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01/12/2010

Crise européenne : signez l'appel de l'Humanité


EUROPE1.gifAprès la Grèce, l’Irlande se voit prescrire une cure de super d’austérité, qui va aggraver la pauvreté et augmenter le chômage. Le Portugal, l’Espagne, puis l’Italie et la France sont menacés. Ce n’est pas aux salariés de payer les conséquences d’une crise provoquée par une politique ultralibérale qui a été présentée longtemps comme le seul modèle à appliquer. Signez notre pétition en ligne !

L’avenir de l’Europe est l’affaire des peuples européens

L'Humanité lance cet Appel, que vous pouvez signer en vous rendant ici

"L’avenir de l’Europe doit devenir l’affaire des peuples européens et non des spéculateurs. L’Union européenne est aujourd’hui minée par les attaques des marchés financiers, de connivence avec le FMI et les institutions européennes. Après la Grèce, l’Irlande se voit prescrire une cure de super d’austérité, qui va aggraver la pauvreté et augmenter le chômage. Le Portugal, l’Espagne, puis l’Italie et la France sont menacés. Nul n’est à l’abri de cette thérapie de choc qui, faute d’être stoppée, ruine l’idée européenne elle-même.

Ce n’est pas aux salariés de payer les conséquences d’une crise provoquée par une politique ultralibérale qui a été présentée longtemps comme le seul modèle à appliquer dans toute l’Union européenne. La solidarité entre les peuples européens à la merci des agences de notation doit s’exprimer avec force.

Dans l’immédiat,

- Il est indispensable de créer un fonds de développement humain social et environnemental financé par la Banque centrale européenne qui impulsera la création d’emplois, le développement des services publics, la réduction des inégalités de développement au sein de l’UE, l’éducation l’innovation environnementale. La Banque centrale européenne doit pouvoir aider les Etats en difficulté en leur permettant d’emprunter par création monétaire et par des refinancements à des taux quasi nuls pour lancer des projets utiles et créateurs d’emplois.

- Une taxation des mouvements de capitaux, réclamée régulièrement par le Parlement européen, permettrait de doubler le budget de l’Union européenne et commencerait à limiter la spéculation qui étouffe l’Europe.

L’Union européenne ne sortira de la crise que si elle s’affranchit de la pression des marchés financiers et si elle s’attèle à la construction d’une Europe sociale, solidaire et démocratique telle que le réclame la Confédération européenne des syndicats.

L'Humanité

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04/12/2008

Sarkozy à la relance, les salaires au point mort

COMMUNIQUE

economie.jpgNicolas Sarkozy a présenté aujourd’hui un plan de relance de l’économie.

Pour lui, le manque d’investissements est une des causes principales de la difficulté à apporter des réponses à la crise. Quel aveu d’échec ! Le Président de la République reconnaît sa propre responsabilité et celle de sa majorité, avec la casse du tissu industriel dénoncée par le PCF depuis plus trente ans.

Mais, les mots seront-ils suivis des faits ? Rien n’est moins sûr. Les annonces en matière de logement contredisent dans les actes le projet de loi Boutin qui sera voté en décembre. Comment porter crédit à la promesse de construction de logement sociaux, quand la droite s’attaque avec acharnement à la loi SRU ?

Nicolas Sarkozy dit vouloir s’appuyer sur les entreprises publiques pour développer son plan de relance. Alors, pourquoi persiste-t-il à les affaiblir en les privatisant, à l’image des attaques contre La Poste ?

Une véritable politique de relance s’appuie sur l’augmentation des salaires. Or, les salariés se verront une fois de plus menacés de voir leur emploi se transformer, à court terme, en chômage partiel. Bref, quand Sarkozy relance, les salaires restent au point mort.

Parti communiste français

Paris, le 4 décembre 2008.

