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25/02/2013

Non aux accords de coopération policière franco-turque

pétition, Turquie, accordAlors que près de 8 000 prisonniers politiques croupissent dans les prisons turques : journalistes, élus, enseignants, étudiants, intellectuels, syndicalistes, avocats, militants associatifs…
Alors que chaque jour la vague répressive s’intensifie sous le fallacieux prétexte de « lutte contre le terrorisme »…

La France est sur le point d’adopter un dangereux projet de loi validant un accord de coopération policière contraire aux valeurs fondamentales des droits humains.

Examiné ce mardi 26 février par la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale, le projet de loi vise l’approbation de l’accord de coopération dans le domaine de la sécurité intérieure, signé entre la France et la Turquie le 7 octobre 2011 par M. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur du gouvernement Sarkozy et son homologue turc.

La coopération policière s’appliquera notamment à la lutte anti-terroriste. Cependant, l’accord ne prévoit aucune définition commune du terrorisme, et c’est inacceptable au vu de la définition extrêmement large et attentatoire aux libertés fondamentales qu’en fait la Turquie.

Cet accord s’appliquera aux personnes présentes sur le territoire français et pouvant être considérées comme terroristes par l’Etat Turc, mais également aux habitants de la Turquie.

Alors que le nombre d’arrestations en Turquie dépeint un tableau sombre de la démocratie, la France se rend complice en signant un tel accord et ne fait qu’encourager la Turquie dans ses actions répressives contraires au respect des droits humains.

Le code pénal et la loi anti-terroriste turcs définissent le terrorisme de manière si vague et si large, et l’interprétation des juges turcs est si extensive, que cela a permis de criminaliser les activités pacifiques et légitimes de défenseurs des droits humains, mais également de journalistes, syndicalistes, avocats, enseignants, députés, maires, universitaires, écrivains, éditeurs, etc…
Des centaines d’entre eux ont ainsi été condamnés pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment sur les droits des minorités, la question kurde ou encore le génocide arménien.

En exemple le cas de l’étudiante Sevil Sevimli, condamnée le 15 février 2013 à 5 ans de prison pour propagande terroriste, pour avoir détenu le Capital de Marx dans sa chambre d’étudiante et avoir participé à deux manifestations légales (dont celle du 1er mai).

En témoigne également l’acharnement de la Cour Suprême à l’encontre de la sociologue Pinar Selek, en exil à Strasbourg, rejugée après trois acquittements et finalement condamnée à perpétuité le 24 janvier 2013 pour « terrorisme » au terme d’un procès des plus discutables.

Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte.

Toutes les instances internationales relatives aux droits humains (Conseil de l’Europe, ONU, etc) s’accordent à dire que la conception turque du terrorisme entre en conflit avec les standards internationaux en matière de protection des droits fondamentaux. Il est donc fondamentalement contradictoire et inacceptable de condamner ces pratiques, via par exemple le Conseil de l’Europe et l’ONU d’un côté, et de l’autre, dans le même temps, de signer un accord de coopération policière portant sur le domaine litigieux !
Un tel accord serait déshonorant pour la France.

Signez la pétition !

23:27 Publié dans Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétition, turquie, accord | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/11/2012

Turquie : 700 prisonniers politiques en danger de mort !

Au 55e jour de grève de la faim de près de 700 prisonniers kurdes en Turquie (élus, journalistes, militants politiques, étudiants), et devant le mépris des autorités turques qui minimisent la gravité de la situation sur la scène internationale, des femmes et des hommes risquent de mourir dans le silence des medias internationaux.

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La prison de Diyarbakir

Présente à Diyarbakir depuis le 31 octobre, une délégation d’élus de l’Anecr, conduite par son président, Dominique Adenot, a constaté l’extrême gravité de la situation.

Face à l’intransigeance du gouvernement turc et de son premier ministre Erdogan, les prisonniers politiques kurdes sont déterminés. Ils pourraient être rejoints dans leur mouvement par les milliers d’autres prisonniers politiques.

Les membres de la délégation appellent les medias français à informer urgemment de la situation. Ils demandent au gouvernement d’intervenir auprès des autorités turques afin qu’elles ouvrent les négociations nécessaires pour que cesse la grève de la faim.

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La délégation de l’ANECR

Les prisonniers politiques revendiquent de pouvoir se défendre dans leur langue maternelle, que celle-ci puisse être enseignée à l’école ainsi que la fin du placement en isolement du leader kurde, Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, et privé de toute visite depuis 27 juillet 2011.

Ces revendications ne sont pas excessives. Elles doivent être entendues.

C’est dans ce contexte de tension extrême et de répression gouvernementale violente que la délégation de l’Anecr donnera une conférence de presse mardi 6 novembre au parlement turc, à Ankara. La mobilisation de tous les démocrates est plus que jamais nécessaire pour un règlement de ce conflit qui a déjà produit trop de souffrance. Nous appelons notamment les élus à envoyer des message de protestation à l’ambassade de Turquie en France ainsi qu’au Quai d’Orsay, contre cette répression et en soutien à l’indispensable règlement de la situation Kurde sans lequel aucune paix durable ne sera possible dans ce secteur particulièrement sensible, aux frontières de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran.

