conclu par un référendum. Un pôle public serait constitué autour d’EDF et GDF. Un service public de l’eau verrait le jour.
8. L’école et la recherche, priorité nationale
Après abrogation des lois Fillon et de Robien, serait créé un fonds national de lutte contre les inégalités pour lutter contre l’échec scolaire. La scolarisation serait obligatoire de 3 à 18 ans, avec un droit à la scolarisation dès deux ans. Le budget de l’Éducation nationale serait porté à 7 % du PIB, 150 000 enseignants et 45 000 personnels d’accompagnement seraient recrutés et formés. L’objectif serait également d’accueillir trois millions d’étudiants et d’assurer leur réussite. Le caractère national des diplômes serait reconnu dans le cadre d’une harmonisation européenne.
En matière de recherche, l’effort public serait doublé sur la législature, en exonérant de la TVA les organismes de recherche, en reconnaissant le rôle essentiel des organismes publics, notamment du CNRS.
Une nouvelle loi de programmation serait mise en chantier à partir des conclusions des états généraux de la recherche tenus à Grenoble en 2004.
9. Une ambition pour la culture
Trois mesures immédiates sont proposées : le vote d’une loi rétablissant les intermittents dans leurs droits ; la révisionde la loi concernant Internet afin de préserver la copie privée, le droit à l’échange libre, la rémunération des auteurs et artistes ; la réunion d’états généraux du spectacle vivant pour élaborer une loi cadre permettant une véritable démocratie culturelle. La candidate propose également, en veillant à maintenir l’exception culturelle, de porter la dépense publique à 1 % du PIB, de créer un ministère de l’éducation populaire, de renforcer l’aide sélective à la création cinématographique, les aides à l’édition et à la librairie indépendantes...
10. Une loi-cadre contre les violences faites aux femmes
La candidate s’engage à faire débattre et adopter dès le début de la législature le projet établi par le Collectif national droits des femmes. Les autres mesures proposées visent une « société de pleine égalité » avec notamment le respect ferme du principe « à travail égal, salaire égal », une nouvelle loi pour réaliser partout la parité en politique, un plan de lutte contre la marchandisation des corps et l’esclavage moderne, le droit au mariage et à la parentalité pour l’ensemble des couples sans distinction de sexe, d’identité, de genre ou d’orientation sexuelle.
11. Droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers
Cette mesure serait adoptée dès la mise en place du nouveau gouvernement. Au-delà, c’est une approche radicalement nouvelle des migrations qui est proposée. La politique des « quotas » est repoussée., la loi CESEDA abrogée.
La candidate propose de développer les partenariats avec les pays d’émigration afin de mettre fin à l’exode de la misère et d’assurer la liberté de circulation ; de faire reculer les situations de clandestinité (respect du droit d’asile, régularisations des sans-papiers, lutte contre l’exploitation du travail clandestin...), de supprimer les restrictions au regroupement familial...
12. Un référendum pour une VIe République
Un large débat citoyen serait engagé, débouchant sur l’élection à la proportionnelle d’une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Cette constitution visant la naissance d’une VIe République, organiseraitun élargissement sans précédent des pouvoirs des citoyens dans la vie publique et des salariés dans les entreprises.
Ce projet serait soumis à référendum.
13. Souveraineté et sécurité alimentaires
Pour une agriculture sûre et de qualité, productive et non productiviste, respectueuse des hommes et de l’environnement, la candidate propose notamment d’instaurer des prix minima garantis pour toutes les productions, de garantir la rémunération du travail paysan par la suppression des marges arrière menées dans la grande distribution ; de prohiber le dumping sur les prix agricoles dans les échanges internationaux, d’endiguer la spéculation sur les terres agricoles, de lutter pour un statut particulier de l’agriculture au niveau de l’OMC...
14. Quatre initiatives fortes pour réorienter la construction européenne
Conformément au « non » des Français, la candidate propose de retirer dès son élection la signature de la France au bas du projet de constitution européenne. La France proposera d’engager dès 2007 un processus démocratique pour remplacer les traités actuels par un nouveau traité, adopté par référendum dans chaque pays. Un appel solennel sera lancé aux peuples européens pour constituer un front commun destiné à réorienter les structures et les politiques de l’Union en faveur d’une Europe sociale, démocratique, écologique, facteur de paix et de solidarité dans le monde. Les institutions politiques de l’Union seront réformées pour faire reculer les pouvoirs de la Commission au profit du Parlement européen, des Parlements nationaux et de nouveaux espaces de participation citoyenne.