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27/11/2008

Crise financière : le PCF parodie l'UMP

pum.jpgLe PCF a créé le site d'un faux parti, le "Parti Unique de la Majorité", parodiant les propositions de l'UMP pour sortir de la crise financière. Dans sa dernière vidéo, le "PUM" propose à tous les salariés d'être payés au mérite, "parce que vous valez mieux que votre voisin !"

Le Parti communiste a lancé il y a quelques jours une campagne de marketing viral parodiant les réponses de l'UMP pour sortir de la crise financière.
Le 20 novembre, un "Parti Unique de la Majorité", dont le logo est une copie de celui de l'UMP, postait sur DailyMotion une vidéo proposant, comme solution à la crise du logement, la vente de "tente Boutin" à 1 euro. A la fin du message, une voix-off propose de "vraies solutions à la crise" en renvoyant vers le site du Parti communiste.
Deux autres vidéos ont depuis été postée par le "PUM", une proposant aux salariés de devenir livreurs de pizzas et l'autre proposant de généraliser le salaire au mérite. Parallèlement, un site baptisé sortirdelacrise.tv a été mis en ligne
Cette campagne du PCF devrait durer jusque, au moins, le 11 décembre, date prévue de la mise en ligne de la dernière vidéo.
Information publiée par le NouvelObs

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14/10/2008

DECLARATION DU GROUPE COMMUNISTE

 La prime aux voleurs pour sauver le capitalisme

deputepcf1.jpgLes député-e-s communistes et républicains voteront contre le collectif budgétaire présenté cet après-midi devant l’Assemblée nationale.

La solution préconisée par le gouvernement, même si elle est susceptible de faire baisser momentanément les tensions nationales et internationales sur les marchés financiers, procure une prime à tous les prédateurs qui se sont servis sur l’économie réelle, qui ont nourri les fonds de pensions et les pratiques hypothécaires du type des subprimes.

Quoi qu’en dise le Président de la République, les contribuables paieront la note. Ils le feront directement du fait des coupes claires effectuées dans tous les budgets sociaux de la loi de finance 2009. ils le feront aussi indirectement du fait des suppressions massives d’emplois auxquelles il est et sera procédé pour relancer la sphère financière.

Les député-e-s communistes rappellent l’urgence de réorienter l’argent pour satisfaire les besoins humains et non plus la spéculation. Il faut pour cela notamment se doter au plus vite d’un pôle financier public qui permettra la relance de l’économie réelle fondée sur la production de richesses.

L'Assemblée a adopté le plan en faveur des banques

L'Assemblée nationale a adopté, mardi soir, le plan gouvernemental d'urgence en faveur des banques qui prévoit une garantie maximale de l'Etat de 360 milliards d'euros et qui sera transmis au Sénat ce mercredi. Le projet de loi a été adopté par 224 voix contre 23. La majorité UMP et ses partenaires du Nouveau centre (NC) ont voté pour, de même que les radicaux du PRG. Le PS et les quatre députés Verts se sont abstenus et le PCF a voté contre.

18:24 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, économie, crise, vote | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

Crise financière

Le Parti communiste français propose des mesures d’urgences et des réformes de fond pour s’attaquer à la logique folle du capitalisme

mardi 14 octobre 2008

 

Communiqué du PCF :

crisefinanciere.jpg"Notre pays, comme le monde entier, est brutalement plongé dans une des plus graves crises économiques de son histoire. Captés par la spéculation sur les marchés financiers au lieu de s’investir dans l’économie réelle, les énormes profits réalisé par la mise en concurrence et la surexploitation des salariés du monde entier ont alimenté une gigantesque bulle financière qui est en train d’exploser. Les dégâts financiers sont déjà considérables. Aux États-Unis, 2000 milliards de dollars (20% des retraites gérées par les fonds de pension) sont partis en fumée.

