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11/04/2022

1er tour : Déclaration de Fabien Roussel

Fabien Roussel president.jpg

10 avril 2022
Mesdames et Messieurs, Mes chers amis,
Je veux avant tout remercier les électrices et électeurs qui m’ont soutenu à l’occasion de ce premier tour de l’élection présidentielle, d’avoir voté pour la France des Jours heureux, pour une France heureuse, solidaire et digne. Chacune de vos voix est importante et doit être respectée.
 
Ce premier tour est encore marquée par une abstention forte qui révèle autant les fractures de notre société qu’un malaise profond.
L’extrême droite, représentée par plusieurs candidats, n’a jamais été aussi forte dans notre République. L’heure est grave.
Le vote dit « utile » a largement servi les 3 candidats arrivés en tête ,au détriment de tous les autres.
Face à cette lame de fond, je tiens à saluer les centaines de milliers d’électeurs et les dizaines de milliers de militantes et de militants communistes, et de tous les partenaires qui se sont engagés dans cette campagne.
Vous avez mené une campagne remarquable, vous avez été incroyables. Soyez fiers de ce que vous avez fait, car vous avez semé beaucoup de graines et elles seront utiles pour la suite.
Chacune des voix portées sur ma candidature m’engage donc. Elles seront toujours demain un point d’appui pour faire gagner la justice sociale et l’égalité, pour unir nos forces, au service du monde du travail et de la jeunesse.
Car la gauche, à l’issu de ce premier tour, reste historiquement faible. Pour la première fois, le total des voix de gauche est même inférieur au total des voix d’extrême droite.
L’enjeu, et cela restera le mien, sera donc de reconstruire un gauche forte, nouvelle, populaire mais surtout en capacité de l’emporter demain.
Mon ambition, ma détermination sont d’autant plus fortes que, ce soir, le pays affronte un défi redoutable.
Car l’extrême droite accède au second tour, avec une réserve de voix faisant peser une menace majeure sur l’avenir de la République.
Le président-candidat est le premier responsable de cette situation.
Après un quinquennat où notre peuple a vu se dégrader son pouvoir d’achat, ses conditions de travail, ses services publics, sa souveraineté industrielle ou énergétique, il a refusé le débat devant les Françaises et les Français. Pour tout programme, il n’a présenté que des mesures de casse sociale aggravée, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite.
Une large partie de la France vient de lui dire qu’elle ne supportait plus son comportement méprisant et sa volonté d’enrichir les plus riches.
Il appartient maintenant à Emmanuel Macron de dire qu’il a entendu le message. C’est à lui de parler !
Il doit dire, aujourd’hui, clairement qu’il renoncera à ses réformes insensées.
Sauf à faire courir à la France le risque d’une catastrophe démocratique, il doit renoncer à infliger à nos compatriotes une nouvelle cure de souffrance, et il doit d’ores et déjà retirer son projet d’allongement d’âge de départ à la retraite, de casse de l’hôpital public, de privatisation de l’école publique, que le pays rejette.
Pour ma part, dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité. Fidèle à toute l’histoire de ma famille politique, je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en œuvre à la tête de l’État. Je ne me résoudrai jamais à ce que Madame Le Pen puisse utiliser nos institutions au service de son entreprise de haine et de division.
Jamais nous ne banaliserons l’extrême droite et ses idées.
C’est pourquoi, j’appelle à battre l’extrême droite, à la mettre en échec en se servant du seul
bulletin qui sera à disposition. Je fais ce choix, je sais qu’il est de plus en plus difficile, car de plus en plus de Français, d’hommes et de femmes de progrès, de gauche, n’en peuvent plus d’avoir à choisir entre la droite et l’extrême droite !
Ces 5 dernières années, nous avons combattu la politique de ce gouvernement et de son candidat. Nous serons toujours ses adversaires résolus.
J’appelle ce soir tous les candidats et toutes les composantes de la gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, Anne Hidalgo et les socialistes, Yannick Jadot et les écologistes, à préparer ensemble les initiatives qui permettront de battre l’extrême droite.
Je les invite aussi à nous réunir dans les tous prochains jours pour que les élections législatives nous permettent d’envoyer le plus grand nombre possible de députés de gauche à l’Assemblée nationale.
Car c’est à l’Assemblée qu’il faudra commencer à résister aux projets dangereux de la droite et de l’extrême droite, à arracher des avancées pour les Français. A l’heure où le pays fait face aux plus grands dangers, à un monde plongé dans la guerre et le chaos, la gauche doit se reconstruire pour recréer l’espoir.
Nous continuerons de nous battre pour passer le travail avant les dividendes, arracher l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, d’agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, de faire grandir une voix indépendante de la France en Europe et dans le monde.
Avec les forces et les personnalités rassemblées pour porter la campagne des Jours Heureux, nous lancerons un Conseil national pour la République.
Nous voulons ainsi contribuer au sursaut collectif indispensable, pour la France, pour la gauche.
Une nouvelle page de l’histoire française doit s’écrire.
Vous pouvez compter sur moi pour y prendre toute ma part, avec toujours autant d’enthousiasme et d’engagement au service de tous les Français.

