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21/07/2014

Quand mon coeur pleure pour les palestiniens....

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Point de vue, par Inès Safi (1)
Nous sommes affligés par la tragédie qui se déroule sous nos yeux, sans oublier pour autant celles qui se déroulent en Syrie, Irak ou Birmanie. Et l'Irak nous donne un laboratoire grandeur nature des effets déasastreux de la colonisation.
 
La cause palestinienne a cependant des spécificités:
- Elle perdure depuis plus de soixante années.
-Le colonisateur ne reconnait même pas l'injustice flagrante commise en massacrant une population et d'en exiler 800000 personnes en 48.
- Il a des alliés solidaires, qui alimentent son arsenal militaire, qui sont nos propres gouvernements.
-Il a le soutien solennel et inconditionnel des représentants officiels de la communauté juive, du moins dans plusieurs pays européens. Qui sont donc nos compatriotes.

Accepter une telle injustice est un fait grave pour toute l'humanité. Il s'agit de principe de droit bafoué avec la complaisance de ceux qui disent faire les gendarmes dans le monde. Voila pourquoi cette cause devient universelle, un archétype de l'oppression du système impérialiste.

Je voudrais cependant que nous résistions aux sirènes des divisions ethniques. Je le rappelle encore et encore, ce qui va bien à l'encontre des préjugés, l'empire ottoman jusqu'à la fin du 19 ème siècle était bien séculaire. Et même auparavant, Dimitri Gutas (professeur de langue et de littérature Arabe à l’Université de Yale (USA)) évoque la "Pax Islamica", établie par les conquêtes musulmanes.
 
Il évoque ce fait « salutaire » et « bénéfique » ayant mis fin aux guerres intestines et désastreuses Perso-Byzantines.
Contrairement à la dictature religieuse des Byzantins, qui ne toléraient pas les différents schismes du christianisme, ces derniers ont bénéficié de leur liberté sous l’égide d’un « état islamique non-partisan » et ont pu être ainsi s’épanouir tout en étant épargnés de l’âge sombre où pataugeaient les Byzantins durant les 7ème et 8ème siècles!

La volonté de fonder un pays d'une religion homogène est un concept étranger à cette civilisation; il trouve des racines à Byzance et à Rome, il s'est manifesté à travers les guerres de religion en Europe, à travers l'inquisition, y compris celle qui a purifié l'Andalousie, et dont l'appellation "reconquête" est une erreur à corriger au plus vite.
 
Cette volonté a continué à se déployer à travers le projet colonial et ses déploiements récents, comme nous l'observons en Irak. Et à travers le projet sioniste, appuyé par des protestants européens qui voulaient accélérer l'arrivée du Christ.

Malheureusement, cette mentalité n'a pas épargné les musulmans, dont certains ont coupé le cordon avec leur tradition: l'intégrisme est un produit de la modernité, un phénomène néo colonial, une réaction en miroir qui s'amplifie par les injustices actuelles. Avec sa rationalité dogmatique et une volonté de créer des "états islamiques".
 
Je suis triste quand je perçois des appels à rendre la cause palestinienne purement islamique; quand c'est de la part de musulmans, évoquant la sacralité de Jerusalem, ils ne font que renforcer les préjugés répandus, font oublier les victimes chrétiennes palestiniennes, et agissent ainsi symétriquement à Israel quand elle s'approprie le nom d'état juif (et l'opposition arabe juif n'a même pas de sens.) Ils en oublient ainsi le sens de la prière symbolique de Mohamed avec tous les prophètes à Jerusalem.
 
Je suis aussi triste d'entendre des chrétiens d'Europe n'appellant qu'à prier pour les chrétiens d'Irak, alors que tant de victimes de toute confession n'ont cessé de tomber pendant tant d'années. Alors que la puissance qui a semé le chaos, établi un embargo ayant tué des millions d'enfants, détruit entièrement un pays multi ethnique, était motivé par un Bush inspiré par son protestantisme pro-sioniste et appelant aux croisades.

