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27/04/2009

Pour un mois de Mai de résistance et d’espoir

pcfmai.jpgAprès les mobilisations exceptionnelles des 29 janvier et 19 mars dernier, tous ensemble pour un 1er Mai de convergence des luttes et de transformation sociale !

La colère est puissante et ne se dément pas. Des millions de salariés ont manifesté lors de grandes journées d’action unitaire. Des luttes se multiplient dans les entreprises pour défendre l’emploi ou pour les salaires.

Stocks options, parachutes dorés, bonus, rémunérations scandaleuses des grands patrons, annonces quotidiennes de licenciements : c’est insupportable !

L’unité syndicale demeure ; tout cela constitue un formidable point d’appui pour le monde du travail. Cela rend Sarkozy et le MEDEF fébriles, car la question du changement de société est posée avec force. Chacun le constate, le système capitaliste conduit aujourd’hui à la mise au chômage de centaines de milliers de salariés, à la montée de la précarité, à la casse de l’industrie et des services, à la destruction de savoir-faire dans le monde entier. Il y a besoin de réformes radicales !

L’utilisation de l’argent est au coeur de toutes les luttes.

Leurs convergences et l’unité sont notre force.

Nous ne paierons pas leur crise ! Au contraire, la situation exige l’augmentation des salaires et des pensions, mais aussi l’investissement dans l’industrie et les services, la formation, la recherche et l’emploi pour répondre aux besoins de notre peuple.

Ce ne sont pas les 360 milliards d’euros d’argent public que Sarkozy a versé aux entreprises et aux banques sans aucun contrôle, ni le plan de relance européen de 200 milliards, ni les mesures du G20 qui nous sortiront de cette situation. Car toutes ces mesures sont insuffisantes et ne s’attaquent pas aux causes de la crise.

Le capitalisme n’est ni moral, ni immoral, il est amoral !

Il faut des pouvoirs aux travailleurs leur permettant d’intervenir sur l’utilisation de l’argent, la gestion des entreprises !

Les communistes proposent de mettre en débat des lois novatrices. Le 28 mai, les députés communistes soumettront au vote trois projets de lois pour porter à l’Assemblée nationale les exigences des mouvements sociaux. Ils porteront des propositions alternatives visant notamment à prévenir les licenciements économiques et à sauvegarder l’emploi, à augmenter les salaires, à donner des droits nouveaux aux salariés et à leurs instances représentatives, à promouvoir une autre répartition des richesses en proposant :

- des pouvoirs aux salariés leur permettant de s’opposer aux licenciements et d’agir pour une autre gestion des entreprises, une autre utilisation de l’argent et du crédit

- l’interdiction des licenciements pour les entreprises qui distribuent des dividendes – droit de veto suspensif des Comités d’entreprise pour toute suppression d’emploi et obligation d’examen des contre-propositions des salariés

- le développement, avec un pôle public bancaire, d’un nouveau crédit sélectif, permettant de baisser les charges financières des entreprises qui développent l’emploi et la formation ; l’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales et l’aide aux PME et TPE

- le contrôle de l’utilisation des fonds publics en les mettant au service de l’emploi et de la formation, la suspension de toute aide de l’État aux groupes qui veulent supprimer des emplois et le remboursement des aides indûment perçues

- l’annulation des suppressions d’emplois publics, le développement des services publics dans tous les territoires : Poste, école, santé, université…

- des mesures urgentes de justice sociale en faveur de l’emploi, des salaires et du pouvoir d’achat : augmentation des salaires, retraites et minima sociaux ; SMIC à 1 600 euros

- fiscalité : annulation du bouclier fiscal et suppression des stock-options

-  Europe : respect du vote majoritaire du peuple français contre le TCE avec la sortie des traités de Maastricht, Nice ou Lisbonne pour construire une Europe, libérée des dogmes ultralibéraux, celle de la solidarité, de la fraternité, de la paix : une Europe des peuples.

Le 28 mai prochain dans l’unité, la convergence des luttes, la solidarité du monde du travail, nous pouvons ensemble donner un prolongement à la mobilisation du 1er mai, contribuer à transformer la colère en alternative politique jusqu’au Parlement. Le 7 juin, unis dans les rues et dans les urnes avec le Front de gauche ! Le vote pour donner un carton rouge au capitalisme et inventer une autre Europe que celle des marchés, des dividendes et des profits.

