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31/05/2015

PCF, EELV et socialistes «frondeurs» réunis au Forum européen des alternatives

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De gauche à droite : Pouria Amirshahi, un socialiste «frondeur», Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec, membre du parti de gauche radicale Syriza.
@ForumAlternativ

Dix ans après la victoire du «Non» des Français au référendum sur la Constitution européenne, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Emmanuelle Cosse, son homologue écologiste, Pouria Amirshahi, député socialiste «frondeur» et Zoé Konstantopoulou, membre du parti de gauche radicale Syriza et présidente du Parlement grec, étaient réunis samedi pour affirmer leur volonté de «convergence politique».

Dans le cadre du forum européen des alternatives organisé samedi et dimanche place de la République à Paris par le Parti communiste, tous les quatre participaient à une plénière intitulée «L'austérité ça suffit. Notre objectif : le développement humain en Europe». Dans la salle, Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche, et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, étaient assis au premier rang.

«Il faut trouver tous les moyens de discuter et de trouver des lieux de controverse, de discussion, de construction commune», a expliqué à la presse Emmanuelle Cosse, pour qui «ces échanges ne se traduisent pas obligatoirement par une question électorale». «La question est comment on construit une réponse commune à la crise actuelle et qu'on sort de cette impression qu'il n'y a qu'une seule ligne possible et qu'on ne peut pas débattre», a-t-elle avancé. 

EELV-PCF : «Travailler à de la convergence»

«Au-delà des débats qui nous traversent, il faut être capable dans des circonstances de plus en plus nombreuses d'affirmer des convergences, des idées qui nous rassemblent. Le faire sur la question européenne dans un moment aussi crucial pour l'Europe a beaucoup de signification», selon Pierre Laurent. «On ne va pas lever avec un coup de baguette magique toute une série de différences (...) C'est un chemin, ce n'est pas une ligne droite, ce qui compte, c'est la boussole», a souligné le patron des communistes.

«Cette convergence ne se décrète pas, elle se construit», a-t-il insisté alors que sur le plan électoral, PCF et EELV ne parviennent pas à faire liste commune. «On ne va pas créer de l'adhésion auprès des Français simplement parce qu'à un moment, on a accolé des noms de partis et des histoires politiques sans avoir travaillé à de la convergence, y compris à ce qu'on peut faire localement», s'est défendue Emmanuelle Cosse.

«La Grèce montre le chemin»

Pour le socialiste Pouria Amirshahi, ce genre de rendez-vous est un pari sur l'avenir : «Il y a bien des questions qui nous rassemblent. Ces rapprochements politiques sont utiles pour demain.» «La Grèce montre le chemin et il est important dans cette période historique que chacun et chacune fasse des choix pour lesquels nous serons fiers d'ici deux ou trois décennies», selon Zoé Konstantopoulou.

«Les images de l'austérité en Grèce sont les images du futur européen si on ne met pas fin à ces politiques d'austérité», a-t-elle prévenu. «L'austérité tue», avait-elle lancé quelques minutes plus tôt sur scène.

Article publié par le Parisien

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29/05/2015

Laurent (PCF) déplore que "les communistes aient porte close au Panthéon"

resistancehommagepcf.jpgMercredi soir, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a de nouveau déploré que "la famille communiste (ait) toujours porte close au Panthéon".

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF a de nouveau déploré mercredi soir que "la famille communiste (ait) toujours porte close au Panthéon". "Je veux saluer la décision du président de la République de panthéoniser quatre personnalités de la résistance (...) mais avec honnêteté je veux redire que nous ne comprenons pas pourquoi la famille communiste a toujours porte close au Panthéon", a déclaré Pierre Laurent lors d'une soirée hommage à la Résistance au siège du Parti communiste.