Quand mon coeur pleure pour les palestiniens, il ne fait aucune distinction entre les victimes musulmanes, chrétiennes, juives, ni athées. Quand je prie pour les Irakiens, je ne fais aucune distinction entre les sunnites, chiites ni chrétiens.

Nous ne saurons nous opposer aux injustices tant que nous nous renfermons dans des clans. Nous sommes capables d'éprouver de l'empathie pour ceux qui ne partagent ni nos croyance ni nos opinions. Il suffit de partager la même idée de justice et de la défendre main dans la main. Nous n'avons plus le choix, mes amis, ou alors nous ne ferions que renforcer ce projet impérialiste qui nous divise pour mieux régner.
 
Je vous invite donc à créer une organisation pour la paix qui ne serait formée ni de juifs ni de chrétiens ni de musulmans ni de gauche ni de droite exclusivement. Une organisation universelle qui réunit tous les êtres épris de liberté, sans opinions communes sur tous les sujets, hormis celle sur le sens de la justice et de la paix. Une assemblée qui laisse la place à la perplexité comme voie à l'humilité assurant l'altérité...

(1) Inès Safi
: Ancienne élève de l'école polytechnique, chercheuse CNRS en physique théorique et fondamentale, elle est reconnue sur le plan international dans le domaine des nanosciences.

Chanson de la fabuleuse Soeur Keyrouz chantant la sainte de l'Islam Rabiaa Al Adawiya:
 
 
Photo de UNE : L'Alhambra. Il est probable que les douze lions, représentant les douze tribus d’Israel, furent l'offrande du vizir poète et rabbin Abu Ishaq Isma'il ibn Nag'rila (993 -1055), signe de reconnaissance de ses coreligionnaires au sultan. Et dont le fils fut aussi vizir.
Photo issue de la page "Geometry in Arts of Islam"
 
 

inès safi,international,palestine,israël,religions
 Illustration d'un livre des jeux pratiqués en Andalousie et provenant du monde christiano-judéo-islamique (et autres ;)) 1283.
The Book of Chess, Dice, and Board Games (El Libro de Juegos: los libros de ajedrex, dados e tablas) by Alfonso X El Sabio, dated 1283

10/07/2014

Gaza : Les bombes tombent dans un silence assourdissant !

gaza,hollande,israël,patrick le hyaricPour Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité et député au parlement européen, le communiqué de presse de l’Elysée est impardonnable et en rupture avec les orientations traditionnelles de la France. Il n’y a ici aucune symétrie possible entre une puissance occupante et un pays occupé.Depuis 3 jours, le gouvernement israélien a déclenché son opération « Haie de protection » sur la bande de Gaza qui vit sous blocus inhumain depuis 2006.

Chaque jour qui passe est encore plus meurtrier que le jour précédent. Le gouvernement israélien dit avoir bombardé 840 cibles dans le cadre de cette campagne, notamment des sites de tirs de roquettes et les logements de membres du Hamas ou du Djihad islamique que l'Etat hébreu considère comme des centres de commandement des activistes palestinien. Cette opération militaire de grande ampleur, se justifierait selon Netanyahou, pour répondre aux nombreux tirs de roquettes dirigés contre les principales villes d’Israël, notamment Tel-Aviv, Jérusalem ou encore Haïfa.  Heureusement, elles ont soit été arrêtées par le système de défense « Dôme de fer », soit se sont écrasées dans des endroits où elles n’ont fait aucune victime.

Par contre, le bilan à Gaza est déjà très lourd et vient contredire la version officielle des autorités israéliennes. Ce n’est pas le Hamas qui est visé par des frappes chirurgicales, c’est tout un peuple qui vit sous les bombes et donnent du travail aux nombreux chirurgiens gazaouis qui opèrent dans des conditions très précaires.