22/03/2022

Le vote utile et tourné vers l’avenir, c’est Fabien Roussel

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Par Anicet Le Pors et Charles Fiterman, anciens ministres

Le vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel. L’élection présidentielle d’avril prochain peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux politiques néolibérales et autoritaires qui affaiblissent et divisent la France et d’ouvrir une phase nouvelle de progrès social et humain, appuyée sur un rassemblement des forces populaires et démocratiques les plus larges, sans volonté hégémonique d’aucune d’entre elles. Servir cet objectif, c’est voter utile. Le mieux placé parmi les candidats en présence pour incarner ce vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel.

Nous fondons ensemble ce choix sur plusieurs raisons essentielles. Fabien Roussel porte des propositions et un combat déterminé pour faire reculer les inégalités sociales, améliorer la vie du plus grand nombre, libérer les forces de création du carcan de la recherche de la rentabilité financière maximale pour quelques-uns. Il appuie cet objectif sur des propositions concrètes de réindustrialisation du pays, de relance des activités agricoles, sur un nouvel élan culturel, tout cela inscrit dans une transition écologique responsable. Il est le seul à proposer une démocratisation profonde des institutions et des pratiques politiques, marquées notamment par la suppression de l’élection au suffrage universel du Président de la République, mettant ainsi fin au système monarchique dans lequel nous vivons.

Enfin, Fabien Roussel tient un langage clair, franc, honnête, à l’écart des phrases pompeuses et des mots ronflants. Il n’est pas habité par l’obsession de poursuivre une aventure personnelle. Il est disponible pour rassembler les forces sociales et politiques nécessaires au changement, dans le respect de chacune d’entre elles, dans une coopération efficace et loyale au service des engagements pris en commun.

Il est tourné vers l’avenir. Fabien Roussel, c’est donc bien le vote le plus utile pour porter les espoirs de la France qui travaille et qui crée.

Tribune publiée par le journal l'Humanité

12/12/2021

Le problème de la gauche ce n'est pas le casting, mais le projet

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Parti communiste français, extrait de la déclaration du Conseil National du 12 décembre 2021

"Toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle."
C’est comme cela que s’imposeront dans le débat les questions sociales, économiques, de la lutte contre les discriminations, et celui du pays dans lequel nous voulons vivre. Et c'est comme cela que nous affronterons l’extrême droite et les forces libérales.
 
Le problème de la gauche ce n'est pas le casting, mais le projet.
 
Ce n'est pas qu'elle soit divisée, mais c'est sa faiblesse et que des millions de salarié.e.s n'en attendent plus rien à l’échelle du pays, déçus notamment par le quinquennat Hollande.
 
Le PCF présentera ses propositions et versera au débat sa vision de la transformation de la société.
 
"Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche."
"Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise."
 
