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05/04/2014

La gauche retrouve ses voix le 12 avril

alexis tsipras, gauche, alternative économique, marche contre l'austérité

Deux cents personnalités appellent à une marche nationale, pour d’autres choix à gauche. Une première riposte pour exiger un autre cap après la sanction des municipales.

Après s’être réfugiée dans l’abstention aux municipales, la colère de gauche retrouvera-t-elle sa voix en reprenant la rue ? C’est le pari que font les organisateurs de la marche du 12 avril, parmi lesquels des syndicalistes de diverses confédérations (CGT, FSU, FO, Solidaires…), des intellectuels et artistes comme l’altermondialiste Susan George, le chanteur Nilda Fernandez, l’écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, les sociologues ­Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, des animateurs du mouvement ­social (Jean-Baptiste Eyraud, du DAL ; la féministe Maya ­Surduts ; ­Janette Habel, de la Fondation Copernic ; Marie-Laure ­Brival, de la maternité des Lilas, etc.) et des responsables et élus politiques du Front de gauche, anticapitalistes, écologistes et socialistes, dont Dominique Adenot, André Chassaigne, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, Patrick Le Hyaric (Front de gauche), Liem Huang Ngoc (PS), Jean-Luc Touly (EELV), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA). Dans un texte publié dans l’Humanité du 20 mars, les deux cents signataires (liste complète sur humanite.fr) appellent « à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du pacte de responsabilité, pour une juste distribution des richesses », à Paris.

Ce sera la première riposte de l’après-municipales contre la droite et l’extrême droite qui s’apprêtent à surjouer la victoire, mais aussi contre toute tentative de la part du pouvoir de dévoyer ou d’ignorer le message des urnes, marqué par le désarroi des électeurs qui ont voté majoritairement pour le changement à la présidentielle et aux législatives de 2012.

Défense des acquis ­sociaux

« Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale et sur le droit de vote des étrangers scandalisent », écrivent les signataires, qui visent le pacte de responsabilité et ses 35 milliards d’allégement de cotisations que le pouvoir n’entend pas remettre en cause, en dépit de la défaite électorale de dimanche. « Dans la ligne de mire, la Sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy », rappellent les deux cents personnalités.

Le texte n’oublie pas la dimension européenne de « la rigueur budgétaire et de l’austérité » imposées aux peuples, alors que les élections au parlement de Strasbourg se profilent à la fin mai, et que la France doit présenter, à la mi-avril, son programme de « retour à l’équilibre » des finances publiques et le calendrier de « réformes » pour y parvenir. « Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis ­sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent », dénoncent les signataires. Un programme qui contient aussi les fameux 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques, que les signataires appellent à combattre en descendant dans la rue le 12 avril.

Alexis tsipras à paris, le 12. Lancée à l’occasion de la venue à Paris d’Alexis Tsipras, 
reçu par le président du Parti de la gauche européenne (PGE), Pierre Laurent, le 3 février dernier, la marche du 12 avril devrait compter parmi ses participants le leader de la coalition de 
la gauche radicale grecque Syriza et candidat à la présidence 
de la Commission européenne présenté par le PGE. Avant cela, 
les préparatifs de la marche, de la place de la République à celle 
de la Nation, à Paris, s’accélèrent. Demain matin, les organisations signataires de l’appel « Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » tiendront une conférence de presse, avec la participation de Pierre Laurent.

Sébastien Crépel

03/04/2014

Un appel solennel au rassemblement et à la construction commune (Pierre Laurent)

pierre-laurent.jpgLa situation que connaît notre pays est d’une profonde gravité. Elle ne l’est pas seulement parce que notre pays souffre d’un chômage et d’une précarité endémique qui rongent la vie de familles chaque jour plus nombreuses, d’inégalités toujours plus grandes, d’une hémorragie industrielle qui ne s’interrompt pas, d’une crise historique du logement.


Elle est insupportable parce que, face à ces difficultés criantes pour le plus grand nombre, le monopoly financier des grands groupes se poursuit sur le dos du monde du travail, des salariés de toutes conditions, comme sur celui de beaucoup de PME, le chantage du patronat à la baisse des cotisations sociales et des droits du travail ne connaît plus de cesse, les dividendes versées à des actionnaires de plus en plus désintéressés par l’intérêt général continuent de grimper avec constance, et comble du cynisme, comme un très mauvais poisson d’avril, le CAC 40 vient de battre son record annuel, le mardi 1er avril, en dépassant les 4 400 points, un record notamment porté par l’excellente montée des actions des groupes bancaires français.