 

L'esprit de la Résistance va pour nous avec l'esprit des réformes progressistes

Cette soirée hommage "à toute la résistance", place du colonel Fabien, se déroulait en présence de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants et de la Mémoire. "Je pourrais citer des centaines de noms (de communistes) qui sont sur le fronton d'une école, d'une rue, qui peuplent les paroles d'une chanson", a rappelé Pierre Laurent qui a évoqué la "blessure ressentie par de très nombreux communistes", de ne pas être représentés au Panthéon. "Au-delà de ce fait précis peut-être faut il choisir la manière dont sont choisis ceux qui entre au Panthéon, consulter davantage", a-t-il souhaité. Les communistes aimeraient être représentés "à l'égard de la part (qu'ils ont) apportée à la libération de la France". "L'esprit de la Résistance va pour nous avec l'esprit des réformes progressistes (...) les communistes furent des artisans majeurs de ces réformes", a dit Pierre Laurent.

"C'est aussi faire reculer les logiques de guerre qui grandissent dans le monde"

"Le programme du conseil national de la résistance a, entre autre, ouvert la voie à la création de la sécurité sociale( ..), la fonction publique fut remise sur pied par Maurice Thorez", a-t-il rappelé. "La France tient debout grâce à ces conquêtes", a-t-il dit avant de souhaiter que "la politique de la France retrouve l'élan transformateur dont elle est capable". Soulignant le danger de "l'extrême droite française et européenne", Pierre Laurent a estimé que "libérer la France et l'Europe aujourd'hui, c'est d'abord les libérer des puissances financières". "C'est aussi faire reculer les logiques de guerre qui grandissent dans le monde", a-t-il ajouté. "L'hommage rendu par le président de la République dépassait largement ces quatre personnalités, il était adressé à toutes celles et ceux qui animés par l'esprit de résistance se sont levés pour défendre la république", s'est défendu Jean-Marc Todeschini.

Publié dans le Midi Libre

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28/05/2015

Curieuse coordination !

coordination.pngAu moment même où va se dérouler le Forum européen de alternatives à Paris et où sont proposés les Chantiers de l'espoir cherchant à créer les conditions politiques d'un rassemblement le plus largement à gauche, à Evry une pseudo coordination composée d'élus du Front de Gauche de la ville et responsables départementaux du Parti de Gauche doit se réunir.

Philippe CAMO, secrétaire départemental du PCF précise à juste titre que les signataires PCF d'Evry appelant à cette coordination n'engagent en réalité qu'eux-mêmes ; nous ajoutons qu'ils ne sont également aucunement représentatifs des communistes d'Evry qui n'ont jamais été consulté pour une telle opération de division.

Ces mêmes élus, qui se réclament du Front de Gauche et pour certains du PCF, ont indiqué dans la dernière tribune municipale et s'adressant aux élus communistes que nous sommes, qu'accompagner le PS est une totale impasse sans doute à Evry, mais aussi en Ile de France, où pourtant les communistes participent avec les Verts et les Socialistes à la gestion de la Région.

Ils exigent d'autre part, s'adressant cette fois particulièrement aux élus communistes de la ville de Grigny, que ceux-ci refusent de participer à l'exécutif de la future agglomération qui sera mise en place le premier janvier 2016 et sera composée de 24 villes allant de Grigny à Sénart en incluant Evry.

Nous estimons, pour notre part et fidèles en cela avec la ligne stratégique approuvée démocratiquement par la majorité des adhérents PCF, qu'il est plus que jamais urgent et nécessaire de créer les conditions de l’émergence d’une politique alternative à celle menée aujourd'hui par le gouvernement, comme le disent aussi d’ailleurs les Verts et une grande partie de militants socialistes, tout en continuant localement dans les villes, départements, régions et intercommunalités à gérer ces collectivités dans le cadre de rassemblement de progrès au service des populations.

Le Groupe des élus communistes et Républicains d'Evry

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26/05/2015

Rapport Duron : Danger pour le mode ferroviaire et l’aménagement du territoire

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Luc Bourduge Vice-Président du Conseil Régional Auvergne en charge des transports et de la mobilité Groupe Front de gauche

Mardi, 26 Mai, 2015
Membre de la commission sur le devenir des trains d’équilibre du territoire, dite « TET d’avenir », présidée par le Député Philippe Duron, voici les raisons qui m’amènent à ne pas cosigner ce rapport remis ce jour au Ministre des Transports.