Résolution adoptée à une très large majorité par le Conseil National du PCF

09/11/2021

FINANCEMENT SUR LA TRANSITION ECOLOGIQUE

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PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE

relative au financement de la transition écologique,

présentée par Mesdames et Messieurs

André CHASSAIGNE, Hubert WULFRANC, Moetai BROTHERSON, Alain BRUNEEL, MarieGeorge BUFFET, Pierre DHARRÉVILLE, JeanPaul DUFRÈGNE, Elsa FAUCILLON, Sébastien JUMEL, Manuéla KÉCLARD–MONDÉSIR, Karine LEBON, JeanPaul LECOQ, JeanPhilippe NILOR, Stéphane PEU, Fabien ROUSSEL, Député-e-s.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

La crise sanitaire qui sévit depuis bientôt deux ans a fait voler en éclats le cadre budgétaire qui gouverne les finances des pays de la zone euro et mis en relief l’arbitraire des critères de convergence budgétaires établis lors du traité de Maastricht, qui interdisent aux États membres d’avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB et une dette publique supérieure à 60 % du PIB.

L’ampleur de la crise et la gravité du ralentissement économique ont contraint la Commission européenne à suspendre le pacte de stabilité et de croissance jusqu’à la fin de l’année 2022, ouvrant à la France, qui prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier 2022, l’opportunité de défendre une réforme d’ampleur du cadre commun de politique économique et budgétaire de l’Union européenne.

Si nous voulons relever les défis sociaux et écologiques qui nous attendent, nous ne pouvons revenir au statu quo mortifère des politiques d’austérité, synonymes d’inaction climatique, de reculs des services publics, de détérioration de notre modèle social et de recrudescence des inégalités.

Nombreux sont ceux qui, en France comme dans les pays dits «  frugaux  », s’affolent de l’envolée récente des taux d’endettement et réclament un retour impraticable à l’orthodoxie maastrichtienne. D’autres, à l’instar du Chef de l’État et du ministre de l’Économie, se montrent plus ouverts à une redéfinition du cadre budgétaire européen afin de prendre en compte l’hétérogénéité des situations au sein de l’Union européenne et dégager des marges de manœuvre pour la conduite de politiques d’investissement audacieuses.

Les pistes de réflexion ouvertes jusqu’ici par l’exécutif, dans la continuité des travaux du comité budgétaire européen et du conseil d’analyse économique, restent toutefois tributaires de frilosités idéologiques. Elles persistent à faire de la soutenabilité de la dette l’unique boussole des politiques budgétaires, quand l’exigence est aujourd’hui de repenser en profondeur notre manière d’aborder la question de la dette publique dans le contexte de taux d’intérêt historiquement bas et d’un coût réel de l’endettement public négatif dans de nombreux pays.

Notre conviction, partagée par nombre d’ONG et de syndicats européens, est qu’il n’est désormais plus possible de donner la priorité à la réduction de la dette et à l’équilibre budgétaire plutôt qu’aux objectifs sociaux, économiques et environnementaux essentiels pour notre avenir et celui de nos enfants.

À une politique de soutenabilité budgétaire fondée sur des critères comptables doit donc, selon nous, succéder un principe de soutenabilité économique et environnementale prenant appui sur une planification rigoureuse des investissements qui soit à la fois garante de créations d’emplois, d’amélioration du pouvoir d’achat des plus modestes, de réduction drastique de nos émissions de GES et d’une protection accrue des biens communs et de la biodiversité.

Notre conviction est encore que les dépenses publiques d’investissement doivent être impérativement versées au débat sur la soutenabilité de la dette.

Nul n’ignore en effet que les dépenses publiques d’investissement ont un effet multiplicateur sur le PIB. « Pour l’Europe », rappelle ainsi l’Institut Rousseau, «  le FMI l’estimait en 2017 entre 1 et 2,8, en fonction des pays. Ainsi, 1 euro dépensé en commande publique crée entre 1 et 2,8 euros d’activité économique au bout de trois ans. Une étude récente sur les effets des plans de relance de grande ampleur montre même que les plans de relance massifs peuvent entraîner une hausse moyenne cumulative du PIB de plus de 3 % dans la durée. »

Une approche rationnelle de la dette impose donc a minima «  de traiter les investissements comme le feraient des entreprises privées  », c’est‑à‑dire en excluant du calcul du déficit la part nette d’investissement.

