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09/09/2013

NOUVEAU : Flashmob à la Fête de l'Humanité !

La flashmob « Fête danser l’Humanité » va résonner aux quatre coins du Parc Georges-Valbon de la Courneuve durant les trois jours de la Fête.

Venez participer et partager des moments forts de rassemblement. Des groupes de danseurs vont faire danser tous les acteurs de la Fête de l’Humanité dans un seul et même mouvement: public, exposants, militants… Cette initiative est née d'une collaboration avec la FSGT et la compagnie Nawel Oulad, qui ont imaginé la musique et la chorégraphie « Fête danser l’Humanité » en hommage aux combats de Nelson Mandela.

A L'ORIGINE

FLASHMOB : Une foule éclair (de l'expression anglaise identique flash mob), ou encore mobilisation éclair, est le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement.

16/08/2013

FETE DE L'HUMA 2013 : Féfé, artiste fédérateur, conjugue conscience et jubilation

 	rapp, féfé, Zebrock, fête de l'Humanité 2013Fête de l'Humanité 2013. Le rappeur de l’ex-Saïan Supa Crew pulvérise, en musique et en actes, les préjugés de l’ordre dominant, en croisant allègrement hip-hop, chanson, reggae et mémoire yoruba.

Féfé s’est forgé sur le fil de la riche expérience du Saïan Supa Crew (ou SSC), fondé en 1998 avec six amis et propulsé sur la scène internationale avec KLR (1999, disque de platine), puis X raisons (2001, disque d’or).

 D’autres, grisés par le succès et les tournées à travers la planète, auraient pris la grosse tête. Si l’artiste Féfé a bel et bien les yeux dans les étoiles, Féfé l’humain a gardé les pieds accrochés à la terre. « Je le dois à mon éducation et à la sensibilité musicale que mon père et ma mère ont développée en moi », explique celui qui est né en 1976, à Clichy-la-Garenne, de parents nigérians et qui a grandi à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Après la dissolution du SSC en 2007, Féfé prend les rênes de sa chevauchée musicale en publiant le CD Jeune à la retraite (2009, certifié à son tour disque d’or). Devenu papa, il a veillé à « apprivoiser les blessures de l’âme, prendre du recul ».

Du deuxième opus à son nom, le luxuriant Charme des premiers jours (2013), c’est le morceau Gaulle qui a d’abord surgi sous sa plume, filant la métaphore d’une compagne ingrate. « Je t’offre des roses / Toi tu comptes les épines / T’as comme un a priori plutôt sévère », psalmodie Féfé, « le fiancé » de la France, stimulé par une guitare hypnotique.

Il poursuit, dans un couplet : « Si je ne t’aimais autant / Je me serais barré. » Et il exhorte à « dépasser nos peurs ». « La banalisation de l’extrême droite, qui s’ancre dans le poison de la peur, s’est amplifiée sous l’ère Sarkozy, nous explique-t-il en interview.

Le fait de défendre sa patrie a été quasi confisqué par le FN. Dans Gaulle, j’exprime ma déception, mais aussi mon amour pour la France, où j’ai vu le jour. Mon attachement aux racines yorubas de ma famille n’altère en rien mon sentiment pour ma terre natale. Ceux qui stigmatisent les populations possédant une double culture n’arrivent pas à comprendre la fertilité de ces apports au patrimoine collectif. »

Féfé se réjouit de se produire à la Fête de l’Humanité le samedi 14 septembre au soir sur la scène Zebrock, un mois avant son Olympia du 14 octobre. Pour lui, ce grand rassemblement « illustre superbement un engagement politique et social s’opérant en osmose avec la culture, l’ouverture à l’autre, la joie d’être ensemble ». La Fête de l’Huma « invalide le slogan Tous pourris, que brandissent des forces démagogiques pour s’accaparer le pouvoir ».