Sur l’ensemble du document, si je partage en grande partie l’analyse de la situation qui amène à un constat accablant du système, suite à des décennies de baisse des moyens pour ce mode transport, il est évident que beaucoup d’autres points m’inquiètent très fortement.
En tout premier lieu, il est important de rappeler que la mission confiée à cette commission est à intégrer dans le cadre d’austérité voulu par ce gouvernement, avec une seule et unique orientation : la baisse des dépenses publiques, donc la baisse des moyens alloués par l’Etat au déficit du système ferroviaire.

Si je rajoute à cela la réforme ferroviaire qui ne règle en rien la question des moyens, la baisse de participation de l’Etat dans le volet ferroviaire des Contrats de Projet Etat-Région, la libéralisation des transports par autocars, ce rapport, s’il était repris par le Gouvernement, amènerait à une remise en cause profonde du rôle du ferroviaire dans notre pays et aurait des conséquences fortement néfastes sur l’aménagement du territoire.

Je regrette que ce rapport ne préconise pas un redynamisme et un développement du mode ferroviaire au regard des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Si le déficit de l’activité ferroviaire est en forte hausse, il est à mettre essentiellement sur la hausse du cout du système qui est supporté par les seuls transporteurs au travers des péages d’accès à l’infrastructure. A ce titre, la France a été pointée du doigt par la commission européenne dans le cadre du débat sur le 4e paquet ferroviaire, ne finançant qu’à 32% le système contre 90% en Suède ou 50% en Allemagne. Seule la Belgique fait plus mal…

Déficit qui pourrait s’accentuer avec la loi « Macron », la SNCF ayant évalué à 60 millions d’€ le déficit supplémentaire dès la première année !

Le renforcement de l’offre sur les axes les plus fréquentés tels que Paris-Caen, Paris-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Marseille, Nantes-Lyon ou Paris-Clermont ne suffira pas à cacher l’abandon par l’Etat des territoires les plus en difficultés.
Car la grande majorité des liaisons verra au mieux une réduction importante des services et, au pire, une fermeture pure et simple comme cela est préconisé pour Clermont-Béziers.
Il est à noter que sur les 6 lignes nationales indispensables pour l’Auvergne, 5 seront supprimées : Montluçon-Bourges-Paris, Clermont-Ussel-Bordeaux, Lyon-Montluçon-Limoges-Bordeaux, Clermont-Beziers, Clermont-Nimes.

Je rappelle qu’il y a souvent pour ces territoires, une forte imbrication entre l’activité voyageurs et l’activité FRET, donc industrielle.

Le retrait de l’Etat sur ces liaisons fragilise l’avenir de celle-ci. C’est le cas sur Clermont-Béziers  et pour l’activité industrielle à St Chely d’Apcher (Arcelor Mittal) dont l’alternative routière pour le transport par camion est très limitée.D’autre part, la baisse de l’offre réduit les recettes et augmente le déficit du système. La démonstration inverse a été faite dans les régions avec une augmentation des services et donc de l’attractivité. Quid des investissements passés et à venir dans les Contrats de Projets Etat-Région ?

Depuis de nombreuses années des financements sont mis sur l’infrastructure dans le cadre de contractualisation tripartites Etat - SNCF Réseau - Régions. En Auvergne c’est le cas sur les liaisons Clermont-Béziers, Clermont-Nimes et Bordeaux-Lyon, les Régions Centre et Auvergne ont budgétisées des études pour l’amélioration de la liaison Montluçon-Bourges…que ce rapport préconise de supprimer…

Quant à l’alternative routière pour le transport des voyageurs, préconisée dans ce rapport, elle n’est pas la réponse apportée aux besoins. L’autocar n’offrira jamais le même service (parcours, points d’arrêts...), tout particulièrement pour les territoires intermédiaires qui seront les plus pénalisés encore une fois. D’ailleurs lors des auditions, nombre d’associations et d’organisations ont démontré que le transfert vers les autocars amenait à une désaffection du transport collectif au bénéfice de la voiture individuelle.