C’est le sens de la proposition formulée par le Comité budgétaire européen visant à introduire une clause de flexibilité́ pour élargir la liste des dépenses déductibles du déficit en fonction des objectifs du Pacte vert pour l’Europe.

C’est aussi l’objectif que poursuit la présente proposition de résolution qui, s’inspirant des recommandations d’Alain Grandjean et Farah Hariri, propose de retirer les dépenses d’investissements dans la transition écologique du calcul du déficit public des États membres de l’UE.

L’enjeu est bien évidemment majeur.

S’il est encore temps de réagir pour limiter le réchauffement climatique, la réussite de la transition écologique exige de mobiliser à brève échéance des moyens financiers publics et privés colossaux.

La Cour des comptes européenne estime ainsi que réussir à atteindre l’objectif de neutralité́ carbone en 2050 nécessitera un investissement annuel total, secteurs public et privé confondus, de 1 115 milliards d’euros entre 2021 et 2030, soit au minimum 300 milliards d’euros de plus chaque année que ce qui est investi à l’heure actuelle.

La Commission européenne estime que, pour atteindre les objectifs actuels en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030, des investissements annuels supplémentaires de 260 milliards d’euros publics et privés, seront nécessaires, soit environ 2 600 milliards d’euros sur dix ans, quand le «  Green New Deal  » ne prévoit de mobiliser au mieux, à l’heure actuelle, que mille milliards d’euros.

Pour la France, l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) estime que, pour la période 2019‑2023, les montants nécessaires pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques français dans les secteurs du bâtiment, des transports et de la production d’énergie sont situés entre 55 et 85 milliards d’euros par an, soit 2,5 % à 4 % du PIB. Il faut encore y ajouter les dépenses d’adaptation aux effets du changement climatique, mais aussi celles liées à la protection de la biodiversité́, comme le financement de l’Office national des forêts (ONF) et de l’Agence française pour la biodiversité́ (AFB), la lutte contre l’artificialisation des sols et les aides à la conversion agroécologique de notre agriculture.

Ces montants, très supérieurs à ceux qui sont mobilisés et envisagés aujourd’hui, y compris dans le cadre calendaire restrictif du plan de relance, nécessitent la mise en œuvre d’un programme massif d’investissements de longue durée qui ne pourra reposer seulement sur l’endettement public, mais nécessitera la mise en œuvre de réformes structurelles du cadre juridique actuel, comme la révision du statut de la BCE, l’annulation conditionnelle de la dette publique détenue par celle‑ci, le renforcement des dispositifs de mutualisation, la reconnaissance de plein droit des aides d’État dans le domaine de la transition écologique.

Nous proposons, dans l’immédiat et dans une perspective plus consensuelle, d’œuvrer à sortir du calcul du déficit des États membres de l’UE, les dépenses d’investissement suivantes :

L’investissement dans les infrastructures de transport ferroviaire, dans les transports publics et les mobilités douces, afin de redonner en particulier leur attractivité aux transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises.

Les investissements dans la rénovation énergétique des logements sociaux et des bâtiments publics, afin de la rendre obligatoire et financièrement attractive.

Les investissements dans la transformation de notre modèle agricole afin en particulier de réduire la dépendance de notre agriculture aux engrais azotés et aux pesticides et tendre vers la souveraineté protéique.

Les investissements dans la formation et la recherche publique en faveur des métiers et des technologies d’avenir.

Les investissements dans l’adaptation au changement climatique et la protection de la biodiversité.

Convaincus que les exécutifs européens ne peuvent demeurer indéfiniment sourds aux attentes des peuples, et à celles d’une jeunesse qui réclame des décideurs politiques qu’ils fassent enfin preuve de courage et de volontarisme, nous proposons l’adoption de la présente proposition de résolution européenne.