En son dernier CD, Féfé pulvérise allègrement le préjugé selon lequel la pensée dominante traite le hip-hop comme une sous-culture. Auteur, compositeur, rappeur, chanteur et poly-instrumentiste doué, il a produit le disque avec Dan The Automator (des Gorillaz) et en a minutieusement réalisé les samples. Il prouve que le hip-hop est un art à part entière. Grâce à son ardeur fédératrice, rap, chant, beats acérés, reggae, soul, rock, blues et résonances yorubas dansent ensemble, avec jubilation.

Fara C.

13/08/2013

Les communistes préparent une rentrée combative

l'humanité,pcf,olivier dartigolles,fête de l'humanité 2013Fête de l'Humanité 2013. Les militants du PCF s’activent au cœur 
de l’été pour préparer les rendez-vous à venir, mobilisation pour 
les retraites et Fête 
de l’Humanité en tête.

Alors que l’été bat son plein, les militants communistes s’affairent pour préparer la rentrée. L’enjeu est de taille, assurent-ils. En tête, la réforme des retraites que le gouvernement examinera le 18 septembre en Conseil des ministres. « Cette bataille sera la grande question des prochaines semaines », a lancé Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, à l’occasion du traditionnel rendez-vous du PCF autour de la vignette-bon de soutien à l’Humanité qui a eu lieu la semaine dernière, sur les bords du canal Saint-Martin, à Paris.

Et pour cause ! « C’est la première fois depuis que je suis née que je ne pars qu’une semaine en vacances », témoigne Annick, militante communiste des Hauts-de-Seine. Et ce, du fait du niveau trop faible de sa pension de retraite. Alors les pistes avancées par le gouvernement sur l’allongement de la durée de cotisation ou l’augmentation de la CSG ne sont pas de nature à la rassurer. Ce sont « les mêmes recettes que le gouvernement précédent », déplore Éric Corbeaux, responsable des questions sociales du PCF. Une politique pour l’emploi et les salaires redonnerait, elle, du « souffle » au système : « Air France ou PSA annoncent de nouvelles suppressions d’emplois et, dans le même temps, on va demander aux gens de travailler plus longtemps… »

Pour autant, le PCF continue d’afficher un objectif : œuvrer au « rassemblement le plus large possible à gauche ». En la matière les Jeunes communistes ne sont pas en reste et animent, avec d’autres organisations de jeunesse, le collectif La retraite, une affaire de jeunes. « Quand la droite était au pouvoir, nous avons résisté ensemble, explique Nicolas Bescond, membre de la direction du MJCF. Aujourd’hui, nous voulons non seulement ne pas voir nos droits régresser, mais en obtenir de nouveaux. »

Avant la rentrée, les militants multiplient les initiatives, vignettes-bons de soutien à l’Humanité en main. À Montreuil (Seine-Saint-Denis), ils ont organisé, fin juillet, un barbecue et un tournoi de pétanque. Ce fut l’occasion de parler politique, mais pas seulement. « On veut créer les conditions pour que les gens s’échappent de la morosité actuelle », explique Belaid Bedreddine. Les communistes ne sont pas seuls sur le pont, et avec leurs partenaires du Front de gauche ils préparent les Estivales citoyennes du mouvement, qui auront lieu le week-end du 24 août, à Grenoble. Les débats en son sein sur les prochaines échéances électorales n’entament pas la mobilisation des militants, assure-t-on, ici et là. « Il y a de la combativité malgré les interrogations qui planent sur les prochaines municipales », constate Raphaelle Primet, militante parisienne qui a enregistré plusieurs dizaines d’adhésions depuis le début de l’été. « Il y a toujours eu du débat au sein du Front de gauche avant les élections, rappelle aussi Olivier Dartigolles. En même temps que nous poursuivrons nos échanges, nous allons battre le fer et appeler à la mobilisation pour les retraites. »

Outre l’université d’été du PCF, le dernier week-end d’août, la mobilisation du 10 septembre, à l’appel des syndicats, puis la Fête de l’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre, sonneront la rentrée.