Au moins  85 personnes ont été tués dont 14 femmes et 25 enfants, plus de 764 blessés dont plusieurs dizaines se trouvent dans un état grave. 103 maisons, 12 mosquées, 20 bâtiments publics, 22 coopératives agricoles et 6 centres éducatifs sont totalement détruits. 10 écoles et 4 clubs sportifs se trouvent très endommagés.

Le gouvernement israélien envisage le pire. Sous pression des personnalités politiques les plus droitières et extrémistes de son gouvernement,  le Premier ministre Netanyahou peut intervenir militairement au sol dans Gaza. Le rappel de plus de 20.000 à 40.000 réservistes laisse craindre que cette solution soit bien envisagée. La dernière opération militaire au sol, c’était « Plomb durci »  pendant l’hiver 2008-2009 et les victimes se comptaient par milliers.

Alors non, rien ne peut justifier une telle représailles qui s’abat sur tout un peuple. Le silence étourdissant des principales chancelleries et l’indifférence totale de la « communauté internationale » jusqu’à tard hier soir étaient insupportables.

Le communiqué de presse de l’Elysée est impardonnable et en rupture avec les orientations traditionnelles de la France. Il n’y a ici aucune symétrie possible entre une puissance occupante et un pays occupé. Pourtant François Hollande « a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé (à Netanyahou) que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. ».

Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Il faut absolument que le mouvement de solidarité internationale fasse pression sur les gouvernements pour qu’il oblige le gouvernement israélien à cesser cette attaque. Et qu’ensuite la communauté internationale et les Nations Unies contraignent le même gouvernement a respecté le droit internationale, qui seule peut établir une paix juste et durable au Proche-Orient. 

lehyaric.jpgPatrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, député au parlement européen.

09/07/2014

Arrestations, violences, assassinats: la réponse d’Israël à l’unité retrouvée des Palestiniens

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La disparition, mystérieuse et non revendiquée de 3 jeunes colons dans une zone sous contrôle israélien est prétexte à un déferlement de violences dans les territoires occupés et à Gaza,alors même qu’aucune preuve n’est avancée de l’implication du Hamas.

L’opération militaire de grande envergure se traduit par des bombardements sur Gaza faisant de nombreux blessés dont des enfants, et de nombreux dégâts (maisons et écoles détruites, bouclage de la Cisjordanie avec des centaines d’arrestations, répression envers les civils avec saccages et destruction de biens et de locaux et assassinat de 6 personnes).

Tout ceci s'apparente à une punition collective considérée par le droit international comme crime de guerre.

Pour l'heure, il n'y a encore eu aucune réaction de la communauté internationale: un silence complice qui s’ajoute à celui sur le sort des prisonniers en détention administrative en grève de la faim, ainsi qu'à la nomination scandaleuse et provocatrice d’Amohai vice-président de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.

La France ne peut rester muette et passive devant de telles agressions criminelles de la part du pouvoir israélien. Les autorités françaises doivent condamner sans équivoque les actions de répression conduites sous la responsabilité du gouvernement Nétanyaou, et exiger qu'il y soit mis un terme.

La France doit également apporter son soutien à la demande de saisie du Conseil de Sécurité, formulée par les Palestiniens.Le Parti communiste français renouvelle son soutien et sa solidarité au peuple palestinien, et prendra toute sa part pour exiger que soit mis un terme aux interventions militaires israéliennes.

Tableau du peintre palestinien Nabil Anawi

11:42 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, pcf, israël | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/07/2014

La vie d'un jeune palestinien ne vaut-elle pas celle d'un jeune israélien ?

enfantpalestinien.jpgLes corps des trois jeunes israéliens disparus depuis plusieurs jours en Cisjordanie occupée ont été retrouvés lundi soir près de la ville palestinienne d’Hébron.

Les trois adolescents, Naftali Frenkel, 16 ans, Gilad Shaar, 16 ans, et Eyal Yifrach, 19 ans auraient été tués par balle. Leurs corps ont été retrouvés dans un champ, sous un tas de pierres, selon l'armée israélienne.