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 88‑4 de la Constitution,

Vu l’article 151‑5 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Vu l’accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 en vertu de la Convention‑cadre des Nations unies sur les changements climatiques,

Vu les articles 107, 121, 122, 126 et 140 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

Vu le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance du 2 mars 2012,

Vu le règlement (UE) n° 1175/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 novembre 2011 modifiant le règlement (CE) n° 1466/97 du Conseil relatif au renforcement de la surveillance des positions budgétaires ainsi que de la surveillance et de la coordination des politiques économiques,

Vu le règlement (CE) n° 2012/2002 du Conseil du 11 novembre 2002 instituant le Fonds de solidarité de l’Union européenne,

Vu le règlement (UE) 2020/461 du Parlement européen et du Conseil du 30 mars 2020 modifiant le règlement (CE) n° 2012/2002 du Conseil en vue de fournir une aide financière aux États membres et aux pays dont l’adhésion à l’Union est en cours de négociation qui sont gravement touchés par une urgence de santé publique majeure,

Vu la communication des ministres des finances de l’Union européenne du 23 mars 2020 sur le pacte de stabilité et de croissance à la lumière de la crise du covid‑19,

Vu la communication de la Commission européenne du 11 décembre 2019 relative au « pacte vert pour l’Europe »,

Vu la communication de la Commission européenne au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au comité des régions du 17 septembre 2020 relative aux ambitions de l’Europe en matière de climat pour 2030,

Vu la communication de la Commission européenne au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au comité des régions du 6 juillet 2021 relative à la stratégie pour le financement de la transition vers une économie durable,

Vu les conclusions du Conseil du 6 octobre 2021 établissant la position de l’Union européenne en vue de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 26),

Considérant que la mise en œuvre des critères de convergence budgétaire européens contribue depuis quarante ans à l’affaiblissement de l’État social, à la détérioration des services publics et la dégradation des conditions de vie dans de nombreux pays européens ;

Considérant que les politiques d’austérité conduites depuis une décennie suite au choc financier de 2008 et à la crise des dettes souveraines ont prolongé la dépression économique et pénalisé l’investissement public et privé ;

Considérant les multiples appels à modifier en profondeur un cadre budgétaire dont la suspension par la Commission européenne, à l’occasion de la crise sanitaire, met en évidence l’obsolescence et l’inadaptation aux situations de crise et à la satisfaction des besoins économiques et sociaux ;

Considérant qu’il n’est désormais plus possible de donner la priorité à la réduction de la dette et à l’équilibre budgétaire plutôt qu’aux objectifs sociaux, économiques et environnementaux essentiels pour notre avenir et celui de nos enfants ;

Considérant l’ampleur des investissements nécessaires à la réussite de la transition écologique et l’insuffisance des moyens financiers mobilisés et prévus en France et à l’échelle européenne ;

Considérant que l’échec des gouvernements à réduire, prévenir ou atténuer le changement climatique représente une grave faillite morale et politique à l’égard de notre jeunesse ;

Invite le Gouvernement, à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne qui débutera le 1er janvier 2022, à se rapprocher de ses partenaires européens pour élargir la liste des dépenses déductibles du déficit pour y inclure l’ensemble des dépenses d’investissement dans la transition écologique, parmi lesquelles l’investissement dans les infrastructures de transport, dans la rénovation énergétique du parc immobilier public et privé, dans l’accompagnement de la transition agro‑écologique, dans la formation et la recherche dans les métiers et technologies d’avenir, dans l’adaptation au changement climatique et la protection de la biodiversité.

 

14/07/2021

ALLOCUTION DE MACRON

macron3.jpgCOMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

L’allocution du président de la République, ce 12 juillet, n’a pas été à la hauteur de la crise politique, sanitaire et économique que vit la France.

Pour le Parti communiste français, la vaccination doit devenir une grande cause nationale et mondiale car elle est la meilleure protection contre l’épidémie. Elle doit être accompagnée d'une politique ambitieuse de prévention et d'un investissement massif dans la recherche publique pour développer, en plus des vaccins, des traitements efficaces contre le Covid-19.