Publié par l'Humanité

10/08/2013

ILS SERONT A LA FETE DE L'HUMA 2013 : MATTHIEU CHEDID

matthieu chedid,fête de l'humanité 2013Matthieu Chedid sera 
en tête d’affiche sur la grande scène. Retour sur le parcours du chanteur, qui se produira pour la première fois à la Fête.

Plus de dix ans après son Baptême, du titre de son premier album, Matthieu Chedid a su s’imposer comme la bonne étoile de la chanson française, tirant une valise de souvenirs aussi pleine de costumes chamarrés que d’artistes, avec lesquels il a collaboré. Si Matthieu Chedid, qui deviendra -M-, qui deviendra lui même Mister Mystère, a su s’imposer sur le devant de la scène, ce n’est pas moins grâce à son talent qu’à son imagination débordante, mère supérieure ayant droit de regard sur tout ce qu’il entreprend. Le phénomène -M- se propage rapidement et on l’aime comme un emblème…

Machistador

Matthieu a su s’imposer, en vrai machistador, ce n’est pas rien de le dire. La carrière de ce petit-fils de la poétesse Andrée Chedid et fils du musicien Louis Chedid était presque tracée. Avec Julien Voulzy et Thomas Dutronc, fils respectifs de Laurent Voulzy et de Jacques Dutronc, il forme son premier groupe, les Bébés fous. S’ils affichent une réelle volonté de s’affranchir de l’école paternelle, Matthieu avoue pourtant qu’il n’était alors qu’une pâle copie de Louis Chedid, «avec moins de talent», distingue-
t-il, dans une humilité certaine et qui a aujourd’hui encore su rester sienne.

En 1997, il se lance dans sa propre carrière et installe dans la maison de famille le Labo -M-, où il enregistre ses premiers titres. S’il prévoit de les faire chanter par d’autres, il finit par s’y coller, ayant du mal à concevoir que ses textes plaisent. Il n’aime pas particulièrement sa voix au timbre si haut perché, mais a toujours reçu le soutien de ses proches. C’est quand -M- affirme sur un air tout à fait funky sur toutes les radios: «Je suis un missionnaire de la drague, je l’avoue…» qu’il connaîtra son premier succès médiatique. Sa sœur, Émilie Chedid, sera dès lors sa coordinatrice visuelle et réalisera ses clips.

Docteur Mathieu, Mister M

Matthieu, le grand timide, se crée alors un personnage aux allures loufoques, costume rouge pétard et la coiffure dessinant une étrange forme de M.

-M-, c’est l’ombre de Matthieu, son côté punk dissimulé. Quand, en 1999, il s’attaque à la promotion de son second opus, Je dis aime, la chanson du même nom, -M- a fait voyager plus de 500 000 Français au cœur de son monde virtuel. Mais c’est en 2000, lors de sa collaboration sur l’album Bliss et de la tournée Divinydille, de Vanessa Paradis, qu’il se fait connaître du grand public. Il revient avec Labo -M-, un recueil instrumental, puis, en 2003, avec Qui de nous deux (voir la vidéo), dont la symbolique guitare rose, Billy, du nom de sa fille, fera une partie de la médiatisation.

Ses concerts contribueront grandement à son succès, véritable spectacle où il met en scène son personnage. Il remplit le mythique Olympia, Bercy par trois fois et fait la tournée des festivals français. Toujours soucieux d’une proximité avec le public pour rendre sa musique accessible, il participe au DVD, les Leçons de musique de -M-, dans lequel il décortique quatre de ses titres. Mister Mystère fait son apparition en 2009, Brigitte Fontaine, la zazoue, lui a prêté sa plume pour sept de ses titres. En 2012, Matthieu annonce son sixième album, Îl, dont le premier single, Mojo, apparaît comme plus électro-rock que les précédents. Un artiste « made in France », avec un style séducteur et efficace, mêlant pop, rock’n’ roll et funk à la fois, -M- a su trouvé son gimmick.