Ce drame provoque, comme il se doit, émotion et condamnation. Il a entraîné une violente réaction de l’armée israélienne bloquant plusieurs villes comme Hébron, tuant sept jeunes palestiniens, emprisonnant 400 hommes, femmes et enfants au cours du plus important déploiement militaire depuis dix ans.

A la disparition de jeunes israéliens a répondu une répression de masse. A l’annonce du meurtre de ces adolescents, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a affiché la volonté de « faire payer » le Hamas qu’il tient pour responsable. En fait, une nouvelle escalade se prépare contre le peuple palestinien.

Les trois jeunes étudiants, a déclaré Benyamin Nétanyahou « ont été enlevés et assassinés de sang-froid par des bêtes» tandis que son ministre de l’économie, Naftali Bennett ajoutait « Il ne peut y avoir de pardon pour les tueurs d'enfants et ceux qui les ont envoyés. Maintenant il est temps d'agir. »

Le Hamas met en doute la « version israélienne » de l'enlèvement, sans nier catégoriquement son implication, il a prévenu Israël que « si les occupants se lancent dans une escalade ou une guerre, ils ouvriront sur eux les portes de l'enfer ».

L'Autorité palestinienne soutient quant à elle que la disparition s'est produite dans une zone sous contrôle israélien et que « le gouvernement ne peut blâmer les Palestiniens pour des questions de sécurité » sur cette partie du territoire.

Dès lundi soir, le président américain, Barack Obama, a condamné « cet acte de terrorisme insensé commis contre de jeunes innocents ». De son côté, François Hollande qualifiait l'évènement de « lâche assassinat ». On remarquera que les mêmes et la plupart des dirigeants occidentaux ont gardé le silence ces derniers jours après les ratonnades en Cisjordanie occupée. Dans ces conditions, il n’est pas exagéré de se poser LA question : la vie d’une jeune palestinien ne vaudrait-elle pas celle d’un jeune israélien ?

Point de vue par l'ancien chef de la rubrique internationale de l'Humanité : José Fort

10:57 Publié dans ACTUALITES, International, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé fort, palestine, israël, enfant | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/10/2013

Le clémencisme, l'édictorial de Claude Cabanes

syrie, israël, Etats-Unis, mouvement de la paix, François Hollande, jean jaurès, bachar al assad, jean-yves le drian, chypre, raoul villain, georges clémenceau, journée internationale de la paix, C’est un mot nouveau et énigmatique : le « clémencisme ». Il désigne un mal lui-même nouveau à gauche : la mutation des héritiers de Jean Jaurès en disciples de Clemenceau. Autrement dit le renoncement à l’ardente bataille permanente pour la paix au profit de l’acceptation de la force et de la guerre. C’était l’objet de la confrontation de ces deux figures historiques au début du dernier siècle, avant l’assassinat du grand pacifiste : la boucherie de la Première Guerre mondiale pouvait alors commencer…

François Hollande est donc un de ces nouveaux convertis au « clémencisme » en uniforme. Il est vrai que son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait ouvert la voie : il écrivait dans un ouvrage récent « mon choix est fait, je choisis Clemenceau contre Jaurès », s’agissant cette fois de la problématique du progrès et de l’ordre… (1). Pour couvrir la glissade des fondations mêmes de la pensée historique de la gauche vers les sables mouvants de l’opportunisme armé, on susurre dans certains cercles « savants », que Jaurès, avant de tomber sous les balles de Raoul Villain, aurait fait mouvement vers la résignation à la guerre. C’est une canaillerie. « Les morts sont sans défense », écrivait Elsa Triolet…

Donc aujourd’hui, Jaurès. Pas seulement par fidélité. Mais par urgente nécessité. On a froid dans le dos à prendre connaissance des forces navales qui s’organisent en Méditerranée orientale : cinq destroyers américains armés de missiles Tomahawk qu’accompagne un nombre indéterminé de sous-marins ; des navires de débarquement russes flanqués de deux patrouilleurs et d’un croiseur lance-missiles ; une dizaine de bâtiments de guerre français ; quelques avions espions britanniques stationnés à Chypre, chargés de « guider » les flottes aériennes de combat considérables… Et ce n’est que la partie connue et visible du dispositif.

