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27/08/2023

À Strasbourg, Fabien Roussel tacle Macron

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Le secrétaire national du PCF a prononcé son discours de rentrée samedi soir, à l’université d’été des communistes. Il a dressé les priorités de son parti, appelant les militants à se mobiliser pour la campagne des élections européennes.

 

La paix, le climat, la question sociale : ce sont les priorités du PCF pour cette rentrée, tracées par le secrétaire national Fabien Roussel ce samedi 26 août à Strasbourg. Le dirigeant communiste a pris la parole à l’issue de la deuxième journée de débats à l’université d’été de son parti. Un rendez-vous de fin d’été qu’il a qualifié de « nécessité, tellement les communistes ont une grande responsabilité ». Dans une salle qui a entonné l’Internationale avant la prise de parole de Fabien Roussel, ovationné les salariés en lutte de Clestra qui sont intervenus devant les communistes, le secrétaire national du PCF a choisi de démarrer son allocution par les « événements internationaux graves » liés à la guerre en Ukraine. Il a ainsi relancé son « plan de paix » en cinq points, qu’il a déjà proposé au président de la République. Le parti communiste présentera également le 6 novembre « un grand plan pour le climat qui engage notre pays dans la révolution écologique », a annoncé le secrétaire national. Il a précisé que ce plan s’attaquerait « d’abord au système économique », refusant tout « discours moralisateur » à l’égard, notamment, des classes populaires.

Alors que l’inflation continue de pénaliser lourdement les salariés, Fabien Roussel s’en est pris à Emmanuel Macron après son entretien fleuve dans Le Point. « C’est comme s’il ne vivait pas en France » a-t-il raillé. « Il ne va jamais remplir un caddie au supermarché ? Je les invite à vivre la vie de Français qui n’ont qu’un salaire moyen » a également lancé le député du Nord à l’attention du gouvernement. La réforme des retraites « ne passe toujours pas », ainsi qu’il l’expliquait peu avant son allocution. « On s’est fait marcher dessus, et il se félicite de ce qu’il a fait. Comment accepter que l’on se retrouve autour d’une table comme si rien ne s’était passé ? » tacle encore Fabien Roussel au sujet de l’invitation lancée par le président aux chefs de partis le 30 août.

« Entrée en campagne pour les européennes »

Alors qu’en début d’après-midi Fabien Roussel débattait des politiques migratoires avec le président de la fédération des acteurs de la solidarité, Pascal Brice, ce thème est apparu également comme une des préoccupations politiques de la rentrée pour les communistes. Le dirigeant du PCF déplore notamment le fait qu’il n’existe que des « non-politiques » en la matière. Il a dénoncé le sort fait aux réfugiés et aux travailleurs sans-papiers, appelant à leur régularisation. Concernant les réfugiés, il a affirmé son opposition à ce que leur accueil soit « sous-traité » à la Tunisie ou à la Turquie, et réclamé des « voie légales » pour le sécuriser. Dans le cadre des débats parlementaires sur la loi immigration, les communistes feront des propositions, a-t-il promis.

Devant les militants du PCF, Fabien Roussel a également lancé un appel à « entrer en campagne pour les européennes, autour du chef de file Léon Deffontaines ». Alors qu’à la mi-octobre une conférence nationale doit fixer la stratégie et le programme du parti, le secrétaire national s’est livré, avant son allocution, quant aux débats qui agitent la Nupes. « Pour l’emporter la gauche doit se renforcer, travailler ensemble, et se respecter aussi, a-t-il rappelé. Il faut respecter les sensibilités de la gauche et que les électeurs puissent faire leur choix. En Espagne, la gauche, en présentant deux listes, a réussi à empêcher l’extrême-droite et la droite de l’emporter ». Pour Fabien Roussel, « nous pouvons défendre chacun son projet, avoir chacun un groupe, et nous retrouver sur des combats politiques. Nous sommes plus forts en convaincant sur nos projets et en faisant élire plus de députés, qu’en cherchant à en rabattre sur nos idées au nom d’une union de façade ». Enfin, le secrétaire national a rappelé les objectifs que le PCF s’assigne pour augmenter son audience politique. « On veut parler au monde du travail, aux salariés ». « La gauche sera plus forte quand le PCF sera plus fort » argument le dirigeant communiste, qui affiche une certitude : « on sait que demain, majoritaires, on saura aller au gouvernement ensemble ».