Le site de la Fête de l'Humanité 2013

 


-M- Qui de nous deux par bhads

24/07/2013

FETE DE L'HUMA 2013 : Une campagne pour libérer Marwan Barghouti

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Fadwa, épouse du leader palestinien, sera l’invitée d’honneur de la Fête de l’Humanité, aux côtés d’Ahmed Kathrada, compagnon de prison de Mandela, a annoncé Patrick Le Hyaric samedi, à Aubervilliers. 

Le «Mandela palestinien». Alors que Madiba reste hospitalisé dans un état sérieux, cette expression a résonné, samedi soir, à Aubervilliers, dans les paroles de tous les participants à une rencontre dédiée à Marwan Barghouti et aux prisonniers politiques palestiniens. Dans le décor iconoclaste de la villa Mais d’Ici, à l’initiative de Patrick Le Hyaric, député européen (GUE/NGL) et directeur de l’Humanité, plusieurs dizaines de personnes – militantes, élues – se sont retrouvées dans l’objectif d’initier une grande campagne pour la libération du député palestinien embastillé depuis onze ans.

Dans le sillage de la conférence internationale pour les prisonniers palestiniens d’avril, il s’agissait de mettre en lumière ce révoltant aspect de l’arbitraire qui accompagne l’occupation israélienne : 4 500 prisonniers politiques, dont 15 députés, 118 femmes et… 376 enfants. « Au delà du symbole de Marwan Barghouti, la Palestine incarne une grande injustice de notre monde. C’est une lutte pour la justice, la dignité et les droits de l’homme », expliquait Fernand Tuil, de l’association des villes jumelées avec des camps de réfugiés palestiniens. « Marwan Barghouti est le Mandela de notre temps. Nous avons le devoir de mener la même lutte acharnée, patiente, que celle que nous avons menée pour Mandela. Tous deux sont des hommes d’exception. Barghouti n’est pas un terroriste, c’est un homme d’État, capable de fédérer les factions palestiniennes qui se disputent et de contribuer à une issue politique au conflit, pour soustraire le peuple palestinien à l’apartheid qui lui est imposé », exposait, de son côté, Patrick Le Hyaric. A l’occasion de la Fête de l’Humanité, a-t-il annoncé. Fadwa Barghouti, épouse et avocate du leader palestinien, s’exprimera aux côtés d’Ahmed Kathrada, compagnon de combat et de prison de Nelson Mandela et Walter Sisulu.

Dans les prochaines semaines, un «comité pluraliste» pour la libération de Barghouti sera lancé. Partie prenante de cette initiative, l’ambassadeur de Palestine en France, Hael Al Fahoum, est longuement revenu sur les dangereux soubresauts qui menacent d’embraser tout le Proche-Orient. « Rien ne sera résolu dans la région sans résoudre la question palestinienne», a-t-il insisté.

À cette occasion, le diplomate a annoncé la décision de l’Autorité palestinienne et du président Abbas de faire de Patrick Le Hyaric un citoyen d’honneur de la Palestine. Une reconnaissance de son engagement comme député européen pour une paix juste et durable, mais aussi un hommage aux combats portés par l’Humanité.

Les conditions des détenus palestiniens en Israël

palestine,fatah marwan barghouti,prisonnier palestinen,fadwa barghouti,fête de l'humanité 2013Le directeur du quotidien l’Humanité et député européen du Front de Gauche, Patrick Le Hyaric, est à l’origine d’une campagne pour la libération de Marwan Barghouti, le célèbre leader palestinien emprisonné par Israël.

L’occasion de l’interroger sur les conditions des plus de 4000 détenus palestiniens.

Mais d’abord, que pense-t-il de la libération prochaine de 80 prisonniers palestiniens, comme l’a annoncé Israël ?

Propos recueillis par Loïc Barrière pour Radio Orient : Écouter

19/07/2013

Vive le swing de Sanseverino 
et sa guitare jazz manouche !

musique, fête de l'Humanité 2013, sanseverinoFête de l'Humanité 2013. Des chansons aux textes jubilatoires, un goût prononcé pour les ambiances jazz à la Django et le rock’n’roll, le chanteur sera à la Fête en septembre. Un concert euphorisant à vivre sur la scène Zebrock. 