On ne peut combattre un tel virus à l’échelle d’un seul pays. Alors qu’une faible proportion de la population mondiale a jusqu’alors bénéficié de la barrière des vaccins et que les promesses du G7 en direction des pays les plus pauvres n’ont pas été suivies d’effets, il y a plus que jamais urgence à lever les brevets et à investir massivement dans la production de vaccins pour l’ensemble des peuples. Le chef de l’État l’a confirmé hier soir. Le gouvernement français se refuse toujours à imposer cette solution aux grands laboratoires pharmaceutiques. Il est également décisif d'apporter une aide immédiate aux pays les plus touchés, notamment ceux du Sud, par des moyens financiers, en matériel médical, médicaments et protections, et d'agir pour développer les capacités de production partout dans le monde.

Dans notre pays, les constats formulés par le chef de l’État résonnent comme l’impitoyable aveu de l’échec des politiques sanitaires mises en œuvre par le gouvernement.

Si trop peu de nos concitoyennes et concitoyens sont aujourd’hui protégés, c’est d’abord du fait d’une gestion libérale de la pandémie et du choix de déléguer une partie de cette gestion à des cabinets privés qui n'agissent en rien pour l’intérêt général, ainsi qu’à des opérateurs privés pour les prises de rendez-vous. La suspicion d’une partie du pays envers la parole publique a en outre été aggravée par les incohérences de l’action gouvernementale et son absence de transparence, comme par les défaillances de l’État pour répondre aux besoins de l’hôpital ou des soignants qui réclament une juste reconnaissance et des moyens supplémentaires leur permettant de mener au mieux leurs missions. Le Ségur de la santé n'est pas à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes.

Le pays a besoin d’une politique nationale de santé publique d’un tout autre niveau pour combattre efficacement l'épidémie et convaincre largement nos compatriotes. Elle implique de développer la Sécurité sociale, de renforcer l'hôpital public et les Ehpad, de créer des centaines de milliers d'emplois et de développer la formation, de mettre en place un pôle public du médicament et de développer des centres de santé. Si les personnels soignants, ainsi que les agents du service public en contact avec les usagers, doivent être incités à se faire vacciner, une stratégie publique offensive, élaborée démocratiquement à tous les niveaux et placée sous le contrôle du Parlement, doit permettre d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de recevoir un vaccin. Si l’on veut réellement améliorer la couverture vaccinale du pays, aucun territoire, aucune catégorie sociale, à commencer par les plus fragiles, ne doit être abandonné. Et si un pass sanitaire peut se révéler nécessaire pour endiguer la nouvelle vague épidémique qui s’annonce, une telle mesure ne peut être que transitoire, sous peine d’accroître les fractures dont souffre déjà notre société.

L’essentiel de son allocution, Emmanuel Macron l’a consacrée à son autopromotion et aux axes de sa future campagne présidentielle.

Alors que la profondeur des difficultés économiques que connaissent nos concitoyennes et concitoyens, comme l’aggravation constante des inégalités, appellent une politique d’urgence sociale, il choisit de remettre à l’ordre du jour les contre-réformes néolibérales qu’il n’a pu encore faire aboutir du fait du contexte sanitaire et du rejet massif qu'elles suscitent.

Avec l’annonce de l’entrée en vigueur prochaine des nouvelles conditions d’indemnisation des sans-emploi, la volonté réaffirmée de faire travailler plus longtemps les salarié.e.s par le recul de l’âge du départ à la retraite, la relance du démantèlement de la protection sociale et de l'ensemble des missions protectrices de l’État, c’est une politique de casse sociale aggravée qu’il entend imposer au pays.

C’est aux hommes et aux femmes qui ne vivent que de leur travail que ce Président des ultra-riches veut faire payer la crise. Tanpis si le chômage, la pauvreté et la précarité progressent pour l'immense majorité des Françaises et des Français pendant que la fortune des plus riches familles de France atteint 1000 milliards d’euros. Tanpis si les délocalisations se sont poursuivies à un rythme soutenu, déchirant sans cesse davantage le tissu industriel de la France.

Il faut mettre en échec ce projet. Notre pays a un besoin impératif d’une politique de gauche qui s’attaque à la domination et aux privilèges insolents du capital, afin de répondre à l’immensité des besoins populaires.