Face au désastre, les grands de la terre se réunissent en urgence (G4, G7, Eurogroupe…) pour renflouer le système financier. Des sommes fabuleuses, qui se comptent en milliers de milliards de dollars, sont mobilisées par les Etats pour boucher les trous aux frais des contribuables. Mais rien n’y fait jusqu’à présent. La sphère financière s’affole et les bourses connaissent un plongeon sans équivalent.

Cette crise d’ampleur historique ne s’arrêtera pas à la sphère financière. L’immobilier, par où la crise a démarré, est déjà touché de plein fouet. Si on ne fait rien d’efficace, la crise bancaire va mettre en très grande difficulté les PME, et toute l’activité productive. Avec d’importantes conséquences sur le chômage, déjà en hausse très nette depuis l’été. L’économie mondiale est entrée en récession. Elle risque de prendre une ampleur catastrophique, affectant les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, l’accès à la santé, les services publics. C’est la vie quotidienne de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée.

Les mesures annoncées aujourd’hui par le Président de la République, après la réunion hier de l’Eurogroupe, la mobilisation de milliards d’euros pour sauver les banques ne s’attaquent pas aux choix et aux pratiques qui ont conduit à la catastrophe d’aujourd’hui.

Le Président de la République en appelle à « l’union nationale ». Mais il propose que cette union se fasse autour des recettes libérales qui sont à la racine même de la crise en favorisant une nouvelle fois un système irresponsable. Ces mesures sont absolument insuffisantes. Il est complètement vain de prétendre « moraliser » le capitalisme. C’est le système lui-même qui est en crise parce qu’il est obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement de quelques uns au détriment de l’intérêt général, du développement de toutes et tous, et de la préservation de la planète. Un système qui va de crise en crise : sociale, alimentaire, écologique, financière, et nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.

Dans la très grave situation où nous sommes, le Parti communiste appelle les citoyennes et les citoyens, les militants syndicalistes et associatifs à se mobiliser sous toutes les formes possibles. Il appelle les économistes de gauche qui veulent contribuer à ce mouvement à travailler ensemble pour faire émerger des propositions fortes et convergentes. Il appelle les personnalités et les forces politiques de gauche à se rassembler d’urgence pour porter ensemble un plan de mesures efficaces pour stopper et sortir de la crise. Et dessiner ainsi une alternative politique de gauche forte et audible.

Dans les jours qui viennent, il organisera mille rencontres dans tous le pays afin de débattre avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent des véritables solutions à la crise. Dès aujourd’hui, il lance une pétition visant à soutenir cette démarche et de premières propositions :

manif05044.jpgMesures d’urgence

1. Il faut des mesures efficaces et justes pour sauver le système de crédit, vital pour notre économie. Mais en prenant des garanties contraignantes à l’égard des spéculateurs qui sont responsables de cette crise.

- Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier , comme Dexia, l’Etat doit pouvoir contrôler sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains, contribuant ainsi à la constitution d’un grand pôle financier public.

- Organiser et exiger la transparence absolue du système bancaire. L’argent et la monnaie sont des biens communs, nécessaire à tous. Ils doivent être maîtrisés par tous les citoyens

- Suppression du boulier fiscal pour les plus riches. Refus de toutes nouvelles privatisations, à commencer par celle de La Poste, qu’il faut stopper de toute urgence.

- Plan de développement et de modernisation des services publics

- Augmentation des salaires et des pensions

2. On trouve des centaines de milliards pour sauver le système financier. Un effort équivalent peut et doit être fait pour les simples gens dont l’activité et la consommation sont le cœur vital de l’économie. Il faut pour cela des mesures d’urgences permettant de rétablir vraiment la confiance en protégeant les salariés et les familles.

- Garantie absolue des dépôts bancaires des petits et moyens épargnants : cette mesure doit être prise dans toute l’union européenne dès le Conseil du 15 octobre.

- Garantie des rémunérations en cas de licenciement

- Garantie du logement, interdisant les expulsions, y compris pour les accédants touchés par la crise des crédits relais.