En tant qu’élu régional, je ne peux accepter les préconisations de la commission, ou plus exactement cautionner les décisions qui pourraient en découler avec un transfert important du nombre des liaisons ou morceaux de liaisons vers les Régions. C’est un désengagement supplémentaire de l’Etat vers celles-ci.

D’ailleurs c’est une des craintes exprimée par l’Association de Régions de France lors de son audition, excluant tous surcouts supplémentaires liés aux transferts éventuels et aux rabattements à mettre en place avec des suppressions d’arrêts sur les TET restants.
Un transfert dans la précipitation.

Il est inconcevable d’envisager que des modifications de grandes ampleurs puissent voir le jour à l’occasion du service annuel 2016 (décembre 2015) !

La réservation des sillons pour 2016 ne peut qu’être modifiée à la marge. Ce qui signifierait que les services abandonnés » par l’Etat dès la nouvelle convention TET au 1erjanvier 2016 ne seront pas repris immédiatement par les Régions. Si on rajoute à cela les difficultés budgétaires de ces dernières, de là à imaginer qu’ils seraient définitivement supprimés, il n’y a qu’un pas… D’autant plus qu’il sera extrêmement compliqué de mettre autour d’une table plusieurs régions concernées par un transfert, alors qu’avec la réforme elles seront organisées sur un périmètre différent dans quelques mois !
Un débat parlementaire est nécessaire.

Face à un tel bouleversement proposé, il est indispensable que la représentation nationale soit saisie de ce dossier et puisse apporter son avis sur un enjeu aussi important pour l’aménagement du territoire.

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17:19 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trains, plan, intercités, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/05/2015

Roland Leroy : « Les communistes, parmi les premiers et les plus actifs combattants »

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Groupe FTP en dordogne. Les francs-tireurs et partisans étaient l’organisation de résistance armée créée par le PCF.
Photo : Lapi/Roger-Viollet

Les militants du PCF ont joué un rôle important au sein de la Résistance. Jeune cheminot engagé dans la lutte clandestine, Roland Leroy revient sur ce combat libérateur qui a vu de nombreux résistants internés, tués.

Le président de la République a décidé d’honorer la Résistance au travers de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay. N’y a-t-il pas une forme d’injustice de ne pas avoir fait entrer toute la Résistance au Panthéon ?

rolandleroy.jpgROLAND LEROY Il est impossible d’évoquer convenablement la Résistance en omettant le rôle des communistes. Aucun d’entre eux n’a été choisi pour figurer au Panthéon. Le choix aurait pourtant été facile parmi Guy Môquet, Henri Rol-Tanguy, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Gabriel Péri, Missak Manouchian et tant d’autres… Ce n’est pas seulement une grave injustice. C’est une falsification profonde de l’histoire nationale.

Pourquoi les communistes ont-ils été les moteurs du combat clandestin en de nombreux endroits ?

ROLAND LEROY Le PCF avait combattu la venue du fascisme en Italie, puis en Allemagne, sa poussée en Espagne. Il avait été à l’initiative de la création du Front populaire en France dès 1934-1935 pour faire barrage au fascisme ; il avait dénoncé et combattu vigoureusement la politique de non-intervention en Espagne et l’odieuse capitulation de Munich. Il avait enfin préconisé la conclusion d’une véritable alliance de la France et de la Grande-Bretagne avec l’Union soviétique, contre Hitler et Mussolini, ce qui aurait rendu impossible le traité de non-agression germano-soviétique. C’est donc tout naturellement que ses membres ont été parmi les premiers et les plus actifs combattants de la résistance anti-hitlérienne.

Vous avez participé à cette lutte dans l’ombre. Quelle forme a pris cet engagement ?

ROLAND LEROY Ma famille était engagée dans la lutte antifasciste avant la guerre. Elle a, dans la région d’Elbeuf, participé à l’organisation du soutien aux républicains espagnols, de la condamnation de l’accord de Munich. Jeune cheminot, j’ai d’abord été, dès le début 1940, un des premiers organisateurs de la jeunesse communiste clandestine dans la région.