L'heure est à une politique qui permette à tous les secteurs de s'organiser, à des embauches massives dans les services publics, à commencer par la santé et l'éducation, au soutien à la culture. L'heure est à une autre utilisation de l'argent, à une sécurisation de l'emploi et de la formation de chaque salarié.e, à une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d'euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, à un nouveau mode de développement social et écologique, à une nouvelle industrialisation, à des mesures d'ampleur contre la pauvreté et la précarité.

C’est ce à quoi le Parti communiste français, avec son candidat à l'élection présidentielle Fabien Roussel, entend s’attacher.

12:24 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, macron, discours | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/07/2021

CLIMAT : AGIR !

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Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCFF

Le Haut Conseil pour le Climat vient de sortir son rapport annuel visant à évaluer les politiques climatiques de la France et émettre des recommandations. Nous voulons tout d'abord saluer le travail des scientifiques de cet organisme indépendant, véritable juge de paix concernant le respect des objectifs de l'accord de Paris de 2015.

Comme les années précédentes, il est très critique vis-à-vis des politiques gouvernementales, et constate que les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas respectés. Ainsi, de 2015 à 2018, la France a émis près de 65 millions de tonnes de CO2 au-delà de ce qu'elle avait prévu dans sa première stratégie nationale bas carbone (SNCB1). Plus grave, ces émissions en excès, doivent être compensées par des efforts accrus reportés pour les autres périodes de références (de 2019 à 2023 et de 2023 à 2027). Ainsi, à partir de 2021, les émissions devront baisser à un rythme environ 3 fois supérieurs que la période précédente (une baisse de - 3% /an contre - 1,1% constaté pour la période 2015-2018) : la marche est donc très haute !

Le gouvernant est maintenant au pied du mur et  doit cesser cette procrastination consistant à renoncer systématiquement aux efforts, pour mieux les reporter aux décennies futures, s'ajoutant ainsi aux efforts déjà programmé : c'est un cercle vicieux. Au contraire, il doit prendre ses responsabilités et engager dès maintenant les transformations structurelles profondes pour dé-carbonner les secteurs clés du bâtiment et des transports, qui progressent très peu, au lieu de capituler face aux profits à courts termes et aux habitudes bien établies et confortables des entreprises.

Aussi, comme le pointe le rapport, l'objectif de neutralité carbone d'ici 2050, bien qu'ambitieux ne se limite qu'aux émissions territoriales et ne tient pas compte de l'empreinte carbone qui reflète vraiment les émissions totales de la France (incluant le différentiel de carbone contenu dans les produits et service importés, ainsi que les émissions du transport maritime et aérien international).

50% de notre empreinte carbone provient de biens importés. Si nos émissions de gaz à effet de serre ont bien diminué entre 1995 et 2019 ( -25% ), les émissions issues de biens importés ont considérablement augmentés ( + 72% ).

Le PCF vise l'objectif ambitieux d'une empreinte carbone nulle d'ici 2050, et rejoint ainsi les recommandations du rapport d'accorder plus d'importance à cet indicateur.

Dans les mois qui viennent, le Parti communiste veillera à ce que les préconisations de ce rapport soient vraiment entendues et appliquées, en particulier son appel à des transformations profondes de tous les secteurs de l'économie par un investissement public ambitieux. Le PCF propose d'ailleurs pour réussir une telle transformation, une réorientation des financements des entreprises par les banques sur des critères favorisant les mesures efficaces pour le climat.

C'est avec cet ambition que nous pourrons espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici 2100.

 

22/06/2021

RELEVER LE DEFI DES JOURS HEUREUX

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Déclaration du Parti Communiste Français à l'issue du premier tour des régionales et départementales
Le PCF tient d’abord à remercier l’ensemble des électrices et électeurs qui ont voté pour nos candidates et candidats et les listes dans lesquelles nous étions engagés aux élections régionales et départementales.
 
Les premières estimations connues à cette heure des résultats du premier tour de ces élections confirment la gravité de la situation démocratique du pays et le rejet par les Français·e·s du scénario d’une hégémonie du Rassemblement national et de La République en marche que le pouvoir exécutif, relayé par de nombreux média s, a voulu imposer. Et, nationalement, le total des scores des listes de gauche et écologistes est plus important que celui de la droite.
 