Des réformes de fond pour s’attaquer à la logique folle du capitalisme.

1. Réorienter l’argent vers l’économie réelle. Nous proposons de réunir immédiatement un Grenelle du développement, avec tous les acteurs sociaux et économiques, pour décider des moyens de réorienter l’argent vers les salaires et le pouvoir d’achat, l’emploi et la formation, l’investissement, la santé, l’éducation et la recherche et toutes les dépenses socialement utiles.

2. Créer un grand pôle public du crédit. Autour de la banque des Dépôts et Consignations, des Caisses d’épargne, des banques mutualistes, de l’Oséo, de la banque postale, et les banques privées qui seraient renationalisées, ce pôle public doit avoir pour mission devrait impulser une politique de crédit favorisant l’investissement utile, et pénalisant lourdement les crédits à visée spéculative.

3. Contrôler les mouvements de capitaux. Il faut revenir sur l’aberrante liberté de circulation des capitaux qui alimente l’incendie financier. Dans le même sens, il faut engager une lutte acharnée contre les paradis fiscaux, dont l’existence, au sein même de l’Europe, permet à des capitaux considérables d’échapper à tout contrôle.

4. Aller vers un nouveau traité fondateur de l’Union européenne. La banque centrale européenne, aujourd’hui esclave des marchés financiers, doit être mise au service du développement de l’industrie et des services. En remettant en cause son « indépendance » à l’égard des pouvoirs politiques. Mais aussi en allant vers un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de la « concurrence libre et non faussée, et au choix du dumping social et fiscal.

5. Mettre le poids de la France et de l’Europe au service d’une refonte des institutions internationales à vocation économique et financière. Ayant pour but de favoriser un co-développement durable de tous les peuples, cette refonte doit s’accompagner de la création d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie désastreuse du dollar.

Relevé de décision du Comité Exécutif National

15:24 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, économie, crise | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

03/10/2008

CRISE FINANCIERE ET SITUATION DE LA BANQUE DEXIA

anecr.jpgDéclaration de l’ANECR :

La crise financière que nous subissons est le fruit du dogme « aucune entrave à la libre circulation des capitaux », qui a été imposé, par tous les moyens, au fil de ces deux dernières décennies. L’explosion du cancer financier à toutes les activités humaines et publiques, en est le résultat.

Depuis, l’obéissance absolue aux marchés financiers est la règle. Elle a exigé de faire main basse sur les finances et les politiques publiques, sur l’argent des besoins humains, du service public, sur toutes les richesses possibles des territoires.

Elle a exigé de casser tous les remparts financiers publics, d’étouffer ou briser les collectivités locales, identifiées comme obstacle majeur.

Ainsi un dispositif d’étranglement des collectivités locales, des services publics a été programmé, puis mis en œuvre. Aujourd’hui, il est à plein régime. Il est même devenu impératif pour permettre la « refondation du capitalisme ».

Ces dernières années, les lois de finances qui se succèdent sont révélatrices de cette volonté politique de briser toutes résistances des collectivités locales, de les contraindre à être les otages des politiques ultra libérales. Le projet de loi de finances 2009 va plus loin encore. Il pourrait porter comme sous-titre : « on achève bien les collectivités locales ».

C’est dans ce contexte où il faut sonner le tocsin pour la survie des collectivités locales, qu’apparaît en pleine lumière l’irresponsabilité des banques et les dérives du crédit financier.

Les collectivités locales ont l’expérience de ces dérives. Elles qui empruntent pour répondre aux besoins des hommes et des territoires et non pour spéculer et qui réalisent plus des deux tiers des investissements publics.

Depuis le début des années 2000, des produits sophistiqués ont pénétré le marché du crédit local. Ils représentent aujourd’hui le quart des emprunts réalisés par les collectivités locales. Ces prêts, alléchants au départ, s’avèrent extrêmement risqués et provoquent une fuite en avant par une très forte hausse de leurs taux. Les emprunts sont devenus difficiles à obtenir, parfois impossibles pour les collectivités dont les finances sont étranglées et les populations modestes.

