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21/12/2019

Réforme des retraites, oui mais pas celle-là !

Manif 05122019.jpg

DECLARATION COMMUNE

Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et socialiste, GénérationS, Les Radicaux De Gauche, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire, Place Publique, République et socialisme, Union des démocrates et Écologistes.

Le Premier Ministre s’est exprimé mais rien ne change.
Le Premier Ministre assure qu’il n’y a pas d’autres choix que de travailler plus longtemps pour améliorer notre système de retraite. Nous lui répondons le contraire : Il y a d’autres choix.
Notre pays vit une crise sociale majeure. La colère des français-es contre la réforme des retraites du gouvernement est à la mesure des deux ans et demi de régression sociale, de mauvais coups portés contre la grande majorité de nos concitoyen-nes, contre nos services publics et devant l’absence de politiques permettant de répondre à l’urgence sociale et climatique.
Nous, forces politiques issues de la gauche et de l’écologie, condamnons la méthode et le fond de cette réforme des retraites confirmés par le Premier Ministre qui va aggraver la situation des retraité-es et futurs retraité-es de notre pays. Nous demandons que le gouvernement engage de véritables négociations, sans imposer une réforme dont il ne sait pas lui même simuler les conséquences. Nous demandons que s’ouvre un vrai débat qui mette en balance toutes les propositions pour améliorer le système de retraite actuel sans régression sociale.
Le dépôt du projet de loi constituerait un passage en force alors même qu’il n’est soutenu que par le MEDEF et le parti présidentiel. Il doit être retiré pour apaiser la situation, renouer les fil du dialogue et sortir de la situation de blocage du pays.
Nous partageons ensemble le même diagnostic : le système de retraite actuel n’est pas déficitaire comme l’affirme le gouvernement et ne le deviendra que si les choix budgétaires injustes faits par ce gouvernement n’étaient pas corrigés. Aucune raison budgétaire ou démographique n’impose d’exiger des Français un sacrifice sur leur pension pour sauver notre système de retraite.
Quand les hôpitaux, l’éducation, les forces de l’ordre, la justice, demandent plus de moyens, quand la population réclame plus de services et de répondre l’urgence écologique et climatique, nous devons sans délai changer de cap.
Nous dénonçons la méthode du gouvernement qui communique sur un supposé “dialogue” mais “en même temps” renvoie aux partenaires sociaux le devoir de trouver des mesures d’économie en un temps record, là où le débat demande du temps et alors qu’aucune urgence n’existe. Mais la méthode est rodée, c’est celle déjà imposée avec l’assurance chômage et qui conduit à la précarisation d’un million sept cent mille chômeurs.
A l’écoute des besoins de la population, nous voulons offrir aux françaises et aux français des pensions permettant de vivre dignement, supprimer les insupportables inégalités existant entre les femmes et les hommes et une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou hachées. Nous voulons garantir aux plus jeunes un haut niveau de protection sociale, dans une France solidaire entre les générations et sans dette écologique.
Toute personne a droit à une retraite en bonne santé et cet objectif doit être le fil rouge de la réforme à venir. Ce projet doit assurer à toutes et tous des conditions de vie digne et une insertion sociale tout au long de la vie.
Ensemble, nous proposons d’améliorer le système de retraite solidaire par répartition sans pour autant augmenter l’âge de départ en retraite ou allonger la durée de cotisations. Des solutions alternatives, progressistes, existent qui permettent d’élargir l’assiette de financement de notre système de retraite et de créer plus d’emplois pour plus de justice sociale.

12:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/12/2019

Réforme des retraites : le pire du pire !

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Communiqué du Parti communiste français

Travailler plus longtemps, pensions calculées avec des points et non plus des trimestres, âge pivot à 64 ans avec malus pour un départ avant cet âge… et donc recul de l’âge de départ à la retraite.

Et il ne dit pas un mot sur le blocage des ressources financières à 14% du PIB, confirmant que le coeur de la réforme vise bien à satisfaire des intérêts financiers et le monde des assurances.

cgt 91 retraites4.jpgL’universalité est un leurre quand les annonces consistent à opposer les générations entre elles et à sacrifier les nouvelles générations. Si cette réforme était réellement vertueuse, pourquoi le décalage de sa mise en œuvre pour les générations nées après 1975 est-il présenté comme une bonne nouvelle pour celles  nées avant 1975 ?

Aujourd’hui, le pays n’a eu aucune réponse sur sa principale attente : à l’âge de la retraite, quel sera le niveau de ma pension par rapport à mon salaire de fin de carrière ? 

