C’est incroyable en raison du fait que M. Louis Michel, qui n’est pas en charge de surcroît de la question à la différence du Haut représentant de la PESC, parle au nom de qui ? Au nom du Conseil ? Il s’est réuni quand pour prendre pareille décision ? Jamais !

C’est surtout criminel, j’insiste, car s’il est une chose certaine, c’est que la situation qui existe à Gaza provient pour une large part du fait des décisions antérieures de sanctions jamais levées quand bien même le calme existait à Gaza.

Quand Gaza est calme : sanctions ! Quand Gaza est à feu et à sang : sanctions !

Telle est la politique de l’Union européenne jusqu’à ce que démentie.

Je vous demande instamment de demander au Commissaire Michel de rester à sa place et de lever cette décision qui ne lui appartient strictement pas. C’est un fonctionnaire, un haut fonctionnaire sans doute, mais ce n’est qu’un fonctionnaire.

Je vous demande, par ailleurs, de consacrer une large place au tout prochain Conseil Affaires générales à cette question du conflit du Proche-orient afin d’obtenir enfin – en agissant aussi auprès d’Israël et des USA – la levée de toutes les sanctions contre le peuple Palestinien, sanctions décidées en vérité pour pousser les Territoires dans l’abîme et l’horreur absolus. C’est leur seule raison d’être.

Car cette décision initiale est encore plus claire aujourd’hui.

Il y a eu l’Accord de La Mecque et la mise en place d’un gouvernement d’Union nationale souhaitée par la Communauté internationale, spécialement par la France.

Cela n’a pas pour autant ni enclenché un processus de paix avec Israël ni permis la levée de ces sanctions dont tout le monde sait et dit qu’elles sont insupportables pour la population et qu’elles ne font que pousser vers le chaos.

Quand Hamas et Fatah se déchirent : sanctions ! Quand ils s’unissent sur une base claire : sanctions !

C’est trop gros, Monsieur le Ministre !

En vérité tout est fait pour pousser au chaos : par l’extérieur et de l’intérieur. C’est clair. Et l’Union européenne ne trouve rien de mieux que de mettre de l’huile sur le feu en pareille circonstance. Terrible responsabilité.

Il est plus que temps que la force du droit l’emporte sur le droit de la fore.

Pour l’heure, c. Telle est ma demande à 17 heures, ce jour. Ce jour noir.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de mes salutations distinguées.

 

M. Jean-Claude Lefort Député du Val-de-Marne