À cette époque, j’ai participé à la réalisation de déraillements de trains et d’attentats contre des soldats allemands. Un de mes cousins germains, Maurice Boulet, a été fusillé comme sanction à un des attentats auxquels j’avais pris part. Le responsable interrégional, qu’on appelait Guillou et dont le vrai nom était Jean Collet (devenu après-guerre adjoint au maire à Vitry-sur-Seine), me demanda de devenir un des dirigeants illégaux de la Jeunesse communiste.

Je quittai donc mon activité cheminote et devins secrétaire régional d’organisation de la Jeunesse communiste pour la Seine-Inférieure, puis premier secrétaire de la Jeunesse communiste clandestine dans le département de l’Oise, ensuite premier secrétaire pour la Seine-Inférieure, puis, enfin, peu de temps avant le débarquement allié, responsable interrégional adjoint. Avec Jean Collet, nous assumions la direction de la Jeunesse communiste pour huit départements (la Normandie, plus l’Oise, la Somme et l’Eure-et-Loir).

La densité énorme de l’occupation hitlérienne dans la région rendait impossible l’organisation de maquis. Nous fîmes cependant deux tentatives (l’une près de La Bouille, l’autre à côté de Fleury-sur-Andelle). Nous n’avions pour armes que celles que nous prenions aux ennemis hitlériens et vichyssois, souvent grâce à des attentats car les parachutages étaient réservés aux organisations gaullistes. Il nous fallut, dans la Somme, faire pénétrer une organisation par une camarade afin de « bénéficier » ainsi d’un parachutage.

Quelle place originale les communistes 
tenaient-ils au sein de la Résistance ?

ROLAND LEROY Il n’est pas sans importance de signaler que les troupes américaines étaient munies d’une monnaie de guerre destinée à la population française après le débarquement. Le général de Gaulle réagissait avec rapidité et fermeté, patriotiquement, pour empêcher les Américains de déposséder les Français de leur pouvoir national. Ce fut le sens de son discours de Bayeux.

Il faisait installer les commissaires régionaux de la République et les préfets, et la valeur de la monnaie française. On peut rapprocher de cela la percée du détachement français sous les ordres du général Leclercq qui contribua, avec les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la capitale, à la libération de Paris. Les communistes tenaient leur place dans les FFI. Le PCF associé à de nombreuses organisations (le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, les FTP, l’UFF…) participaient, dans le Conseil national de la Résistance (CNR) et les comités départementaux de la libération, à l’union de la Résistance.

Avançant lentement, détruisant par bombardements aériens les villes de Normandie (Le Havre, Rouen et sa banlieue, Caen, Argentan, etc.), les troupes anglo-américaines piétinaient et ainsi ne soulageaient pas le front de l’est tenu par les Soviétiques. Le général de Gaulle ne participa jamais dans les années suivantes aux commémorations anglo-américaines du débarquement. Il avait – dès décembre 1944 – fait le voyage de Moscou pour y conclure le pacte d’alliance franco-soviétique. Ce qui eut pour conséquence, parmi d’autres, l’insistance mise par les Soviétiques pour que le gouvernement français participe aux négociations du traité de paix à Berlin.

Les artisans du dictionnaire les Fusillés, 1940-1944 (Éditions de l’Atelier) parlent de 20 000 fusillés, exécutés et morts au combat, et jusqu’à 30 000 hors du territoire national. À la Libération, le PCF, « parti des fusillés », donne un chiffre que les manuels d’histoire réfutent. Quel est votre sentiment ?

ROLAND LEROY Un chiffre de 75 000 fut avancé par la direction communiste dès la Libération. Certes, il était supérieur à la réalité. La vérité s’établit, selon moi, entre les deux chiffres que vous citez. Il n’en reste pas moins que le peuple français a payé lourd sa libération et que les communistes ont donné leur part importante.

Il demeure aussi que – dès la Libération et grâce à la clairvoyance et à la fermeté du général de Gaulle – un gouvernement d’union patriotique fut constitué, les ministres communistes y tenaient une place décisive pour de grandes questions (par exemple, le statut des fonctionnaires réalisé par Maurice Thorez ; la Sécurité sociale et la retraite, grâce à Ambroise Croizat ; EDF-GDF, due à Marcel Paul…). Ils s’appuyèrent sur le programme du CNR. Les leçons de cette histoire sont toujours d’actualité.