15. Une conférence internationale sous l’égide de l’ONU pour la paix au Proche-Orient
La France doit peser de tout son poids en faveur d’une solution durable et juste au conflit israélo-palestinien, pour en finir avec l’occupation, la colonisation, le mur d’annexion, pour édifier un État palestinien indépendant et viable, à côté de l’État d’Israël, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
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05/01/2007
CANDIDATE POUR DIRE DES VERITES
Marie-George Buffet a placé sa campagne pour l'élection présidentielle sous le sceau du rassemblement. "Nous pouvons ensemble changer la donne, nous pouvons ouvrir une nouvelle voie à gauche", a-t-elle lancé dans le préau de l'école Jules Ferry, au coeur de la circonscription du Blanc-Mesnil, dont elle est le député. "Je pars en campagne avec la conviction profonde que ce que tous ensemble nous avons réalisé le 29 mai 2005, nous pouvons le rééditer", a-t-elle ajouté en évoquant la victoire du "non" au référendum sur la Constitution européenne.
Marie-George Buffet a estimé que sa candidature, qu'elle veut collective, pouvait "bousculer les scénarios" annoncé d'un duel Royal-Sarkozy et permettre à l'aspiration populaire de "gagner" au soir du 6 mai 2007. La secrétaire nationale s'exprimait "aux côtés des hommes et des femmes dont elle veut porter les priorités", syndicalistes et militants associatifs. Manquaient toutefois à l'appel de nombreux acteurs du mouvement social, qui lui reprochent de ne pas s'être effacée au profit d'une candidature unique de la gauche radicale.
Comme elle s'y était engagée, Marie-George Buffet a quitté dès le 4 janvier ses fonctions de secrétaire nationale du PCF pour se consacrer à la bataille présidentielle, cédant la place à un collectif de cinq dirigeants. Marie-George Buffet, tiendra un meeting le 23 janvier au Zénith, à Paris.
TEXTE DE SON DISCOURS
Chers amis, chers camarades,
Il y a urgence.
Hommes et femmes de gauche, communistes, socialistes, écologistes, alternatifs, républicains de gauche, toutes celles et ceux qui veulent une gauche populaire, antilibérale, nous nous devons d’entrer en campagne. Le 29 mai 2005, nous avons fait gagner l’Europe du progrès social, de la démocratie et de la paix, contre l’Europe du tout marchand et de la libre concurrence. Nous nous sommes retrouvés ensuite, toutes et tous ensemble, dans de multiples luttes, face à la droite au pouvoir et l’extrême droite. Les jeunes ont gagné le retrait du CPE.
Après les échecs de la gauche plurielle, avec les hommes et les femmes qui ne voulaient plus subir et qui voulaient combattre, nous avons décidé de construire une nouvelle majorité à gauche qui réponde enfin aux attentes populaires.
Quel défi formidable ! Mettre fin aux alternances où l’on sort les sortants sans que jamais notre vie s’améliore. Battre la droite durablement. Sortir du choix des renoncements à gauche. Celui qui une fois au pouvoir sacrifie les besoins populaires aux tenants de l’ordre établi, aux multinationales, à l’OMC, à la Bourse ou à la Banque centrale européenne. Et celui qui ne vise qu’à contester, à appeler les salariés à lutter sans jamais agir pour leur donner le pouvoir.
Oui, nous voulons proposer ensemble une autre voie à gauche.
Celle du courage et du combat. Parce que pour que chacun et chacune puisse bien vivre et non survivre, pour garantir des droits réels, un toit, un emploi, un revenu, une école de la réussite, la culture pour tous et toutes, il faudra un gouvernement porté par la mobilisation populaire qui affronte, affronte les actionnaires, affronte la commission de Bruxelles, affronte le capitalisme mondialisé.
On nous dit que ce n’est pas possible. Et pourtant les peuples d’Amérique latine montrent que l’espoir peut se lever. Notre peuple peut aussi, une nouvelle fois, bousculer les pronostics, comme avec le référendum, lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
Tout cela est possible. Mais jusqu’à présent nous sommes absents.
Les hommes et les femmes qui souffrent au quotidien ne savent plus s’ils doivent attendre quelque chose de la politique.
Les garde-fous peuvent sauter ; le populisme avance, l’extrême droite se rassemble. La droite accélère son travail de casse.
Et le rassemblement antilibéral est lui bloqué par un débat de sommet sur la candidature.