 

18:21 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, mai, manifestation | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/04/2009

Sarkozy/jeunes: "goût de remâché"

 JEUNE.JPGLe Parti communiste français (PCF) a estimé que Nicolas Sarkozy n'avait annoncé que des "propositions archaïques" et des "cadeaux aux entreprises" lors de son discours sur l'emploi des jeunes dans le Val d'Oise, les Verts y trouvant "un goût de remâché". "En fait de plan anti-chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy fait une nouvelle série de cadeaux aux entreprises sous forme d'exonération de cotisations sociales" qui ont des "effets quasi-nuls sur l'emploi" et "d'encouragement aux bas salaires".

Pour les communistes, le chef de l'Etat "a instrumentalisé sans vergogne la souffrance des jeunes pour détourner la quasi-totalité du fond d'investissement social au profit des plus grandes entreprises" : ce fond est ainsi devenu un "fond d'investissement patronal".
Le Haut Commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch "avait promis un plan anti-chômage des jeunes +original+, mais Nicolas Sarkozy n'aura annoncé que des propositions archaïques et marginales", conclut-il.

19:26 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeunes, sarkozy, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/04/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX


LES JEUNES SALARIÉS FACE À LA CRISE
650 000 jeunes pourraient se retrouver au chômage avant la fin de l’année. Enquête auprès d’une génération sacrifiée. L’analyse du sociologue, Henri Eckert, auteur d’ « Avoir vingt à l’usine ».
L’éditorial de Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité : « "Le pouvoir tente de cacher son insupportable violence sociale envers les jeunes par une nouvelle propagande sur l’ “insécurité” »

1ER MAI 2009 : CE QUE SOUHAITENT LES SYNDICATS
Pour la première fois de leur histoire, 8 syndicats ont rédigé un appel à manifester unitairement le 1er Mai. L’ HD s’entretient avec les 8 responsables de ces syndicats (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, CGC, FO, CFTC, FSU) pour les interroger sur le sens et les suites de ce mouvement.

Et aussi…

LES SEIZE DE BASSE-POINTE
« Un moment de résistance populaire contre les féodalités » Retour sur le procès du colonialisme avec Patrick Chamoiseau.
Entretien avec Marie-Rose Pineau, chroniqueuse judiciaire de l’Humanité au procès des Seize et témoin dans le film de Camille Mauduech

EDF, GDF : COMMENT FAIRE PASSER DES GRÉVISTES POUR DES SABOTEURS
Célébrés en héros au mois de février après le passage de la tempête Kraus, voilà donc les salariés d’EDF et de GDF conspués comme des malfrats.

FRONT GAUCHE
La région du Nord-Ouest compte parmi celles qui souffrent le plus de la crise et des logiques de concurrence euopéennes. Le Front de gauche, avec, à sa tête, Jacky Hénin, mène campagne en multipliant les initiatives pour en expliquer les enjeux. Reportage.
Ignacio Ramonet, le fondateur d’ATTAC explique pourquoi il a décidé de soutenir le Front de gauche.

ÉQUATEUR : LA RÉVOLUTION SOCIALE PART FAVORITE AUX ÉLECTIONS
À la tête de l’Équateur depuis 2006, Rafael Correa brigue un nouveau mandat le 26 avril. Depuis deux ans, cet économiste essaie de changer la donne dans ce petit pays andin. Il a suspendu 40% de la dette du pays, pour pouvoir, s’il est réélu, financer la gratuité de l’éducation et des soins.

LES TUBES DE L’ANTIQUITÉ GRECQUE
Des chercheurs ont réussi à déchiffrer, et à rejouer, la musique qui faisait danser Socrate ! L’étude minitieuse de partitions venues d’un autre âge permet d’offrir à nos oreilles des musiques inédites.

COSMÉTIQUES : ATTENTION PRODUITS PIÉGÉS
Nos fameux "produits de beauté" contiennent toutes sortes de substances, pas toujours reluisantes. On trouve du paraben, produit potentiellement cancérigène, dans 80% des cosmétiques.