Le pays voit bien que l’objectif de Macron consiste à nous faire travailler toujours plus longtemps pour une pension toujours plus faible. Les rustines proposées, qui additionnent le pas grand chose au trois fois rien, visent à masquer la baisse de 27 % du niveau de pensions qui se profile pour les deux prochaines décennies.

Face au mouvement social et populaire qui s’installe avec force dans le pays et qui s’élargit, une autre réforme des retraites est possible pour répondre aux attentes et aux besoins. Le PCF mettra toutes ses forces dans son élargissement, jusqu’au retrait du projet Macron, et appelle à ce titre la jeunesse, particulièrement visée par les annonces du Premier ministre, à s’engager dans cette bataille.

18:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, retraites, social, politique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/11/2019

Ian Brossat : On va assister à un regain de colère sociale

ian brossat sud radio5001.jpgViolences urbaines

On assiste depuis quelques semaines à une escalade des violences urbaines : Béziers, Chanteloup-les-Vignes, et d'autres quartiers touchés ces derniers jours en région parisienne. "Ces violences sont inacceptables, estime Ian Brossat. Elles se produisent dans des quartiers populaires, et ce sont les habitants de ces quartiers qui en souffrent le plus. D'après ce que je comprends, à Chanteloup-les-Vignes, c'est lié à une espèce de guerre des territoires : la maire se bat pour réhabiliter un quartier et les trafiquants se battent pour préserver le trafic, menacé par la transformation du quartier.

Ça pose la question de la place de l'État et de la police nationale dans ces quartiers : on a besoin de remettre l'État dans un certain nombre de quartiers, où il a reculé au cours de ces dernières années. On a besoin de moyens, de policiers, pour lutter contre la délinquance et démanteler ces trafics qui pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires. Des policiers formés, en nombre et soutenus par leur hiérarchie. Quand on habite un quartier populaire, on a le droit à la sécurité au même titre que n'importe quel Français et aujourd'hui, ça n'est pas le cas".

Les policiers sont parfois découragés, au motif qu'il n'y a pas toujours de réponse pénale à leurs interpellations, soulève Patrick Roger. "Ils ont raison ! répond Ian Brossat. On a besoin de sanctions à la clef et que la justice soit ferme. On a trop abandonné ces quartiers : on a besoin de moyens pour la police et pour la justice".

Mobilisation contre la réforme des retraites

La fin de l'année s'annonce assez mouvementée sur le plan social, notamment à la SNCF. Ian Brossat est opposé à la réforme des retraites et soutient l'appel à la grève illimitée. "Je soutiens la mobilisation des cheminots, confirme-t-il. Je suis persuadé qu'elle sera au final très large, car cette réforme des retraites n'inquiète pas que les cheminots. C'est une grève interprofessionnelle, car il y a une inquiétude très forte sur ce que sera cette réforme. On nous dit que ce sera une réforme des retraites par points : en Suède, ça c'est traduit par une baisse des pensions de retraite pour 92% des femmes. Cette réforme risque donc de se traduire par une baisse des pensions".

Le gouvernement doit-il retirer son projet de réforme ? "Oui ! Il y a une hypocrisie totale du gouvernement qui dit d'un côté que tout est ouvert et en réalité, tout est bordé. Il faut introduire de nouveaux paramètres : on vit pus longtemps, on sera à la retraite plus longtemps. C'est un défi majeur pour notre société. Nous devons nous poser cette question : ne faut-il pas dépenser globalement plus d'argent pour nos retraites, et où faut-il aller le chercher ? Par exemple du côté des revenus financiers des entreprises".

28/10/2019

LE VOILE POUR DIVISER

femme voilee.jpgCommuniqué du Parti Communiste Français

En agitant le « voile », l’extrême-droite, la droite et une partie du gouvernement utilisent la vieille ficelle du « diviser pour mieux régner ». Ne tombons pas dans le piège

Ce mardi 29 octobre, la droite sénatoriale dépose un projet de loi qui sera soumis au scrutin pour modifier la loi régissant l’application des principes de laïcité à l’école. En fait, son texte attaque exclusivement les femmes musulmanes porteuses d’un « voile », accompagnant les enfants des écoles primaires en sortie scolaires.