L’annonce que l’Etat français a injecté trois milliards d’euros pour sauver DEXIA - la banque qui finance la moitié des collectivités locales, qui détient 42 % des parts de marché des produits sophistiqués - soulève des inquiétudes légitimes.

Le renflouement par les contribuables de la banque des « collectivités locales » exige la plus grande transparence et vérité sur la dérive de DEXIA.

En 1991, le Crédit Local de France est introduit en Bourse. En 1996, il s’allie avec le Crédit communal de Belgique pour constituer la banque DEXIA. Depuis, la banque a développé sa gestion d’actifs, d’assurances, de services aux investisseurs, des marchés de capitaux. Ce ne sont pas les collectivités locales qui l’ont mis dans le rouge. Le système bancaire en général, s’est drogué à la spéculation, DEXIA en a fait autant.

Si l’argent public sauve l’entreprise, des contreparties sont indispensables :

• En premier lieu, l’augmentation des taux d’intérêts des prêts entraînerait une explosion des impôts locaux et l’abandon pur et simple des projets utiles aux populations des collectivités et des territoires. Il faut donc des garanties sur le maintien des taux d’intérêts et rompre la spirale des prêts risqués.

• En second lieu, il est indispensable de protéger tous les intérêts des collectivités locales mais aussi hôpitaux et offices HLM qui utilisent les services de DEXIA.

• DEXIA doit être dans les faits et les actes 100 % publique. Rien ne sera réglé si elle continue de spéculer, même si la France dispose d’une minorité de blocage, soit 25 % du capital.

Enfin, le refus d’un débat parlementaire sur la crise financière est inacceptable. L’Assemblée nationale et le Sénat doivent pouvoir débattre de la crise financière, en analyser les causes et conséquences, entendre des propositions de mesures d’urgence engageant la France et l’Union européenne.

Montreuil, le 3 octobre 2008

l'Association Nationale des Elus Communistes et Républicains

23:27 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : élus communistes, crise, dexia | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/08/2007

Jeudi noir sur la planète financière

5dbc312751b98d6d4c6ca263f9af068c.jpgBourses . Chute massive des cours de Tokyo à Wall Street, en passant par Paris. La crise déclenchée par les crédits immobiliers à risque aux États-Unis prend la dimension d’un krach planétaire.

Il régnait hier un sérieux parfum de krach boursier d’un bout à l’autre de la planète. Les mouvements de baisse constatés ces derniers jours se sont encore amplifiés. Dans la foulée de Wall Street, qui a rechuté lourdement (plus de 1,5 %) mercredi à la suite des rumeurs de faillite du numéro un états-unien de l’immobilier, CountryWide Financial, toutes les places financières asiatiques ont affiché des décrochages spectaculaires :

- 2 % à Tokyo, qui a atteint son plus bas niveau depuis novembre 2006, - 2,14 % à Shanghai, - 3,3 % à Hong Kong et jusqu’à - 6,94 % à Séoul. À Manille, où l’indice local s’est écroulé de 6,01 %, les observateurs font carrément état de scènes de panique. La tempête s’est poursuivie ensuite sur les places européennes quelques heures plus tard. Paris a ainsi chuté de 3,26 %, revenant à son niveau du 1er janvier dernier. Et Wall Street ouvrait à son tour en forte baisse hier après-midi…

la crainte d’une contraction du crédit

Plusieurs explications immédiates aux raisons de ce nouvel et brutal accès de fièvre : les gros investisseurs, banques, hedge fund (grands fonds spéculatifs) touchés par la crise des subprimes, prêts hypothécaires à risques aux États-Unis (voir ci-