Mais surtout, oui surtout, la situation est grave et insupportable, parce que les alertes lancées par nos concitoyens continuent d’être ignorées, méprisées. François Hollande qui avait été élu, après les années terribles du gouvernement Sarkozy, pour redresser notre pays, pour enfin l’écouter et le respecter, pour redonner le sens de la justice sociale, continue de tourner le dos à ses électeurs.


plpcf.jpgDésavoué massivement dans les urnes aux élections municipales, il devrait entendre le message. Non, il vient de nommer Manuel Valls à la tête du gouvernement comme un camouflet de plus infligé aux attentes populaires à gauche. Le pays s’enfonce aussi dans une crise politique, démocratique et institutionnelle qui risque de s’aggraver encore. La France, la gauche sont mises en danger par cette fuite en avant. La droite et l’extrême droite rivalisent de démagogie pour profiter de cette crise en espérant reconquérir tous les pouvoirs. François Hollande a nommé, autour de Manuel Valls, un gouvernement qu’il appelle « de combat » pour mettre en œuvre à marche forcée un pacte de responsabilité, négocié avec le Medef et un programme de 50 milliards de réduction de dépenses utiles qu’aucune majorité populaire, qu’aucune majorité de gauche n’est, en réalité, prête à soutenir dans le pays.

Le Président de la République utilise les pouvoirs inconsidérés qui lui sont donnés par les institutions de la Ve République pour contourner le message politique adressé par le pays. Cette situation met, une fois de plus, le doigt sur l’anachronisme de ces institutions. Il est temps de reconstruire une nouvelle République, où un Parlement démocratisé, élu à la proportionnelle et rénové dans sa composition, grâce à la modification des modes de scrutins et au changement des pratiques politiques, retrouve le pouvoir de décider la politique nationale, où les droits des citoyens sont renforcés à tous les niveaux de décisions, pour garantir la souveraineté populaire sur ces choix, où le gouvernement est placé sous le contrôle du Parlement et non l’inverse.

Face à cette situation, il y a une urgence : faire respecter les exigences des Français qui veulent le retour de la justice sociale, d’une lutte efficace contre le chômage et les pouvoirs exorbitants de la finance, le retour au centre de toutes les politiques menées de la réponse aux grandes urgences du pays : ce ne peut être seulement des mots, encore moins quand ils sont contredits par les actes.

J’appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d’un nouveau cap politique à gauche, à décider d’agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune.


Aux travailleurs de toutes conditions, aux jeunes, aux abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans le pouvoir actuel mais se reconnaissent dans les valeurs d’égalité, de justice, de fraternité de la gauche, aux socialistes qui ressentent, je le sais en grand nombre, douloureusement le désastre en cours, aux écologistes qui viennent de décider de sortir du gouvernement, à tous, je dis travaillons ensemble pour reconstruire une feuille de route partagée, une ambition commune, l’espoir d’une alternative politique à gauche.
Les besoins sont immenses, la France a la force d’y répondre.

Ensemble, nous pouvons refuser le pacte de responsabilité imposé par le Medef et les 50 milliards de réduction des dépenses publiques, en exigeant la remise à plat des politiques d’exonération de cotisations sociales coûteuses et inefficaces pour reconstruire de nouvelles politiques d’emplois, de formations, de services publics.

Ensemble, nous pouvons travailler à de grands programmes de relance de l’investissement public, industriel et de services, adossé à la mobilisation du crédit bancaire, de l’épargne et à un changement de la politique monétaire pour, d’un même mouvement, répondre aux immenses besoins de développement du pays et engager l’indispensable mutation sociale et écologique de tout notre système productif.

Ensemble, nous pouvons exiger l’ouverture de grandes conférences sociales, pour des Etats Généraux de la justice fiscale, la relance des services publics, la réouverture de toutes les négociations salariales, la revalorisation des minimas sociaux.

Ensemble, nous pouvons pousser la France à engager le bras de fer contre les orientations ultra-libérales européennes pour sortir des politiques d’asphyxie austéritaires, et permettre la relance sociale, industrielle et écologique dont les peuples d’Europe ont un besoin commun.

Demain, je serai aux côtés des syndicats et des travailleurs d’Europe à Bruxelles pour la grande manifestation de la CES.

Le sursaut citoyen et populaire de toutes les forces vives de la gauche doit se manifester, sans attendre, et se consolider dans la durée.
C’est dans cet esprit que nous avons initié, avec les forces du Front de gauche et de nombreuses personnalités et responsables syndicaux, associatifs, poilitiques, cutlurels, la grande marche du 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.