Nul ne peut ignorer que ce débat intervient après les propos d’Eric Zemmour (récemment condamné pour provocation à la haine religieuse) à la "convention de la droite" organisée par Marion Maréchal Lepen, le 28 septembre dernier, qui a consisté en une virulente dénonciation de l'islam, après le dérapage raciste contrôlé d’un élu d’extrême-droite identitaire au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Il est choquant que le ministre de l’Éducation nationale ait emboîté le pas, à plusieurs reprises. Ce faisant, il créé un problème là où il n’y en a pas. Sur les 12. 865.650 enfants et 1.146.300 enseignant.e.s et personnels, selon les chiffres même de son ministère, on comptait 900 signalements pour des faits de prosélytisme, dont la grande majorité sont le fait d’élèves de toutes les religions. C’est à l’unité que se comptent les actes prosélytes de la part de femmes porteuses d’un « voile ».

Cette polémique meurtrit profondément la société française et en particulier nos concitoyens musulmans, les parents d’élèves, les enfants et les enseignants. Elle met à mal l’unité de la Nation autour des valeurs républicaines et laïques qui nous sont chères.

Le désir d’égalité est au cœur des mouvements sociaux depuis maintenant plusieurs années. En agitant le « voile », l’extrême-droite, la droite et une partie du gouvernement utilisent la vieille ficelle du « diviser pour mieux régner ». 

Au moment où les directrices et directeurs d'écoles, les enseignant·e·s nous alertent sur leurs dures conditions de travail, ne tombons pas dans le piège. Mobilisons au contraire tous les moyens financiers et humains pour faire vivre nos services publics dans chaque ville et village de la République.

20:39 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, femme voilée | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/09/2019

Encore un budget de classe…pour le capital

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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord

Ce budget 2020 aurait dû être marqué par des réponses concrètes à l’urgence sociale et l’urgence climatique. Il n’en est rien. Il ne répondra pas, non plus, aux besoins exprimés par nos communes et nos services publics, notamment en matière de santé ou de transports.

Alors que la jeunesse défile pour réclamer des mesures d’urgence pour lutter contre les dérèglements climatiques, alors que tout le monde sait que notre pays doit investir massivement dans les secteurs du logement et des transports pour respecter notre trajectoire carbone, le budget 2020 ne prévoit rien de plus. Rien. Pire, 1 000 postes seront supprimés au Ministère de la Transition Écologique. Oui, il y a matière à porter plainte !

Alors que nos concitoyens demandent à retrouver leur pouvoir d’achat, ce Gouvernement prévoit seulement de baisser les deux premières tranches de l’impôt sur le revenu mais refuse d’augmenter les tranches les plus élevées, rétablir l’ISF ou s’attaquer de front aux niches fiscales. Résultat : les 5 milliards d’euros donnés de la main gauche à ces contribuables seront repris de la main droite à tout le monde, y compris les plus modestes : économies sur l’assurance chômage et les APL, baisse du budget de la santé, hausse des mutuelles et de l’électricité…Beaucoup de nos concitoyens, au final, y perdront.

Alors que les Français vont élire leur maire en mars prochain, le Gouvernement maintient sa politique d’austérité envers nos communes. La trajectoire de réduction de 13 milliards d’euros des moyens des collectivités est sanctuarisée. Nos communes vont donc continuer de tirer la langue !

Enfin, les plus heureux seront de nouveaux les grandes multinationales qui vont voir leur impôt sur les bénéfices baisser. Les 2,5 milliards de réduction annoncés pour 2020 (11 milliards sur l’ensemble du mandat !! ) vont profiter essentiellement au 750 multinationales au chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros. Bernard Arnault peut se frotter les main. Lui qui a vu sa fortune croitre de 35 milliards en un an, paiera encore moins d’impôts l’année prochaine ! Cadeau ultime : à partir de 2023, il ne paiera plus de taxe d’habitation puisqu’elle sera supprimée pour les 20% les plus riches !

Les richesses existent dans notre pays. Mettons-les au service du développement humain et de la planète. Nous défendrons donc durant ce débat budgétaire des propositions ambitieuses pour tous nos concitoyens, pour nos services publics, pour le climat. Pour un autre modèle de société.

« Le capitalisme est à bout de souffle » admettait le Président de la République en début d’année. Avec ce budget, il lui redonne de l’air ! Les Français apprécieront…

26/09/2019

Immigration : Lettre ouverte de Fabien Roussel à Emmanuel Macron

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Monsieur le Président, Vous voulez parler immigration ? Eh bien parlons-en !

"Monsieur le Président, vous voulez parler immigration ? Eh bien parlons-en !

Pour la deuxième fois en moins d'un an, vous voulez imposer le thème de l'immigration dans l'actualité. À six mois des élections, c'est une vieille ficelle ! Après le vote tout récent de la loi « Asile et Immigration », c'est même de l'acharnement !