dessous) se sont mis à vendre massivement leurs autres titres pour se renflouer. De plus, la montée en flèche de créances douteuses détenues par l’ensemble des acteurs, y compris les plus « respectables » des établissements bancaires, fait craindre aux opérateurs une inéluctable contraction du crédit. Les banques refusant dans un climat de suspicion généralisé sur la qualité des avoirs des uns et des autres de se risquer à prêter de l’argent pour financer le moindre investissement nouveau. Le groupe de prêts immobiliers australien RAMS a ainsi contribué à alimenter un brusque effondrement de la Bourse de Sydney en étant contraint de reconnaître qu’il était incapable de se refinancer la bagatelle de 5 milliards de dollars de dettes à la suite du resserrement du crédit aux États-Unis.

350 milliards d’euros injectés sur les places boursières

Jusqu’où ira l’écroulement du château de cartes financier sur des marchés de plus en plus imbriqués ? L’ampleur du phénomène et l’incapacité des grands argentiers à le contenir en dépit des sommes astronomiques - plus de 350 milliards d’euros ont été injectés, au total, en quatre jours sur les places boursières - alimente de plus en plus de fébrilité dans le monde politique. Christine Lagarde, la ministre française de l’économie, a ainsi décidé hier d’interrompre précipitamment ses vacances. Nicolas Sarkozy est lui aussi monté au créneau, en reprenant à son compte l’antienne de la « bonne santé des fondamentaux de l’économie ». Il s’est dit ainsi convaincu que « ces mouvements de marché ne sauraient affecter durablement la croissance de nos économies, qui est robuste ».

Le chef de l’État s’est adressé également à Angela Merkel, afin que la France et l’Allemagne demandent ensemble une réunion en octobre du G7 (les sept pays les plus riches de la planète) en vue d’instaurer des « mécanismes de transparence sur les marchés ». On relèvera que la proposition déjà avancée par la chancelière lors du sommet d’Heiligendamm en juin avait été alors rapidement enterrée face à l’obstruction de George W. Bush et de Tony Blair. Le bouillant président français ne voulant sans doute pas gâcher ses retrouvailles avec ses amis américain et britannique, s’était alors fait d’une discrétion totale sur le sujet.

Quoi qu’il en soit, ces gestes divers cachent mal la responsabilité de dirigeants qui ont, tous, encouragé dans la dernière période, au nom de la réforme ou de la « modernisation de l’économie », la financiarisation qui débouche sur la crise d’aujourd’hui. L’autorisation d’utiliser des produits financiers toujours plus sophistiqués dans l’espoir de satisfaire les appétits décuplés des détenteurs de titres est à l’origine de la contamination qui, tel un cancer généralisé, touche toute la sphère financière sans qu’on puisse isoler in fine les cellules malignes qui minent tout l’organisme.

l’éclatement de la bulle immobilière

Les CDO (collateralised debt obligations, obligations sur dette collatéralisées) font partie de ces nouveaux OVNI qu’ont introduits les logisticiens du marché pour satisfaire les appétits des gros opérateurs. Ce sont eux qui, en bonne partie, ont permis la transformation des créances initialement fort juteuses des sociétés octroyant des crédits immobiliers à risque en titres financiers au rendement mirobolant (12 %, 15 %, voire 20 % et plus). Des banques, des grandes sociétés ont acquis, de cette manière, des morceaux considérables de la dette des familles modestes états-uniennes cherchant à accéder à la propriété. De la même façon, elles ont pillé d’autres acteurs économiques, tributaires, eux, selon des logiques spéculatives analogues, des fameux LBO (leverage buy out ou acquisitions par emprunts).

Jusqu’à l’éclatement des enflures spéculatives et en particulier de la bulle immobilière qui rend aujourd’hui des millions d’ex-accédants à la propriété états-uniens insolvables et avec les répercussions maintenant prévisibles sur la croissance et l’économie réelle…

Bruno Odent, l'Humanité

11:15 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : krach, bourse, crise | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!