ROMAIN MESNIL, LE PERCHISTE NU
Son sponsor l’a abandonné, invoquant les effets de la crise. Alors, le vice champion du monde de saut à la perche a décidé de se vendre aux enchères, sur Internet. Un simple produit le sportif ? Entretien.

IL ÉTAIT UNE FOIS
1979, Nicaragua. La fin du dictateur Anastasio Somoza.

LA DOULOUREUSE AFFAIRE BÉRÉGOVOY
Le 1er mai 1993, le premier ministre Pierre Bérégovoy met fin à ses jours, à Nevers. Laurent Heynemann revient sur les raisons de ce geste tragique et signe « Un homme d’honneur », un film rigoureux et intelligent, magistralement interprété par Daniel Russo et Dominique Blanc. (France 2, le 1er mai à 20h35)


SPÉCIAL « ÉLECTIONS EUROPÉENNES »
Le nouveau hors-série de l’Humanité sur les enjeux du scrutin du 7 juin. Avec notamment le bilan de Francis Wurtz, des textes et entretiens avec Jacques Généreux, Gisèle Halimi, Jacky Hénin, Patrick Le Hyaric, John Monks, Didier Le Reste, Jean-Luc Mélenchon, Christian Picquet, Leïla Shahid…
Un hors-série à se procurer à la boutique ou chez votre marchand de journaux

20:08 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/04/2009

PCF: le "sabotage de l'année universitaire par Valérie Pécresse doit cesser"

"Apparemment non contente d'avoir complètement désorganisé l'année universitaire 2009 en s'arcboutant sur des textes dont la grande majorité de la communauté scientifique et universitaire ne veut pas, Mme Pécresse joue maintenant avec l'avenir des étudiants qu'elle prend en otage de ses réformes", déclare Olivier Gebuhrer, responsable de la Commission nationale enseignement supérieur et recherche au PCF, dans un communiqué.

"En prétendant faire promulguer ses textes, malgré une situation de crise qui se poursuit, elle met en péril les examens de l'année universitaire", poursuit-il, estimant que le "sabotage de l'année universitaire par Valérie Pécresse doit cesser".

Les universités cherchent les meilleurs dispositifs possibles pour rattraper les heures de cours perdues depuis le début du conflit universitaire, qui a commencé début février, pour pouvoir organiser les examens de fin d'année et attribuer des diplômes non dévalués.

12:49 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, étudiants, université, pécresse | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/04/2009

Marie-George Buffet :« L’Europe pourrait être un levier »

buf4.JPGSecrétaire nationale du PCF et députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet vient d'intégrer le Front de gauche pour les européennes. Son objectif : « Une harmonisation sociale vers le haut ».


L E Bien public. - Le sommet du G20 va-t-il dans le sens d'une refonte du capitalisme ou n'est-ce qu'un effet d'annonce ?
Marie-George Buffet. - Il y a quand même une série d'engagements mais il n'y a rien de concret permettant, très rapidement, d'agir pour l'emploi, pour sauver les industries, pour faire en sorte qu'on ne reproduise pas d'ici trois-quatre ans la même crise.
Il n'y a aucun droit nouveau pour les salariés, dans la gestion de leur entreprise, aucun moyen de surveiller réellement les choix qui sont faits à l'intérieur de l'entreprise, et surtout, il n'y a aucune remise en cause. Nicolas Sarkozy avait parlé des trois tiers sur la redistribution des richesses produites et il n'y rien concernant cela. Ça veut dire qu'on peut continuer à dilapider les richesses produites par le travail, pour aller vers les dividendes, vers les jeux spéculatifs.
Certes, il y a la liste des paradis fiscaux, mais aucun moyen n'est mis en œuvre pour lutter contre ces paradis fiscaux. On donne plus d'argent au FMI mais il n'y a pas de remise en cause de la façon dont cet argent est utilisé et distribué par le FMI. Il n'y a aucun changement réel de l'engrenage qui nous a plongés dans la crise.


