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27/05/2019

Elections Européennes : déclaration de Ian Brossat

Ian Brossat déclaration.png

Déclaration de Ian Brossat :

Mesdames, Messieurs,

Je souhaite ce soir remercier très chaleureusement les centaines de milliers d’électrices et les électeurs qui nous ont fait confiance.

C’est une belle campagne qui s’achève, après 12 ans d’absence à une élection nationale. C’est une campagne que nous avons voulue sincère, combative, fidèle aux combats et aux valeurs de la gauche. En dépit de nos efforts, il arrive que la marche soit parfois trop haute pour être franchie du premier coup. Ce soir, nous n’atteignons pas encore nos objectifs.

Première leçon. L’extrême-droite arrive en tête de ce scrutin. Rappelons-nous, il y a encore 10 ans, la liste du Front National ne dépassait pas les 6%. Le score d’aujourd’hui est le résultat d’un pari perdu, un pari forcément perdant et dramatique pour notre pays. Cette stratégie, c’est celle d’Emmanuel Macron, qui impose aux Français ce face-à-face avec Marine Le Pen pour assurer sa survie politique. Non, ce n’est pas un duel comme on cherche à nous le faire croire, c’est un duo : un duo imposé par les deux camps, un duo mortifère pour notre pays et pour la démocratie. A force de jouer avec le feu, Macron s’est brûlé.

Deuxième leçon. La gauche a également sa part de responsabilités. Je prends ma part de responsabilité, il ne s’agit pas de se dédouaner. Ce soir, la gauche est affaiblie, tout est à reconstruire.

J’ai l’intime conviction que l’avenir passe par l’humilité, le travail collectif, le respect mutuel, le refus de la tentation hégémonique. Ecoutons-nous, respectons-nous, travaillons ensemble.

Cette gauche, cette gauche que nous devons reconstruire, que nous allons reconstruire, doit placer au coeur de son projet la justice sociale et l’urgence écologique.

Et soyons clairs: cette reconquête des coeurs et des esprits ne sera possible que dans la rupture avec le libéralisme.

Reconstruire une gauche digne de ce nom en France, c’est à cet objectif que le Parti Communiste doit consacrer tous ses efforts, dans les semaines et dans les mois à venir.

A tous les communistes, à celles et à ceux venus d’autres horizons et qui nous ont rejoint , je voudrais vous témoigner de ma profonde gratitude. 

Être vôtre candidat, vous représenter, fut un honneur et un privilège.

Je voudrais dire à chacune et chacun de nous ce soir : le combat continue — il continue partout, il continue toujours.

Je voudrais remercier chaleureusement Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, pour son aide, pour son engagement, pour son énergie. Je voudrais avoir une pensée à destination de ma chère Marie-Hélène Bourlard, lui dire que nous y étions presque et que demain nous y arriverons.

Nous formons une belle et une formidable famille, mes amis, mes chers camarades.

Camarade, c’est un joli nom. 

C’est uni, comme une famille, que je veux vous demander ce soir deux choses. Je vous le demande du fond du cœur.

Ce soir, demain, cette semaine, dans les prochains mois : conservons en nous ce formidable état d’esprit et cette énergie qui fut le nôtre durant cette campagne. Faisons-les vivre ! Conservons-en nous cette joie d’être ensemble, cette envie, ce bonheur de nous être retrouvés.

La deuxième chose que je vous demande et j’en terminerai ainsi : dans cette période politique trouble, n’oublions jamais que nous n’avons aucun adversaire à gauche. Conservons la bienveillance qui fut la nôtre, conservons cette envie sincère de tendre la main, de réussir le rassemblement demain.

Nous avons réalisé une formidable campagne. Ne nous arrêtons pas là !

Je vous remercie.