Chaque jour, aussi, filtrent des informations de plus en plus précises sur la nature même des opérations militaires programmées dans les états-majors occidentaux. Les scénarios se dévoilent petit à petit, depuis que l’option diplomatique a pris la main pour éradiquer toute possibilité d’usage d’armes chimiques en Syrie. Il ne s’agit pas de quelques innocentes frappes un peu bruyantes, de gros pétards en somme, mais d’atteindre le cœur de l’appareil militaire et politique de Bachar Al Assad. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne tourne pas autour du pot : « Il s’agit de dégrader le système de commandement et de production des agents chimiques syriens. » Autrement dit de frapper le pouvoir… lui-même. Un spécialiste des États-Unis observe que cela peut conduire à la destruction totale de la Syrie. Et même à l’invasion généralisée pour, à la fois, chasser le dictateur de Damas et se débarrasser des extrémistes qui le combattent… Une longue enquête de l’ONU indique en effet que, sur les 600 fractions armées qui luttent contre l’équipe au pouvoir, 350 environ sont affiliées à la mouvance salafiste ou djihadiste.

On avait coutume de dire autrefois que quand l’Amérique se mouchait, le monde tremblait… Ce temps est révolu… Oh ! certes, on a bien compris, au-delà des pieuses intentions contre les atroces crimes de guerre, que s’était constitué un axe États-Unis-Arabie Saoudite-Israël face à l’axe Syrie-Iran-Russie pour redessiner toute la région. Mais pourtant, la Maison-Blanche hésite toujours. Et il semble que, pour la première fois depuis trente ans, les autorités iraniennes et américaines ont pris langue dans un esprit nouveau…

Oui, Jaurès…

(1) Lire la Victoire de Jaurès, par Charles Silvestre, Éditions Privat.

L'Humanité en version numérique

02/11/2012

NETANYAHOU A PARIS : LE PCF JUGE CONSTERNANTE ET CHOQUANTE L'ATTITUDE DES PLUS HAUTES AUTORITES FRANCAISES

palestinemas.jpgEn décidant de recevoir officiellement Benyamin Netanyahou, François Hollande savait qu'il devait accueillir le Premier ministre d'un Etat qui bafoue les résolutions de l'ONU, depuis des dizaines d'années, qui spolie le peuple palestinien par la colonisation, qui fait détruire des maisons d'habitation et des cultures, qui entretient un blocus inacceptable contre les Palestiniens de Gaza, qui maintient des milliers de prisonniers de façon illégale et illégitime, qui s'allie à l'extrême droite raciste pour gagner les prochaines élections...
...

On ne peut pas recevoir avec tous les honneurs un tel chef de gouvernement sans faire preuve, au moins, de quelques exigences politiques, sauf à déconsidérer la voix et le rôle de la France.

 François Hollande a pourtant déroulé un tapis rouge diplomatique pour soutenir la politique de Netanyahou ; il a -de fait- renié ses engagements de campagne et son programme. Il a profondément déçu les Palestiniens et toutes celles et ceux qui pensent que la paix est inséparable de la justice et du droit. Il est choquant que les plus hautes autorités françaises ne soient même pas capables de rappeler l'exigence du droit, la nécessité du respect des accords internationaux et les conditions de base d'une paix juste et durable.

Le Parti communiste français ne peut que condamner cette évolution consternante.
 
barghouti1.JPGIl rappelle que les autorités françaises pourraient jouer un rôle positif, que beaucoup d'acteurs attendent d'elles dans le monde, en reconnaissant l'Etat de Palestine, en agissant pour que l'UE cesse d'importer illégalement les produits des colonies.
 