Les salariés menacés de licenciement ou de délocalisation, les femmes qui subissent toutes les violences au quotidien, les hommes et les femmes qui craignent, le 15 mars, la reprise des expulsions locatives, ceux et celles qui travaillent et ne peuvent plus joindre les deux bouts, les sans papiers ou logement qui vivent dans la peur et le froid, toutes celles et tous ceux qui croient que peut-être on pourrait changer les choses ne peuvent attendre.
Il faut entrer en lutte. Il faut entrer en campagne. Il faut avec celles et ceux qui le veulent ouvrir un nouveau chemin à gauche.
Il y a urgence, et nous devons sortir de l’impasse.
Aussi, au nom des hommes et des femmes que je rencontre quotidiennement partout en France, au nom de celles et ceux que je reçois comme élue locale, je prends mes responsabilités.
Aucune candidature ne fait le consensus dans le rassemblement antilibéral. Prenons en acte. Ma candidature a été largement partagée par les collectifs locaux. Prenons en acte.Je rentre en campagne.
Pas seule, pas pour ma personne ou par intérêt de boutique. J’appelle toutes les composantes de ce rassemblement, mais aussi toutes celles et ceux qui voudraient s’y associer, à construire une campagne collective, respectueuse de toutes les sensibilités. Je rentre en campagne en suspendant mes fonctions de secrétaire nationale du Parti communiste français, comme je m’y étais engagée. Certaine de l’engagement des militantes et militants communistes, confiante dans leur unité.
Je rentre en campagne et j’appelle toutes celles et ceux qui le souhaitent, dans les collectifs locaux, et au-delà, à faire de même pour que se lève une dynamique populaire et citoyenne.
Je rentre en campagne avec vous pour battre la droite et gagner. Et porter vos colères, vos paroles, vos exigences. Pour gagner une sécurité d’emploi et de formation. Pour gagner un toit, un espace pour vivre. Pour gagner des salaires dignes et le temps de vivre. Pour gagner une loi cadre contre les violences faites aux femmes. Pour gagner le droit de vivre ensemble dans la tranquillité. Pour gagner une protection sociale assurant à chacun et chacune le bien-être. Pour gagner une école qui fasse que chacun et chacune exprime le meilleur de lui-même.
Bien sûr, les tenants de la pensée unique, nous diront, comme en 2005, que tout cela n’est pas possible. Et bien moi, je rentre en campagne avec vous pour affronter l’Europe libérale et construire l’Europe du progrès social et de la démocratie, pour faire respecter notre bien commun, les services publics. Je rentre en campagne pour affronter la tyrannie des actionnaires, des marchés, des banques, et pour rendre, par une réforme de la fiscalité, l’argent utile aux hommes et aux femmes de ce pays. Je rentre en campagne pour affronter le silence dans lequel tant d’hommes et de femmes sont réduits, avec une Vième République qui donne de vrais pouvoirs aux salariés dans l’entreprise, aux citoyens et citoyennes dans la vie publique, et le droit de vote aux résidents étrangers.
Je rentre en campagne pour affronter les mentalités rétrogrades qui refusent l’égalité entre les hommes et les femmes, qui entretiennent toutes les dominations, les discriminations.
Oui, je rentre en campagne comme féministe.
Je rentre en campagne pour offrir une autre vie à la jeunesse que celle de la précarité et du mal logement.
Je rentre en campagne pour affronter les logiques productivistes qui détruisent la planète.
Je rentre en campagne pour affronter tous les fauteurs de guerre, pour promouvoir la paix, le désarmement et une nouvelle organisation du monde ; pour soutenir de grandes causes humanitaires, le droit des enfants. Et pas seulement par souci de justice, de solidarité ou de développement mais parce que nous avons « besoin » d’Afrique, d’Asie, d’Amériques et d’Europe pour résoudre nos propres difficultés et développer une mondialité nouvelle.
Oui, rentrons en campagne collectivement. Il y a urgence. Chaque jour tous mes actes viseront le plus large rassemblement pour aujourd’hui et pour demain.
Avec ce geste, mon geste, je vise à dépasser les blocages, relancer la dynamique populaire pour que l’espoir revive. En ces temps de fêtes de fin d’année, j’ai envie de lancer un message d’espoir.
Aux hommes et aux femmes qui pensent qu’une gauche populaire antilibérale peut vraiment changer la vie, aux hommes et aux femmes qui en ont assez d’être gommés de la vie publique, aux hommes et aux femmes militantes et militants des collectifs locaux unitaires, aux hommes et aux femmes militantes et militants du Parti communiste français, je veux dire que tous et toutes ensemble nous pourrons tout bousculer. Notre peuple peut gagner. C’est le sens de mon engagement.