LBP. - Et le décret pour encadrer les rémunérations des chefs d'entreprise aidées par l'Etat ?
M.-G. B. - Quand je l'ai lu, j'ai été choquée. Je sortais de rencontres avec des salariés de Caterpillar, je m'apprêtais à aller voir ceux de Celanese, près de Pau… Ce décret ne les concerne absolument pas. Voilà des entreprises où les patrons se sont servis, continuent à servir leurs actionnaires, à augmenter les dividendes, et on ferme des entreprises, et on licencie (...) On a l'impression que ce sont des machines à fric pour servir les intérêts de quelques-uns. Et c'est ça qu'il faut réformer. On peut montrer du doigt tel ou tel patron. Moi, je suis pour qu'on interdise les parachutes dorés, les stock-options, etc. Mais une fois qu'on aura fait ça, si les actionnaires se goinfrent de dividendes toujours en augmentation, on n'aura pas résolu le problème. Le problème est dans une utilisation différente des richesses produites : ça veut dire salaires, beaucoup d'argent dans la recherche, dans l'innovation technologique et énergétique.


LBP. - Que faut-il attendre du 1er mai, annoncé comme un jour de grand rassemblement unitaire ?
M.-G. B. - Depuis le 29 janvier et le 19 mars, il faut remarquer qu'il n'y a pas eu arrêt des luttes. Les enseignants continuent de faire la ronde de certaines universités, les chercheurs se mobilisent, les hospitaliers font grève… Et ça continue dans plein d'entreprises.
Ce que je souhaite pour le 1er mai, ce que ce jour marque une nouvelle étape par un caractère familial. Il faut que la population soit dans la rue. Comme ce fut le cas pour le CPE. Entre la femme qui a sa petite retraite de 700 € - et qui pour certaines d'entre elles ont dû aller aux Restos du cœur, discrètement, sans se faire entendre, parce qu'elles n'y arrivent plus, avec le prix du gaz, les loyers qui augmentent - et nos jeunes touchés par la précarité, ces jeunes intérimaires qu'on a mis dehors chez PSA, tout converge. Alors marchons ensemble, à l'appel des syndicats. Cette unité des syndicats pour le 1er mai est historique depuis la Libération. Je trouve que c'est un encouragement très fort pour toutes celles et tous ceux qui se battent.


LBP. - Comment percevez-vous le versement de la prime de solidarité de 200 € allouée depuis le 6 avril aux familles les plus modestes ?
M.-G. B. - Quand vous êtes Rmistes, au Smic, 150 ou 200 euros, c'est énorme. C'est plusieurs pleins de courses, c'est une facture énergétique. Le problème, c'est que cette prime est versée une fois. C'est pourquoi je dis que la question est moins sur des primes comme ça que sur des augmentations de salaires. Je pense que nos amis Guadeloupéens, Antillais et Réunionnais ont eu raison de poser ces 200 euros d'augmentation de salaires. Ce qui a été versé là devrait l'être tous les mois à ces personnes.


buffetaltis.jpgLBP. - De nombreuses facultés, dont celle de Dijon, connaissent des blocages. Que peut-on répondre à ces étudiants et ces enseignants- chercheurs ?
M.-G. B. - Darcos et Pécresse ont déjà été amenés à reculer. Mais un peu n'importe comment et sans savoir où ils vont. On le voit bien pour la formation des maîtres, puisqu'ils ont dit qu'ils allaient reculer d'un an la réforme, et, en fin de compte, on s'aperçoit que les universités ne sont pas prêtes. Maintenant, il faut dire stop, on arrête tout et on repart à zéro, dans la concertation.
Personne ne dit qu'il ne faut rien toucher à l'université, ni à la formation des maîtres ou encore à la recherche. Les syndicats ont des propositions pour innover, aller de l'avant. Qu'on mette tout sur la table, qu'on négocie réellement, qu'on n'impose pas par des décrets. On ouvre une véritable négociation, sur la durée. A ce moment-là, on pourra commencer à voir fonctionner les universités.