Cette marche, nous la mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent engager le sursaut politique salutaire dont toute la gauche a besoin, contre la droite et l’extrême droite, pour des politiques de justice. Nous y engageons toutes nos forces. Nous appelons à y participer massivement.

J’appelle tous nos concitoyens, tous ceux qui ont le cœur à gauche, tous ceux qui n’en peuvent plus, étouffent et veulent reconstruire l’espoir, à se joindre au cortège qui défilera de Républqiue à Nation, à Paris, le 12 avril, à 14 heures.

Cette dynamique, nous voulons aussi la porter dans les urnes avec tout le Front de gauche et tous ceux qui voudront se joindre à nous, le 25 mai prochain, lors des élections européennes.
Ce jour là, contre l’Europe de l’austérité et des marchés financiers, nous voulons, avec notre candidat commun en Europe : Alexis Tsipras, une victoire de la gauche qui refuse de se plier aux injonctions d’austérité, de déréglementation, de recul des droits sociaux, une victoire pour la refondation sociale et démocratique de l’Europe.
Nous jugeons indispensable et urgente l’entrée en lice des listes du Front de gauche, car le bulletin de vote Front de gauche, le 25 mai prochain, sera le seul bulletin qui dit clairement non à l’Europe de la finance, non au dumping social, à la mise en concurrence, aux salaires au rabais, oui à la protection et au développement des droits sociaux, de notre industrie, de nos coopérations.

Le Conseil national du PCF unanime a transmis, hier, à ses partenaires une offre pour la constitution des listes respectueuses de toutes les forces du Front de gauche, avec la volonté d’aboutir d’ici la fin de cette semaine.

L’enjeu et les responsabilités du Front de gauche sont immenses. Le groupe de la GUE-NGL auquel nous sommes rattachés, peut devenir le troisième ou le quatrième groupe du Parlement européen. C’est un défi et une chance.
Les forces démocratiques françaises ont une part essentielle à apporter à ce résultat. Ne tardons plus. C’est notre appel pressant. Le PCF est, pour sa part, d’ores et déjà, totalement motivé et engagé.

Avec le Front de gauche, nous avons rassemblé des forces lors des élections municipales. Après les résultats de ces élections, le PCF reste, avec le Front de gauche, la troisième force politique en terme de municipalités et d’élus locaux. Très loin devant le FN, présenté abusivement par les médias, comme le grand vainqueur du scrutin municipal.


Nous dirigeons, après ce résultat, malgré nos pertes et avec des gains significatifs, comme Aubervillers et Montreuil, 149 villes de plus de 3 500 habitants.
Ces forces et ces élus, dans tout le pays, sont et seront des points d’appui solides et indispensables pour toutes nos batailles.


3 avril 2014 - Déclaration de presse de Pierre... par CN-PCF

01/04/2014

M.Valls Premier Ministre : "François Hollande n'entend que de l'oreille droite" (Pierre Laurent)

valls-hollande.jpgFrançois Hollande n'a pas écouté le message des Français. A part le Premier Ministre, rien ne change. La nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement est précipitée. C'est est une fuite avant, un choc pour les électeurs de gauche qui ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi lors du scrutin municipal. Une nouvelle fois, François Hollande tourne le dos à la gauche.

Le Président maintient le cap de l'austérité. Le pacte de responsabilité reste la priorité. La réduction de 50 milliards d'euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et des cotisations sont incompatibles avec les efforts annoncés en faveur de la santé, de l'éducation et de la jeunesse. D'ailleurs le Président est resté très flou. Aucune mesure concrète. Le pacte de solidarité c'est du vent !

Si François Hollande avait vraiment écouté les français, il aurait annoncé un grand plan de justice fiscale et sociale, des investissements pour les services publics, la hausse du SMIC, un soutien aux collectivités locales, l'interdiction des licenciements boursiers.....bref, une politique de gauche!

A un mois et demi des européennes il aurait du engager le bras de fer avec Bruxelles pour libérer le pays du pacte budgétaire. Décidément le Président de la République n'entend que de l'oreille droite.

J'appelle solennellement l'ensemble des forces et des militants de gauche qui ne se reconnaissent pas dans les choix de François Hollande, à se rassembler et à travailler ensemble à l'émergence d'une alternative à gauche. Ne laissons pas le champ libre à un retour de la droite.

Je donne rendez-vous à tous ces femmes et hommes de gauche le 12 avril prochain pour un grand rassemblement populaire et citoyen pour un sursaut politique plus que jamais nécessaire.