Vous voulez parler immigration ? Eh bien parlons en !

Le sujet mérite mieux que d'être instrumentalisé pour diviser les citoyens, pour imposer votre duo avec l'extrême droite et au final pour flétrir notre République.

Parlons de ces familles qui quittent des pays dont les richesses sont pillées, dont les États sont placés sous tutelle de banques internationales et de dictateurs corrompus, dont les infrastructures publiques ont été bradées à des multinationales ! Parlons des coopérations à développer, qui permettraient à chaque peuple de retrouver sa souveraineté sur ses ressources et son économie.

Parlons de la taxe sur les transactions financières que vous avez refusé d'élargir pour ne pas heurter le monde de la finance, nous privant de deux milliards d'euros destinés à ces pays.

Parlons des 5 milliards d'euros que représente la contribution des migrants à la création de richesses dans notre pays, quand l'Aide médicale d'État, que vous voulez remettre en cause, ne coûte que 900 millions.

Parlons de celles et ceux qui fuient tous ces conflits dans lesquels nous portons une part de responsabilité, dont l'OTAN a été l'acteur ces dernières années : l'Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yemen. Comment peut-on laisser mourir en Méditerranée des hommes, des femmes, des enfants qui fuient le chaos, les bombes, parfois nos bombes ?

Parlons des migrations à venir, que causeront le dérèglement climatique et son lot de catastrophes naturelles. Si nous n'agissons pas fortement, ces migrations vont se multiplier, jetant sur les routes des familles qui auront tout perdu. L'Union européenne est parmi les 3 principaux pollueurs de la planète, et nous devrions nous exonérer de toute responsabilité ?

Parlons donc des moyens à développer en urgence pour que l'Europe tienne ses engagements en faveur du climat.

Parlons de ces travailleurs sans papiers que de très grandes entreprises exploitent sans vergogne en les contraignant à la clandestinité. Quand allez vous les régulariser ?

Parlons des travailleurs que vous livrez à la concurrence avec vos traités européens, qui sont soumis au dumping social opposant les salarié-es de toute l'Union Européenne, dumping que votre directive « travailleurs détachés » n'a en rien remis en cause... Nous voulons les mêmes droits pour tous !

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », affirme la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Alors, pourquoi aujourd'hui, dans un pays qui en a tous les moyens, ne pas reconnaître le droit de vote des étrangers résidant et payant leurs impôts en France ?

Non, de tout cela vous ne voulez pas débattre car vous préférez que la nation s'écharpe sur l'Aide médicale d'État et sur les allocations sociales, ou qu'elle se préoccupe seulement de distinguer les migrants selon qu'ils fuient la guerre, une catastrophe naturelle ou la misère ?

Vous voulez que nous débattions pour savoir si 28 pays et 500 millions d'Européens sont en capacité d'accueillir quelques dizaines de milliers d'êtres humains, quelque 3% de migrants à travers le monde, risquant leur vie sur un bateau en Méditerranée ? Les pays du pourtour méditerranéen peuvent-il s'exempter du droit maritime et du droit international ?

Monsieur le Président, l'ennemi ne vient pas en bateau. Il vient en jet privé et il se moque des frontières. La pression n'est pas migratoire, elle vient de la finance. Si des entreprises délocalisent, ça n'a jamais été à cause d'un immigré. C'est à cause d'un capital avide de profits qui ronge comme un cancer notre économie, nos emplois, nos droits.

Tous ces hommes et toutes ces femmes que vous stigmatisez sont nos frères et nos sœurs. Nous ne faisons pas de distinctions entre eux. Nous réclamons des droits pour tous, condition d'un accueil réussi. Le droit à la dignité humaine, dans un monde de justice et de paix, dans une France humaniste et universaliste.

Pour ouvrir vraiment un débat sérieux et porter des solutions de progrès, je vous adresse ce jour le manifeste « Pour une France hospitalière et fraternelle, une Europe solidaire », qu'a récemment rendu public le Parti communiste français."

Paris, le 25 septembre 2019
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF, député du Nord

30/08/2019

Ian Brossat : "nous discutons avec toutes les forces de gauche"

Ian Brossat 500.jpgIan Brossat, porte-parole du PCF, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, et candidat aux municipales à Paris, a fait savoir que son équipe et lui discutaient avec "toutes les forces de gauche" pour préparer sa campagne électorale.