Diyarbakir, le 5 novembre 2012

10:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, élus, turquie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/08/2012

SEVIL SEVIMLI LIBEREE !

sevil1.jpgTrois mois après son emprisonnement dans les prisons de Turquie, l'étudiante franco-turque a été libérée lundi 6 août.

Elle doit néanmoins rester en Turquie jusqu'à son procès qui doit se dérouler en Septembre.

Elle encourait douze ans de prison pour avoir participé au défilé du 1er mai, pourtant légal, à Istanbul, et avoir assisté à un concert du groupe Yorum, engagé à gauche.

Cette libération est le fruit d’une importante mobilisation en particulier à l’initiative de l’Union des Etudiants Communiste, de Pierre Laurent, du PCF et d’un comité de soutien à l’initiative d’une pétition qui avait déjà été signée par plus de 13 000 personnes envoyée au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem et relayée par notre blog.

Le comité de libération indiquait notamment :

« Certes Sevil n'est pas la seule dans son cas, loin de là, des centaines de personnes, journalistes, universitaires, étudiants et intellectuels sont sous les verrous en Turquie en vertu des lois d'exception censées lutter contre le terrorisme. L'ennui est que ces lois sont devenues un moyen pour le pouvoir de museler toute contestation. Sevil est un cas symbolique car l'injustice dans son cas est criante, les faits qui lui sont reprochés sont insignifiants au regard de l'accusation d'"appartenance à un groupe terroriste". La Turquie, pays en cours d'adhésion à l'Union Européenne, se targue d'être un modèle pour les pays du Moyen-Orient. Quel modèle? Faire pression sur les autorités pour Sevil montrera à celles-ci qu'elles ne peuvent ainsi bafouer les Droits de l'Homme sans provoquer de réactions du reste du monde. Si Sevil est une terroriste, nous sommes tous des terroristes. »

L’Union des Etudiants communiste ajoutait : 

"Nous nous mobilisons pour exiger sa liberté comme nous l’avons fait pour Salah Hamouri. Si l’UEC, comme l’ensemble du mouvement communiste répondent toujours présent lorsqu’il s’agit de faire sortir du silence et de l’oubli ces jeunes victimes de l’arbitraire, faisant pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne ses responsabilités, c’est pour faire la lumière sur tous ce que nos camarades, jeunes comme étudiants subissent au quotidien"

02/04/2010

Appel à soutenir la Sociologue turque Pinar SELEK

SELEK Pinar.jpgLa sociologue turque Pinar Selek, victime d'une persécution judiciaire depuis 12 ans dont le seul objet est de la faire taire définitivement.

 

Les faits reprochés ne reposent sur rien, Pinar Selek risque la prison à vie, accusée d'être à l'origine d'un attentat terroriste qui n'a jamais été un attentat, accusée d'avoir déposé une bombe qui n'a jamais existé, les rapports d'experts ayant démontré que la cause de l'explosion tragique au bazar aux épices en 1998 à Istanbul qui a fait 7 morts et 120 blessés est une bonbonne de gaz défectueuse. 
 
Après avoir été torturée, après avoir passé deux ans et demi en prison, après avoir été formellement innocentée par différents rapports d'experts indépendants et acquittée à deux reprises, le procès a été rouvert cette année par la Chambre Haute de la Cour de cassation contre l'avis et l'opposition du procureur de la république d'Ankara qui refusait de rouvrir un dossier vide.

 

La Chambre Haute réclame la prison à vie, charge au tribunal d'appliquer la peine. Si celui-ci refuse et maintient le non lieu qu'il a prononcé en 2007, il se verra dessaisi du dossier qui remontera à la Haute Cour seule habilitée à statuer et ce sans appel.
 
Le cas de Pinar Selek a une forte valeur symbolique pour tout ce que la Turquie, actuellement en mutation, compte de forces vives et démocratiques.  Il constitue un signal fort lancé à quiconque aurait l'idée d'élever la voix sur les questions tabous de la société turque.

 

Un avertissement à la société civile et aux intellectuels pris en otages entre un état profond, se voulant garant des mythes fondateurs de la République Turque, au pouvoir chancelant, éclaboussé par le scandale militairo-mafieux Ergenecon et un gouvernement islamiste en quête de signaux forts à donner à l'Europe en vue d'une adhésion de la Turquie dans l'UE.
 
Un soutien international se met en place, parmi les signataires de cet appel vous trouverez Le professeur Noam Chomsky, Les écrivains Yachar Kémal, Günter Grass et Ohran Pamuk, Claudia Roth Présidente du parti écologique allemand "Die Grünen", des universitaires, des journalistes, des institutions comme les fondations Heinrich Böll et PEN Ecrivains en Exil (liste à la fin de ce message).

 

La section du PCF d’Evry, les élus communistes avec notre camarade Elise Yagmur soutiennent totalement cet appel.

LE TEXTE DE L'APPEL EN CLIQUANT ICI 

18:01 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pinar selek, turquie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!