LBP. - En tant qu'ancienne ministre des Sports, vous avez évoqué récemment la « casse du modèle sportif français », et notamment le démantèlement des Creps, dont celui de Mâcon. Pourquoi ?
M.-G. B. - Le secrétariat d'Etat maintient la fermeture de six Creps, dont celui de Mâcon. Il y a effectivement une casse du modèle sportif français puisque ce qui faisait sa force, c'était l'unité entre les différentes pratiques, les niveaux de pratique, y compris le sport professionnel. C'était ce formidable système de formation avec les diplômes jeunesse et sport, avec les Staps, les Creps. Et c'était des formations accessibles, des filières de haut niveau…

Aujourd'hui, le projet défendu, c'est de dissocier tout ça, c'est de faire appel au privé. On voit Romain Mesnil qui court nu dans les rues de Paris, on voit Aron qui cherche un équipementier. Le privé ira là où il y a retour à l'image, il ira se concentrer sur quelques sports. Et puis il n'y a que Bernard Laporte qui n'a pas vu qu'il y avait une crise énorme dans le privé.
On va se retrouver dans une situation où on aura des fédérations riches et des fédérations pauvres. Comme l'Etat se retire, ces fédérations pauvres n'auront aucun recours. C'est donc la casse du modèle sportif français.


LBP. - Vous intégrez le Front de gauche pour les européennes, aux côtés notamment de Jean-Luc Mélenchon. Qu'attendez-vous de ces élections ?

M.-G. B. - C'est un moment très important (...). L'Europe se construit jusqu'à maintenant sur des mises en concurrence qui cassent les services publics, qui font du dumping social, fiscal, sur le tout marchand. Tout doit être dans le domaine marchand. Il a fallu se battre pour que la culture y échappe un petit peu…
On voit bien que le mouvement social aujourd'hui se heurte à cette construction européenne. L'Europe pourrait être au contraire un levier. Je fais la proposition d'un salaire minimum dans chacun des 27 pays de l'Union européenne qui soit d'un montant de 60 % du salaire moyen. Ça permettrait un début d'harmonisation sociale par le haut. En France, ça voudrait dire un Smic à 1 600 € (brut) ; c'est la proposition des syndicats d'ailleurs.
Le 7 juin, il faut un résultat qui permette d'avoir des points d'appui au Parlement européen, parce qu'il a des pouvoirs : on envoie des députés du Front de gauche au parlement pour porter une politique différente.
Le Front de gauche, oui, c'est important. Les gens nous regardent.


LBP. - On évoque une dispersion des voix à gauche. Ça vous inquiète ?
M.-G. B. - Bien sûr, c'est un danger. C'est pour ça que ceux et celles qui se sont réunis pour le non en 2005 doivent de nouveau converger vers la seule liste qui porte ce rassemblement. Les autres listes sont des listes d'une seule force politique, ce qui est vraiment dommageable.
Au Parti socialiste, il y a une acceptation de cette Europe assez construite, le problème se pose différemment. Mais les socialistes qui se sont battus ces dernières années contre l'Europe du tout marchand, ces électeurs socialistes qui ont défendu les services publics, ils ne vont tout de même pas voter pour une liste qui défend le traité de Lisbonne ! Il faut qu'ils utilisent le Front de gauche. On ne leur demande pas de renier leur appartenance mais là, il faut qu'ils votent pour le Front de gauche.


Propos recueillis par Emmanuel HASLE pour le bienpublic

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17/04/2009

Vers un Big Bang des finances locales

RÉVÉLATION. Un document élaboré par Bercy, que publie l’Humanité, détaille le dispositif de suppression de la taxe professionnelle. La facture serait supportée par les ménages tandis que les collectivités perdraient la maîtrise de leur budget.

"Il y aura bel et bien un transfert d’impôts sur les ménages…" selon Maxime Camuzat, conseiller général communiste du Cher.