15:24 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ian brossat, européennes | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/05/2019

Résistance communiste : lettre ouverte d’Odette Niles à Daniel Riolo

odette niles.jpgMonsieur,
 
À bientot 96 ans, j'écoute encore la radio, c'est un compagnon fidèle de mes journées. Ces jours-ci, je l’écoute d’autant plus qu’elle me permet de suivre les émissions de mon candidat, le candidat du Parti communiste, mon cher Ian Brossat.
Je vous écoutais donc ce matin, je ne connaissais pas vos opinions, j’ignorais jusqu’à votre nom. Et je vous ai entendu parler de la résistance. En vous entendant rire, ce matin, j’ai eu un haut le cœur. Comment avons-nous pu en arriver à cela aujourd’hui, comment certains peuvent ils parler d'un temps qu'ils n'ont pas vécu avec autant de mépris ou de raccourcis ?
 
Il y a quelques mois encore, je me rendais dans les écoles pour que vive la mémoire de la résistance, pour que les générations qui nous survivront ne puissent jamais oublier l’histoire.
 
En vous écoutant tout à l'heure, je me suis dit combien j’aurais aimé pouvoir vous rencontrer, vous rencontrer enfant, vous rencontrer dans votre école pour partager avec vous ce que fut la réalité.
 
J’aurais aimé pouvoir vous parler de ces femmes et de ces hommes communistes que j'ai rencontrés, que j’ai aimés, qui ont donné leur jeunesse ou pour certains, versé leur sang pour notre pays. J’aurais aimé pouvoir vous dire ce qu’était leur vie, leur joie, leur espoir. Parmi eux, il y avait un être qui me fut cher : Guy Môquet. Le connaissez-vous seulement ?
 
Mes jambes me manquent aujourd’hui pour aller d’école en école, il ne me reste plus que l’écrit et mes souvenirs encore clairs de cette période de ma jeunesse.
 
Jusqu’à mon dernier souffle, j’aurais à cœur de me battre pour que notre mémoire vive et qu’elle ne soit ni trahie ni salie.
 
C’est l’inculture qui conduit à l’ignorance, l’ignorance qui conduit à l’oubli. Le négationnisme commence toujours ainsi : par un rire, par une moquerie. On explique alors qu’il ne s’agit que d’un détail de l’histoire.
 
Je ne peux plus me déplacer mais je peux encore témoigner et donc vous rencontrer : si vous l'acceptiez, je vous invite à venir chez moi afin que nous puissions échanger et parler et que je puisse vous dire les yeux dans les yeux ce que furent ma vie et mes engagements. Guy Moquet, à 17 ans, a su écrire, "vous qui restez soyez dignes de nous les 27 qui allons mourrir", je serai toujours digne et je vous enjoins de respecter cette dignité de ce jeune qui nous laisse un message porteur pour l'avenir et non un message de peur face à la mort. Auriez vous eu cette dignité à 17 ans ? L'histoire avant d'être écrite, doit être vécue !
 
Je vous prie de croire en l’expression de mes salutations distinguées.
 
Odette Nilès,
Ancienne internée du camp de Choisel à Chateaubriant
Officier de la Légion d'honneur

10/05/2019

Quel programme pour l'Europe ? Les réponses de Ian Brossat

Ian Brossat tour de France.jpg

Tête de liste du PCF pour les élections européennes, Ian Brossat a répondu au questionnaire de Marianne sur l’Europe. Un tour d'horizon concis de sa vision et de son programme.

• Etes-vous favorable à l’ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis, avalisée le 15 avril par les Etats membres ?

Non. Les communistes ont la vertu de la constance : nous nous sommes opposés à tous les traités de libre-échange parce que nous avons perçu très tôt leurs effets ravageurs à l’égard de nos emplois, de nos agriculteurs, de notre alimentation et plus largement de notre mode de vie. La France des élites a longtemps cru que l’on pouvait réussir dans la mondialisation sans la France des ouvriers et des agriculteurs. Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois. Nous proposons de prendre le contre-pied total de cette religion libérale, avec une clause de proximité pour tous les marchés publics.

• Faut-il réformer le droit européen de la concurrence pour permettre des fusions du type Alstom-Siemens, interdite par la Commission en février ?