La « résistance unie » au Panthéon et place du Colonel-Fabien. Le 27 mai, Journée nationale de la Résistance, date anniversaire de la création du CNR unifiant la Résistance, quatre héros de la Résistance feront leur entrée au Panthéon. François Hollande, qui a fait le choix de quatre noms, a pris soin de rassembler toutes les familles politiques (gaulliste, socialiste, radicale et sans parti) sauf une : les communistes. Ce choix partial a suscité une vive émotion. Des campagnes pour soutenir la candidature de figures majeures de résistants communistes, étrangers de la MOI, issus de la classe ouvrière, se sont développées dans plusieurs régions. Le 27 mai, le PCF organisera partout en France des hommages sur le thème : « Célébrons la Résistance unie ». Une soirée est prévue au siège national 2, place du Colonel-Fabien à Paris à partir de 19 h 30.

Entretien réalisé par Pierre Chaillan, L'Humanité
 
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23/05/2015

Déclaration de Pierre Laurent à propos du résultat sur le vote des motions du PS

ps.jpgLe PS a une nouvelle majorité. Elle est nette, j'en prends acte, mais elle est aussi hétéroclite et affaiblie. Il y a dans le résultat des votes une mauvaise et une bonne nouvelle.

La mauvaise, c'est l'encouragement donné à la politique social-libérale gouvernementale. Le couple exécutif Hollande-Valls va utiliser ce vote comme un feu vert pour amplifier des choix néfastes pour la gauche et pour notre peuple. La bonne, c'est que des dizaines de milliers de socialistes contestent ces choix.

Le PS reconnaît la perte de 40 000 adhérents depuis 2012, et environ 15 000 votants en moins. Le résultat de la motion majoritaire est de plus de 15 points inférieur à celui de 2012. Les motions d'opposition progressent. Je continuerai à appeler tous les socialistes qui veulent d'autres choix à joindre leurs forces aux nôtres pour reconstruire un nouveau projet de gauche alternatif aux choix Valls-Hollande.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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13:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps, résultats, pcf, pierre laurent | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/05/2015

LA GAUCHE DE LA DEFAITE !

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Les élections départementales, comme les élections municipales se sont traduites par une défaite de la «  gauche  » gouvernementale sans appel.

C'est le député socialiste Amirshahi qui a le mieux résumé cela en dénonçant ceux qui «  sont dans cette guerre permanente, interne à la gauche, pour faire infliger à leur propre camp des défaites culturelles  : la défaite économique en imposant le libéralisme  ; la défaite républicaine en imposant l'ordre sécuritaire  ».

Les collectivités locales paient très chers ce libéralisme à outrance. C'est au cri de Maires en colère que le premier ministre a été accueilli par l'Association des Maires d'Ile de France composée d'élus de toutes sensibilités politiques.

L'addition est «  salée  » pour les collectivités locales qui de 40,6 milliards d’euros en 2013 de dotation d’État vont passer à 29,1 milliards en 2017.

Elles seront dans l'obligation de supprimer personnels, travaux, services à la population, parfois d'augmenter les impôts locaux pour équilibrer leurs budgets.

Elles sont tenus de par la loi, avec raison, de justifier le moindre euro dépensé pendant que l'argent coule à flot pour les entreprises sans contrôle, sans contre-partie permettant d'alimenter des dividendes records, des riches de plus en plus riches, pendant que les pauvres le deviennent de plus en plus.

42 milliards d'€uros sont donnés ainsi au nom du «  choc des compétivités  », 5,34 en crédit impôt recherche, sans que le moindre emploi nouveau n'ait été créé, bien au contraire  !

Quel gâchis, quel désastre humain et social  !

Le Parti communiste français propose un vrai rassemblement à gauche, pour une autre politique gouvernementale, c'est possible, c'est nécessaire  !

C'est ce combat que nous partageons  !

Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz

Tribune publiée dans le bulletin municipal du mois de Mai

 

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