24/08/2023

La grande richesse de la France, c’est celle issue du travail

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Le secrétaire général du Parti communiste français réagit à l’interview qu’Emmanuel Macron a accordée au « Point », notamment sur la question de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Notre si belle nation, si forte, si riche, au peuple si fier, a toutes les ressources pour répondre à ses besoins. Elle a la capacité de permettre à toutes et tous de vivre heureux, à égalité, dans la fraternité, dans chaque commune, dans chaque région, par le travail et la formation, par une vie digne en participant collectivement à tous les grands chantiers qui s'offrent à nous : urgence écologique, grand âge, souveraineté, industrie, alimentation, énergie, sanitaire, service public…

La grande richesse de la France, c'est celle issue du travail au service de la nation et d'une ambition partagée, qui nous rassemble. Où est cette ambition pour la France ? Je ne la retrouve pas chez ce président qui, décidément, ne connaît ni les Français ni le travail et qui ne mesure pas les dégâts de l'inflation. Pire, il n'a pas d'autre ambition que de répondre aux exigences de la finance : “Travailler davantage pour produire plus”, “réduire les dépenses sociales”, “réduire les dépenses publiques de 3 %”, “passer sous les 3 % de déficit en 2027”…

Il est temps de sortir des logiques inhumaines

Nous sommes à un moment dans l'histoire de notre pays, de l'Europe, qui nécessite de sortir de ces logiques inhumaines et de rassembler nos concitoyens pour se projeter vers un avenir commun, un bonheur qui serait partagé car nous y participerions toutes et tous en fonction de nos compétences.

Le seul horizon tracé par le président, c'est encore le 49.3 pour nous imposer des sacrifices supplémentaires, comme la hausse des prix des médicaments et des consultations médicales ! N'a-t-il rien compris de ces derniers mois ? Bref, il ne voit pas plus loin que de réunir les chefs de parti sans nullement se remettre en cause, sans mesurer la dureté de ses réformes comme celle des retraites, sans parler des salaires si bas qui minent le pouvoir d'achat quand les dividendes n'ont jamais été aussi importants.

Il y a pourtant besoin d'une rupture forte avec ces politiques au service du capital au détriment du travail et de libérer la France du poids de la finance, des banques et des milieux d'affaires qui pillent les richesses de notre pays en usant et abusant de la fraude fiscale. Pour nous, le temps de la justice sociale, du progrès et du travail pour toutes et tous doit arriver. Alors seulement nous pourrons dire collectivement : “Nous sommes plus forts, nous sommes plus fiers.” »

17:52 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pcf, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/08/2023

NIGER : LA POSITION DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

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Niger : La France ne doit pas rééditer les erreurs du passé (PCF)

Communiqué du Parti communiste Français

Depuis le 26 juillet 2023, le Niger, qui a l’Indice de développement humain le plus bas du monde, connaît des bouleversements politiques avec une nouvelle immixtion des militaires dans le fonctionnement normal des institutions.

Le président Mohamed Bazoum élu en 2021 a été renversé par un coup d’État mené par de hauts responsables de la Garde présidentielle. Depuis, il est l’otage des putschistes. Un Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahamane Tiani, inamovible commandant de la Garde présidentielle depuis 2011, et composé d’officiers de l’armée, dirige le pays après avoir proclamé la suspension de la Constitution et des institutions. Depuis 1993, Mohamed Bazoum est le quatrième président démocratiquement élu qui est déposé par un coup d’État.

Ce coup d’État a été condamné par les organisations sous-régionales, régionales et par l’ONU. Des sanctions extrêmement sévères ont été prises contre le Niger. La CEDEAO a décidé la fermeture des frontières aériennes et terrestres ainsi que la suspension de toutes les transactions commerciales et financières avec le pays, y compris celles portants sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services. Le président nigérian, Bola Tinubu, porté récemment à la tête de l’organisation, a fixé un ultimatum au 6 août pour un retour à l’ordre constitutionnel. Sinon, la CEDEAO envisage « toutes les options, y compris militaires ».

La France, ancien pays colonisateur, qui compte le Niger parmi ses plus importants fournisseurs d’uranium et qui a redéployé au Niger une bonne partie de son dispositif militaire au Sahel, a suspendu toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire et a procédé, grâce à ses soldats, dont nous saluons l'intervention rapide, à l'évacuation de ses ressortissants. L’ONU a suspendu ses opérations humanitaires et les États-Unis qui ont 1100 soldats stationnés dans le pays, ont menacé de remettre en cause leur partenariat avec le pays.

Face à cette situation complexe et dangereuse, le Parti communiste français :

  • Condamne le coup d’État et exige la libération sans condition du Président Mohamed Bazoum. C’est par l’ouverture de négociations politiques, impliquant toutes les forces vives du pays, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel que la crise pourra être résolue ;
  • Appelle à la levée immédiate des différentes sanctions qui punissent le peuple nigérien sans avoir un quelconque impact sur les putschistes ;
  • Condamne les projets d’intervention militaire des pays voisins et de la CEDAO qui aurait des conséquences catastrophiques pour le Niger et pour l’ensemble de la région. La CEDEAO se doit à l’inverse d’être facilitatrice des négociations internigériennes ;
  • Demande au gouvernement français qu’il cesse d’encourager les projets d’intervention militaire qui se font jour au sein de la CEDEAO. Il faut en finir avec les ingérences des pouvoirs français dans les affaires de l’Afrique, qui tournent le dos aux attentes comme aux intérêts des peuples ; ce qui implique de ne plus jamais rééditer les erreurs du passé, telles celles qui avaient conduit au désastre des pays comme le Mali ou le Burkina Faso.

Paris, le 5 août 2023

Parti Communiste Français.

 

14:18 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : niger, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!