Oui car nous ne sommes pas favorables au principe de la concurrence libre et non faussée. Au nom de cette règle, si nous voulons par exemple nationaliser une entreprise pour la préserver, la Commission européenne peut le refuser au motif que cela constituerait une distorsion de concurrence. Cela dit, le projet de « fusion » d'Alstom-Siemens tel qu'il est soutenu par Macron ne nous convient pas. Il ne s'agit pas d'une fusion mais d'une absorption d'Alstom par Siemens qui se traduirait par la suppression de milliers d'emplois.

Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois.

• Faut-il respecter les critères de Maastricht, qui interdisent un déficit public supérieur à 3% du PIB ?

Non. Le PCF est le seul parti de gauche à avoir toujours dit non aux traités européens libéraux. Nous avons, nous, fait campagne contre Maastricht. Dans une époque de marketing, la cohérence peut sembler une valeur désuète en politique : nous en faisons une fierté. Cette règle des 3% n'a aucun fondement économique. Elle ne vise qu'à imposer l'austérité et à fermer nos services publics les uns après les autres pour que le privé se gave de profits. Sa place est à la poubelle.

• Faut-il mettre en place un budget de la zone euro ?

Tout dépend de ce dont on parle. S'il s'agit de réaliser des investissements communs à nos pays dans un certain nombre de secteurs clés comme le ferroviaire, j'y suis favorable.

• Faut-il supprimer le règlement de Dublin, qui prévoit l’examen d’une demande d’asile dans le pays d’entrée du migrant ?

Oui. Nous devons organiser l'accueil de ceux qui fuient la guerre et la misère. Nous demandons une clé de répartition des arrivées intégrant l'ensemble des pays de l'Union. La Hongrie est contente d’accueillir les généreuses subventions européennes ; que Budapest respecte donc les règles communes et se montre solidaire des capitales européennes si elle veut continuer à profiter de l’argent des autres pays-membres à l’avenir.

• Faut-il créer un mécanisme européen de droit d’asile ?

Oui.

Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement.

 

• Voterez-vous la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui prévoit une baisse de son budget et une plus grande latitude des Etats ?

Non. Car nous avons besoin de défendre nos agriculteurs et parce que cette baisse de budget se traduirait par des difficultés supplémentaires pour les petits exploitants agricoles.

• Faut-il instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne ?

Oui. Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement. Une taxe aux frontières peut être une solution si et seulement si elle est calculée en fonction de l'impact réel en CO2, et reversée à un fonds d'investissement pour la transition écologique.

• Faut-il instaurer un salaire minimum européen ?

Oui, mais contrairement à ce que proposent M. Macron et Mme Loiseau, celui-ci doit obligatoirement être plus élevé que les salaires minimums en vigueur actuellement dans chaque pays. Les communistes proposent le niveau de 60% du salaire moyen. Cela fait 1.400 euros nets en France soit une augmentation de 200 euros. J’observe que les députés européens, qu’ils soient hongrois, italiens ou français, perçoivent la même indemnité. Donc l’harmonisation sociale par le haut, quand on veut on peut.

Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Faut-il sortir de l’Otan ?

Oui. Alors qu'on nous a chanté sur tous les tons que l'Europe nous apportait la paix, on constate aujourd'hui qu'elle nous pousse à une course aux armements et nous inféode à la logique belliciste des Etats-Unis. Il faut sortir de l'Otan et travailler à de nouvelles coopérations pour un monde multipolaire.

• Faut-il créer une armée européenne ?

Non. La France a une voix singulière en Europe et dans le monde. Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Concernant le Brexit, faut-il exiger des Britanniques qu’ils sortent de l’Union européenne le plus vite possible, quitte à ne pas trouver d’accord ?

Non. Je n'étais pas favorable au Brexit, mais il est important de respecter la décision démocratique et souveraine du peuple britannique. Certains veulent les punir d'avoir choisi le Brexit en faisant en sorte que ce départ soit le plus brutal possible. Je suis pour ma part favorable à ce que les discussions se poursuivent pour que ce Brexit se passe dans les conditions les moins douloureuses pour eux comme pour nous.

• Faut-il accepter l’adhésion d’autres Etats à l’Union européenne ?