bomb2.gifUne bombe à retardement est amorcée pour faire imploser le financement des collectivités locales. Le compte à rebours est enclenché. Un document élaboré par le ministère de l’Économie et des Finances détaille le dispositif de suppression de la taxe professionnelle (TP) sur les équipements productifs payée par les entreprises aux collectivités, annoncée par Nicolas Sarkozy le 5 février dernier. Le gouvernement veut aller très vite : l’avant-projet de réforme devrait être bouclé en mai, pour être intégré dans la loi de finances pour 2010 débattue à l’automne. Avant la fin de l’année, serait donc voté par le Parlement le principe de la disparition définitive de la TP. Son entrée en vigueur s’étalerait sur 2010 et 2011, parallèlement à la mise en place d’un nouveau « schéma définitif de financement des collectivités ». Bercy énonce les principes censés inspirer la réforme : « respect du principe d’autonomie financière des collectivités, maintien du niveau des ressources de chaque collectivité, maintien d’un lien fort entre entreprises et territoires, maintien d’une liaison des taux entre entreprises et ménages ». Une énumération destinée à rassurer les élus locaux pour leur faire avaler la pilule, dans le cadre de la « Conférence nationale des exécutifs » installée à Matignon pour plancher sur la réforme des collectivités, aux côtés des représentants des principales associations d’élus (maires, départements, régions).

Affaiblissement des collectivités

En réalité, le projet apparaît surtout comme la déclinaison sur le plan fiscal du projet de réforme élaboré par le comité Balladur, qui prévoit de bouleverser les institutions territoriales du pays : suppressions des départements, fusions de régions, marginalisation des communes dans les intercommunalités, création de supercommunautés nommées métropoles, appelées à entrer en concurrence dans la compétition capitaliste mondiale pour attirer et valoriser les capitaux. Dans cette optique, le gouvernement compte sur l’affaiblissement programmé des collectivités locales en s’attaquant au nerf de la guerre : leur autonomie financière, c’est-à-dire la faculté pour les collectivités, qui remonte aux origines de la République, de lever l’impôt et d’en fixer le taux. La suppression de la TP et son remplacement par une véritable « usine à gaz » répondent à un double motif, économique et politique : celui de déresponsabiliser les entreprises, en transférant la part de financement des infrastructures publiques dont elle bénéficie pleinement sur la collectivité, selon une vieille revendication du MEDEF. Et de mettre les pouvoirs locaux, qui sont aujourd’hui autant de pôles de résistance dirigés majoritairement par la gauche à la politique gouvernementale, sous la tutelle financière de l’État, pour les faire participer à l’effort de réduction des services publics avec la révision générale des politiques publiques (RGPP).

Les ménages paieront l’addition

impot.gifLe détail du dispositif appelé à se substituer à la TP répond parfaitement à ce cahier des charges. Bercy en évalue le coût à 22,2 milliards d’euros, sur les 28 milliards de recettes globales perçues par les collectivités au titre de la TP. Ne resterait à la charge des entreprises qu’une sorte de taxe foncière bis, légèrement augmentée (+ 1,1 milliard) sans lien avec la richesse réellement produite, assise sur les surfaces occupées et les équipements installés à demeure (par exemple, les hauts-fourneaux des aciéries). Mais pour l’essentiel, ce sont les ménages qui paieront l’addition, via de nouveaux transferts de produits d’impôts nationaux (TIPP sur les carburants, taxe sur les conventions d’assurance…) à hauteur de 14 milliards d’euros. L’argent des contribuables serait également mis à contribution pour compenser les 8 milliards manquants, par le biais de dotations budgétaires. Mais l’expérience apprend aux élus à être très prudents : les compensations à l’euro près promises lors des derniers transferts de compétence (RMI, routes nationales aux départements, etc.) ne sont pas au rendez-vous, loin s’en faut ! D’autant que l’État, lui, ne dit rien de ses propres compensations, se refusant à évoquer des hausses d’impôts nationaux. Or où compte-t-il trouver l’argent dans une situation budgétaire très dégradée par la crise ? Le risque existe bel et bien de voir les financements publics des collectivités se tarir, retirant aux élus locaux toute marge de manœuvre en les contraignant à privatiser leurs services, avec à la clé une montée des inégalités et l’abandon des activités non rentables. Sans compter le danger bien réel d’une explosion des impôts sur les ménages pour compenser les pertes.