La participation à ces scrutins atteint le plus bas niveau de ces dernières décennies. Une crise majeure de la représentation politique se confirme ce soir dans notre pays. Les électrices et électeurs ont ainsi de nouveau exprimé massivement qu’ils ne sentaient pas prises en compte leurs préoccupations et leurs aspirations et qu’ils pensaient que le vote à ces scrutins ne changerait rien à leur vie quotidienne.
Cet effondrement démocratique mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux de nos concitoyennes et concitoyens.
 
Le PCF appelle à un sursaut démocratique, à la mobilisation la plus large possible pour le second tour du scrutin qui sera décisif pour la vie de nos concitoyen·ne·s.
Avec son gouvernement, le président de la République, qui s’est directement impliqué dans la campagne électorale durant ces derniers jours, porte une lourde responsabilité dans l’état politique du pays. Et l’échec des listes de « La République en marche » est retentissant.
 
Leur action dégrade la vie quotidienne de l’immense majorité des Françaises et des Français. Ils auront tout mis en œuvre pour minimiser les enjeux des scrutins et affaiblir les conditions de l’expression démocratique des listes et des candidat·e·s en campagne. En témoigne la dévalorisation organisée de ces scrutins marqués par de nombreux manquements dans l’acheminement du matériel électoral au domicile des électrices et électeurs.
 
La droite réalise des scores importants qui la place en position de l’emporter dans de nombreux cantons et plusieurs régions du pays. Au regard des politiques menées par ses élu·e·s lors de ce mandat, cela conduirait à de nouveaux reculs des politiques sociales et à une casse amplifiée des services publics qui peuvent être mis en échec par une mobilisation forte pour la gauche dimanche prochain.
Le rassemblement national obtient des scores inférieurs à ceux obtenus en 2015 alors même qu’il aura bénéficié ces dernières semaines d’une sur-exposition médiatique et de surenchères démagogiques de la part du pouvoir exécutif destinées à préparer la future campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
 
Les communistes sont plus que jamais mobilisés contre la menace que représente ce parti d’extrême droite pour les principes de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République.
 
C’est pourquoi, le PCF appelle à la mobilisation la plus large pour faire barrage au second tour au Rassemblement national dans les régions et cantons où il est en position de l’emporter. Le 27 juin, il peut et doit être battu.
 
Les listes de rassemblement et les candidatures dans lesquelles les communistes étaient engagés avec de nombreuses forces de gauche et écologistes se sont pour leur part efforcées d’ouvrir un autre chemin pour des politiques de progrès social, écologique et démocratique.
 
Dans plusieurs régions et cantons du pays, ces listes, ces candidat·e·s, réalisent des scores importants et peuvent l’emporter dimanche prochain.
 
Battre la droite, empêcher l’extrême droite de conquérir des régions, conserver à la gauche les régions et départements qu’elle dirige, conquérir de nouveaux départements, permettre l’élection du plus grand nombre de conseiller·e·s régionaux·ales et départementaux·ales de gauche, et parmi eux le maximum de candidates et candidats communistes, est un enjeu décisif pour l’avenir. C'est aussi contribuer à la construction de nouvelles majorités de gauche toujours plus en prise avec les luttes, proche de nos concitoyen·ne·s, agissant au quotidien pour répondre à leurs attentes.
Pour le second tour des départementales, le PCF appelle donc à voter en faveur des candidatures de gauche les mieux placées à l’issue du premier tour. Aux régionales, le PCF appelle à construire des listes qui rassemblent les différentes listes de gauche et écologistes présentes au premier tour.
Le peuple est en demande d’ ;une alternative pour sortir de l'impasse actuelle et relever le défi des jours heureux. Il est urgent de placer l'humain et la planète au cœur de tous les choix politiques. C’est le sens des propositions communistes que nous mettons en débat avec l’objectif de construire le rassemblement populaire le plus large possible pour gagner de nouvelles avancées.
Paris, le 20.06.2021

14:09 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déclaration, régionale, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!