D’origine italienne, accro au jazz manouche, Sanseverino a été nourri par les nombreux voyages qui ont émaillé son enfance. La Nouvelle-Zélande, le Mexique, l’Europe de l’Est, des pays qui feront naître en lui l’amour de la musique tsigane. De retour à Paris, cet amoureux de Django Reinhardt traîne place du Tertre et apprend la guitare en autodidacte. À vingt ans, il s’aventure sur les planches, il passe trois ans au DAL Théâtre, apprend la commedia dell’arte et le clown. Pas très surprenant quand on connaît la gouaille et l’humour de l’intéressé.

Cependant, très vite, sa passion pour la musique revient lui faire du pied. Il fait ses armes dans de nombreux groupes, notamment les Voleurs de poules dans lequel il restera sept ans. Mais quand la formation se sépare, pas question de s’arrêter là, il se lance alors dans une carrière solo, qui sera l’occasion pour lui d’affiner ce style drôle et décoiffant dans lequel il excelle. Son premier opus le Tango des gens le fait connaître. Sa musique, proche du swing des années 1950 et nourrie par les airs tsiganes qui l’ont bercé, se penche sur des thèmes simples de la vie quotidienne. Les titres des chansons parlent d’eux-mêmes, les Embouteillages, Maigrir ou les Films de guerre. Le public est vite séduit par ce personnage atypique tout droit sorti d’un film des frères Cohen, avec sa voix cassée et son humour décalé. En 2003, il est d’ailleurs récompensé par la victoire de la musique révélation scène.

Son deuxième disque, les Sénégalaises, avec des morceaux comme Michto la Pompe ou la Cigarette, renforce encore un peu plus sa popularité et lui donne l’occasion de passer par l’Olympia. Suivra, en 2006, l’album Exactement, où le chanteur s’accompagne d’un big band. La guitare y est un peu abandonnée au profit des cuivres, et les textes laissent apparaître très clairement les engagements du chanteur aussi bien en faveur de la classe ouvrière que de l’écologie. Ainsi il prouve une fois de plus son appartenance à la famille des artistes qui, comme Brassens ou Vian, n’acceptent de parler des choses graves qu’avec légèreté, prouvant que le sourire en coin est la meilleure des armes. Trois ans plus tard sort les Faux Talbins qui signifie les « faux billets » en argot, où un tournant s’amorce. En effet, le swing laisse peu à peu sa place à la country et au rock. Toujours en quête de sonorités nouvelles, la batterie et la guitare électrique se taillent la part du lion. Les textes, quant à eux, restent hautement jubilatoires, tantôt drôles, tantôt graves, mais toujours justes.

Pour ce touche-à tout-brillant, 2013 marquera la sortie d’un cinquième album studio : Honky Tonk, nom tiré d’un courant musical de la country. On y trouvera une reprise de Nathalie, de Bécaud, un remake de Les rockers aiment la java ainsi qu’un duo avec Jeanne Cherhal. En attendant, les fans pourront le retrouver à la Fête de l’Humanité où il ne manquera pas de rappeler quel fabuleux euphorisant il est, sitôt qu’il entre sur la scène.

Le site de la Fête de l'Humanité 2013

Laura Léoni

15/06/2013

Fête de l'Humanité 2013 : C'est parti !

Cl'humanité, austérité, Patric Le Hyaric, la courneuve, fête de l'Humanité 2013oncerts, solidarité internationale, caisse de résonance des débats à gauche pour une autre politique… Le Café de la danse, à Paris, accueillait, hier, une soirée avec Francesca Solleville et HK et les Déserteurs, en soutien à l’Humanité et de présentation 
de sa Fête par 
Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité.