La France devrait aussi exiger la libération de Marwan Barghouti et de l'ensemble des prisonniers, et prendre les initiatives nécessaires pour qu'enfin des sanctions internationales soient prises contre Israël jusqu'à ce que cet Etat en finisse avec l'occupation militaire et la colonisation.

30/10/2011

SALAH HAMOURI DOIT ETRE LIBERE !

hamouri1.jpgLettre à l'Ambassadeur d'Israël en France

Paris, le 27 octobre 2011

Monsieur l’Ambassadeur,

Notre compatriote Salah Hamouri, 26 ans, qui est emprisonné depuis le 13 mars 2005 en Israël a été condamné à une peine de 6 ans, 8 mois et 15 jours de prison – ainsi qu’en atteste formellement un document officiel du CICR remis à sa famille (document joint). Salah Hamouri est donc libérable le 28 novembre prochain.

Le 25 octobre dernier, vous avez rencontré le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, M. Alain Juppé qui, selon ses dires, est de nouveau intervenu auprès de vous pour que Salah Hamouri sorte de prison le « plus vite possible ».

Or, le lendemain de cette rencontre, la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Madame Sivan Weizman, indiquait que Salah Hamouri ne sortirait pas avant le 12 mars 2012.

La « raison » invoquée est proprement incroyable : les prisons israéliennes ne seraient plus, du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens, en situation de surpopulation carcérale ! Et donc Salah Hamouri pourrait faire 7 ans de prison et non pas 6 ans, 8 mois et 15 jours comme strictement indiqué.

Cette annonce, totalement injuste et arbitraire, soulève une profonde indignation en France.

Israël déclare hautement être un « Etat de droit ». Il ne peut laisser bafouer ce même droit de manière aussi éclatante. Dans un Etat de droit l’administration pénitentiaire ne peut dicter le droit mais doit l’appliquer.

Au nom du « Comité national de soutien à Salah Hamouri » qui regroupe au plan politique toutes les sensibilités qui existent en France, je vous demande donc instamment d’intervenir auprès de vos autorités afin que le droit soit respecté et que notre compatriote sorte à la date qui est formellement prévue, c'est-à-dire le 28 novembre prochain afin qu’il regagne enfin ses foyers à Jérusalem.

Pour terminer, je me permets de souligner une évidence qui n’est pas seconde : l’image de votre pays, en France et dans le monde où le cas de Salah Hamouri est connu, sera affectée et aura à souffrir sérieusement si les responsables israéliens ne font pas appliquer le droit.

Dans l’attente, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de mes salutations distinguées.

M. Jean-Claude Lefort, Député honoraire, Coordinateur du Comité de soutien

SALAH, PRISONNIER POLITIQUE DEPUIS PLUS DE CINQ ANS

salahHD171.jpgGilad Shalit, ce soldat de nationalité franco-israélienne libéré après 5 ans de détention. À la différence de Shalit, enlevé par le Hamas, Salah Hamouri a été condamné par la justice israélienne. Il est détenu dans ce pays depuis.

Né en 1985 à Jérusalem d'un père palestinien et d'une mère française, originaire de Bourg-en-Bresse, Salah a passé son adolescence dans la ville sainte. Parfaitement francophone, il a été scolarisé au collège des «Frères de Lasalle», une école privée catholique de garçons située à Jérusalem-Est. Ses premiers démêlés avec la justice ont lieu en 2001 quand, à l'âge de 16 ans, il est arrêté alors qu'il distribue des tracts contre la colonisation israélienne. Condamné à cinq mois de prison pour «propagande anti-israélienne», il réintègre son lycée après sa détention et obtient son baccalauréat en juin 2003.

«Salah a toujours été actif au point de vue politique»

Il décide alors de poursuivre des études de sociologie à l'université de Bethléem. Mais en 2004, il est arrêté une seconde fois au cours de sa scolarité au motif d'avoir fréquenté un activiste. Thèse réfutée par ses proches selon lesquels le Franco-palestinien se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment : une soirée où l'armée israélienne a fait une descente pour arrêter un homme recherché et où Salah se trouvait également.