L’adjoint à la maire de Paris estime qu’au plan national, les foyers de contestation n’ont pas disparu, et que les professeurs mériteraient d’être mieux payés. Ian Brossat était l’invité politique de Patrick Roger le 30 août 2019 sur Sud Radio.

"L’État doit écouter les enseignants"

Interrogé sur l’annonce de Jean-Michel Blanquer d’augmenter les salaires des professeurs de 300 euros sur l’année, Ian Brossat, lui-même ancien professeur, a déclaré : "il y a des enseignants en France qui sont mal payés, et Jean-Michel Blanquer leur propose une augmentation 83 centimes par jour. Il faut savoir que les enseignants français sont moins bien payés que les enseignants espagnols, italiens, allemands, américains, japonais… Ce sont quand même les gens qui éduquent nos enfants. C’est un métier difficile qui mériterait d’être mieux reconnu. On ne peut pas demander à nos enfants de respecter les profs si l’État les traite aussi mal. D’ailleurs, il faudrait que l’État écoute les enseignants, car on ne peut pas mener une réforme de l’Éducation nationale sans y associer les enseignants".

"Emmanuel Macron mène une politique injuste"

Au sujet des Gilets Jaunes qui menacent d’un "septembre noir", Ian Brossat a déclaré : "il y a beaucoup de sujets de mécontentement, beaucoup de luttes. Je pense notamment aux urgences dans les hôpitaux. Il va y avoir le débat autour de la réforme des retraites. Les foyers de contestation sont là. Le sentiment que le président de la République est en train de mener une politique injuste n’a pas disparu".

"Je souhaite faire des alliances"

Interrogé au sujet de la campagne électorale pour les municipales à Paris et les éventuelles alliances qu’il souhaite nouer, Ian Brossat a déclaré : "les communistes ont désigné une équipe pour mener cette campagne, je suis heureux de la conduire, nous présenterons des propositions au mois de septembre, notamment à la Fête de l’Humanité. Nous discutons avec toutes les forces de gauche, et avant tout celles avec lesquelles nous dirigeons Paris, le PS et EELV avant tout".

"Yannick Jadot ne cesse de répéter qu’il peut gagner tout seul. Je ne pense pas que la gauche puisse gagner toute seule. Personnellement, je souhaite faire des alliances. Je pense que la gauche ne peut gagner qu’à la condition d’être unie au premier comme au second tour. Il va bien falloir qu’on se parle. Si la gauche pouvait faire autre chose que de se diviser et perdre, ça serait bien", a-t-il poursuivi.

"La mairie ne peut pas fixer les prix des logements"

Au sujet des prix immobiliers à Paris, qui ont atteint 10.000 €/mètre carré, Ian Brossat a déclaré : "c’est vrai que c’est trop cher. Mais ni l’adjoint au logement, ni la mairie ne peuvent fixer les prix. Nous ne pouvons qu’encadrer les loyers, nous le faisons depuis le 1er juillet 2019. Paris est une ville attractive, il y a peu d’offres et beaucoup de demandes, et ça fait monter les prix. Il y a trop de spéculation, il y a trop d’acheteurs étrangers qui ont acheté des appartements dans lesquels ils passent deux semaines par an. Donc, il y a besoin de prendre des mesures".

"Mais la ville de Paris fait beaucoup. N’oublions pas que plus de 500.000 Parisiens, soit un quart de la population, bénéficient de loyers modérés parce qu’ils vivent dans un logement social. C’est grâce à cela que des infirmières, des policiers, des assistantes maternelles, des caissières peuvent encore vivre à Paris car ils sont en logements sociaux. Heureusement, Paris compte un peu plus de 20% de logements sociaux".

"On a trop longtemps toléré les expressions homophobes"

Ian Brossat s’est également prononcé au sujet des agressions homophobes. "Je pense qu’on ne peut pas tolérer l’expression de propos homophobes. Le problème, c’est que pendant des années on l’a toléré. Il y avait une forme de laxisme. Enfin, il y a une réaction. Entre 2017 et 2018, il y a eu une augmentation de 35% d’actes homophobes. Je pense qu’à un moment donné, il faut dire stop. En tout cas, cela ne vient pas des stades, les stades sont tout simplement le reflet de la société".

"Il faut améliorer les transports en banlieue"

Enfin, interrogé sur le récent sondage de Cadremploi d’après lequel 8 cadres franciliens sur 10 auraient aimé quitter Paris, Ian Brossat a estimé : "cela doit nous inviter à régler un certain nombre de problèmes, je pense notamment aux transports dans la banlieue de l’Île-de-France".