C’est le sens de ma candidature à l’élection présidentielle.
Marie-George Buffet
22 décembre 2006
22:20 Publié dans MG Buffet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : MG BUFFET, PRESIDENTIELLE | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
22/12/2006
DECLARATION DE MG BUFFET
Marie-George Buffet
Déclaration d'entrée en campagne
22 décembre 2006
Chers amis, chers camarades,Il y a urgence.
Hommes et femmes de gauche, communistes, socialistes, écologistes, alternatifs, républicains de gauche, toutes celles et ceux qui veulent une gauche populaire, antilibérale, nous nous devons d'entrer en campagne.
Le 29 mai 2005, nous avons fait gagner l'Europe du progrès social, de la démocratie et de la paix, contre l'Europe du tout marchand et de la libre concurrence. Nous nous sommes retrouvés ensuite, toutes et tous ensemble, dans de multiples luttes, face à la droite au pouvoir et l'extrême droite. Les jeunes ont gagné le retrait du CPE.
Après les échecs de la gauche plurielle, avec les hommes et les femmes qui ne voulaient plus subir et qui voulaient combattre, nous avons décidé de construire une nouvelle majorité à gauche qui réponde enfin aux attentes populaires.
Quel défi formidable ! Mettre fin aux alternances où l'on sort les sortants sans que jamais notre vie s'améliore. Battre la droite durablement. Sortir du choix des renoncements à gauche. Celui qui une fois au pouvoir sacrifie les besoins populaires aux tenants de l'ordre établi, aux multinationales, à l'OMC, à la Bourse ou à la Banque centrale européenne. Et celui qui ne vise qu'à contester, à appeler les salariés à lutter sans jamais agir pour leur donner le pouvoir.
Oui, nous voulons proposer ensemble une autre voie à gauche.
Celle du courage et du combat. Parce que pour que chacun et chacune puisse bien vivre et non survivre, pour garantir des droits réels, un toit, un emploi, un revenu, une école de la réussite, la culture pour tous et toutes, il faudra un gouvernement porté par la mobilisation populaire qui affronte, affronte les actionnaires, affronte la commission de Bruxelles, affronte le capitalisme mondialisé.
On nous dit que ce n'est pas possible. Et pourtant les peuples d'Amérique latine montrent que l'espoir peut se lever. Notre peuple peut aussi, une nouvelle fois, bousculer les pronostics, comme avec le référendum, lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
Tout cela est possible. Mais jusqu'à présent nous sommes absents.
Les hommes et les femmes qui souffrent au quotidien ne savent plus s'ils doivent attendre quelque chose de la politique.
Les garde-fous peuvent sauter ; le populisme avance, l'extrême droite se rassemble. La droite accélère son travail de casse.
Et le rassemblement antilibéral est lui bloqué par un débat de sommet sur la candidature.
Les salariés menacés de licenciement ou de délocalisation, les femmes qui subissent toutes les violences au quotidien, les hommes et les femmes qui craignent, le 15 mars, la reprise des expulsions locatives, ceux et celles qui travaillent et ne peuvent plus joindre les deux bouts, les sans papiers ou logement qui vivent dans la peur et le froid, toutes celles et tous ceux qui croient que peut-être on pourrait changer les choses ne peuvent attendre.
Il faut entrer en lutte. Il faut entrer en campagne. Il faut avec celles et ceux qui le veulent ouvrir un nouveau chemin à gauche.
Il y a urgence, et nous devons sortir de l'impasse.
Aussi, au nom des hommes et des femmes que je rencontre quotidiennement partout en France, au nom de celles et ceux que je reçois comme élue locale, je prends mes responsabilités. Aucune candidature ne fait le consensus dans le rassemblement antilibéral. Prenons en acte.
Ma candidature a été largement partagée par les collectifs locaux. Prenons en acte.
Je rentre en campagne.
Pas seule, pas pour ma personne ou par intérêt de boutique.
J'appelle toutes les composantes de ce rassemblement, mais aussi toutes celles et ceux qui voudraient s'y associer, à construire une campagne collective, respectueuse de toutes les sensibilités. Je rentre en campagne en suspendant mes fonctions de secrétaire nationale du Parti communiste français, comme je m'y étais engagée. Certaine de l'engagement des militantes et militants communistes, confiante dans leur unité.