Il va passer de nouveau quatre mois sous les verrous. «Salah a toujours été actif au point de vue politique à l'université», reconnaît sa mère dans un documentaire d'Eric Biesseintitulé «Salah, mon fils, mon frère». «Il voulait simplement finir ses études et travailler en Palestine afin d'aider la cause palestinienne», précise, quant à lui, son père qui décrit son fils comme quelqu'un de «simple» et de très «sociable».

La vie de Salah bascule le 13 mars 2005, quand le jeune homme de 19 ans est arrêté sur la route de Ramallah par les forces de sécurité israéliennes après une dénonciation anonyme. Le jeune homme, qui a été vu passant dans la rue où vit le rabbin Obadia Yossef, un chef du Shass, parti religieux d'extrême droite israélien, est accusé d'avoir fomenté un complot pour l'assassiner. On le soupçonne également d'être membre d'une association proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Salah plaide coupable de «complot»

Des faits contestés par Salah, qui se définit comme un simple sympathisant de l'organisation palestinienne. Il va pourtant rester trois ans en détention administrative sans avoir été jugé. En avril 2008, il est finalement condamné par un tribunal militaire israélien à sept années de prison pour «complot et appartenance aux jeunesses du FPLP» après avoir plaidé coupable. Un compromis, décidé sur les conseils de son avocate, qui lui permet de voir sa peine réduite aux quatorze ans de détention dont il est menacé.

Depuis, les proches de Salah n'ont cessé d'appeler à sa libération. En 2008, un comité national de soutien à Salah Hamouri, dont font notamment partie des personnalités aussi diverses que Stéphane Hessel, Marie-George Buffet ou encore Jack Lang, a été créé pour faire connaître son cas et obtenir sa libération. Le 16 mai 2009, Salah Hamouri a été fait citoyen d'honneur de la ville de Grigny. Et au mois de juin de la même année, sa mère avait été reçue à l'Elysée par un conseiller du chef de l'État sans toutefois rencontrer Nicolas Sarkozy en personne.

La France a pourtant demandé la libération de Salah à plusieurs reprises.

Demande notamment rejetée en août 2009 par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, dont la coalition gouvernementale comprend le parti Shass.

Le 11 octobre, la mère du jeune détenu a annoncé à l'Humanité.fr que son fils était à l'isolement et interdit de visite jusqu'au 5 novembre. Dans le même temps, il a été transféré dans une autre prison. Cette mesure aurait été prise après une grève de la faim entamée par des prisonniers palestiniens pour dénoncer l'isolement carcéral. Avant cet épisode, la famille de Salah pouvait lui rendre visite deux fois par mois en détention. «Il lit et écrit beaucoup en prison. Il s'est adapté à cohabiter avec les prisonniers et a déployé beaucoup d‘énergie pour s'adapter», déclarait alors son père

Article publié par le Figaro

 

PRISON A REPETITION

hamouri2.jpgLe Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui purge une peine de prison en Israël, n'est libérable que le 12 mars 2012, vient d’indiquer la porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne. La famille de Salah Hamouri avait cité à plusieurs reprises le 28 novembre comme "date de sortie légale" du jeune homme.

La dernière période de chaque peine de prison, baptisée "période de libération administrative", d'une durée variable, vise à permettre à l'administration pénitentiaire de libérer des condamnés avant le terme de leur peine en cas de surpopulation carcérale, a expliqué la porte-parole, Sivan Weizman. Or, après la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange du soldat Gilad Shalit, ni Salah Hamouri ni aucun détenu ne bénéficiera de cet allègement, a-t-elle précisé.

"Par le passé, les libérations administratives étaient la norme en raison de la pression sur le système. Mais en raison de la récente vague de libérations, aucune libération administrative n'est prévue", a-t-elle ajouté.

19:30 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salah hamouri, israel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!