En l'état, non. Dans un contexte de concurrence libre et non faussée, s'élargir à des pays où le SMIC est à 200 ou 300 euros, c'est soumettre nos pays à une concurrence déloyale et donc nous tirer vers le bas.

Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux.

• Au fait, la France doit-elle rester dans l’Union européenne ?

Oui, je ne suis pas favorable à un Frexit. La France doit peser de toutes ses forces pour transformer l'Union européenne. La réalité, c'est que nos gouvernants n'ont jamais tenté de le faire. L'UE est actuellement foncièrement au service de l'argent et des multinationales. Il faut instaurer une clause de non-régression sociale et changer le statut de la Banque Centrale Européenne pour financer les services publics.

• Faut-il changer les traités européens ?

Oui. Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux. Cela suppose de construire des coopérations avec tous les peuples qui refusent l'austérité et le démantèlement des services publics.

• Savez-vous dans quel groupe politique vous siégerez au Parlement européen ?

Oui, dans le groupe de la GUE/NGL, que le Parti communiste a contribué à créer il y a plus de trente ans. Nous serons toujours rassembleurs : il est important d’unir nos forces face aux libéraux et à l’extrême-droite.

• Pensez-vous qu’il existe un peuple européen ?

Non, il existe des peuples libres et souverains, et je souhaite qu'ils s'associent le plus possible.

04/05/2019

Visite guidée à Néchin pour lutter contre l’évasion fiscale

 

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Belgique Quelque 300 manifestants communistes organisent une visite guidée à Néchin pour lutter contre l’évasion fiscale

Conduits par des députés français et belges, environ 300 manifestants communistes ont défilé ce samedi matin à Néchin en Belgique contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Le défilé s’est transformé en visite guidée avec des étapes devant les maisons des membres de la famille Mulliez (Auchan).

Manif PCF Belgique2.jpgDu rouge sur les vêtements et les drapeaux et le secrétaire général du PCF Fabien Roussel qui lance : « Je suis heureux de cette action franco-belge à l’heure où le groupe Auchan supprime 700 emplois pendant que certains du même groupe bénéficient ici largement de la fiscalité belge. »

En meeting avec Ian Brossat, tête de liste aux Européennes la veille à Avion, le député du Nord répète qu’ils sont ici pour lutter contre l’optimisation et l’évasion fiscales. « Alors que les riches ne payent pas d’impôts, on nous explique qu’il faut rogner sur nos services publics. Il faut fermer nos frontières aux évadés fiscaux  », enchaîne Ian Brossat.

On est à Néchin, samedi en fin de matinée, juste à la frontière belge, rue de la Reine-Astrid que les 300 manifestants communistes franco-belges viennent de rebaptiser boulevard des Mulliez.

Parmi l’assemblée, on égrène les enseignes qui appartiennent à l’Association de la famille Mulliez (Auchan, Saint-Maclou, Décathlon, Kiabi…) et on applaudit à « Néchin est le patrimoine financier de l’humanité ! Nous, on veut 0 % de fraude fiscale !  »

Un arrêt devant chaque maison Mulliez

Le défilé se transformera en visite guidée avec sept étapes, explique le député européen du Parti du Travail de Belgique, Marco Van Hees (notre photo), l’une des figures du film Merci Patron de François Ruffin (député FI)

Avec un arrêt devant six maisons des membres de la famille Mulliez et devant celle qui a hébergé l’acteur Gérard Depardieu. L’ambiance, plutôt bon enfant, attire sur leurs pas-de-porte des riverains dubitatifs : « Nous, on n’a rien fait, on habite juste là ! Tout ce que cela nous a apporté la venue des Mulliez c’est une hausse des taxes. Sinon, cela ne change rien. »

À chaque fois, la biographie de l’occupant des lieux est détaillée et copieusement huée, on sonne sans y croire aux portes des grandes demeures qui restent muettes, on réclame un apéro. « L’évasion fiscale coûte 100 milliards d’euros à l’État et l’optimisation devrait être interdite, martèle Fabien Roussel. « C’est notre combat numéro 1 et ce lieu est un vrai symbole. »

Sources : La Voix du Nord

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