Dans quatre-vingt-dix jours va s’ouvrir la Fête de l’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre prochain. Il y a un an, c’est avec beaucoup d’espoirs en l’avenir que les centaines de milliers de visiteurs parcouraient, joyeux et confiants, les allées du parc de La Courneuve. Ce ne sera pas le cas cette année.

La déception, les doutes, parfois même la colère ont pris le pas sur la confiance. Comment pourrait-il en être autrement quand la récession touche tout le continent et que les politiques d’austérité, présentées comme des remèdes par les responsables de la crise, s’avèrent pires que les maux qu’elles prétendent guérir ? Seule l’exigence d’un changement de cap, suffisamment partagée par le monde du travail et de la création, peut ramener cet indispensable besoin d’espoir qui donne aux peuples la force de s’unir pour déplacer des montagnes.

Pas un espoir rêvé, inaccessible, éloigné des réalités. Non. Un espoir raisonné, tout entier fondé sur la conviction qu’en privilégiant l’humain, ici comme en Europe et dans le monde, ensemble, nous trouverons les chemins de sortie d’une crise qui puise son origine précisément dans cette froide inhumanité d’une finance qui asservit tout, à l’exception de la poignée d’oligarques qui s’en repaissent.

Tout naturellement, je vous propose donc que l’exigence d’un changement de cap à gauche soit le fil rouge qui parcourt toute la préparation et la tenue de la populaire Fête de l’Humanité. Radicalement opposé à celui pour lequel agissent le Medef et la droite qui font, jour après jour, une pression considérable pour démanteler les droits sociaux et rendent plus dure encore la vie de celles et ceux qui n’ont que leur travail, leurs pensions ou leurs indemnités pour vivre, tandis que les privilégiés de la fortune pavoisent.

Le changement de cap qui peut rassembler toute la gauche, l’écologie et les progressistes s’avère du même coup le barrage le plus efficace pour endiguer la résistible ascension d’une extrême droite que de sordides calculs politiciens et les duretés de la vie dans la crise placent au centre de la vie publique. Vous l’aurez compris !

Il s’agit de voir grand et large, de construire une grande Fête de l’Humanité en s’adressant à toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont chassé Nicolas Sarkozy il y a treize mois.

Ils partagent aujourd’hui la même question : comment donner un autre tour à une évolution qu’aucun d’entre eux n’a souhaitée ? Que la Fête de l’Humanité leur permette, dans la diversité de leurs approches et sensibilités, de la poser en grand et de commencer, modestement, à y apporter des éléments de réponse : tel est, je crois, l’ambition collective la plus élevée que nous puissions avoir pour cet original et unique rassemblement populaire que constitue la Fête, mise à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui ne s’accommodent pas de la situation actuelle.

Face au rouleau compresseur du toujours moins pour l’emploi, les retraites, les salaires, les services publics, la santé, il s’agit non pas de défendre l’existant qui ne donne satisfaction à personne, mais bien de proposer des réformes progressistes de structures qui s’attaquent à la domination qu’exerce l’argent roi sur toute la société.

Les multiples débats sur la Fête vont montrer qu’il n’y a pas comme réponses possibles que celles des grands patrons, des banquiers, ou de ceux qui, dans la basse-cour de la droite, se sont baptisés pigeons ou poussins. C’est-à-dire tous ceux qui portent une responsabilité énorme dans les cinq millions de chômeurs que connaît notre pays, ainsi que les milliers de celles et ceux frappés par la pauvreté. Que n’a-t-on écouté davantage les organisations syndicales, le monde associatif et professionnel plutôt que ceux qui ont préféré les dividendes pour les actionnaires au développement de leurs entreprises.

Quelques jours avant que le Parlement ne soit saisi à nouveau d’un projet de contre-réforme des retraites, la Fête va, tout à la fois, être celle de la jeunesse qui refuse l’avenir bouché qu’on lui impose, celle de la défense du travail et de l’emploi, lieu de convergence de toutes les forces sociales, syndicales et politiques qui veulent une réforme des retraites juste, c’est-à-dire dont le coût ne soit pas supporté par les salariés et les retraités, comme ce qui se prépare.