Les départements étranglés

Quant au lien avec la réorganisation des territoires sur le modèle proposé par Balladur, il apparaît très clairement dans le projet d’assécher les finances départementales et régionales au profit du « secteur communal », désignant ici non pas tant les communes que les intercommunalités appelées à les supplanter. Ainsi, le transfert à l’étude de toute la taxe d’habitation et toute la taxe foncière représente 6,6 milliards d’euros de ressources fiscales en moins pour les départements, et 2,3 milliards pour les régions. « C’est une catastrophe pour les départements qui ne voteront plus que leurs dépenses. Nous perdons la maîtrise de nos budgets », a réagi la présidente de l’Association des départements de France, Claudy Lebreton (PS). Quant aux régions, qui « essaient de développer le réseau de trains express régionaux », la TIPP « directement liée au trafic routier, va les inciter à faire l’inverse », estime l’Association des régions de France. « Il est inadmissible de se voir confier des impôts sur lesquels nous n’avons aucune maîtrise », dénonce de son côté Philippe Laurent (divers droite), vice-président de l’Association des maires de France. Le secteur communal n’a aucune raison non plus de se réjouir de cette opération consistant à déshabiller Paul pour habiller Pierre, car l’étranglement financier des départements et des régions aura forcément des impacts en termes de nouveaux transferts de charges pour les communes et les intercommunalités.

Sébastien Crépel


18:42 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impôts, taxe professionnelle | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/04/2009

CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE

EN KIOSQUE, CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX


LES MENSONGES DE LA REPRISE
On nous a promis monts et merveilles au G20 de Londres, une sortie de crise imminente… Il faudra la chercher longtemps en 2009. Qui sont ces nouveaux chômeurs (3 000 de plus par jour) ? Quels sont les secteurs les plus touchés ? Le chômage va-t-il anesthésier les luttes ?
Enquête et analyse

LES 100 JOURS D’OBAMA
Après huit années de présidence Bush, l’élection d’Obama aux États-Unis a soulevé une immense attente. Cent jours plus tard, qu’en est-il ?
Syndicalistes, journalistes et universitaires américains nous répondent.

1ER MAI, CE QUE SOUHAITENT LES SYNDICATS
Jusqu’au 1er mai, l’Humanité Dimanche s’entretiendra avec les huit responsables syndicaux, qui ont appelé a manifester unitairement, pour les interroger sur le sens et les suites de ce mouvement.
Entretiens avec Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, et Alain Olive, qui occupe les mêmes fonctions à l’UNSA.

Et aussi…

RENDEZ-VOUS MANQUÉ AVEC L’OUTRE-MER
Pour Guillaume Pigeard de Gurbert, signataire du « Manifeste pour les produits de hautes nécessités », nous démontre en quoi les états généraux de l’outre-mer constituent une réponse inappropriée aux revendications portées par les Antilles.

UN AN DE LUTTE DES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS
200 régularisations et ça continue !
Comment leur grève reconstruit l’unité des salariés.

LES EUROPÉENNES ET LES ENTREPRISES
Le Front de gauche veut faire de la colère sociale une force de transformation. Exemple devant le siège social de la RATP où une rencontre est improvisée avec les salariés et une délégation du Front de gauche.

SPÉCIAL TRANSPORTS
Les TER, une grande cause publique.
À l’occasion des 5èmes Rencontres nationales des transports régionaux à Tours, notre dossier sur les enjeux des transports dans les régions.
Points de vue d’élus, syndicalistes, responsables d’entreprises du public et du privé.

ÉLECTIONS EN AFRIQUE DU SUD
Le 22 avril, l’Afrique du sud organise ses quatrièmes élections démocratiques depuis la fin de l’apartheid. Que reste-t-il de l’héritage de Mandela ?
Entretien avec Jeremy Cronin, député communiste de l’ANC.

PORTRAIT DU MEILLEUR BUTEUR DE LA LIGUE 1
Le parcours en dents de scie d’André-Pierre Gignac, l’avant-centre de Toulouse, la nouvelle sensation du foot français.



SCIENCES ET DÉCOUVERTES
La nétrine, la molécule de l’espoir pour les malades d’Alzheimer.

IL ÉTAIT UNE FOIS… EN 1969
Le 2 mars, à Toulouse, le Concorde décolle pour la première fois pour un vol de 28 minutes.



L’Humanité vous convie au Festival Jules Verne 2009 au Grand Rex les 24-25-26 avril
200 invitations pour deux à gagner en remplissant notre formulaire.

12:30 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!