Je rentre en campagne et j'appelle toutes celles et ceux qui le souhaitent, dans les collectifs locaux, et au-delà, à faire de même pour que se lève une dynamique populaire et citoyenne.
Je rentre en campagne avec vous pour battre la droite et gagner. Et porter vos colères, vos paroles, vos exigences. Pour gagner une sécurité d'emploi et de formation. Pour gagner un toit, un espace pour vivre. Pour gagner des salaires dignes et le temps de vivre. Pour gagner une loi cadre contre les violences faites aux femmes. Pour gagner le droit de vivre ensemble dans la tranquillité. Pour gagner une protection sociale assurant à chacun et chacune le bien-être. Pour gagner une école qui fasse que chacun et chacune exprime le meilleur de lui-même.
Bien sûr, les tenants de la pensée unique, nous diront, comme en 2005, que tout cela n'est pas possible. Et bien moi, je rentre en campagne avec vous pour affronter l'Europe libérale et construire l'Europe du progrès social et de la démocratie, pour faire respecter notre bien commun, les services publics. Je rentre en campagne pour affronter la tyrannie des actionnaires, des marchés, des banques, et pour rendre, par une réforme de la fiscalité, l'argent utile aux hommes et aux femmes de ce pays.
Je rentre en campagne pour affronter le silence dans lequel tant d'hommes et de femmes sont réduits, avec une Vième République qui donne de vrais pouvoirs aux salariés dans l'entreprise, aux citoyens et citoyennes dans la vie publique, et le droit de vote aux résidents étrangers.
Je rentre en campagne pour affronter les mentalités rétrogrades qui refusent l'égalité entre les hommes et les femmes, qui entretiennent toutes les dominations, les discriminations.
Oui, je rentre en campagne comme féministe.
Je rentre en campagne pour offrir une autre vie à la jeunesse que celle de la précarité et du mal logement.
Je rentre en campagne pour affronter les logiques productivistes qui détruisent la planète.
Je rentre en campagne pour affronter tous les fauteurs de guerre, pour promouvoir la paix, le désarmement et une nouvelle organisation du monde; pour soutenir de grandes causes humanitaires, le droit des enfants. Et pas seulement par souci de justice, de solidarité ou de développement mais parce que nous avons « besoin » d'Afrique, d'Asie, d'Amériques et d'Europe pour résoudre nos propres difficultés et développer une mondialité nouvelle.
Oui, rentrons en campagne collectivement. Il y a urgence. Chaque jour tous mes actes viseront le plus large rassemblement pour aujourd'hui et pour demain.
Avec ce geste, mon geste, je vise à dépasser les blocages, relancer la dynamique populaire pour que l'espoir revive. En ces temps de fêtes de fin d'année, j'ai envie de lancer un message d'espoir. Aux hommes et aux femmes qui pensent qu'une gauche populaire antilibérale peut vraiment changer la vie, aux hommes et aux femmes qui en ont assez d'être gommés de la vie publique, aux hommes et aux femmes militantes et militants des collectifs locaux unitaires, aux hommes et aux femmes militantes et militants du Parti communiste français, je veux dire que tous et toutes ensemble nous pourrons tout bousculer. Notre peuple peut gagner. C'est le sens de mon engagement.
C'est le sens de ma candidature à l'élection présidentielle.
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16/12/2006
LE PCF CONSULTE
Environ 100.000 militants communistes devront ainsi choisir entre les deux propositions suivantes: "Je choisis la proposition de candidature de Marie-George Buffet, choix le plus partagé des collectifs locaux pour porter le rassemblement anti-libéral à la présidentielle", ou "Je choisis le retrait de Marie-George Buffet et la recherche d'une autre candidature de rassemblement anti-libéral à l'élection présidentielle.
Ce vote a été décidé après l'échec du rassemblement anti-libéral du week-end dernier à s'accorder sur un candidat commun pour la présidentielle, la candidature de Mme Buffet ne faisant pas l'objet d'un consensus.
Deux autres candidats sont sur les rangs, Clémentine Autain, élue de Paris apparentée communiste, et Yves Salessse, président de la Fondation Copernic.
Les sensibilités du mouvement anti-libéral hors PCF avaient rejeté le week-end dernier la candidature de Mme Buffet, estimant que la dirigeante d'un parti ne pouvait pas pas représenter la diversité du mouvement.
Le PCF avait fait valoir que Mme Buffet avait déjà rassemblé autour d'elle plus de 60 pour cent des collectifs locaux.
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