Dans le contexte politique et social actuel si particulier, la Fête de l’Humanité va être un immense forum d’élaboration de propositions neuves pour une gauche qui ne se résigne pas, et qui en appelle à un immense mouvement populaire pour résister aux diktats des institutions financières et de la Commission européenne. Des dizaines de débats se tiendront en ce sens.

La Fête va être une nouvelle fois cette alchimie unique de convivialité, de confrontation d’idées, de culture, de politique, de musique. Pour un tarif que nous essayons de contenir afin de le rendre accessible au plus grand nombre, la Fête de l’Humanité proposera cette année une très belle affiche de concerts et de spectacles pour des publics larges et divers : Une affiche multiculturelle qui va allier l’électro-rock des Britanniques d’Archive (Arkaïve), la voix rauque et haut perchée du chanteur folk rock israélien Asaf Avidan, l’orchestre world music Staff Benda Bilili, originaire de Kinshasa et principalement composé de personnes handicapées.

Nous serons également très heureux d’accueillir, pour la première fois, ce grand chanteur français au style unique : M, dont le concert va sans nul doute décoiffer le public de la Fête. Tryo, HK et les Saltimbanks feront se tendre les mains et se dresser les poings en rythmes et en révoltes. Les Zebda nous font le plaisir et l’honneur de retracer en chansons, sur la grande scène de la Fête de l’Humanité, le coup d’État de Pinochet au Chili et l’assassinat du président Salvador Allende, le 11 septembre 1973, il y a quarante ans.

Nous accueillerons aussi mon ami Yvan Le Bolloc’h, Sanseverino, Féfé, Empire Dust, Erik Marchand et Demi-Mondaine, le lauréat du Grand Zebrock 2013.

La musique classique sera une nouvelle fois bien présente avec l’Orchestre national de France, en partenariat avec Radio France, mais également avec l’orchestre Divertimento, dirigé par notre amie Zahia Ziouani.

Enfin, nous sommes très heureux d’accueillir le dimanche après-midi, sur la grande scène de la Fête de l’Humanité, Jamel Debbouze, pour un final tout en rire et en fraternité populaire.

Cette belle, éclectique et populaire, programmation de concerts et de spectacles nous promet une belle Fête de l’Humanité 2013.

Sa réussite se joue dès maintenant avec la vente de la vignette-bon de soutien à l’Humanité, occasion exceptionnelle de rencontrer ses amis, ses voisins et ses collègues de travail, de faire le point avec eux dans une situation à bien des égards complexe et inédite. De leur montrer l’esprit d’ouverture et de dialogue dont nous voulons que la Fête 2013 soit l’expression.

Cet esprit d’union qui marqua toute l’œuvre du fondateur de notre journal, Jean Jaurès, dont nous célébrerons l’année, avec d’autres, jusqu’au 31 juillet 2014, date du centième anniversaire de son assassinat.

Rendez-vous de la solidarité internationaliste, des libertés et du codéveloppement humain, la Fête débattra des solidarités indispensables à construire avec les peuples et la jeunesse latino-américaine, avec ceux des pays arabes qui cherchent les voix de la justice, de la liberté et de l’émancipation humaine.

La Fête 2013 fera un sort particulier au combat international engagé pour la libération de Marwan Barghouti et des prisonniers politiques palestiniens.

Une nouvelle fois, la Fête va être le grand carrefour des débats, de la culture et de tout ce que la générosité humaine peut porter de meilleur pour bâtir un monde de justice, de liberté et de paix. Ensemble, maintenant, partons à la rencontre de nos voisins, de nos proches, de nos collègues au travail, pour faire connaître le sens, le programme de cette Fête, en leur proposant le bon de soutien pour construire ensemble une belle, une grande Fête de l’Humanité.

C’est parti ! La Fête portera l’exigence 
d’un changement de cap à gauche